Le Mans, cela signifie vingt-quatre heures de course automobile à plein régime, à des vitesses délirantes et une lutte sans merci entre les constructeurs, et leurs pilotes : la plus longue course d’endurance au monde, créée en 1923. En ce 11 juin 1955, l’affluence est record avec 300 000 spectateurs. On s’attend à un duel Mercedes-Jaguar, le plus redoutable concurrent de Fangio – au volant d’une Mercedes Silberpfeil – étant le pilote Mike Hawthorn, sur un prototype Jaguar E. Deux autres bolides allemands sont en lice, dont l’un est conduit par le Français Pierre Levegh. Soudain, son engin couleur aluminium s’envole jusqu’à 4 m de hauteur pour exploser ensuite à l’intérieur de la tribune. On relèvera quatre-vingt-quatre morts et plus de cent blessés.
Pourquoi autant de victimes ? Des substances illicites avaient-elles été ajoutées au carburant ? À qui imputer la responsabilité de la catastrophe ? Des questions longtemps restées sans réponse, jusqu’à la découverte d’un film d’amateur qui apporte de nouveaux éléments à l’enquête. Ils sont exposés dans ce film à suspense où alternent témoignages d’anciens coureurs et de spectateurs, images d’archives et animation en 3D pour comprendre et reconstituer l’accident le plus meurtrier de l’histoire de la course automobile.
Diffusé hier soir sur Arte :