Pour un projet de ma tendre épouse (une série de livrets « Aide-moi à lire seul »), je me suis penché sur iBooks Author d’Apple. Bon, je sais que ce programme est très contesté à cause de son caractère propriétaire et tout ça, c’est vrai.
Mais, le projet envisagé (des livrets de lecture pour l’iPad avec un peu d’interactivité) se prêtait bien à cette solution et c’était même la seule envisageable (à moins de se lancer dans un développement d’application en bonne et due forme pour l’iPad, ce qui n’était pas mon intention).
Donc, j’ai pu découvrir et utiliser ce logiciel. Quand on connaît déjà Keynotes (l’équivalent de MS Powerpoint d’Apple pour Mac OS X), se servir de iBooks Author est vraiment facile. L’intégration avec les logiciels du Mac est très bien faite (images venant d’iPhoto, vidéo venant d’iTunes, etc.) mais on pouvait s’y attendre.
Seul bémol, les « fonctions avancées » ne le sont pas tant que cela… Je m’explique : certes, on peut intégrer du son, de la vidéo ou même des présentations Keynotes et tout cela marche du premier coup (aperçu sur l’iPad quasiment en temps réel si vous l’avez connecté à votre Mac, fonction importante et qui permet de se rendre compte au fur et à mesure ce que ça donne et quels sont les ajustements nécessaires… un bon point). Mais, en revanche, c’est du côté de la profondeur d’intégration que ça pêche un peu : on peut insérer un fichier audio mais le widget qui l’accompagne est vraiment hideux et quasiment non-personnalisable… Du coup, ça enlève quand même pas mal d’intérêt à la chose. Pareil pour les vidéos et les images « cliquables ». Dans ce dernier cas, c’est tellement mal fait que j’ai renoncé à m’en servir.
Ceci dit, il faut garder en tête qu’il s’agit de la version 1 de ce programme et on peut donc facilement imaginer que ça va s’améliorer à l’avenir.
Bref, iBooks Author est -pour le moment- l’application de choix quand on veut aller au-delà du livre numérique « de base » : livre de photos, livre enrichi, livre (faiblement) « interactif », etc.
Et le tout gratuitement et facilement (une fois qu’on a accepté les limites propres à ce programme). Bien sûr, il faudra aussi accepter le cadre étroit laissé par Apple sur l’utilisation effective qu’on peut faire de ce logiciel et des créations qu’il en résulte… Mais tout cela est clairement dit et on ne force personne.
Certes, iBooks Author est super propriétaire mais on peut quand même exporter son travail au format PDF (en perdant au passage « les fonctions riches », évidemment !) et, bonne surprise, pas de mention « réalisé avec iBooks Author » ou « Apple » un peu partout comme avec les premières versions… Un autre bon point.