Une découverte réjouissante et roborative : Frédéric Lordon. Cet économiste iconoclate était invité à l’émission « là-bas si j’y suis » de Daniel Mermet mercredi et jeudi pour un exposé inhabituel sur l’économie actuelle.
Enfin un discours qui « sort du cadre », un peu de vérité sur la crise actuelle et les futures qui vont arriver. Je vous invite à prendre un peu de temps pour écouter l’enregistrement de ces émissions qui vaut vraiment le détour (on peut commencer à l’enregistrement N°3 en sautant les deux premiers si on veut éviter les trop fameux « messages du répondeur »…). Tout est disponible à http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1742
Pour le moment, il n’y a encore que les enregistrements de mercredi mais ceu de jeudi ne devraient pas tarder (j’espère). En tout cas, même l’émission de mercredi seulement vaut son temps d’écoute, croyez-moi !
Edit : en fait, la seconde partie se trouve là http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1743
Ce que Frédéric Lordon n’a pas dit (mais il en était proche ça et là), c’est de reprendre à son compte la réponse lapidaire du Vincent AURIOL, alors secrétaire d’état de Léon Blum en 1936, gouvernement du front populaire : « les banques je les ferme, les banquiers, je les enferme ! » (d’autres citations savoures à http://jean.boyer01.chez-alice.fr/Mediter.html).
C’est grâce à des témoins de ce goût-là qu’on arrive à entendre, de temps en temps, la terrible vérité… Et c’est pas triste !
Pour en savoir plus sur Frédéric Lordon => http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Lordon et http://frederic.lordon.perso.cegetel.net/ (son site perso). Je crois que je vais lire son dernier bouquin aussi…
Tu ne m’en voudras pas, mais je n’ai pas regardé toutes tes références, juste ton texte mais ce qu’il faut penser des banques est parfaitement résumé dans une vidéos que tu as présenté dans un article il y a quelques mois.
Il y a deux problèmes, à mon sens, qui empêche de sortir de cette situation que l’on pourrait qualifier d’inextricable aujourd’hui.
1°) Les décideurs (politiques entre autre) et beaucoup d’autres profitent du système. Je ne vois pas pourquoi, étant décideur, ils vont couper la branche sur laquelle ils sont assis.
2°) Se sortir de cette situation, trouver une solution alternative, vu que tout notre Univers direct et indirect tourne autour de cela, suppose que l’on casse tout (système économique qui se veut exponentiel, etc.). Donc, plus d’argent, de travail, de confort (au sens large du terme) jusqu’à retrouver une situation stable qui le permette (d’ailleurs, ce n’est peut-être pas possible). Un presque retour à l’âge de pierre avec ceux qui possédaient qui soudain ne possèdent plus etc. Aussi détaché soit-on on possède tous quelque chose auquel on tient et qui est lié à l’économie actuelle et que l’on perdrait.
Alors que faire ? Pour le moment, je ne vois aucune mouvance politique ou un groupe d’idée qui propose quelque chose qui tiennent la route… Du reste, quant à moi, je n’ai pas d’idée non plus…
Si le socialisme de Marx n’avait pas failli dans son exécution on aurait peut-être un espoir mais là, la conscience collective est vaccinée, je pense.
Purée, sur deux de tes articles Alain, je fais de l’analyse de comptoir… j’espère que tu m’en excuseras…
@Dim : ouais, moi non plus je ne connais pas la solution.
Mais même si la vérité est une impasse, il me parait quand même bon, juste et nécessaire de la proclamer, aussi souvent que possible. Car c’est -vraiment- une denrée rare à notre époque d’abondance !