Bien entendu, nous parlons ici d’ouvrages de fiction. Pour les livres de non-fiction, seules l’expertise et l’expérience sont nécessaires (oui, les deux, c’est mieux).
Donc, la question de l’imagination… On suppose qu’un auteur de fiction déborde d’imagination pour être capable de raconter ainsi des histoires à partir de… rien. Mais, en fait, dans mon cas au moins, ce n’est justement pas à partir de rien !
Prenons le plan des personnages, ô combien important pour un bon récit. Mes personnages sont toujours (toujours !) inspirés des gens que je connais bien. Donc, si vous développez une relation avec moi, il y a des chances (ou des risques…) que vous vous retrouviez dans un de mes livres !
Pourquoi faire ainsi ?
Parce que cela m’assure plus de réalisme plus facilement. Dans un dialogue, je sais ce que le personnage va répondre en fonction du caractère de la vraie personne, c’est une aide non négligeable. C’est presque comme si j’entendais les dialogues, simplement en chargeant en mémoire les caractères de ceux qui m’inspirent tel ou tel personnage.
Pareil pour les situations : je m’inspire largement de ce que j’ai lu par ailleurs. Pour moi, aucune lecture n’est inutile, car cela alimente mon réservoir des situations utilisables par la suite. Comme le disait fort justement Picasso, « les artistes médiocres copient, les grands artistes pillent ! » (citation reprise et largement appliquée par la suite par Steve Jobs…).
Donc, selon moi, l’imagination n’est pas nécessaire, mais l’observation, l’analyse et une bonne mémoire font le job (et je dirais même « encore mieux »).