Vu de loin, on pourrait avoir l’impression que je ne fais rien : depuis la sortie de « Cette révolte qui ne viendra pas », pas de nouveau livre publié alors que j’ai plusieurs ouvrages en chantier… Alors ?
Alors tout cela (l’écriture d’ouvrages de fiction, particulièrement de fiction) prend du temps et c’est forcément ainsi, je m’en explique ci-dessous si vous avez le courage de lire jusqu’au bout !).
Dernièrement, ma femme m’a dit « tu as de la chance de pouvoir écrire aussi facilement » parce que j’ai rédigé un article pour sa newsletter à sa demande. En fait, rien n’est plus faux : ça n’a rien à voir avec la chance.
Cela m’évoque cette phrase d’un golfeur célèbre : « plus je m’entraîne et plus j’ai de chance ! »… J’ai la capacité de rédiger relativement facilement différentes sortes de textes mais c’est aussi parce que je m’y exerce sans cesse, voilà pourquoi !
De plus, cette capacité s’exprime surtout pour les sujets qui ne m’intéressent pas tellement en fait… Quand il s’agit de rédiger un article sur tel ou tel sujet, les mots viennent facilement, je n’ai pas besoin de me forcer ou même de me creuser la tête parce que, fondamentalement, il n’y a pas d’enjeu pour moi. En revanche, quand il s’agit d’un projet qui me tient à cœur (comme mes ouvrages de fiction en particulier), tout change : je me relis encore et encore, je ne m’y met que quand je me sens prêt et ainsi de suite… Alors, forcément, la productivité est tout autre (comprendre « faible, médiocre, décevante, insuffisante », digne de me faire virer si c’était mon gagne-pain en fait).
Du coup, cette bonne performance sur les projets secondaires se transforme en véritable piège : j’enchaîne ces « diversions » pour mieux masquer mon inspiration en panne (quand c’est le cas mais, depuis plus d’un an, c’est trop souvent le cas…). Car, depuis la parution de « Cette révolte qui ne viendra pas », je n’ai pas chômé : je suis en train de finaliser la version en anglais de « 365 jours d’école à la maison » (qui sera disponible uniquement en numérique et dont le titre va être « Montessori Homeschooling », publication effective dans ses prochaines semaines puisqu’on en est aux relectures finales). J’ai également préparé la version numérique de « Ayari, un pilote moderne » qui, en plus, va bénéficier d’une mise à jour et d’une extension (édition « revue et enrichie » comme on dit) par rapport à la version papier parue fin 2009.
Et ça, c’est juste pour parler de ce qui sort lors de ces prochaines semaines…
Pour en revenir au tome II de « Perdu dans le temps », ça fait déjà presque deux ans que j’y travaille et, puisque je n’en suis qu’au chapitre huit, on peut imaginer que je vais mettre encore un an pour le boucler !
Je ne devrais pas écrire cela car cette attente a sûrement quelque chose de décourageant pour tous ceux (et celles) qui ont aimé le tome un et qui attendent désormais le tome II avec impatience (ce qui est évidemment flatteur pour moi mais également source d’une certaine pression). J’ai déjà envoyé ces huit premiers chapitres à quelques privilégié(e)s et les retours très positifs que j’ai reçu en retour me font penser que je suis sur la bonne voie mais cela ne me permet nullement d’accélèrer pour autant (et pourtant croyez-moi, j’aimerais bien !).
Mais il suffit de me rappeler ce qui s’est passé pour le tome un (commencé en 1992, achevé en 2003…) afin de comprendre que l’écriture est forcément une activité lente, très lente même !
ps) rappel, « Perdu dans le temps » a désormais sa page sur Facebook à http://www.facebook.com/VincentTria