La bike week 2013 à Daytona : énorme !

Cela faisait longtemps que je voulais y aller et, en mars 2013, j’ai enfin pu le faire. J’étais en Floride à ce moment-là et, bonus, je pouvais y aller en moto !

En effet, je venais de m’acheter une BMW R850R de 1996 (en très bon état et même avec les sacoches d’origine). C’est donc au guidon de mon flat-twin que j’ai pris l’interstate 75 afin de rallier Daytona depuis Sarasota (une promenade de plus de 300 km quand même…). Sur la route, peu de motards, la plupart y sont déjà ou viennent en pickup truck, avec les motos sur la plateforme !

Le trajet n’est pas très fun : de l’autoroute de bout en bout avec stricte obligation de respecter les limitations de vitesse… Comme en France en fait ?

Oui sauf que sous le soleil de la Floride, vous ne vous faites pas flasher par une boite mais arrêter par les cops (flics) toutes sirènes hurlantes et c’est tout de suite plus stressant…

Bref, une fois sur place, on se rend compte que la réputation de cet événement (peut-on encore parler de rassemblement à cette échelle ?) n’est pas usurpée : des hectares entiers sont occupés par les différentes zones d’exposition, des centaines de stands et, surtout, des milliers de bikers… Je dirais même qu’il s’agit de la foule des grands jours : d’après les organisateurs, 500 000 personnes (et pas seulement des motards donc) font le déplacement chaque année. Oui, vous avez bien lu : un demi-million !

À partir de là, on comprend que tout ce qui s’y passe soit à le mesure de ce chiffre. On voit de tout à la Bike Week : du grandiose, du sublime mais aussi du médiocre voire carrément la beauferie la plus éhontée. Mais, une fois sur place, je m’efforçais d’en voir le plus possible et je n’ai pas été déçu. Les motos qui y sont visibles représentent à peu près tout ce qui roule (y compris des Guzzi ou des BM) mais aussi tout ce qui peu rouler ou à peu près. Et là, le domaine est aussi vaste que l’imagination des préparateurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Du coup, on voit des machines ultra-longues avec un pneu arrière large comme celui d’un tracteur (j’exagère ? À peine en fait !) ou d’autres qu’on pourrait confondre avec un portail en fer forgé (où doit-on s’assoir ?) tellement ça dégouline de métal !

Le point d’orgue, c’est bien sûr le défilé de Main Street où les motos envahissent la rue pourtant longue de plusieurs kilomètres. Avec mon flat twin, mon casque et mon équipement traditionnel, je faisais un peu tâche au milieu des bikers tatoués, montés sur HD et coiffés de l’inévitable bandana… Finalement, l’original du jour, c’était moi, le motard européen dans toute sa splendeur !

Cependant, ne vous fiez pas aux apparences : le biker US typique affiche un look à faire peur mais reste gentil et aimable comme on ne peut l’imaginer en Europe. Il est ravi de prendre la pose pour la photo (si vous le demandez gentiment… Tout se passe mieux quand on traite les autres avec le sourire, c’est au moins une bonne habitude que j’aurais apprise en Floride !) et vous fera même une grimace « badass » (dur à cuire) si vous le voulez… Le nombreux public est très discipliné et, malgré la densité de la foule, il n’y a pas de bousculade. Du coup, on a accès à tout ou presque sans barrière, à condition de respecter les règles bien sûr !

Donc, si il y a un écriteau « do not touch », eh bien, on ne touche pas… Simple non ?

Bien qu’il n’y ait pas que cela, les Harley sont massivement représentées, tant dans le public que dans les stands. Si vous ne l’avez pas encore compris, la Bike Week vous permet de comprendre la position (je dirais même le statut unique) de la firme de Milwaukee sur le marché US : les bikers américains votent massivement en faveur du V2 culbuté en ligne et cela se voit.

Les Harley sont légion et, pourtant, il n’y en a quasiment pas deux identiques. Et c’est bien là que réside la « magie » de la marque : chaque biker peut avoir SA Harley, pas vraiment taillée sur mesure (ou alors, l’addition monte vite !) mais tout de même différente de celle du voisin par le jeu des options et des personnalisations, le tout proposé par les concessionnaires de la marque qui ont bien compris l’intérêt de cette démarche. À l’inverse, les constructeurs japonais semblent toujours perplexes face à ce phénomène (qui n’est pas une mode car ça fait des années, voire des décennies que ça dure !). Ils ont beau multiplier les copies du V2, proposer des cruisers « façon Harley » et tenter de se mettre au diapason des goûts de la clientèle US, rien n’y fait, la grand-mère de Milwaukee reste devant alors que ses motos sont chères et, disons-le, rustiques.

Je n’ai évidemment pas tout vu de la Bike Week (impossible à moins d’y passer la semaine complète et encore !) mais si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous recommander l’ouvrage très complet d’Hervé Rebello « Ma Daytona Bike Week à moi ! » (que vous pourrez trouver à http://www.bikers-globe.com/m/news/view/Daytona-Bike-Week).

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