En lisant l’essai de la BMW R1200 RS où le journaliste écrivait (je cite) « Savant mélange de sportive et de GT, ce nouveau modèle pourrait représenter le couteau suisse parfait »…
Cela m’a remis en mémoire ce fameux concept des motos « sportivo-GT », tant vanté par les journalistes de Moto Journal (à l’époque où Moto Journal valait la peine d’être lu…). Ce concept contient la notion de machines polyvalentes. Le monde de la moto aime bien la polyvalence !
Les trail-bikes reposent entièrement sur la notion de polyvalence. Même l’équipement du motard tend vers la polyvalence comme les casques modulables ou transformables. Donc, les motos sportivo-gt sont à la route ce que les trail-bikes sont au domaine du tout-terrain.
Au milieu des années 70, les machines de route qui sont considérées comme les vedettes du domaine sont toutes, en fait, des sportivo-GT avant la lettre : la BMW R90S ou la Kawasaki 900 Z1 de 1974, par exemple, en font certainement partie.
Par la suite, avec l’avénement des super-sportives, l’offre en matière de moto de route s’est radicalement compartimentalisée et les différentes catégories sont donc apparues plus clairement. Dans le cadre d’un marché de la moto désormais orienté vers les loisirs et le plaisir, la polyvalence n’est plus obligatoire. Mais, bien entendu, cette catégorie a tout de même survécue et s’est même développée dernièrement dans une sorte de « retour à la raison ».
Aujourd’hui, à quoi devrait ressembler une machine « sportivo-GT » ?
Tout d’abord, il s’agit d’une grosse cylindrée, au moins 1000 cm3 de façon à présenter suffisamment de puissance pour emmener pilote, passager et (un peu de) baggages. De plus, la machine devrait présenter une protection raisonnable contre les intempéries mais sans aller jusqu’aux carénages enveloppants des « vraies » GT (qui sont lourds et vont donc annuler la possibilité d’utilisation sportive… sans même parler de la position de conduite).
à partir de là, les solutions techniques disponibles sont nombreuses pour obtenir un résultat raisonnablement satisfaisant. Par exemple, au niveau transmission finale, on trouve des motos avec chaines et d’autres avec cardan.
Pour finir, revenons sur la notion même de conduite sportive avec des machines de route… Pour rester dans un cadre raisonnable, une moto sportive ne doit pas être une « grosse » machine qui sera forcément lourde (cette masse ne sera compensé qu’en partie par la puissance). C’est pourquoi des constructeurs comme KTM par exemple, proposent désormais des motos de « petites » cylindrées mais très agiles comme la KTM Duke 390.