Je vous avais déjà signalé cet auteur dans cet article qui remonte à septembre 2017.
A cette époque, j’étais déjà plein d’admiration pour les livres de cet écrivain prolifique et très talentueux. Depuis, j’ai lu tout ce qu’il a publié (tout !) et mon admiration n’a fait que croitre !
Je viens de finir le tome 4 de sa saga « Esperanza 64 » que je venais juste de commencer en septembre 2017. C’est toujours avec une certaine nostalgie que l’on termine la lecture d’une série que l’on a (beaucoup) apprécié… Mais c’est également très vrai (encore plus) quand on l’écrit !
Pour preuve, Julien a publié ce petit message sur la page du tome 4 de « Esperanza 64 » sur Amazon :
Lumière, le tome IV qui clôture la série Esperanza 64, est en ligne depuis le 3 février.
Il n’a pas été bien long à écrire car présent dans ma tête depuis la fin du tome précédent.
Je ne pensais pas qu’il serait aussi douloureux de quitter ces personnages que je regarde évoluer depuis si longtemps.
Un grand merci à tous les lecteurs qui les ont appréciés, leur permettant de vivre cette longue aventure.
Je suis sur une nouvelle histoire.
Il n’est jamais simple de décider à l’écriture de quel roman se consacrer. il y a tellement de belles histoires à raconter! Leurs personnages sont impatients de les vivre et ils chuchotent constamment à mon oreille.
Mais, comme je leur explique, il faut du temps pour écrire un livre et donner à ses personnages une vie qui vaut la peine d’être vécue.
En ce qui me concerne, il n’y a pas grand chose à dire, mais il faut savoir que lorsque j’écris, je suis presque tout le temps dans l’histoire. Le soir dans mon lit est un moment particulier, riche en idées, en rebondissements, mais je suis aussi dans l’histoire quand je fais mon jogging, quand je suis dans une salle d’attente ou sur mon vélo.
Écrire une histoire c’est la vivre à la puissance 10, c’est oublier presque totalement le monde réel.
On est dans une petite pièce de 8 m² et on tient l’univers dans sa main.
J’ai écrit de nombreux ouvrages dont beaucoup ne seront jamais publiés, mais c’est toujours le dernier, celui que je vis, qui me semble le plus passionnant.
Pour terminer, je remercie Amazon qui me permet de m’adonner à ma passion de l’écriture.
Je dois dire que ce message résonne particulièrement à mes oreilles !
Je crois qu’à peu de choses près, j’aurais pu écrire exactement pareil. En tout cas, ce que j’ai ressentit en terminant ma saga PMC était très proche pour ne pas écrire identique. C’est vrai qu’à force de les côtoyer, les personnages prennent vie et finissent par s’animer, prendre des décisions, influencer le cours de l’histoire sans que l’auteur ait besoin d’intervenir. Il devient spectateur de son propre récit. C’est quelque chose que j’ai déjà évoqué dans les pages de ce blog mais je ne suis plus le seul à le dire : Julien Centaure en témoigne, il ressent cela aussi, il le vit aussi !
Dans le cas de la saga « Esperanza 64 », on est face à une oeuvre majeure, je n’ai pas peur de l’affirmer. Il ne s’agit pas seulement d’une série de roman de SF (mais c’est cela aussi), c’est presque une étude sociétal et sociologique poussée jusqu’à son paroxysme. En effet, l’auteur nous accompagne pendant plus de 15000 ans (!) en répondant tout le long à la question de type « que se passerait-il si… ». C’est fascinant, passionnant (car fort bien rédigé) et on reste en haleine jusqu’au bout. Selon moi, les développements proposés sont très crédibles, du début à la fin et cela renforce encore l’intérêt de cette lecture en plus du plaisir qu’on prend à la lire.
Car oui, c’est aussi une lecture utile pour réfléchir aux développements probables ou, au moins, potentiels de nos sociétés une fois confrontées à l’immensité de l’Univers. Lorsque je lis les livres de Julien Centaure, je ne suis pas seulement transporté dans son univers mais je m’interroge aussi : aurais-je su écrire cela ? aurais-je su retranscrire cette situation aussi bien ? saurais-je créer un personnage aussi attachant que « La commandant » (eh oui, c’est ma préférée !) ?
La saga Esperanza 64 est réussie sur toute la ligne y compris sur sa fin. En effet, il est toujours particulièrement délicat de trouver une bonne fin pour un récit. C’est évidemment encore plus dur quand il s’agit d’une série déclinée sur plusieurs tomes. Et, cette fois, je ne peux qu’applaudir chapeau bas : Julien Centaure a su terminer son histoire avec une vraie-fausse happy end qui vient ponctuer, de façon fort logique en fait, son déroulement, avec toute la faiblesse de la nature humaine, même quand elle est capable d’évoluer comme Esperanza 64 le propose… Bravo maestro !
En tant qu’auteur moi-même, ce sont forcément les questions que je me pose quand je lis les ouvrages « des autres »… Mais je dois dire que le seul dont j’ai lu toute la production (tout, j’insiste !), c’est Julien Centaure et sans jamais être déçu !
En voilà bien un dont je sais que je peux choisir un de ces livres les yeux fermés. Ceci dit, une saga comme Esperanza 64 est un monument et, quelque part, ça se mérite en tant que lecteur… Par exemple, avant d’entamer le tome 4, j’ai relu le tome 3 pour me remettre en mémoire tous les éléments (un petit résumé en début de tome ne serait pas inutile… je l’ai fais dans PMC et je me rend compte que c’est effectivement une bonne idée). Bref, je vous incite à vous jeter sur ces livres si vous êtes amateur de SF un peu riche (c’est-à-dire qui embrasse large !).