Suite du premier article sur le sujet à retrouver ici…
Je voudrais revenir à nouveau sur la notion de mode carrière qui est souvent un sujet décrié et difficile à cerner. On l’a vu par exemple dans le récent cas de Forza Motorsport qu’un mode carrière sans relief, sans intérêt et sans surprise n’apporte simplement rien. si Turn10 n’est pas capable de nous proposer un mode Carrière qui ressemble à quelque chose alors c’est sans doute que le défi est inaccessible !
Un très bon mode carrière est possible…
Mais en fait, pas du tout. je suis en train de tester et d’apprécier un titre sur lequel je n’aurais pas misé lourd au départ et il s’agit de NASCAR Heat 5. À ma grande surprise, il s’avère que ce titre propose un mode carrière tout à fait honorable et tout à fait appréciable. Il reprend le principe de base de devoir vous faire progresser depuis le bas de l’échelle mais en plus il apporte des surprises, des rebondissements et un déroulement qui le rend tout à fait intéressant. Alors bien sûr, certains vont dire “NASCAR heat 5, pouah, c’est pas une simulation”.
Je dois dire que je ne suis pas du tout d’accord avec les conclusions de cette vidéo : le FFB est correct et le gameplay est attrayant. Une fois de plus, cela illustre qu’il faut se faire une opinion par soi-même, point !
Les snobs du Simracing !
Cela m’évoque fortement une anecdote que je voudrais vous raconter ici. Il y a deux ans, pendant le déroulement des 24 Heures de Spa que je regardais en direct sur YouTube, dans le chat les commentaires allaient bon train sur les qualités respectives supposées des différentes GT3 engagées. Certains certains faisaient même pas de leur expérience de pilotage au volant de ces voitures alors que cette expérience effective se résumait à quelques heures au volant de leur simulation préférée. Bien sûr, cela avait le don d’énerver les vrais amateurs de sport auto et, pour finir, il y en a un qui écrivit dans le chat “fermez vos gueules les snobs du Sim Racing !”. J’en ris encore à chaque fois que j’y pense parce cela résumait parfaitement l’état d’esprit des amateurs (de certains amateurs, ne généralisons pas…) de sport auto pour qui les simracers sont des frimeurs, ce qui heureusement n’est pas le cas général.
Gentleman driver du SimRacing
Je pense au contraire qu’on doit sortir de ce getto de la simulation élitiste réservé à des “aliens” surentrainés (ça existe déjà et c’est l’esport). Car cette catégorie, si elle est intéressante (et elle l’est car il faut un sommet à une pyramide) ne concerne pas beaucoup de monde. Je me vois comme un “gentleman driver” du Simracing et je pense que nous sommes nombreux à pouvoir (et vouloir) nous ranger dans cette catégorie.
Bien sûr que j’apprécie au plus haut point des simulations sérieuses comme Automobilista 2 (AMS2)car, avec elles, l’immersion et l’engagement sont poussés au plus fort de ce que je peux encaisser. Pour situer mes préférences, j’ai cumulé 927 heures sur AMS2 et 706 heures sur rFactor2 alors que j’ai encore passé que 88 heures sur Forza Motorsport…
Mais, justement, je n’ai pas toujours envie d’un engagement fort, intensif et exigeant comme le propose AMS2. En ce moment, je dispute un championnat sur AMS2 avec les monoplaces CART de 1995 (comme je l’ai déjà fait avec les F1 78), des courses d’une heure pleine, avec une météo variable, et je peux vous assurer que je sors de chaque manche en nage et saturé de tension nerveuse…
Certains soirs, j’ai juste envie de m’amuser un peu au volant sans avoir à m’engager plus que cela. Et là, un Forza ou un Nascar Heat 5 conviennent parfaitement. Mais, même avec ces titres plus accessibles, mes attentes restent fortes du côté du FFB et des IA. Si cela n’est pas au rendez-vous, je passe mon chemin.
Une petite vidéo d’ambiance pour situer le fun sur Nascar Heat 5…
La simulation idéale n’est pas forcément monolithique
La simulation idéale n’est pas forcément monolithique
Ce dont je me suis rendu compte avec mes expériences récentes, c’est que notre simulation idéale cible ne sera pas forcément “monolithique” (d’un seul bloc)… Je m’explique…
Cela fait déjà des années que les simracers utilisent des programmes extérieurs pour analyser les données de télémétrie quand ils peuvent les récupérer. De mon côté, j’ai découvert “Crew Chief” et je ne peux plus m’en passer sur AMS2 : c’est tellement bien fait qu’on finirait presque par s’y attacher comme à un vieux copain !
Pour approfondir l’immersion, il y a aussi à creuser du côté des retours haptiques. Mon pédalier Fanatec vibre quand je bloque mes roues au freinage ou que je patine à l’accélération et c’est déjà bien. Avec le Buttkicker, j’ai découvert que faire vibrer son siège (pour simuler les vibrations du moteur ainsi que les changements de rapports) apportait un gros plus.
Encouragé, j’ai voulu aller plus loin et j’ai commandé le HF8 de Next Level Racing. Je l’ai reçu, installé, testé et renvoyé !
Non pas qu’il s’agit d’un mauvais produit mais je lui ai trouvé trois défauts : un, ça modifie l’assise de votre baquet (en clair, ça prend de la place !), deux, les vibrations sont bien là mais moins faciles à “lire” qu’avec le Buttkicker. Et enfin, trois, le HF8 entrait en conflit avec le Buttkicker au niveau de l’adressage dans AMS2 et je devais donc choisir… C’était l’un ou l’autre !
J’ai préféré garder le Buttkicker auquel je suis désormais habitué et attaché. Tout cela pour dire que nous devrons sans doute constituer nous même notre « package idéal » afin de faire vivre la simulation idéale qui va nous satisfaire pleinement…
Le sujet n’est pas encore épuisé et je prévois donc une troisième partie bientôt.