De temps en temps, je vous ai proposé un post sur les ventes de mes livres. Je partageais ainsi mes expériences et la réalité de ce mini-business, en France tout du moins… Vous pouvez retrouver ces posts ici : décembre 2011, mai 2013, septembre 2013.
Aujourd’hui, je reviens sur ce sujet pour vous avouer que mes ventes se sont dramatiquement réduites… En effet, nous sommes passés d’un record de plus de 400 exemplaires par mois en 2013 à quelques dizaines par mois (entre 40 et 60) cette année. Un recul d’un facteur de dix, ce n’est pas négligeable !
Que s’est-il passé ?
Je ne peux être sûr de rien, mais j’ai quand même quelques soupçons. Tout d’abord, l’offre de livres (et en particulier au format numérique) s’est beaucoup développée alors que, dans le même temps, les gens lisent de moins en moins… cherchez l’erreur !
Donc, j’ai clairement bénéficié d’un « âge d’or » qui a été bref et spectaculaire : de 2011 à 2014 (soyons larges), les ventes de livres sur Kindle se sont rapidement développées et ont ensuite décliné (les miennes en tout cas). Je ne cherche pas à faire pleurer sur mon cas (ce serait vain et je suis quasiment certain que mon cas n’est pas isolé), simplement à présenter les choses comme elles sont.
Je peux tout de même constater certains faits : en premier lieu, il semble que ce sont mes livres les plus anciens qui résistent le mieux. Sans doute parce que ce sont ceux qui ont le plus de commentaires (positifs dans le meilleur des cas !). Mes derniers livres, au contraire, ne semblent pas décoller… ceci explique cela ?
Ensuite, je constate qu’Amazon domine de la tête et des épaules ce marché. Mes livres étaient disponibles sur toutes les principales plateformes et j’ai donc pu voir les vrais chiffres. En dehors des ventes Amazon (au format Kindle donc), les autres plateformes ne représentaient que des volumes ridicules, quasiment rien en fait. C’est pour cela que j’ai fini par me concentrer sur Amazon, tout simplement. Je précise que tous mes livres sont également disponibles au format papier, mais que, une fois encore, je constate que seul le format numérique se vend de façon significative (même si ça reste bas par rapport aux sommets de 2013…).
Je pense que les ventes se réduisent faute de nouveautés. Je suis dans l’édition BD depuis 15 ans et je peux te dire que si tu ne sors pas une nouveauté tous les 1 ou 2 ans tu deviens invisible pour le marché.
Mais, justement Johannes, sur ce plan-là (des nouveautés tous les ans), je suis irréprochable !
Tous les ans (j’insiste), je sors au moins un nouveau livre ou un nouveau tome d’une série.
Mais bon, je ne suis pas en train de déprimer sur mes ventes, je constate, c’est tout.
Finalement, pas d’explication sur la tendance globale à la baisse?
Pour Jérome : pas vraiment d’explication… à moins, à moins… que les lecteurs en aient assez de me récits !!
Hé quoi, c’est toujours possible (voire probable en fait…).
Pour être tout à fait précis et transparent sur ce sujet, je peux ajouter ce que m’ont rapporté ces ventes de livres (je viens de finir le calcul dernièrement) : un peu plus de 66 000 euros sur six ans (soit plus ou moins 10 000 euros par an). Pas ridicule mais pas de quoi faire vivre sa famille non plus…