Le point sur les simulations autour des 24h du Mans

À l’occasion des 24 Heures du Mans, il semble que nos différentes simulations ce soient un peu réveillées. En tout cas des mises à jour sont là où sont annoncées et je vous propose aujourd’hui de passer en revue la situation en ce qui concerne Forza, Le Mans Ultimate (LMU) et Automobilista2 (AMS2), ce sera déjà pas mal.

La question de la maturité.

Il est particulièrement intéressant de constater qu’il faut du temps, beaucoup de temps, laisser passer quelques mois avant de véritablement pouvoir juger un titre. Par exemple, il y a quelques mois je vous ai proposé des revues de Forza et de LMU au moment de leur sortie et, dans ces analyses, j’étais assez positif parce que, à mon avis, il y a toujours un bien favorable vis-à-vis de la nouveauté, c’est comme ça. Aujourd’hui avec plusieurs mois de recul on est mieux placé je m’en rends compte pour vraiment avoir un avis réfléchi sur le titre en question. D’abord on y a passé beaucoup de temps et, ensuite, on a pu constater son évolution avec les mises à jour successives. Et tout cela accumulé, fait que l’avis initial exprimé dans l’enthousiasme du début peut-être revu, voir complètement annulé, par quelques mois de pratique. On en est là aujourd’hui et c’est l’usure du temps qui est le meilleur juge de la qualité d’une simulation ou d’un film ou d’un livre.

Pour vous permettre de juger sur pièces, je vous ai remis ci-dessous les liens vers mes avis récents sur les titres en questions…

Le Mans Ultimate : ce qu’on peut en dire, à ce stade…

Que peut-on encore dire d’intéressant sur Forza Motorsport (8) ?

Automobilista 2 au Mans sous la pluie

LMU et sa récente màj…

Commençons par LMU. je ne vous cache pas que j’ai été très déçu par le contenu de la dernière mise à jour. Principalement parce que la fonction que j’attends, c’est l’enregistrement des courses que ce soit en mode coopératif ou non. Mais si on veut faire des courses d’endurance, c’est-à-dire des courses longues, il faut qu’on puisse enregistrer sa session afin d’y revenir parce que, soyons honnête,s on a pas 6, 8 ou 10h ou plus encore à consacrer non-stop à une session de Sim Racing. C’est le bon sens même. 

Donc le fait que cette fonction ne faisait pas partie de cette mise à jour, c’était pour moi une grosse déception. De plus, je constate que les problèmes inhérents à LMU sont toujours les mêmes. La simulation demande encore beaucoup d’optimisation afin de pouvoir tourner correctement et, pour le moment, sur des configurations qui ne sont pas au dernier cri, eh bien soyons clairs : c’est tout juste roulable (et c’est encore pire sous la pluie !). En particulier mon système est victime de “bégaiement d’affichage”, c’est ce que les Anglo-Saxons appellent le stuttering. J’ai beaucoup cherché pour résoudre ce problème qui rendait LMU complètement inutilisable et j’ai fini par trouver que, dans les options graphiques, il fallait passer de full screen à borderless et que ce simple changement avait de grandes conséquences positives. Ceci dit, aujourd’hui les problèmes restent à peu près les mêmes à savoir que les temps de chargement des circuits sont toujours terriblement longs et que les IA sont capables de vous percuter un freinage et ça je trouve ça complètement insupportable. C’est quelque chose qui ne m’arrive simplement jamais avec AMS2 et c’est à vous dégoûter de rouler avec LMU. 

Conclusion (provisoire !) sur LMU

Il y a quand même des choses positives qui arrivent avec la dernière mise à jour. Le radar de bord, par exemple, est bien fait et très utile. Je ne peux pas en dire autant des ralentis qui, c’est évident, demandent encore du travail pour être finalisés (et sont aussi longs que les circuits à charger !!).

Pour moi le problème principal de LMU ce n’est pas le contenu. Le fait d’avoir le plateau intégral 2003 et tous les circuits de la saison 2003 me suffisent complètement. Bien entendu, avoir l’équivalent pour la saison 2024 serait un plus et l’équipe de développement travaille déjà dans ce sens puisque la dernière mise à jour permettait d’avoir les livrées 2024 ainsi que la BMW LMDh. C’est bien, c’est positif mais ce n’est pas là que j’attends les progrès. Selon moi, le domaine où est LMU doit vraiment progresser afin de réaliser son potentiel (qui est grand à mon avis) c’est dans la complétude des fonctions essentielles ainsi que dans l’optimisation du titre afin d’améliorer la fluidité de l’affichage, même sur les PC qui ne sont pas du dernier cri.

Au tour d’AMS2

Pour ce qui est d’AMS2, on attend la mise à jour de la 1.6 qui promet beaucoup (avec, entre autres, le circuit de Road Atlanta) mais qui se fait attendre. Bien jour, il faudra vérifier l’ampleur et le gain (ou la régression) apportés par cette nouvelle version. 

AMS2 reste ma simulation préférée car c’est la plus agréable à rouler, la plus complète et la plus mature (pas de gros bug à déplorer et une bonne optimisation). AMS2 n’est pas encore appréciée comme elle le devrait et je suis toujours surpris d’entendre des YouTubeurs la qualifier de “simcade, intéressante mais pas rigoureuse”… Souvent, je me demande si on parle des mêmes titres !

Certes, AMS2 est plus permissive qu’iRacing mais les autres aussi (iRacing est vraiment punitive sur tous les plans…). Cependant, je pense que cela fait partie d’un certain snobisme de critiquer (voire de mépriser) AMS2 tout simplement parce que cette simulation a des origines modestes (mais ces récentes évolutions montre combien elle a évolué) et qu’elle utilise le madness engine issu de PCARS2… Et, là aussi, il faut souligner que Reiza fait un travail formidable pour tirer parti de ce madness engine en prenant le temps de faire les choses correctement.

Cependant tout n’est pas parfait avec AMS2, loin s’en faut !

D’abord, je trouve que Reiza se disperse trop en voulant adresser toutes les catégories ou presque : je préférerais que le studio se concentre sur ses points forts, à savoir les contenus historiques et l’endurance, point.

Ensuite, j’aimerais que les nouvelles fonctionnalités soient finalisées une bonne fois pour toutes avant de passer à autre chose. Par exemple, les drapeaux ne sont toujours pas là et le fonctionnement des feux de signalisation qui sont en bord de piste (comme sur le circuit du Mans par exemple) est encore et toujours inachevé.

Donc, sur AMS2, je reste positif et j’encourage à découvrir cette simulation mais je reste attentif et critique sur les points faibles qui, forcément, existent.

Finissons par Forza

Avec ce titre, je vais être plus sévère. C’est là où on se rend compte que le recul est indispensable pour juger un titre car, lors de sa découverte, j’étais plutôt positif. Mais, clairement, ça n’a pas duré…

En effet, voici un titre qui a vite montré ses limites avec un mode carrière très creux (et où on est obligé de piloter des voitures sans intérêt : à quoi bon rouler en Golf, je vous le demande ?) et des courses online infréquentables (parce que beaucoup trop de pilotes se croient tout permis), plus un mode “course libre” très limité (pas moyen d’avoir des qualifs, la place sur la grille est toujours au milieu…).

Alors, la mise à jour (la 9ème) de cette semaine peut-elle changer la donne ?

Non, ce serait trop demander mais on voudrait croire dans les progrès annoncés. Cependant, on trouve toujours les temps de chargements trop longs, les pénalités distribuées au petit bonheur (et pas toujours justifiées) et les ralentis qui ne fonctionnent toujours pas (pour moi en tout cas).

Bon, cette mise à jour est centrée sur l’endurance (avec Sebring comme nouveau tracé) mais tempérez votre enthousiasme car, pour Forza, des courses d’endurance, ce sont des manches de 30 à 45 mn maximum… Ouais, ça calme !

Bref, faut pas trop en demander à Forza et surtout pas le comparer à LMU ou à AMS2…

C’est difficile de trouver son idéal même avec l’offre du marché actuelle qui est plutôt riche. pour mémoire, je vous renvoi vers les trois articles que j’ai déjà rédigé sur ce sujet :

La simulation idéale (en simracing)

La simulation de Simracing idéale, suite…

La simulation idéale en SimRacing, suite et fin ?

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2 réponses à Le point sur les simulations autour des 24h du Mans

  1. alefebvre dit :

    Finalement, les course « d’endurance » façon Forza, c’est pas si mal : je viens d’en terminer une à Sebring (20 tours bouclée en 42 mn). 20 tours à Sebring, le réservoir des GT ne suffit pas pour parcourir la distance sans arrêt et l’usure des pneus (x3) joue aussi. Bref, il faut ménager tout cela afin de pouvoir terminer dans les meilleures conditions car le « drop off » des pneus est très accentué sur Forza : quand les indicateurs passent à l’orange, il faut songer à rentrer car lorsqu’ils sont au rouge, c’est fini, plus de grip !
    Bref, je me demande si ce n’est pas le format idéal pour Forza : courses assez longue pour qu’elles soient intéressantes et pas trop pour rester « fun »…

  2. alefebvre dit :

    J’ai trouvé une solution au problème de Stuttering qui affecte LMU… Il faut diminuer le nombre de voitures en piste et ça, ça règle effectivement le problème !
    Toutefois, LMU n’est pas pratique sur ce plan : on ne peut pas définir (choisir) un nb précis de voiture au total ou par classe !
    Donc, pour le moment, tout ce qu’on peut faire, c’est sélectionner deux classes au lieu de trois (HYP + LMP2 ou HYP + GTE par exemple). Ici aussi, il y a des progrès à faire à tous les étages (optimiser le bazar pour qu’on puisse rouler avec le plateau complet et améliorer les options permettant de définir le plateau qu’on veut…).
    Je dois préciser que ce phénomène de « bégaiement d’affichage » ne se produit que sur Le Mans, là où, justement, il y a beaucoup de voitures alignées… Sur les autres circuits, ce problème ne se produit pas ou moins (au pire).

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