Nous approchons à grands pas des prochaines 24 heures du Mans mais, avant cela, il y a un autre rendez-vous prestigieux qui va se produire : l’Indy 500 sur le brickyard !
Je suis très fan de cette course qui est souvent captivante à suivre et c’est incontestablement une des plus grandes courses du monde (même si le Mans a tout de même ma préférence tout au sommet !). En conséquence, j’aime bien participer à cette course lors des organisations online sur iRacing (voir ici et aussi là) ou autres comme je l’ai fait quelquefois (mais sans jamais gagner : terminer une épreuve aussi piègeuse est déjà pas mal…).
Cette fois, j’ai décidé de refaire cette course mais en offline et sur un mod vintage… Peut-être vous souvenez-vous de ce mod fabuleux sur Rfactor, « Gasoline Alley » où vous pouvait piloter des roadster à moteur avant ?
Eh bien, un mod de ce genre vient d’apparaitre sur AMS2 !
Il s’agit de « Automobilista 2 1963 Agajanian Watson Mod« .
1964 est une années spéciale pour l’Indy 500 car c’est la dernière fois qu’un Roadster à moteur avant s’impose sur le brickyard (dès l’année suivante, c’est Clark qui gagne sur Lotus et en 1966, c’est au tour de Hill sur Lola, toutes les deux à moteur central… fin des dinosaures !).
Ce mod tombe donc à point pour revivre cette période un peu oubliée où le brickyard ne pouvait être avalé à fond absolu et où il fallait s’occuper de son bolide avec le volant dans les virages (même quand on prend à fond avec les monoplaces modernes, ça ne veut pas dire que l’Indy 500 est devenu facile !).
Hélas, après quelques tests, j’ai pu m’apercevoir que ce n’était pas jouable car les arrêts ravitaillements sont très longs (alors que ceux des IA sont normaux…). Dommage car le comportement des voiture est extra, encore mieux que Gasoline Alley.
Encore une fois, je ne veux pas critiquer gratuitement ce mod mais je sais que ce genre de test est nécessaire car il faut un certain temps avant qu’un mod soit complètement au point et utilisable dans différentes conditions… Ceci dit, je suis tout de même content d’avoir pu rouler avec ce voitures sur ce circuit car c’est une expérience rafraichissante qui nous permet de voir qu’aller vite avec ces voitures, c’était pas de la tarte !
J’ai donc utilisé les Formula USA 2023 sur le Brickyard (contenu standard sur cette version AMS2, pas des mods donc) car ça, je sais que c’est une combo qui ne pose pas de problème. Je suis seulement le 22ème temps aux qualifs mais ça ne m’inquiète pas car je suis content des réglages de ma voiture qui est facile à piloter.
Paré pour 200 tours ?
Je sais d’avance que ça va être long et difficile et qu’il faut durer, survivre avant tout !
Très bon départ, je suis 16ème au premier tour et 15ème au second. Au 14ème tour, après être remonté en 10ème position, j’ai décidé d’attendre attaché à ce bon wagon (je peux voir la tête de la course à plus ou moins une seconde). Ma voiture va super-bien et je suis en confiance, faut juste se méfier du déventage à l’entrée des virages 1 et 3, surtout le virage 3 qui est (de loin !) le plus difficile des 4…
1er arrêt ravitaillement au 33ème tour alors que je suis 9ème (après m’être accroché avec un attardé, peu de dégâts). Je change les 4 pneus et je repars 29ème mais après que la vague des ravito soit terminée, je retrouve ma 10ème place au 36ème tour.
Tout allait bien mais j’avais du mal à doubler les attardés que notre groupe rejoignait de plus en plus nombreux. Et, bien sûr, j’en ai fait un poil trop : accrochage avec un attardé et j’ai eu droit au “baiser du mur” au 44ème et, cette fois, il y avait un peu dégâts. J’ai pu continuer mais la voiture était plus lente (je ne pouvais plus passer la 5ème) et donc, je perdais des places, une à une. Je décidais quand même de poursuivre ainsi mais de faire tout réparer à mon prochain arrêt ravitaillement. Mais, alors que j’étais tombé à la 15ème place (normal à cette allure), j’ai eu le message “coolant leak” (fuite de liquide de refroidissement) et là, j’ai compris que je devais m’arrêter sans tarder pour ne pas casser le moteur… Arrêt au 48ème tour et ça dure 1’30”, je repars 31ème (avec au mins deux tours de retard sur les premiers) et sous FCY (Full course Yellow, tout le monde au ralentit derrière la safety car…) mais, au moins, avec une voiture toute neuve !
Une fois le FCY enlevé, j’ai pu prendre la tête de mon groupe et tenter de refaire mon retard (c’est beau l’espoir !) mais, au 58ème tour, victime de mon enthousiasme et pressé de remonter au classement, j’ai oublié toutes mes bonnes résolutions du départ et j’ai remis ma voiture dans le mur en étant trop optimiste au virage N°3 et cette fois, c’est pour de bon : ailerons et suspension out, c’est terminé…
Ouais, c’est comme cela : c’est dur l’Indy 500 !
Juste un détail. Pour ceux qui pensent que les grands ovales américains, c’est pas vraiment du pilotage… Eh bien une fois de plus, je suis obligé de les contredire. Par exemple à Indianapolis on peut s’imaginer que les quatre virages sont identiques mais rien n’est plus faux on aborde pas du tout les virages 1 et 3 comme on enroule les virages 2 et 4. Ces deux derniers sont bien plus facile que les deux autres et c’est à ce niveau-là que la plupart des dépassements s’effectue tout simplement parce que on est un poil moins rapide que dans les virages 1 et 3. Alors, moins rapide, c’est relatif car à ces vitesses là ça reste quand même super vite. Et c’est justement la vitesse qui amplifie tout à Indianapolis : c’est parce qu’on va très vite, au-delà de 350 km heure, que la moindre petite différence entre les virages et tout de suite vu et ressenti. Et c’est pour ça que le pilotage est si difficile sur la durée d’une course, surtout une course longue comme les 500 Miles.