Quand je suis allé à Dania Beach pour l’expo vintage, j’avais repéré au passage le parc « Florida tacks and trails » perdu à l’est de Punta Gorda… FTT propose tous les espaces de « récréations » qui plaisent aux grands enfants que sont les adultes américains : Paint ball, drone, plan d’eau, parc pour les RV (recreational vehicule, les gigantesques motor-homes que les Américains, qui aiment faire du « camping » dans la « grande nature » adorent…) et, bien sûr, circuits de moto-cross et pistes d’enduro. Les circuits et pistes sont nombreuses à FTT. J’ai laissé de côté les différents circuits de moto-cross (je n’étais pas venu ici pour me mesurer aux vrais crossmen qui faisaient des sauts impressionnants) et je me suis naturellement dirigé vers les « pistes d’enduro » sinueuses et étroites, mais, évidemment, toutes plates.
Pour parcourir ces pistes, j’étais équipé d’une Yamaha YZ125 (une machine de cross donc) que j’avais loué à EZ MX Rentals (une minuscule organisation sur place, ça m’arrangeait bien). Donc, un dimanche matin, je prends ma fidèle Z1000, je m’habille légèrement sous mon équipement habituel et je fonce (enfin, c’est une façon de parler, hein !) à Punta Gorda pour rejoindre FTT et ses installations. Une fois les formalités passées (faut payer pour avoir accès au « parc », mais il faut aussi remplir et signer une décharge…), je rejoins Christian de EZ MX Rentals et là, rebelote, payer, décharge, etc.
Enfin, je peux monter sur « ma » YZ 125. Pourquoi seulement une 125 me direz-vous ?
Eh bien, une vraie 125 de cross, c’est un petit monstre hyper nerveux et très puissant en fait. Pour une découverte de FTT, ça s’est avéré bien suffisant. La YZ n’est pas une moto très facile à utiliser, car elle est haute (la selle est très haute à cause des suspensions à grand débattement), les freins sont trop puissants pour les pistes de poussières et le moteur n’est pas très souple… mais quelle pêche !
Sur la piste N°1 de FTT, j’ai vite découvert que ce n’était pas facile de rester sur ses roues. En vérité, je suis même tombé deux fois… La difficulté principale, c’est de choisir le bon « rail » est d’essayer d’y rester. C’est quand je me suis laissé embarquer de passer d’un rail à l’autre en plein virage que je me suis mis par terre (pas de bobo vue le terrain souple et la faible vitesse). En fait, le pilotage est simple : il ne faut pas couper les gaz !
Plus facile à dire (à écrire) qu’à faire, mais c’est très similaire au jet-ski où l’engin est stable tant que vous accélérez et devient difficile à tenir lorsqu’on coupe les gaz. Sur la YZ, c’est pire à cause de sa hauteur de selle qui empêche de se servir de ses jambes pour rattraper le coup. L’idéal serait de rester debout sur les repose-pieds tout le temps, mais c’est comme ne pas couper les gaz, c’est plus facile à dire qu’à faire !
Bref, j’ai eu des bons moments et des moins bons que j’ai résumé dans cette courte vidéo ci-dessous…
Globalement, c’était super, mais je peux dur que j’en ai bavé et que j’ai fini « en eau », carrément trempé suite à mes efforts pour rester en selle. Les gros américains (pas les vrais crossmen qui eux étaient très « fit ») préfèrent utiliser des ATV (all terrain vehicule, ce qu’on appelle nous des quads…) sur ces pistes et c’est un problème : non seulement ils se trainent, mais ils creusent des ornières (les fameux rails déjà évoqués) et ils font de la poussière… Quand j’arrivais sur eux, j’avais du mal à les doubler (du fait de l’étroitesse des pistes) et j’ai pensé alors à ce dicton américain « si vous ne faites pas de poussière, vous en mangerez… » (ce dicton, issue en droite ligne de la conquête de l’ouest, figurait les convois de chariots avec le premier qui soulevait de la poussière et les autres qui en profitaient…). Là, je dois dire que j’ai bien compris le sens de ce dicton…