C’est un ami qui vit en Côte d’Ivoire qui m’avait conseillé de lire ce livre… Et il a bien fait !
« Négrologie » est un livre âpre, dur, décapant. Personne n’est épargné et toutes les vérités qui font mal sont révélées. Stephen Smith a l’incontestable mérite de dire les choses telles qu’elles sont et non telles que les bien-pensants nous les présentent !
Si vous doutez qu’il s’agit DU livre sur la question de l’Afrique et du développement, lisez donc la fiche wikipedia de cette ouvrage
Ceux qui sont pour l’envoi immédiat d’une « aide d’urgence », que vont-ils proposer dans un an ou plus tard quand la production locale sera définitivement anéantie par cette concurrence insupportable ?
Il faut arrêter (oui, stopper) d’aider les pays en voie de développement car notre « aide » est un poison pour les producteurs locaux et pour les habitudes alimentaires. Il faut arrêter de concurrencer les agriculteurs locaux avec notre production subventionnée et pleine de pesticides.
Il faut stopper cette ingérence chère à Kouchner et qui ne produit que des résultats désastreux (y compris des odyssées ridicules comme l’arche de zoé !).
Et si on se trompait complétement sur la notion d’aide au développement ?
Un article particulièrement intéressant et édifiant sur Libération : La Palestine, un Etat en faillite permanente.
Dans cet article, on apprend que, entre autres, « la Palestine est aujourd’hui la contrée la plus assistée au monde. En 2005, l’aide étrangère y a atteint 1,1 milliard de dollars, soit 366 dollars par habitant. Par comparaison, en Afrique, elle dépasse rarement les 30 dollars par tête. »
Continuons à citer Libé, extraits :
Cette enveloppe, destinée au développement, a surtout servi au fil des ans à renflouer les caisses de l’administration palestinienne.
…
L’Autorité palestinienne a continué à recruter à tout-va. Cet été, près de 4 000 militants ont été enrôlés dans les services de sécurité. Des prises d’otages occidentaux à Gaza se sont parfois réglées par l’embauche d’une dizaine de membres d’un même clan.
Edifiant, n’est-ce pas ?
Mais, après tout, si les occidentaux sont assez bêtes pour alimenter ainsi un puit sans fond, pourquoi s’en priver, pensent sûrement les Palistiniens qui profitent le plus de cette mane.
Ceci dit, il ne s’agit pas ici de faire le procès des Palestiniens profiteurs en plus d’être terroristes. Interrogeons-nous plutôt sur le principe même des aides, surtout financières, qui sont envoyées aux pays dit du tiers-monde. Cela fait des dizaines d’années que des millions d’Euros sont déversés sur des contrées présentées comme nécessiteuses… et avec quels résultats ?
On le sait tous, des résultats très décevants pour ne pas dire pire.
Les prêts (qui forment le dette actuelle de ces pays) ont souvent été utilisés pour acheter des armes (vendues par ceux qui accordaient les prêts… rien ne se perd !). Et c’est pour ce cycle infernal qu’ensuite les grands organismes internationaux comme le FMI imposent des politiques d’austérités ?
Si on avait pu présenter d’avance ces beaux résultats, les populations concernées auraient simplement dit « merci mais non merci, gardez donc votre argent ».
Pareil pour les dons. Seule une partie réduite (pour ne pas dire infime) de l’argent envoyé pour les victimes du tremblement de terre au Cachemir (par exemple, pour reprendre un événement récent et encore dans les mémoires) va à ceux qui en ont le plus besoin. Sur le terrain, quelques ONG se battent vraiment pour faire changer les choses mais les plus actives sont aussi les moins tolérées par les autorités locales. Les gouvernements préférent largement celles qui ont le mieux compris les régles non-écrites du « charity-business » et qui, pour creuser un puits dans un village, ont besoin d’hospitalités climatisées, de téléphones par satellites et de 4×4 dernier cri.
Je ne suis pas certain que le puits en question méritait cette débauche de technologie et cet étalage de richesse. Je ne suis pas certain non plus que les villageois qui auront bénéficié de ces largesses garderont un bon souvenir de l’aide occidentale.
Je crois qu’il est temps de remettre en cause le principe même de l’aide au développement. Non pas parce qu’il s’agit d’un gaspillage de notre argent mais parce que les effets ne sont pas positifs, tout simplement.
Oui, au bout du compte, c’est bien notre argent qui est ainsi dépensé inutilement. Je peux être sensible à la détresse d’un peuple touché par une catastrophe mais je suis vite aterré par l’usage qui est fait de mes dons ou de mes impôts quand je vois qu’ils sont utilisés pour fournir des Mercedes et des Kalachnikovs à quelques excités qui entrainent tout un peuple dans un abime sans fin.
Mais ce n’est pas cela le plus grave. En effet, j’accepterais volontiers un peu (ou même beaucoup) de gaspillage de mon bel argent si seulement ça servait à quelque chose de positif. Hélas, rien de positif ne semble sortir de notre aide au développement. Pire, il apparait même que c’est tout le contraire qui arrive : plus nous aidons certains pays et moins ils s’en sortent !
En effet, comment expliquer autrement l’état où se trouve l’Afrique aujourd’hui ?
Des dizaines d’années de programmes qui se superposent pour quoi ?
Pour rien ?
Non, même pas pour rien (cela serait un moindre mal), pour finalement arriver à une situation pire qu’avant notre intervention !
Qui oserait aujourd’hui dire que notre action présente un « bilan globalement positif » ?
C’est un peu comme la risible influence positive de la colonisation… la colonisation n’a été positive pour personne, même pas pour les empires qui l’ont mené !
Mais alors, que proposes-tu ?
Que faut-il faire pour aider efficacement les pays et les peuples dans le besoin ?
Rien.
Quoi, tu ne proposes rien ?
Non, je dis qu’il ne faut *rien* faire, nuance…
Ne rien faire… non, tu n’es pas sérieux !
Si parfaitement sérieux, si on veut vraiment aider ces pays et ces peuples, il faut d’abord les laisser tranquilles, ne pas intervenir. Notre intervention n’est pas adaptée à leurs contextes, elle n’est pas efficace, elle est pertubante, elle sème le désordre et la corruption. Le mieux est donc de ne plus intervenir.
En première analyse, cela parait difficile à admettre puisque cela va à l’encontre de ce qu’on pratique depuis des décénies. De plus, tous nos médias ne nous proposent pas d’autre voie que « plus de la même chose », alors on trouve naturel de poursuivre…
Pourtant, on commence à s’apercevoir qu’il serait temps d’arrêter de polluer notre environnement puisque nous finissons par sérieusement abimer notre milieu. Nous devons également considérer que nos voisins proches ou lointains font partie de notre environnement. Et, en toute logique, nous devons éviter de les polluer, de les abimer.
Pour cela, il faut changer notre attitude plutôt que de continuer à faire « plus de la même chose » : arrêtons notre aide au développement puisqu’elle est néfaste, je suis persuadé que ces pays ne s’en porteront pas plus mal, au contraire…
Voilà tout ce qu’a trouvé ce donneur de leçons privilégié : stopper l’aide aux pauvres !
Décidément, l’oppression capitaliste se sent pousser des ailes en ce moment : même un petit profiteur comme Lefebvre pense qu’il peut prôner l’arrêt de l’aide au développement !
Allons, soyons réalistes : on sait bien que ceux qui profitent de nos aides, ce ne sont justement pas les pauvres !
Ce sont précisement ceux qu’on voudrait le moins aider (les profiteurs, les dictateurs et autres seigneurs de la guerre) qui bénéficient le plus et le mieux de nos programmes qui sont conçus sans connaître la réalité du terrain. L’aide sous la forme actuelle n’est pas seulement inefficace, elle est nocive, néfaste !
Nous devons arrêter ces programmes qui ne font que perpétuer des situations injustes, que maintenir en place des dirigeants corrompus, qu’alimenter des fauteurs de troubles avides. Nous devons arrêter de penser à ces pays comme à des provinces sous tutelle. Nous devons cesser de croire ce qu’on nous présente comme étant « nécessaire, pour leur bien ».
La terrible vérité, c’est que dans « aide au développement », ce n’est pas le mot aide qui compte mais bien le mot développement. La finalité de ces programmes, ce n’est pas de venir en aide aux populations mais plutôt de permettre le développement de nouveaux marchés, de nouveaux débouchés et peu importe à quels coûts !
L’Afghanistan est toujours une contrée désolée où l’illétrisme domine mais, signe inconstestable de progrès, on comme à y construire des centres commerciaux ultra-modernes… en effet, ça va tout de suite mieux. Une fois encore, à qui profite le crime ?
Non, non! Le livre de Stephen Smith n’est pas LE livre qu’il faut lire sur l’Afrique ou le développement, certainement pas!
Ci-joint extrait de la couverture du livre qu’il faut vraiment lire « Négrophobie » en réponse au livre de Stpehen Smith qui « ressuscite les pires clichés coloniaux »…
« Dès lors qu’il s’agit d’un pays d’Afrique « noire », la République se croit tous les droits. Et d’abord celui de mentir.
Pour la Françafrique, l’information est une arme comme une autre. De RFI au Monde, son traitement est surveillé, filtré, parfois même organisé. Au plus haut niveau, la République est passée maître dans l’art de biaiser l’information, à coup de vrais-faux scoops, de rideaux de fumée et de sources privilégiées.
L’un de ces « ingénieurs de l’âme » s’appelle Stephen Smith. Responsable de la rubrique Afrique au Monde jusque fin 2004, après avoir tenu celle de Libération, il est l’auteur d’un best-seller inquiétant, Négrologie. Ce livre ressuscite les pires clichés coloniaux – sur les Africains, naturellement cruels, qui « se bouffent entre eux » (sic) – dans un salmigondis de statistiques tombées de nulle part et de prose apocalyptique. Stephen Smith accompagne la métamorphose de la Françafrique. Car la République installe désormais ses comptoirs et ses réseaux, profitables et protégés, au milieu d’un chaos politique et économique dans l’avènement duquel elle porte une lourde responsabilité. Quand elle ne se glisse pas derrière les fauteurs de trouble.
Trois auteurs ont mêlé leurs plumes pour répondre à ces écrits de mauvaise augure. Ils décortiquent le discours pervers de Négrologie. Ils décryptent dix ans d’information maligne, à Libération et au Monde. Ils défendent l’honneur des Africains face à tous ceux qui jouent avec le feu du racisme pour mieux masquer la face honteuse de la République. »
Pour le reste de votre chronique, assez d’accord sur un un certain nombre de points, et surtout de dire que dans « L’aide au développement », ce qui est nocif, c’est le mot « Développement »
Et si le « Développement » n’est pas bon pour l’Afrique, il ne l’est pas plus pour nous. Et c’est là que le mal commence, et c’est aussi à nous de nous défaire du « développement »
Un dernier mot sur l’aide au développement, notamment l’aide publique représentant environ 35 milliards de dollars par an de la part des pays dits « développés », il faut savoir bien sûr qu’elle ne sert pas l’intérêt des populations (qui y croit encore), mais qu’elle sert nos intérêts et donc notre prédation sans nom des matières 1ère africaines, à commencer par le pétrole.
Comme disait Omar Bongo, président gabonais (doyen des dictacteurs africains, soutenus depuis tjrs par la France comme d’autres -Bongo est un ancien des services secrets). Bongo disait donc « La France sans l’Afrique, c’est comme une voiture sans pétrole »
On ne peut mieux dire au propre comme au figuré
Donc l’aide au développement à l’Afrique, c’est pour notre développement…
Bien cordialement
Martin Bonvin
Je sais que le livre « négrologie » est contesté mais j’ai tout de même trouvé son contenu assez équilibré (tout le monde en prend pour son grade, il suffit de le lire !).
Pour le reste, il est clair qu’il faut cesser d’intervenir chez les autres et en particulier en Afrique. Cela n’a jamais été fait alors que toutes les formes « d’aides » ont été épuisées et sans résultat… Alors, que reste-t-il ?
Et, bien vous le dites justement : « il faut arrêter d’intervenir chez les autres »
sous le couvert de « l’aide » alors qu’on ne cherche qu’à défendre nos intérêts
Mais dire cela c’est remettre en cause un commerce juteux et indispensable pour le bon fonctionnement de notre économie.
Bref, la remise en cause de la soit-disant « aide à l’Afrique », c’est la remise en cause de notre économie de « croissance » (qui en ce moment a du plomb dans l’aile!)
et la remise en cause du consumérisme-matérialisme occidental
et d’un faux confort qui nous berce (qui profite à une toute petite élite mondiale)
et qui détruit la planète et ses humains
On reboucle donc toujours qu’on le veuille ou non sur notre modèle de société actuel dans lequel nous sommes les fidèles agents consommateurs
Donc tant qu’on est pas capable de remettre en cause individuellement cette dépendance, rien ne se passe…
Vous avez une voiture ? Elle tourne à quoi ?
Moi aussi 😉
Vous avez un tél. portable ?
Moi aussi 😉
Dedans, il y a du coltan, minerai constitué à partir de la poussière de Tantale (très bonne résistance thermique), donc utilisé dans les petits appareilsélectroniques
On trouve ce minerai rare entre autres dans l’Afrique des Grands lacs
Plus de 40 multninationales y sont implantées, des millions de morts sur la dernière décennie avec des guerres larvées, entretenues (on vend les armes à gogo et c’est un excellent business pour nos rossignols), permettant le pillage confortable de l’ensemble des ressources minières utiles à notre chère économie
Seul nous arrêtera malheureusement la fin des ressources (et pour le pétrole on s’y achemine gentiment… 😉
T bonne première nouvelle pour les populations africaines…
Stephen soulève avec exactitude quelques-uns des principaux problèmes de l’Afrique Noire mais il oublie simplement d’en rechercher la cause première et qui est la suivante: l’absence de l’esprit Africain au sein des Africains.
16 émissions audios gratuites de 1h chacune expliquent amplement l’absence de l’esprit Africain et ces émissions sont disponibles sur youtube. Suffit de googleliser « l’absence de l’esprit Africain » ou « Where is the African spirit »
Sentez-vous libres de partager ces émissions audios avec tous les peuples et surtout avec ces Africains qui crient vainement au racisme contre Stephen SMITH.
Shalom
Rev. Apôtre Joseph TOUBI
josetoubi@yahoo.com