Bon, soyons clairs, sur ce coup-là, j’arrive un peu après la bataille : les deux livres d’Harari sont déjà des best-sellers mondiaux, bien connus et bien commentés un peu partout (cette critique est intéressante par exemple). Alors, pourquoi en parler ?
D’abord parce que je viens de finir « Homo Deus » après avoir lu « Sapiens » et qu’il n’y a pas de bonne raison de s’en priver !
En effet, quand on tombe sur quelque chose de bon (et c’est si rare de nos jours !), ce serait dommage de ne pas le mettre en avant, même si c’est connu. Ces deux ouvrages sont des « essais », des réflexions sur un sujet donc. Dans le cas de « Sapiens », l’auteur revient sur la marche de l’humanité à travers les siècles afin de comprendre comment et pourquoi elle a connu un tel succès. Ce qui est remarquable dans la démarche d’Harari, c’est sa capacité à convaincre en martelant ses arguments une fois, deux fois, trois fois, autant de fois que nécessaire !
Au final, c’est carrément difficile de ne pas être d’accord avec lui et de ne pas se dire « ouais, c’est ça, ça a dû se passer ainsi… ». Sapiens est un gros pavé, mais il se dévore vite tellement il est intéressant et bien écrit. Tous les exemples abordés sont pertinents et, au final, on en sort persuadé d’avoir compris comment l’Homme est passé de créature insignifiante à tyran de la planète. Car l’auteur est également assez critique sur les conséquences de cette « ascension »… Souffrance animale, dommages écologiques, les passifs sont nombreux et rien ne vous est épargné.
Homo Deus, une brève histoire de l’avenir
Le second ouvrage n’est pas tout à fait du même niveau que le premier, mais l’exercice était, reconnaissons-le, encore plus difficile…
Ce livre constitue en quelque sorte un prolongement du précédent essai de Harari, Sapiens : Une brève histoire de l’humanité, même si il ne reprend pas la construction suggérée à la fin de ce premier essai. Harari, en examinant les grands mouvements de l’évolution de l’humanité depuis la préhistoire et fort des dernières découvertes de la biologie de la technologie informatique et des sciences sociales, nous interroge sur l’avenir de l’homme.
Le projet de l’auteur n’est pas de prédire l’avenir mais d’identifier ce que pourraient produire à terme les logiques sociétales à l’œuvre aujourd’hui si des humains ne se mobilisent pas pour les freiner. « Toutes les prédictions qui parsèment ce livre ne sont rien de plus qu’une tentative pour aborder les dilemmes d’aujourd’hui et une invitation à changer le cours de l’avenir ». Source : Wikipedia
Comme l’a dit fort justement Niels Bohr, “La prévision est toujours très difficile, surtout lorsqu’elle concerne le futur.” Heureusement, Harari ne tombe pas dans ce piège et décortique plutôt ce qui pourrait peser sur le futur et comment on pourrait réagir à ces évolutions. Dans ce cadre, ces réflexions sur ce qu’est une religion sont particulièrement justes et intéressantes. Bref, vous l’aurez compris, je vous recommande de lire ces deux livres, je serais très surpris que vous puissiez être déçus !
Faut-il lire Sapiens avant de lire Homo Deus?
Oui, c’est plus logique. De plus, s’il fallait choisir entre les deux, il faudrait lire Sapiens en priorité.