Un nouveau titre va bientôt s’ajouter à ma bibliographie : Le miroir brisé des réseaux sociaux, rédigé en collaboration avec François Lienart.
Voici la couverture de cet ouvrage :
J’avais déjà évoqué ce projet ici et là mais, dans un temps relativement court, nous avons déjà réussi à le terminer. Alors, pourquoi ne pas le publier directement sans attendre ?
C’est que, justement, nous voulons que sa première édition soit aussi satisfaisante que possible et, bien que nous ayons effectué plusieurs passes de relectures/corrections, nous sommes conscients que la version actuelle est encore largement perfectible. C’est pourquoi nous nous tournons vers vous pour cette dernière phase : VOUS pouvez nous aider à publier rapidement en devenant relecteur de la version « bêta »…
En effet, si vous êtes intéressé, il suffit de laisser vos coordonnées dans le formulaire en bas de cette page pour prendre contact avec nous et nous vous enverrons l’adresse de la page où vous pourrez récupérer le livre dans le format de votre choix (pdf, ePub ou mobi/Kindle). Simple non ?
En attendant et histoire de vous donner le ton du livre, voici (in extenso) l’introduction de notre ouvrage :
Introduction : le temps de la déception
Après une progression météorique et une réputation flatteuse auprès des médias traditionnels (qui d’entre nous n’a pas au moins une fois entendu vanter la supposée « extraordinaire influence » de Twitter ?), il semble que nous sommes en train de vivre un tournant dans la perception que nous avons de ces « nouveaux services » : le temps de la déception est en train de se développer désormais.
Oui, il s’agit bien des services de réseaux sociaux, les Facebook, Twitter et quelques autres. J’ai pourtant été un « témoin engagé » lors des débuts de cette vague et ce dès 2004. J’ai publié un livre sur le domaine (« Les réseaux sociaux, pivot de l’Internet 2.0 » publié chez M21 édition) pour promouvoir ce mouvement et le faire connaître. Et, bien entendu, j’avais de grands espoirs dans ce mouvement et ses services.
Au début, tout allait bien : Linkedin et Facebook (pour ne citer que ces deux sites) ouvraient des perspectives nouvelles et des possibilités inédites dans un domaine (le relationnel) qui était resté trop longtemps sclérosé.
Hélas, l’évolution actuelle est trop visible pour se cacher la vérité plus longtemps. Je dois l’avouer, je suis complètement sidéré de voir la médiocrité (voire pire) des contributions de mes connexions sur Facebook (ou un autre service de réseaux social). Le fait est que même les plus intelligents de mes contacts (pour ceux que je connais bien) s’abaissent à mettre en ligne des « informations » ou des opinions que, vraiment, ils auraient dix fois mieux fait de garder pour eux (oui, vous voyez parfaitement ce que je veux dire, hélas…).
Pareil pour la supposée influence de ces nouveaux médias (et en particulier Twitter). Les études récentes montrent que cette influence réelle est encore très surestimée (voir chapitre 4).
Bref, il est de temps de dénoncer certaines de ces idées reçues et remettre les choses à leur place : si ces services n’ont pas tenu leurs promesses, ils ont été en revanche les révélateurs du comportement d’une grande masse de gens.
C’est pour remettre les points sur les i qu’avec mon complice (François Lienart), nous avons rédigé cet ouvrage à quatre mains. Cette collaboration a été vraiment profonde et fluide au point qu’il est difficile de départager qui a fait quoi dans l’ouvrage final !
C’est pour cette raison que nous avons laissé l’emploi de la première personne du singulier dans certaines sections tellement nous avons été à l’unisson tout au long de ce projet.
Dans les chapitres qui suivent, nous avons tout d’abord fait un rappel du contexte afin de bien poser les éléments : le succès de ces services, l’historique qui a précédé et accompagné leur avènement et les usages qui s’en sont dégagés. Ensuite, nous sommes allés à la rencontre des utilisateurs français les plus visibles, les fameux bloggers référents, afin de reccueillir leurs témoignages et de vérifier quelques hypothèses. À partir de là, il était facile de dérouler nos constatations : les usages et comportements négatifs s’accumulaient ; favorisés, encouragés voire même organisés par la nature même de ces services.
Bien entendu, face à un sujet aussi vaste, il y a forcément des facettes que nous n’avons pas traité. Comme l’utilisation de Facebook en tant que plateforme de jeux ou de drague. Sur le premier point, il semble que certains utilisateurs ont créé de multiples comptes (quasi vide) uniquement pour gérer au mieux l’allocation des points reçus en jouant (notre témoin en la matière évoque des participants ayant 5 comptes et plus sans que ça soit exceptionnel… Ça relative tout de suite les chiffres de certains services !). Pour le second point, nous n’avons pas eu « d’avis autorisés » sur le sujet par nos témoins habituels mais nos jeunes fils confirment qu’il s’agit bien là d’une utilisation importante du service, dans leur tranche d’âge au moins !
Au final, il en ressort que le sentiment de déception qui monte nettement en ce moment est bien justifié. Mais, bien entendu, il ne s’agit pas de « jeter le bébé avec l’eau du bain » et un usage raisonné est toujours possible de ces services (c’est même le plus profitable). J’espère que, comme nous, c’est à cette conclusion que vous parviendrez en ayant lu ces pages.
Alain Lefebvre & François Lienart — avril 2013
Le contenu de cette version béta est complet à une exception près : la préface. Nous avons proposé cette préface à une personnalité bien en vue de ce domaine et nous attentons son concours…