Zoom sur Vettel et Alonso, extraits de mon livre « La malédiction des Champions du monde de F1 »

Vettel vient de décrocher son 3ème titre (de suite !). Il est jeune et talentueux et je suis content que ce soit lui le champion plutôt qu’Alonso que, personnellement, je n’apprécie pas du tout !

Voici deux extraits de mon livre « La malédiction des champions du monde de F1« , les portraits d’Alonso et de Vettel justement…

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Fernando Alonso, le fonceur

Soyons clairs : en voilà un que je n’aime pas !

Je ne remets pas en cause ses qualités de pilote, elles sont indéniables (comme tous ceux qui atteignent ce niveau et décroche un titre de champion du monde); c’est l’homme que je n’apprécie pas…

Cet Espagnol est volontiers frimeur et mauvais joueur. Schumacher a un côté tricheur assez déplaisant mais le personnage rayonne une certaine classe tout de même. Cette classe, on la cherchera en vain chez Alonso qui semble n’avoir pas d’autre horizon que son propre nombril.

Des exemples pour étayer mon rejet ?

Lors d’une conférence de presse où Schumacher évoquait, admiratif, les performances de Valentino Rossi en moto, Alonso affirma qu’il pouvait faire aussi bien sur deux roues « avec suffisamment d’entraînement »… Même quand Schumy (qui lui, s’y connaît un peu en la matière) tenta de le modérer en faisant valoir la difficulté du pilotage des motos de GP, l’Espagnol continua à dire qu’il suffisait qu’il s’y entraîne pour atteindre le niveau d’un Rossi et consorts !

Si ce n’est pas de la prétention…

Mais Fernando est également un peu sournois : lors des qualifications du GP de Hongrie 2007, alors qu’il quitte les stands pour s’élancer pour son dernier tour, le double champion du monde retarde son départ de quelques secondes, bloquant ainsi son coéquipier et l’empêchant d’effectuer un dernier tour chronométré, tandis que lui-même signe la pole position. La FIA juge ce comportement antisportif et ne manque pas de sanctionner Alonso, en le rétrogradant en sixième position sur la grille de départ.

De plus, il est coutumier du fait puisqu’il avait déjà montré sa face sombre lors du même GP, la saison précédente : pendant les essais libres, Alonso revient sur le pilote d’essais de Red Bull, Robert Doornbos et, estimant être gêné, le dépasse avant de freiner et de se rabattre brutalement devant lui, manquant de créer un accident. La FIA le sanctionne en ajoutant deux secondes à son meilleur temps des qualifications, une pour comportement antisportif et l’autre seconde pour dépassement sous drapeau jaune.

Ajoutons qu’il a été mêlé de près aux deux plus grands scandales récents de la F13 et où il n’a pas hésité à jouer le rôle du collaborateur (pour ne pas dire de « la balance »…); cela achève de situer le personnage.

Bref, je suis certain que la malédiction va s’occuper de son cas tôt ou tard et, cette fois, ce sera amplement mérité.

L’affaire d’espionnage opposant Ferrari à McLaren, également appelée dans la presse « Stepneygate » du nom de Nigel Stepney, a éclaté en juin 2007.

Les preuves dont disposait la FIA pour condamner l’écurie McLaren avaient fournies par Fernando Alonso et Pedro de la Rosa, deux des pilotes de l’écurie McLaren (respectivement pilote titulaire et pilote essayeur). Ces derniers ont accepté de témoigner contre leur propre équipe en échange de la promesse qu’aucune sanction ne serait retenue contre eux.

Voir les détails de cette affaire à http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaires_d%27espionnage_en_Formule_1_en_2007.

Le Grand Prix de Singapour 2009 a fait l’objet d’une enquête officielle de la Fédération internationale de l’automobile car l’écurie Renault est soupçonnée de tricherie. La sortie de route de Nelsinho Piquet aurait été planifiée par Flavio Briatore et Pat Symonds afin de favoriser la victoire de son coéquipier Fernando Alonso. Ce dernier a ravitaillé au 12e tour de la course, juste avant l’accident de Piquet et la sortie de la voiture de sécurité. Alonso a ainsi eu l’opportunité de dépasser les autres concurrents par le biais des passages aux stands.

Voir le détail de cette affaire à http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Prix_automobile_de_Singapour_2008.

Sebastian Vettel, le précoce

Champion très jeune en 2010 (il détient le record) après une saison très disputée (il n’étaient pas moins de quatre, Hamilton, Button, Webber et Vettel, à pouvoir briguer la couronne) et un final à suspense. Vettel l’emporta, aussi bien grâce à un concours de circonstances favorables que grâce à son propre talent. Il parvient à garder son titre en 2011 ce qui est en soit déjà une sacré performance. Jeune et talentueux, que demander de plus ?

Désolé, mais j’ai des doutes sur la longévité du pilote Allemand au plus haut niveau !

Bien évidemment, Sebastian a un don naturel pour aller vite mais il ne faudrait pas oublier qu’il est plus que « chouchouté » par son écurie qui fait trop souvent jouer les rôles de faire-valoir son équipier, l’excellent Mark Webber méritant mieux (à mon avis).

Un épisode est significatif des limites de Vettel : lors du GP de Turquie 2010, il s’accroche avec Webber et rejette la faute de cet incident sur son équipier alors que, sur les images, on ne peut certainement pas être aussi catégorique (et il est désolant de constater que, une fois de plus, une fois de trop, l’écurie Red Bull s’est rangée à son avis…). Vettel a trop eu l’habitude d’être mis en avant comme N°1 « naturel »… Quand la malédiction se décidera à le mordre, ce sera profond et douloureux, j’en suis sûr !

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La version papier de mon livre…

 

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2 réponses à Zoom sur Vettel et Alonso, extraits de mon livre « La malédiction des Champions du monde de F1 »

  1. ilias dit :

    En parlant du « chouchou » Vettel, faut dire que c’est une stratégie « vieille comme le monde », que les écuries qui veulent non seulement gagner, mais s’assurer une domination, misent sur un seul cheval, et adoptent une stratégie d’équipe. Ce qui n’est pas par exemple le cas de McLaren, laquelle a une vieille tradition en matière de respect et de traitement égal de tous ses membres, mécaniciens compris !! ( et-ce depuis l’époque « néo-zélandaise », où la plupart des membres étaient des « Kiwis » ). ça a continué avec Ron Dennis, et on le voit encore aujourd’hui. D’où des « dream-teams » fréquents. On se rappelle de Prost-Lauda, Senna-Prost, Hamilton-Alonso, Button-Hamilton… souvent au risque de pénaliser les résultats de l’équipe.
    Williams a aussi osé cette carte de temps de Mansell-Piquet par exemple, et Ferrari avec Villeneuve-Pironi, Lauda-Reutemann ( mais c’était du temps du Commendatore, qui aimait bien diviser pour régner, ou au moins pour pousser ses pilotes dans leurs derniers retranchements…).

    bref, tout ça pour dire que si ces écuries avaient adopté la même stratégie que Benetton ou Ferrari du temps du « Kaiser », ou encore de Red Bull actuellement, sûr que Williams n’aurait pas laissé échappé le titre en 86, et qu’elle l’aurait obtenu plus facilement en 87 ( mais la leçon a en tous cas bien été apprise pour 92 ) ; Et la saison 82 de Ferrari n’aurait probablement pas eu la fin dramatique prématurée qu’on lui a connue ; Les titres pilotes McLaren auraient encore été plus nets, mais sans le panache et les bagarres épiques qu’elle nous a offert… bref, si Schumi ou Vettel avaient des équipiers de leur acabit, ils n’aurait pas enchaîné titres et records comme ils l’ont fait. Cela n’enlève rien à leur mérite, mais rappelle qu’il ne faut surtout pas leur accorder une supériorité quelconque par rapport à leur prédécesseurs sur la foi des statistiques.
    Encore heureux que Schumi ait rempilé pour ces 3 infructueuses saisons. ça a au moins eu le mérité d’avoir fait baisser sa moyenne de succès, de points et autres records…

  2. alefebvre dit :

    @ Illias
    Tout à fait exact : les stratégies d’équipes sont efficaces (quand elles sont bien executées ce qui n’est pas toujours évident) et, sûrement, Williams aurait pu en bénéficier en 86. Tout à fait d’accord également avec ta remarque sur le Commendatore qui aimait bien « jouer avec les nerfs » de ses pilotes… Avec des résultats souvent douteux d’ailleurs !

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