Le XXème siècle a raffiné jusqu’à la perfection le système idéal pour contrôler les masses durablement. Ici, le mot-clé est « durablement ».
Le contrôle strict des populations a longtemps été l’apanage des dictatures. Mais les régimes brutaux finissent brutalement la plupart du temps. Les démocraties douces arrivent à obtenir un niveau élevé d’emprise sans user de violence ou alors de manière sournoise.
Dans ces systèmes « apaisés », il y a toujours de la répression et de la propagande mais ces moyens coercitifs sont désormais assurés par les médias et non plus par les anciennes polices politiques en voie de disparition, sauf dans les régimes archaïques.
On a même vu une transition en douceur depuis un régime brutal vers une démocratie moderne : le régime franquiste qui dirigeait l’Espagne depuis les années 1930 a laissé la place à une république moderne, démocratique, tout bien comme il faut en apparence (durant la décennie 1980-1990).
Les médias offrent une façade souriante et n’apparaissent donc pas naturellement comme l’ennemi le plus dangereux. Alors que dans l’ancien système, la police politique était de facto l’adversaire à combattre, la disparition apparente de responsable désigné a réduit l’activisme politique des citoyens. Les intellectuels soixante-huitards avaient raison de pointer du doigt les dangers de la « société de consommation » pour l’avènement de la révolution car le citoyen ordinaire, trop occupé à des « courses festives » dans des centres commerciaux où se déroule « l’abondance heureuse » est peu enclin à se révolter… Du moment que son pouvoir d’achat le lui permet. Mais je pense qu’ils ont été surpris (pour ceux qui ont survécu jusqu’à notre époque) par le développement des médias et de leurs influences.
De fait, les révoltes populaires tendent à se raréfier. Dans l’hémisphère nord, la plus fameuse reste encore celle d’octobre 1917 en Russie qui vit les communistes prendre le pouvoir au régime tsariste. Après, plus rien ou presque, sauf à considérer que le syndicat Solidarité a fait tomber la dictature communiste en Pologne dans les années quatre-vingt/quatre-vingt-dix… Ce qui reste largement discutable !
Dorénavant, tout ne se déroule pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possible. Moins violentes que les dictatures, les démocraties n’en recourent pas moins largement à la propagande permanente et aux mensonges les plus grossiers. Tout cela ne semble pas émouvoir la cible qui n’est pas dupe pour autant.
Dans un couple, le fait que l’un des conjoints mente reste sans conséquence tant que l’autre ne s’en aperçoit pas. Mais quand la vérité est révélée, la plupart du temps, le couple n’y survit pas. Les démocraties sont plus résilientes : elles peuvent mentir de façon répétée sans que les populations abusées n’expriment leurs colères. Et il ne s’agit pas de « petits » mensonges : cela va de la santé publique (vaccinations, sang contaminé, nuage de Tchernobyl, etc.) à la politique étrangère (Vietnam, Irak) en passant par la sécurité (11 septembre, nucléaire civil), tous ces mensonges ont eu (ou ont encore) de larges conséquences, souvent dramatiques (la guerre du Vietnam, pour ne parler que d’elle, a causé des dizaines de milliers de morts côté américain et encore bien plus côté vietnamien…).
Malheureusement, tout cela compte moins aux yeux du peuple qu’une pénurie d’essence en France ou une grève de sportifs (basket-ball ou hockey sur glace) aux USA.
Certains vont trouver que j’exagère (et selon le mot de Talleyrand, « tout ce qui est exagéré est insignifiant »…), j’aimerais bien que ce soit le cas !
Si j’avais tort, ça me redonnerait foi en mon époque. Quand je vois combien les « gens » se laissent manipuler (victimes mais consentantes), je me dis qu’il est logique que les « méchants » en profitent…
Dans cet ouvrage, je vais articuler mon propos en trois parties :
Dans la première partie, nous allons revenir largement sur ces mensonges historiques qui ont jalonné les décennies du XXème siècle et le début du XXIème; du torpillage du Lusitania à la crise de 2008 en passant par la guerre au Vietnam et le 11 septembre 2001. Ensuite, nous verrons comment les médias dirigent effectivement ce monde en faisant couler en permanence un flot de propagande dans tous leurs programmes et pas seulement dans les émissions dites « d’information » mais également dans les productions de « divertissement ».
Enfin, dernière pièce de ce puzzle et pas la moindre : le niveau moyen du citoyen d’un pays riche. Ce niveau s’effondre progressivement depuis quarante ans et ce n’est pas dû au hasard : c’est même orchestré. Avec ces éléments, il devient facile de comprendre pourquoi la prochaine révolte au sein d’une démocratie moderne n’est pas pour demain.
Dans toutes les sections de ce livre, je me suis appuyé largement sur des extraits issus de Wikipedia (et toujours en citant mes sources) comme vous pouvez le voir plus haut. Tous les éléments que j’utilise dans cette démonstration sont donc vérifiables. Quelquefois, j’ai également inclus des extraits issus d’autres sources (toujours clairement identifiées) car Wikipedia est tellement modéré dans sa présentation des faits historiques qu’il faut parfois approfondir pour ajouter des éléments un peu plus engagés (eux aussi vérifiables).
Section 1 – on nous ment !
Section 2 – le vrai pouvoir : les médias
Section 3 – le niveau du citoyen moyen
Section 4 – conclusions