Nouvelle saison de « Drive to survive », l’apothéose du faux !

A cette période de l’année, traditionnellement, nous avons une nouvelle saison Netflix de la série « Drive to survive » juste avant le début de la nouvelle saison du championnat du monde de F1 (pour relancer l’intérêt envers ce championnat, si besoin était).

Bon, personnellement, je ne suis plus la F1 depuis des décennies. C’est tout juste si je regarde les highlights quand mon fils Justin m’affirme que « cette fois, ça vaut vraiment le coup ! »…

Toutefois, je regarde tout de même « Drive to survive » (DTS) chaque année avec Justin car les images sont belles et je suis curieux de voir comment ils vont s’ingénier à « tordre » la réalité cette fois-ci…

Voilà ce que j’écrivais déjà à ce sujet après la saison 5 en mars 2023 :

L’arrivée de « Drive to Survive » a été vécue comme une divine surprise positive aussi bien pour Netflix que pour la F1.

L’impact de cette première saison a été tel que les grosses écuries comme Ferrari ou Mercedes décidèrent de participer à la saison 2 (parmi les « big guns », seule Red Bull avait accepté de participer à la saison 1). Tous les observateurs du monde du sport-auto se sont aperçus de l’effet promotionnel indéniable de cette série auprès du grand public, contribuant à faire connaitre la F1 sous un jour très favorable.

Très vite, il y eu un effet d’entrainement : certaines des autres disciplines des sports mécaniques ont voulu avoir elles aussi, leur série dédiée. L’imitation est la forme la plus sincère de flatterie dit-on… Mais aucun des « copycats » n’a eu le même succès ou le même impact que « Drive to Survive ».

Dès la seconde saison, la série était auréolée d’un halo de succès mais les choses se sont vite gâtées, hélas. Au fil des années, même l’admirateur le plus béat de cette série Netflix ne pouvait s’empêcher d’être gêné par des dérives de plus en plus évidentes. C’est que « Drive to Survive » n’est pas une série documentaire au sens stricte du terme : c’est quasiment un contenu fictionel qui fait la part belle aux séquences « travaillées et embellies » : son moteur modifiés, commentaires radio ajoutés, polémiques mineures montées en épingle et ainsi de suite.

Avec la saison 5, on atteint désormais un sommet : « Drive to Survive » est devenue l’illustration emblématique de la prédiction de Guy Debord… Le vrai (les séquences des courses sur la piste) devient un moment du faux (toutes les séquences recrées afin de faire croire que les caméras de  Netflix étaient omniprésentes en permanence). Car c’est un triste constat qu’on est obligé de faire : tous les commentaires sont douteux, toutes les séquences exclusives (comme les réunions au sein des écuries pour décider qui va avoir un volant la saison prochaine…) sont des recréations et l’ensemble du « show » n’est plus autant plaisant que lors de sa découverte (plus du tout en fait).

Bon, je crois que ça se passe de commentaire, non ?
En fait, on pourrait penser que j’avais déjà tout dit à cette occasion mais les producteurs de DTS se sont encore surpassés pour la saison 7 !

Cette fois, ils ne se contentent plus de scènes scriptées (je pense qu’elles le sont toutes désormais !) ou de manipulation sur l’audio, non, ils ont franchi encore un degré en ajoutant cette fois le mensonge par omission… Oui, carrément.

Lors de l’épisode 3, on voit Georges Russell remporter enfin sa première victoire en 2024 lors du GP de Spa et de fort belle façon, bravo… Sauf que Russell a été disqualifié après la course pour un détail technique hors de sa responsabilité. Et ça, Netflix n’en dit pas un seul mot !

Avec cette nouvelle saison, Netflix fait son entrée dans l’apothéose du faux qui caractérise si bien ce qu’est devenue notre société…

 

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