Comme tout le monde, sans doute, je lis la presse spécialisée depuis que ma passion pour la moto a pris forme. J’ai commencé avec Moto Journal (qui a très mal tourné, hélas !) et, aujourd’hui, je lis « Moto Légende » & « Moto Revue Classic » pour ce qui est des titres francophones (pour les titres anglophones, je lis « Classic Bike » et « Classic Racer »).
Comme Moto Revue Classic vient de passer à une nouvelle formule de 148 pages, j’ai eu l’idée d’envoyer un « retour d’informations » à la rédaction… Voici donc en intégralité et avec les fautes d’orthographe (sic !) le message que j’ai adressé à mrclassic@editions-lariviere.fr
Bonjour à toute l’équipe,
Fidèle lecteur de votre revue, j’ai pensé que vous seriez heureux de recevoir un peu de feedback suite à votre nouvelle formule (148 pages). Pour commencer, je m’empresse de préciser que j’apprécie votre publication et c’est pourquoi je l’achète régulièrement. Mes critiques qui vont suivre (et qui ne sont pas toujours négatives) ne sont pas les débordements d’un « rageux » comme on en trouve trop sur Internet… Mais les suggestions d’un passionné afin que vous puissiez encore vous améliorer !
Ceci dit, je suis conscient de la difficulté de l’exercice : faire une belle revue est délicat et l’améliorer encore plus. Donc, voyons ce qu’il faudrait adresser en priorité (et laissons de côté ce qu’il ne faut pas toucher) :
Pour résumer ma principale critique en une phrase, disons que vous laissez trop de place aux hipsters !
Ces gens-là sont ridicules et dévalorisent notre passion, point. Je sais, on pourrait croire une énième résurgence du débat « purs contre frimeurs » des années 70. Mais les hipsters d’aujourd’hui sont bien pires que les frimeurs de cette époque. Ils sont nocifs et produisent des machines absurdes avec des gardes-boue rikiki quand il y en a (la preuve avec les machines exposées pages 113 à 117 du numéro 104). Personnellement, je n’en plus de voir ces pauvres « café-racer » qui ne ressemblent à rien (et surtout pas à des vraies machines de course). Pendant qu’on y est, faites aussi passer le mot à vos annonceurs : il est triste de voir toujours Helstons (page 17) employer encore une photo d’un barbu (sans doute tatoué, pour faire bonne mesure !).
En dehors de ces remarques tout à fait subjectives (j’assume), vous faites du bon boulot et c’est un plaisir de vous lire (surtout les chroniques de Bourgeois et Tran Duc, mes préférées).
Je connaissais Bruno Lussato à cause de sa contribution à l’histoire de l’informatique. Mais je m’aperçois avec plaisir qu’il militait dès les années quatre-vingt contre la crétinisation croissante de la société… On voit ce qu’il est advenu aujourd’hui !
La forme n’est pas terrible mais le fond est impeccable… regardez cela jusqu’au bout !
Ce qui est intéressant avec cette émission d’Apostrophe, c’est que tout ce qui est annoncé s’est (hélas) réalisé. Mais on constate aussi que si le fond est juste (tout à fait juste même !), la forme elle laisse plus qu’à désirer : ces messieurs donnent une impression pitoyable… on dirait de vieux académiciens coupant les cheveux en quatre sur un détail d’orthographe, pas très engageant, n’est-ce pas ?
C’est tout le drame de notre époque : peu importe d’avoir raison sur le fond si la forme ne suit pas… Mais je pense que cela a toujours été vrai finalement !
Encore une vidéo « drôle », la quatrième de la série… Je ne suis pas certain que cette vidéo supplémentaire vous fasse rire (et les autres ?) mais c’est pour moi une occasion de vous montrer quelques séquences qui sont « cultes » pour moi. En attendant, enjoy!
Après les deux premières manches du championnat du Monde MotoGP 2019, peut-on déjà dire à quoi va ressembler cette saison ?
En fait, oui, dans une certaine mesure. Marquez est plus que jamais le principal favori au titre avec Dovi dans son aspiration. Si le pilote Ducati joue bien ses cartes, alors il a une petite chance mais, avec Marquez, il faut toujours jouer serré !
Je vous propose ici une « revue de grille » (dans l’ordre actuel du championnat) pour voir comment on peut « noter » les pilotes après deux manches…
1- Marc MARQUEZ Honda SPA 45pts
Le tenant du titre a formidablement commencé sa saison alors qu’on pouvait redouter que sa blessure à l’épaule soit un handicap durable… Hélas pour ses adversaires, il n’en est rien et Marc semble au mieux de son niveau !
Après la redoutable démonstration qu’il vient de faire en Argentine, on peut se dire qu’il y a de quoi s’inquiéter pour la suite : alors que la grille n’a jamais été si serrée (genre tous les pilotes en moins de deux secondes pendant les essais !), Marquez a gagné en Argentine avec une avance à faire honte à tous les autres… Marquez est phé-no-mé-nal, point.
2- Andrea DOVIZIOSO Ducati ITA 41pts
J’aime beaucoup Dovi que je trouve intelligent dans tous les sens du terme. Cette année, s’il veut enfin décrocher le titre, il doit jouer très serré et ne pas perdre trop de points là où il est habituellement moins à l’aise. Pour le moment, il suit ce plan à la lettre : il gagne au Qatar et finit sur le podium en Argentine (ce qui était son objectif). S’il arrive à faire cela aussi à Austin, on peut commencer à croire à ses chances.
3- Valentino ROSSI Yamaha ITA 31pts
Comment ne pas être enthousiasmé par Vale ?
Sa capacité à renaitre le jour de la course et à se battre comme s’il avait vingt ans de moins est une leçon pour nous tous !
Ceci dit, avant de pouvoir rêver à un 10e titre, il va falloir que la Yamaha fasse un sérieux bond en avant… Pour le moment, c’est encore difficile d’y croire.
4- Alex RINS Suzuki SPA 24pts
Autant j’aime bien Dovi et Rossi, autant j’ai du mal avec les espagnols comme Rins dont je trouve le style de pilotage absolument horrible (eh oui, avec des vieux comme moi, ce sont des choses qui comptent…). Ceci dit, Alex fait un bon début de saison, il faut le reconnaitre.
5- Danilo PETRUCCI Ducati ITA 20pts
Ah, en voilà un que je veux particulièrement suivre cette année !
Petrucci, c’est le syndrome de Cendrillon : difficile de ne pas avoir envie de voir ce gars réussir à garder sa place chez Ducati. Pour le moment, ce n’est pas gagné mais il a mieux géré la seconde course (même s’il se fait battre à la fin par Miller, son principal adversaire pour son siège sur la Ducati d’usine) que la première. Mais il est clair que Danilo doit encore hausser son niveau de jeu tout au long de l’année. Il peut le faire, selon moi.
6- Cal CRUTCHLOW Honda GBR 19pts
Cal est un bon pilote (ils le sont tous !) mais il est aussi un peu niais : on ne bouge pas sur la grille de départ quand les feux sont encore au rouge, point.
Pourtant, il a tendance à se bonifier avec le temps : il tombe moins (c’est pas comme Lowes !) et aligne les résultats corrects. De plus, il revient d’une grosse blessure et il arrive à être là, chapeau donc.
7- Takaaki NAKAGAMI Honda JPN 16pts
Lui, c’est la bonne surprise de ce début de saison parmi les « pilotes B » (une distinction qu’ils étaient nombreux à briguer). Le japonais est en train de vraiment mériter sa place et pas seulement parce qu’il est soutenu par Honda. On garde un oeil sur lui donc.
8- Jack MILLER Ducati AUS 13pts
Après une première course gâchée par des problèmes techniques, l’australien a bien redressé la barre en Argentine. Mais il sait qu’il va être jugé sur sa capacité à aligner des bons résultats souvent et pas seulement de temps en temps…
9- Aleix ESPARGARO Aprilia SPA 13pts
En voilà un qui est sous-estimé par son employeur. Et pourtant, sans lui, Aprilia serait encore à la rue !
Un bon début de saison pour Aleix donc.
10- Pol ESPARGARO KTM SPA 10pts
En voilà un qui renait depuis son podium (son premier en MotoGP !) à Valence !
C’est le seul qui arrive à aligner les résultats (encore relativement modestes) avec la KTM… S’il continue ainsi, sa saison promet d’être belle mais, pour le moment, j’ai encore du mal à parier sur lui…
11- Maverick VIÑALES Yamaha SPA 9pts
Vinales est rapide (quand tout va bien), on le sait, mais il a du mal à concrétiser en course (surtout si on compare à Rossi, inévitablement). Ceci dit, il a été fauché en Argentine (par Morbidelli), il est sans doute encore trop tôt pour juger le « nouveau Vinales »…
12- Fabio QUARTARARO Yamaha FRA 8pts
Je ne suis pas un grand fan de « el diablo » (occupes-toi moins des réseaux sociaux et de tes tatouages à la con si tu veux durer dans le MotoGP, Fabio !) mais force est de reconnaitre que son début de saison est plutôt bon. Certes, il est loin d’avoir accompli ce que Zarco a fait lors de ses débuts sur la même machine mais c’est mieux que je ne l’imaginais au départ… Un bon point donc (mais faut grandir un peu !).
13- Joan MIR Suzuki SPA 8pts
Celui-là a déjà montré qu’il pouvait être rapide, voire très rapide. Mais il doit passer par une première saison pour faire le tour de ce que représente l’accession au MotoGP. Donc, on ne va pas le juger trop vite avec tout de même une première impression assez favorable…
14- Jorge LORENZO Honda SPA 7pts
Depuis le GP d’Aragon, Jorge accumule les blessures. Du coup, il n’est pas dans les meilleures dispositions pour s’acclimater à la Honda. Pendant ce temps, Marquez fait des merveilles…
Mais Lorenzo a déjà montré qu’il savait remonter la pente, toutes les pentes. Laissons-lui encore un peu de temps avant de déclarer que cette saison est out pour lui…
15- Miguel OLIVEIRA KTM POR 5pts
Des débuts impressionnants pour ce pilote qui montre tous les bons signes : calme, intelligence, gnac… En voilà un qui a un fort potentiel, j’y crois beaucoup, à suivre.
16- Franco MORBIDELLI Yamaha ITA 5pts
Depuis qu’il est en MotoGP, Franco se prend baffe sur baffe… Pas facile cette catégorie, hein !
Il a le potentiel pour bien faire, il faut simplement être patient.
17- Andrea IANNONE Aprilia ITA 2pts
Avec lui, pas de cadeau !
Ce type est à fuir : stupide, pas loyal, un boulet. Son début de saison calamiteux n’est pas surprenant et ça indique sans doute la tendance pour sa saison…
18- Francesco BAGNAIA Ducati ITA 2pts
Un peu trop tôt annoncé comme allant casser la baraque (encore une preuve que les résultats des essais d’hiver sont à prendre avec des pincettes), Bagnaia est en train de se rendre compte que la marche est haute pour réussir en MotoGP (un peu comme Morbidelli avant lui). Un peut trop tôt pour le juger toutefois…
19- Johann ZARCO KTM FRA 2pts
On ne va pas se le cacher, le début de saison de Zarco avec la KTM est assez décevant même si ce n’est pas tout à fait une surprise au vu de ses essais d’hiver.
Cependant, Johann doit serrer les dents et remonter la pente comme sait le faire Lorenzo. Il a le potentiel pour le faire, il doit juste prendre le temps.
20- Hafizh SYAHRIN KTM MAL
Le « poisson » montre des signes inquiétants en ce moment… Et même Hervé Poncharal donne des signes d’impatiences, pas bon ça !
21- Karel ABRAHAM Ducati CZE
On attendait pas grand-chose de Karel. Cela tombe bien car il va faire une saison comme les précédentes…
22 Tito RABAT Ducati SPA
Tito n’est pas encore vraiment remit de sa blessure de Silverstone et ça se voit…
Pour les 30 ans du Web, on peut dire que les articles sont nombreux. Voici une très belle infographie qui résume l’Histoire du Web des tout premiers débuts jusqu’à aujourd’hui…
Voici un article rédigé par mon fils Justin (10 ans) que j’ai juste édité afin de corriger les fautes les plus grossières (j’en fais aussi et des belles !).
Avec Justin, nous regardons le MotoGP, le SBK, la Formule E et les 24H du Mans (y compris les rétrospectives historiques sur la fameuse ronde mancelle) mais pas la F1 (sauf les documentaires sur Netflix qui sont excellents). Raison principale de cette exclusion ? Pas assez de spectacle !
Nous parlons de ce problème régulièrement et Justin a donc décidé de rédiger son point de vue sur la question…
Bien entendu, cela pourra paraitre bizarre de vouloir « sauver la F1 » alors que c’est une discipline sportive richissime et dont les résultats financiers sont encore très enviables… Mais, quand vous perdez le « mind share », la chute du « market share » n’est plus qu’une question de temps. Le championnat d’endurance fut un temps supérieur à la F1 et, depuis, il lutte pour retrouver sa place (sans les 24H du Mans, il y a longtemps qu’il aurait disparu et aurait été remplacé par des organisations privées comme SRO…).
Car, si rien ne change, la F1 disparaitra ou, du moins, sera remplacée par une version radicalement différente (imaginons par exemple que la Formule E soit renommée en F1). Comme l’explique bien le mot de Hemingway à propos de la ruine qui vient « progressivement puis brutalement », le déclin est une affaire de timing.
Bref, laissons parler Justin, je vous retrouve après son article…
Justin Lefebvre le 31 mars 2019
Bonjour, vous avez sans doute vu cet article sur internet, et vous vous êtes dit qu’il peut être intéressant, eh bien, je peux vous assurer que vous n’alliez pas être déçu en fermant cette page, mais pour les passionnés du sport, je peux vous assurer, que vous allez adorer cet article, la question que je couvre dans cet article est comment sauver la F1?
Cette question est très difficile à répondre, mais je vais vous expliquer pourquoi il faut sauver la F1 et comment la sauver. regardons le passée de la formule un,
L’histoire de la Formule 1 commence en 1950 à silverstone (le premier grand prix) et a continué depuis, mais vue la situation de la F1, si on ne fait rien, elle va disparaître, c’est pourquoi, dans cet article, je vais donner les solutions possibles. À l’époque, le but était de construire la voiture la plus rapide du monde, puis, petit à petit, l’aérodynamique est arrivée et a transformé le sport, vers les années 60-70, et la F1 a évolué avec. Le problème est que le sport dépend trop de ça, car les écuries dépensent beaucoup d’argent sur les souffleries pour gagner quelques dixièmes sur le circuit, mais ça fragilise trop la voiture, alors, que par exemple, la FE (formule électrique) est bien plus solide que les F1 actuelles.
Ce qui a vraiment forgé l’histoire de la F1, c’est l’évolution de l’aérodynamisme.
C’est dans l’année 68, que tout a commencée, les constructeurs font dépassé des bouts de ferraille de tous les cotées (ci-dessous), puis, ils ont compris qu’il ne fallait pas faire ça, mais si, etc.
Aérodynamique ridicule… Lors des premiers temps, on n’hésitait pas à « mettre le paquet » !
Mais maintenant, les voitures sont détruites au moindre choc. Les voitures ont évolué et la sécurité aussi, malgré l’absence des ambitions des nouvelles voitures (on ne regardait pas vraiment à améliorer énormément la sécurité). Puis, le 5 octobre 2014, Jules Bianchi se tue lors d’un affreux accident lors du grand prix du Japon, à Suzuka, ce qui, a contribué à la nouvelle protection du pilote (ci- dessous).
Le système « HALO ».
SOLUTION 1 et pourquoi
La première solution est la plus facile de toutes, mais cela détruirait la tradition, qui est de construire la voiture la plus rapide du monde sur circuit. En fait, il s’agirait de donner deux choix aux équipes, une voiture qui permet d’atteindre une grande vitesse, mais pas très rapidement, mais alors que l’autre peut atteindre une vitesse moindre, mais en moins de temps de l’autre. C’est un peu comme deux catégories. Ceci, est une bonne idée (de mon point de vue), mais, comme je l’ai dit, cette solution tuerait la tradition, mais si c’est la dernière, la FIA la prendraient, car ils sont en train de perdre leur audience qui vont voir la FE (formule électrique), et oui, la F1 devient boring (ennuyeux), car il n’y a pas beaucoup de dépassement, et au moindre gros choc, drapeau rouge (arrêt de la course). Donc, il faut faire quelque chose !
SOLUTION 2
La deuxième solution est de transformer la voiture littéralement, c’est-à-dire, bien la protéger (pour éviter les accrochages), un peu comme de la FE (formule-électrique), mais la voiture ne serait pas électrique, et cela améliorera le spectacle, car les pilotes seront encouragées à se cogner, comme en FE (formule-électrique), donc, cela voudrait dire re-transformer le châssis, ce qui coûterait extrêmement cher, donc la FIA n’est pas intéressé par dépenser beaucoup d’argent juste pour plus de spectacle (même si c’est ce qu’il faut faire).
Une formule E typique : les roues sont bien protégées, les ailerons sont réduits et solides.
Bien, merci Justin. Je suis assez d’accord avec lui que la F1 actuelle devrait beaucoup plus s’inspirer de la Formule E qui est actuellement une discipline en plein essor et qui reçoit un succès mérité. La F1 est vraiment en danger et il reste peu de temps avant de passer le point de non-retour (quand la Formule E commencera à vraiment grignoter son audience…).
Même si, probablement, ça ne fait rire que moi… Mon fils ainé m’a déjà expliqué que « mes délires » n’étaient pas forcément communicatif. OK, j’accepte cela mais je pense que ça vaut tout de même la peine de partager et vous laisser juger…
La réalité virtuelle peine à s’imposer en dépit des pronostics (trop) optimistes émises par les « experts » lors de ces dernières années. Pourquoi cet échec (relatif) ? Tout d’abord, il faut bien admettre que c’est encore cher et compliqué. Cher parce que le masque Oculus ou HTC n’est pas donné : c’est tout de même autour de 400 euros. Et le masque ne fait pas tout : il faut aussi le PC qui va avec et celui-ci aussi coûte cher. De plus, tout cela est compliqué à mettre en place : pas mal de câbles à brancher, de logiciels à installer (et à paramétrer), les senseurs à régler et il faut aussi prévoir de la place pour pouvoir jouer dans de bonnes conditions. Bref, ce n’est pas tout à fait aussi accessible qu’on veut bien le dire et donc pas encore vraiment prêt pour un large public… Pourtant, quand on essaye ce dispositif on est tout de suite surpris de se « prendre autant au jeu » (j’en parle déjà ici) ! Comment se fait-il qu’on puisse ainsi leurrer notre propre cerveau aussi facilement ? L’explication nous est donnée par Jaron Lanier, un des pionniers historiques de la réalité virtuelle (VR) :
« Si 100×100 est une résolution plausible pour une icône, pour un monde virtuel, c’est absurde. Rappelez-vous, l’image est étalée sur une grande partie de ce que vous pouvez voir. Par conséquent, chaque pixel peut sembler aussi gros qu’une brique dans un mur !
Et pourtant, l’effet était incroyable », raconte Lanier. Pourquoi cela a-t-il fonctionné ? Parce qu’en fait, ce qui est central dans la VR n’est pas ce que vous voyez ou entendez, mais la manière dont les mouvements du corps sont captés et retransmis à « l’avatar ». Le coeur de la VR, c’est le tracking, pas le rendu. C’est cette capacité de mesure qui permet de « tromper le cerveau » et qui donne cette impression d’immersion dans un nouvel environnement. Rappelons d’ailleurs que le sens de la vue n’a pas été immédiatement privilégié par les premiers concepteurs de la VR. Lanier est connu surtout pour l’invention du dataglove, une interface haptique qui simule le sens du toucher (et qui connut pendant un court laps de temps une adaptation grand public, le Power Glove de Nintendo). Étrangement, au début des années 80, il était considéré comme plus facile, techniquement, de mettre au point de tels périphériques plutôt que des systèmes de visualisation sophistiqués. 30 ans plus tard, Oculus, HTC, Sony, Samsung et autres nous proposent des casques à bas prix, alors que les interfaces haptiques, elles, semblent toujours relever de la science-fiction !
Comme le dit fort bien Lanier, c’est le tracking qui compte dans l’impression d’immersion, le rendu (la qualité graphique) est alors secondaire. Heureusement car, pour le moment, la qualité graphique reste largement perfectible. Tout cela va progresser, comme toujours : le matériel nécessaire va être plus facile à mettre en oeuvre, les prix vont continuer à baisser et les performances de rendu (graphiques, profondeur de champ, etc.) vont également s’améliorer. Mais, selon moi, le principal facteur réside dans les applications. En effet, pour le moment, les bonnes applications disponibles pour la VR sont encore rares. Plus encore, les adaptations de titres existants pour prendre en compte la VR en plus de leur fonctionnement habituel sur écran sont majoritairement décevantes. On s’aperçoit ainsi qu’un jeu doit être, dès le début, conçu pour la VR et seulement pour cela. Tous ceux qui tentent de prendre en compte la VR après coup ne font rien de bon, tout simplement. Car l’effort de conception n’est pas négligeable : il faut non-seulement programmer un rendu graphique où le tracking est primordial mais il faut également prendre en compte l’interface utilisateur qui passe obligatoirement par une bonne exploitation des manettes qui accompagnent le masque (et, à ce niveau, il a peu de différences entre celles d’Oculus et celles de HTC).
Voici quelques bons exemples de jeux conçus dès le départ pour la VR et seulement pour cela : Ultrawings et Derail Valley.
Ultrawings, un simulateur de vol très prenant.
Se retrouver aux commandes d’une locomotive en VR ? C’est possible avec Derail Valley !
Il y a en a sans doute plein d’autres mais je ne parle ici que de ce que j’ai testé personnellement. Ultrawings suit le mouvement initié par VTOL VR que j’évoque déjà ici : faire des graphiques adaptés à la résolution des casques VR actuels. C’est le bon choix et le côté « cartoonesque » n’est pas gênant en fait.
Je crois au succès final de la VR mais je pense aussi qu’il faut lui laisser le temps de s’installer : dans l’esprit des gens, dans l’offre du marché et dans l’expérience des développeurs. Reparlons-en dans cinq ans et vous verrez que, sans doute, ça va déjà beaucoup mieux.
Il y a quelques jours, je vous proposais cette petite compilation de séquences drolatiques (selon moi). Pas découragé, je récidive aujourd’hui avec une seconde compilation. Bon, nombre d’entres-vous trouveront cela absurde et pas drôle… Mais certains vont rires et c’est déjà beaucoup !
Et c’est parti pour deux minutes (un peu plus) de ouarf !
On reconnait les inconnus dans cette modeste compilation. J’en profite pour affirmer qu’on a pas fait mieux depuis et qu’ils sont restés d’une incroyable actualité. Le pire, c’est qu’ils n’exagèrent même pas !
La variété française est profondément associée au couple Carpentier qui produisait les émissions où les artistes pouvaient passer à la télévision de cette époque.
Maritie et Gilbert Carpentier sur le tournage d’une de leurs émissions, au mythique studio 17 des Buttes-Chaumont.
Inutile de vous dire que, pour moi, « la variété française » était une expression de la médiocrité ambiante et que je fuyais ces émissions. Aujourd’hui, la médiocrité ambiante a atteint un tel niveau qu’on peut (presque) voir ces émissions passées avec une certaine nostalgie…
Loin de moi de vouloir vous faire croire que TOUT était formidable à cette époque bénie (je ne suis pas du genre à affirmer que, forcément, « c’était mieux avant »), je voudrais tout de même vous proposer MA sélection des chansons des artistes de cette période. Car, à ma grande surprise, on s’aperçoit que chacun avait au moins UNE chanson qui sortait du lot et méritait d’être présente dans une sélection de ce genre… Exemple, Joe Dassin avec « Le pont de la Garonne ». Pour les géants comme Brassens ou Ferré, je n’en retiens qu’une dans leur vaste répertoire…
Voilà donc ma sélection (forcément, j’ai oublié ici de nombreux artistes qui auraient mérité d’y être…) :
Ma préféré de Nougaro : quand il évoque « la déesse de pierre »…
Même Moustaki à sa place ici !
Déjà en 1975, on comprenait qu’un nouveau monde était en train d’écraser l’ancien…
La misère doit être plus supportable au soleil !
Ah le mal qu’on peut nous faire !
Dans la vie, il y a des cactus !
San Francisco sans brume…
Même « la chèvre » est présente dans cette sélection, preuve de mon ouverture d’esprit !
Juste une paire de demi-dieux !
Et le peu qui viendra d’eux à vous C’est leur fiante
Brassens, lui, a droit à deux chansons !
Mais veuille le grand manitou Pour qui le mot n’est rien du tout Admettre en sa Jérusalem
A l’heure blême
Mais ma dernière phrase Sera pour qu’on me plaigne
Le bulldozer a tué grand maman Et change ses fleurs en marteaux piqueurs
On se sentait pousser des ailes A bicyclette
https://youtu.be/LdfB8pM-qLw
Parler me semble ridicule
Pierre Perret n’a pas fait que du comique…
Y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler
C’était la couleur de tes yeux C’était la couleur de la mer C’était hier.
Un couloir, une porte, un lit C’est la nuit
https://www.youtube.com/watch?v=IPvEQ5Cnyfk
Je serai votre pop star je serai votre king
Ce matin, Marie-Jeanne Guillaume s’est jetée du pont de la Garonne
L’immense Bourvil savait chanter aussi !
Ici c’est confortable !
Je m’éclatais comme une bête Quand j’étais chanteur
Bon, il en manque, forcément, mais la liste serait bien longue… Ah, ces années-là, c’était quelque chose !
« Il faut rire », ce titre est un impératif de sauvegarde… Face à tout ce que nous balance l’actualité (relayé complaisamment par les médias complices), nous n’avons d’autres protections que de rire de bon coeur à chaque occasion possible…
Je vous avais déjà présenté Ozzie Man Review, voici cette fois une petite compilation des séquences (ou plutôt des extraits de séquences) qui nous font le plus rire, mon plus jeune fils et moi.
Difficile de ne pas trouver que le rire de Risitas est communicatif !
Ce sont des extraits de vidéos drôles (enfin, ça dépend du goût de chacun, évidemment) avec Ozzie Man Review, Risitas, Message à caractère informatif, Wipeout et autres trucs trouvés sur YouTube, évidemment… Il faut rire !
Puisqu’on est dans les délires à la limite du compréhensible, j’ose vous proposer une vidéo qu’on trouve aussi tordante : Purple You Noob de Colas Bim :
Le spectacle des courses de F1 est tombé à son niveau le plus bas et ça fait un moment que ça dure (au moins dix ans voire bien plus !). En revanche, la F1 moderne fait un excellent sujet de documentaire comme Amazon et Netflix sont en train de le démontrer…
Il y a un peu plus d’un an, le géant de l’ecommerce (Amazon) nous proposait un coup de projecteur sur les essais d’hiver vécus par l’écurie McLaren :
Excellent documentaire sur les coulisses des essais d’hiver, déterminants pour la saison…
Puis Netflix proposa un film sur l’histoire de l’écurie Williams :
Williams, une histoire faite de hauts et de bas…
Et c’est désormais le retour sur les différents épisodes de la saison 2018 (Netflix encore) :
https://www.youtube.com/watch?v=0kBy7qWEXro
Les épisodes de la saison vues de l’intérieur, fascinant !
Ces documentaires sont tous excellents et je vous les recommande chaudement. Bien sûr, il faut avoir l’abonnement à Netflix ET à Amazon Prime mais bon, on a rien sans rien !
Nos chers gauchistes donnent la leçon sur tout : moeurs, économie, écologie et ainsi de suite… Et, ce faisant, ils sont devenus proprement insupportables. Mais, la bonne question à se poser est « pourquoi font-ils cela ? »… Je propose la réponse dans la vidéo ci-dessous :
Ah, les gauchistes ! Il faudrait quand même trouver un moyen de les faire taire…
Leur dialectique « tactique » est bien au point et elle fonctionne formidablement aujourd’hui, époque reine du « politiquement correct » (même et surtout s’il est hypocrite). Car, si vous les critiquez, vous êtes un fasciste (voire pire). En effet, puisqu’ils sont tous (et toutes !) des parangons de vertu, si vous êtes contre eux, c’est que vous êtes le mal, forcément !
D’où les attaques « ad personam » (et pas sur les idées, hein !) pour vous disqualifier, vous exclure du débat, interdire votre voix, vous ostraciser systématiquement comme c’est devenu la règle habituelle (d’où le recours rapide à l’étiquette d’anti-sémite si jamais vous résistez trop longtemps… là, l’infamie est telle que votre compte est réglé une bonne fois pour toutes, ah mais !).
Il y a longtemps que je voulais évoquer cette histoire incroyable, ce phénomène très inquiétant qui ravage les USA depuis des années. Je m’intéresse à ce « dossier » depuis 2015 et je suis surpris que ce scandale ne fasse pas plus de bruit. Je suis aussi très surpris (pour ne pas dire plus) que les autorités américaines n’en fassent pas plus pour endiguer cette crise (en fait, elles ne font presque rien car le lobby de « Big Pharma » est très puissant aussi là-bas). Je pourrais me lancer dans de grandes et longues explications sur cette crise mais il se trouve que « Envoyé Spécial » vient de diffuser un reportage fort bien fait et très complet sur le sujet (et c’est moi qui dis cela !) que je vous laisse découvrir ci-dessous :
Un reportage d’Envoyé Spécial très bien fait et très complet.
L’erreur à éviter serait de croire que « chez nous, ça peut pas arriver », que c’est une crise qui va se limiter aux Américains, que c’est à cause de leurs habitudes… C’est vrai que ça joue, un peu. Les Américains consomment naturellement beaucoup plus d’antidouleurs que les Européens, c’est presque culturel. Tout comme les Français consomment trop d’anti-dépresseurs et autres psychotropes. Mais la crise des opioïdes est en train de débarquer aussi en Europe pour les mêmes raisons (systémiques) et quasiment de la même façon qu’en Amérique !
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder ce reportage de RTS (la télévision Suisse) où les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’Oxycontin est en train de produire les mêmes ravages (avec le repli sur l’héroïne en moins, c’est la Suisse quand même…).
Le phénomène commence à se répandre en Europe aussi : la Suisse en témoigne !
Je viens de recevoir un message de rêve, le type de message que tous les auteurs veulent recevoir… Il vient d’un lecteur Canadien, Michel Fabre qui vient de m’envoyer le message suivant :
Bonjour Alain Lefebvre, J’ai bien aimé vos livres sur vos amours automobiles. Docteur Miracle et Racing Le Parcours d’un passionné. Ils sont écrits avec générosité et passions. Je les offrent régulièrement à mes amis du Club Porsche Rennsport PCA de Montréal. En effet nous partageons les mêmes sensations en Karting sur Glace et D.E Porsche et courses de 24 heures. Merci de partager. Bienvenue au Canada ?? M.Fabre
En plus, Michel a joint quelques photos de cette activité de Karting sur glace :
Sans pneu à clous, ça doit salement glisser ! On voit la GoPro fixée sur le casque !
Vous pouvez imaginer ce que je ressens lorsque je reçois ce type de message. Car, justement, c’est exactement pourquoi j’écris et je publie mes livres : pour partager ma passion dans quelques domaines. Quand ce but est atteint comme avec Michel, je me dis que tout ce travail en vaut la peine… Merci Michel, merci.
Retour sur une moto qui a beaucoup compté dans l’Histoire récente de cette industrie : la Honda CB 750, la « quatre pattes » comme beaucoup l’appelaient…
Inutile de vous rappeler l’importance de l’humour et d’une bonne dose de rire au quotidien… C’est pourquoi je vous propose de découvrir les vidéos de la chaine « Ozzie Man Reviews », un Youtuber australien qui est tout simplement hilarant !
Je vous ai sélectionné ci-dessous mes trois préférées qui sont une bonne « introduction » à son humour corrosif et irrésistible… Alors, bien sûr, c’est tout en anglais (hé oui, forcément, un australien) mais ça permet d’apprendre un peu « the australian slang ». See you at « destination fucked! ».
Depuis sa sortie, j’ai procédé à de nombreuses mises à jour pour tenir compte de l’actualité (principalement les nouveaux titres). Je suis ravi de voir qu’une petite communauté s’est créée spontanément autour de ce livre et cela me comble (et cela me motive à la garder à jour…).
Cette fois, la mise à jour que je viens de mettre en ligne porte sur les points suivants :
Faire le point sur les progrès (réels !) de rFactor2,
le test de F1 2018 (Codemasters)
et, bien sûr, Assetto Corsa Competizione.
En espérant que cela continuera à vous être utile…
Vous voulez aller mieux ? Vous voulez vous sentir bien ? Parfait !
J’ai un moyen à vous proposer : couper les sources toxiques à commencer par les actualités. Vous regardez les actualités à la télé ? Mauvaise idée… Coupez cela totalement. Vous écoutez les actualités à la radio ? Pareil, très mauvais… Coupez cela totalement. Vous suivez un fil d’actualité sur le Web (comme celui de Google par exemple) ? C’est pas mieux, à stopper complètement.
Terminé ça !
Les actualités vous apportent-elles du positif ? Non ? Alors, il ne faut plus les suivre… Sont-elles indispensables ? Non ? Alors, il ne faut plus les suivre… Allez-vous être coupé du monde ? Non ? Alors, que craindre ?
La plupart des gens continuent à suivre les actualités par réflexe social… voilà la vérité. Ils ne suivent pas l’actualité parce qu’ils en ont besoin ou que cela les intéressent… Non, c’est parce qu’ils veulent être au même niveau que les autres, afin de pouvoir discuter des mêmes sujets…
Et c’est pour cette pauvre raison que tous ces gens continuent de s’abreuver à ces sources toxiques sans même se rendre compte du mal qu’ils se font.
Il y a longtemps que je ne suis plus la F1 que de loin : le championnat peut être intéressant mais les courses sont soporifiques au point que c’est une punition à regarder !
Mais, heureusement, il y a du nouveau en sport-auto… Depuis quelques années, la formule E (E pour électrique…) fait son chemin et s’installe comme une vraie catégorie (de monoplaces monotype) intéressante et disputée.
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder ce résumé du tout dernier GP disputé :
https://www.youtube.com/watch?v=mf9ATdmUmVQ
Plus de dépassement en une course qu’en toute une saison de F1 (j’exagère ? à peine hélas…) !
Pourquoi la formule E réussit-elle là où la F1 échoue à se réformer sérieusement année après année ?
Tout d’abord, les circuits… Profitant de son caractère « non-polluant » et non-bruyant (on aime ou on aime pas mais c’est ainsi), la Formule E peut se permettre de courir au coeur des villes. Sur des tracés totalement artificiels mais assez souvent réussis (ça se discute mais seul le résultat compte).
Ensuite, les voitures… Ce sont des monoplaces (monotype, certes) mais les roues sont couvertes. C’est un détail qui a son importance : les pilotes craignent moins « d’aller au contact » les uns avec les autres car la carrosserie prévient « l’effet d’engrenage » qui a des conséquences dévastatrices sur les monoplaces classiques. Ces deux éléments expliquent en partie l’originalité et l’efficacité de la « recette formule E »… à vous de juger mais je conseille d’y jeter un oeil.
Voici un tout nouveau récit de fiction que je publie aujourd’hui sur ce blog en exclusivité. Il va ensuite rejoindre mon recueil « Un auteur à succès« .
J’ai rédigé ce texte sur le ton de la fiction afin d’aborder librement des sujets importants… à vous de juger si, une fois de plus, la réalité dépasse la fiction !
Les terribles trop
Je ne savais rien de cette réunion avant de m’y rendre. J’avais reçu la convocation par email et j’ai demandé à mon patron s’il savait de quoi il s’agissait. Ce dernier m’a répondu que je devais y aller, que c’était important, que N aurait dû s’y rendre, que je devais le remplacer… et voilà. Il m’a tout de même donné un dossier afin que je me documente. Curieux dossier sur tous les plans. D’abord, il était entièrement en papier. Papier non photocopiable, faut-il le préciser ?
À part si ça vient des archives et que ça concerne des affaires anciennes, c’est de plus en plus rare même chez nous !
Le lieu de la réunion aussi était bizarre : il fallait aller à Genève… Je pris l’avion l’après-midi même, sans connaître ma destination finale. La convocation disait qu’il fallait se pointer à l’aéroport de Genève et qu’une “prise en charge” serait assurée une fois sur place. J’en profitai pour éplucher ce dossier pendant le vol et là encore, j’allai de surprise en surprise : je découvrai l’existence d’épandages (agricoles ?), de missions aériennes classifiées… Quelle était donc cette opération qui semblait de grande ampleur, mais dont les buts et les limites étaient si flous ?
Une fois l’avion posé sur le tarmac, un type se tenait à la porte des arrivées avec mon nom sur un panneau blanc. Je me dirigeai vers lui et il prit ma valise sans dire un mot. Je le suivis satisfait : il avait été bien briefé… chez nous les spéciaux, on n’aimait pas les bavards et moins on en disait, mieux c’était !
Le trajet en voiture fut très bref et j’eus juste le temps de voir un panneau indiquant la ville de “Meyrin” avant qu’on s’arrête devant une maison ordinaire. J’étais de plus en plus dubitatif. La maison semblait n’être qu’un décor; elle abritait un ascenseur qui nous amena loin dans les sous-sols juste derrière les pistes de l’aéroport. Une fois en bas, l’ambiance était très “béton partout”, mais la promenade n’était pas terminée : un petit tour dans un “golf kart” de couleur kaki et nous étions enfin à destination… Une grande salle de réunion souterraine avec un buffet dans un coin où les autres participants sirotaient un café en attendant les derniers arrivants dont je faisais partie.
Finalement, un retardataire nous rejoignit et le signal pour amorcer la réunion fut donné avec la fermeture des grandes portes de ce quasi-blockhaus. Une imposante table en U était installée pour recevoir une bonne vingtaine de participants assis et un pupitre dominait au centre de l’ouverture du U. Tout le monde disposait d’un microphone qu’on pouvait activer avec un bouton rouge. Un assistant distribuait un document (plusieurs pages reliées par agrafeuses), encore du papier, ça semblait être la règle de cette opération mystérieuse…
Un type dans un costume gris prit place au pupitre, la réunion allait enfin commencer, j’allais peut-être finir par en savoir plus. Après les politesses d’usage, le type commença son exposé sans s’être présenté, comme si tout le monde savait qui il était !
Moi, j’étais toujours dans le noir et j’avais hâte qu’on entre dans le vif du sujet afin de comprendre dans quel fourbi mon patron m’avait envoyé… Je me concentrai donc sur le discours du premier orateur.
Chers délégués, nous avons compilé les nombreux rapports des opérations “Blue Sky” de ces dernières années et nous sommes arrivés à des conclusions que nous allons vous exposer maintenant et qui sont en synthèse dans le document A10 qui vient de vous être remis. Tout d’abord, laissez-moi vous dire que ces opérations s’étalent sur de nombreuses années et que presque toutes les nations du groupe NATOwide y ont participé. Nous avons aussi ici présent, à titre d’observateur, un délégué chinois que je salue au passage.
Quelques têtes se tournèrent vers un Asiatique maigre impassible qui flottait dans un uniforme vert olive au col mao caractéristique… L’orateur poursuivit après un bref geste de la main vers ce représentant de la grande nation chinoise.
Tout cela pour vous dire que c’est à une masse considérable de données que nous avons fait face. Nos analyses ont duré des mois. De plus, il a fallu prendre en compte l’évolution inévitable des expérimentations qui ont émaillé les opérations “Blue Sky” et ce depuis le début. Bref, arriver à une conclusion ne fut pas facile et prit bien du temps.
Mais, cette conclusion, nous l’avons et je voudrais vous la présenter sans fard : ça ne marche pas.
La stupeur s’empara de la salle alors que la dernière sentence de l’orateur tombait. Moi, dans mon coin, je ne comprenais toujours rien : qu’est-ce qui “ne marchait pas” dans ces fameuses opérations “Blue Sky” dont je ne savais rien ?
L’orateur, content de son effet, reprit la parole.
Les concepteurs de “Blue Sky” voulaient contrôler le climat à des fins militaires et pensaient que des épandages aériens allaient suffire pour cela. Mais les effets désirés n’étaient pas toujours au rendez-vous. Il y avait aussi des effets secondaires indésirables et pour tout dire, on est resté assez loin d’une réelle maitrise du climat. Tout juste arrivait-on à provoquer une tempête çà et là, mais sans pouvoir la diriger ni l’arrêter. Bref, tous ces essais se révélèrent assez décevants.
J’avais enfin une partie de la réponse : c’était donc cela “Blue Sky”, pouvoir influencer la météo afin d’affaiblir l’adversaire… Intéressant, effectivement. On comprend que les militaires aient voulu peaufiner cette idée. Mais ça ne m’étonne pas qu’ils ne soient pas arrivés à leurs fins. L’orateur fit une longue pause qui présageait une suite délicate.
Cependant, à l’occasion de ces multiples essais, des résultats inattendus se sont manifestés. Et c’est de cela dont je voudrais vous entretenir désormais…
En effet, nous avons constaté que les opérations “Blue Sky” pouvaient aussi avoir une influence sur les comportements des populations. Lors de cette réunion, nous allons pouvoir écouter des présentations de spécialistes qui vont aborder tous ces sujets. C’est donc avec confiance que je laisse la parole au Général M. qui va nous exposer les détails du bilan militaire des opérations “Blue Sky”.
Tiens, un général désormais, rien que cela !
On voit bien qu’on est au milieu de la communauté du renseignement dominée par les militaires qui adorent les grades ronflants… Chez nous, rien de cela : je ne suis que lieutenant et mon patron est major, rien de plus.
Encore une fois, on ne sait pas son nom. Cela me convient, cette atmosphère de secret m’est habituelle. Mais ce qui me dérange, c’est que ce général se comporte comme un technicien autiste… Cette avalanche de chiffres est vraiment soporifique. Et qu’ils aient employé de l’oxyde d’aluminium, ça peut intéresser qui dans cette salle ?
Il semble que je n’étais pas le seul à m’embêter dans l’assemblée. J’observais les uns et les autres commencer à chuchoter entre eux. Apparemment, certains se connaissaient déjà alors que pour moi, tout était nouveau ici.
Au bout d’un moment, un participant se pencha en avant et appuya sur le bouton du microphone afin de prendre la parole…
Hum, excusez-moi… Avant de rentrer dans ce genre de détails techniques, ne pourrait-on pas aborder les questions d’ordre général qui n’ont pas encore été traitées ? C’est possible ?
Le général soporifique s’arrêta immédiatement et semblait perdu. Sûrement, on ne devait pas souvent l’interrompre ainsi !
Le premier orateur intervint :
Mais certainement. Et quelles sont donc ces questions d’ordre général qui vous préoccupent?
Eh bien pour commencer, comment avez-vous fait pour tenir le secret autour de Blue Sky ?
Le premier orateur se leva de son siège pour répondre à cette importante question… En moi-même, je pensais : “ah, on aborde enfin les choses intéressantes !”.
C’est que, justement, nous n’avons pas tenté de garder le secret absolu sur Blue Sky. Les dix premières années ont été tranquilles, mais cela a commencé à changer au début des années quatre-vingt-dix lorsque nous avons intensifié les vols. À partir de là, quelques curieux et quelques activistes se sont mis à parler sur les forums Internet. Nous avons alors lancé nos contre-mesures habituelles de debuking et le terme chemtrails a bien fonctionné. Nous avions même un plan B au cas où nos épandages seraient révélés au grand jour…
Il s’agissait de dire que nous appliquions un plan de géo-ingénierie pour contrer le réchauffement climatique !
Bien entendu, en réaction à cela, toute la salle se mit à rire. Ah, le réchauffement climatique, quelle belle invention médiatique !
Notre invention médiatique en fait… Lorsque nous avons commencé à inonder les médias avec cette fable, nous ne pensions pas que cela nous serait si utile et à ce point aussi largement adopté par tous. Les variations climatiques sont une réalité, il y en a tout le temps. Croire que le climat est stable c’est nier la force des éléments naturels en perpétuel mouvement; c’est comme croire qu’une construction, quelle qu’elle soit, durera toujours.
Les grosses variations récentes et les tempêtes qui les ont accompagnées nous arrangeaient bien pour crédibiliser une tendance au réchauffement due à la main de l’homme. Culpabiliser les petites gens est un ressort qui fonctionne toujours. Je me rendais compte à présent que les aléas et les effets secondaires des opérations Blue Sky y étaient sans doute pour quelque chose dans ces colères du climat… J’en apprenais beaucoup et ça commençait à me plaire.
Mais finalement, nous n’avons pas eu besoin d’être très actifs au niveau de ses contre-mesures. Les lanceurs d’alertes n’ont pas réussi à se faire vraiment entendre avec leurs chemtrails. Il faut dire que nous avons su déclencher de nombreux contre-feux à tous les niveaux durant la décennie 2000. Les retombées du 9/11 ont été formidablement utiles et je constate qu’elles le sont encore aujourd’hui… qui l’aurait cru ?
L’orateur affichait un sourire satisfait. On pourrait penser que toutes ces réussites étaient dues à son seul mérite !
En voilà un qui aime s’écouter parler et qui est très content de lui-même… Il ne ferait pas long feu chez les spéciaux avec un profil pareil. L’orateur se rassit, estimant avoir répondu à la question et, effectivement, tous les autres hochaient la tête en signe de consentement. Le général quitta le pupitre et un autre intervenant lui succéda aussitôt. Le nouveau venu était nettement plus captivant, il savait s’exprimer en public et ce qu’il avait à dire était tout à fait intéressant…
Nous nous sommes aperçus, un peu par hasard dois-je l’avouer, qu’à défaut de contrôler le climat avec efficacité, nous pouvions au moins contrôler les populations… Eh oui Messieurs, nos épandages nous ont permis de mesurer l’effet des tranquillisants diffusés en aérosol en grande quantité et à haute altitude.
Au début, on n’y croyait pas, mais c’est à l’initiative d’un commandant que la solution s’est dessinée. De son propre chef, il remplaça nos composés chimiques habituels par des psychotropes déclassés qui étaient disponibles en grandes quantités suite à une directive de la FDA qui les retirait du marché. Le résultat immédiat fut spectaculaire et nous incita à creuser dans cette direction.
Une fois qu’on a eu la confirmation que ça marchait, on a même pu juguler des situations d’émeutes comme en 1992 à Los Angeles. C’est grâce à nos pulvérisations que le calme est revenu au bout de cinq/six jours. Après cela, on n’a pas arrêté d’utiliser ce moyen à grande échelle, on a même pu adapter les formules afin qu’elles ne soient pas atténuées par la diffusion en altitude. Tous les autres pays du bloc occidental s’y sont mis aussi avec plus ou moins de réussite. Mais, avec le temps, nous avons pu mesurer que le degré d’abrutissement des populations s’accentuait en fonction de nos épandages et que même, cela favorisait l’effet des programmes de télévision qui évoluaient dans ce sens.
De mieux en mieux. Je savais bien évidemment que le contenu des programmes télé glissait progressivement vers la bêtise la plus crasse, à notre initiative. En revanche, j’ignorais que nous avions un allié dans les airs pour faire avaler cette purée à la population… Décidément, j’étais de plus en plus content d’avoir été obligé de venir. Après cette présentation roborative, une pause fut décrétée et chacun put se restaurer autour du buffet où les conversations allaient bon train…
Profitant de cette interruption, je m’efforçai de capter les sujets des bavardages, moi qui étais sans doute celui qui en savait le moins, à cette réunion où je ne devais pas être. Un thème revenait tout le temps lors des échanges entre les participants : l’opération “Black Curtain”. Je n’avais aucune idée de ce que cela recouvrait, mais j’avais hâte de le découvrir à ce moment-là… si j’avais su !
La réunion reprenait et chacun regagna sa place. Cette fois, pas de présentation, mais un moment où tout le monde pouvait prendre la parole à ce qu’il semblait. Mon voisin de droite appuya sur le bouton de son microphone le premier…
Tout cela n’est pas nouveau. Maintenant, ce qu’on voudrait savoir, c’est quand allons-nous passer à l’étape suivante et avec quelle ampleur ?
Vu les nombreux hochements de têtes qui suivirent, à l’évidence, ces questions soulevaient une attente générale. Il était temps d’y répondre. Encore une fois, ce fut l’orateur initial qui se leva afin d’apporter les précisions voulues. Et toujours avec son sourire satisfait, il balayait l’assistance du regard avant de commencer.
Messieurs, savez-vous combien nous sommes actuellement ?
Je veux dire, sur la terre entière, la population mondiale… Eh bien nous sommes entre 7 et 8 milliards, plus proche de 8 que de 7 d’ailleurs. Un chiffre considérable, n’est-ce pas ?
Et qui va encore augmenter et augmenter toujours. De plus en plus vite même !
Pendant que nous y sommes, savez-vous combien il y a de gens obèses parmi ces presque 8 milliards ?
Plus de 700 millions !
Et si on élargit aux gens simplement en “surpoids”, on monte à plus d’un milliard et demi… Oui messieurs, voilà où nous en sommes. Et tout est comme cela. Je peux vous égrener des statistiques à n’en plus finir, mais elles disent toutes la même chose : nous sommes trop nombreux et la qualité moyenne de la population baisse. Nous allons droit vers une masse de gens trop gros et au chômage. Et encore, je ne parle pas de la baisse générale du niveau intellectuel, car là, nous y sommes pour quelque chose…
(sourires entendus et même quelques rires étouffés dans la salle)
Si encore cette masse grouillante et horrible se contentait de passer et de crever sans faire trop de dommages, ça pourrait aller. Mais non, au contraire. Cette masse croissante s’accompagne aussi d’une consommation exponentielle de ressources. Prenons un exemple simple que tout le monde va comprendre, l’eau. En 1960, l’humanité consommait environ 2 000 km3 d’eau par an, contre 4 000 km3 en 2000, soit le double en quarante ans, en seulement quarante ans… Je vous laisse imaginer où on en est aujourd’hui !
Là encore, tout le monde aura compris mon propos, cette population mondiale qui croît sans ralentir et qui dévore tout sur son passage, c’est ce que nous avons appelé “les terribles trop”. Et c’est justement pour mettre fin à cette impasse que nous avons imaginé l’opération “Black Curtain” que je suis autorisé à vous dévoiler ici.
À ces mots, je sentis un frémissement dans la salle : nous y voilà, il va enfin cracher le morceau !
Je connaissais déjà cette notion de “terribles trop” : trop de gens, trop de consommation de ressources. C’était même devenu une blague entre nous, dans les services : pour sauver le peuple, il faut supprimer le peuple !
En revanche, j’ignorais qu’il y avait une opération destinée à résoudre le problème. Inutile de dire combien j’étais attentif en cet instant précis. Je n’étais pas le seul, tout le monde retenait son souffle, on aurait entendu une mouche voler s’il avait pu y en avoir une dans cette salle bétonnée qui donnait dans les couloirs secrets du CERN. Après avoir ménagé une de ces pauses irritantes, monsieur toujours-content-de-lui reprit son discours.
D’une part, nous avons compris que les épandages aériens sont le vecteur que nous attendions pour répandre notre agent sur le monde entier. D’autre part, nous avons fait des progrès gigantesques en matière de guerre bactériologique. Pensez à la peste noire, à la grippe espagnole ou à la fièvre Ebola… Désormais, nous faisons bien mieux. Nos virus sont virulents et mortels. Si nous les diffusons en aérosol à partir de vols classifiés, nous pouvons déclencher une épidémie mondiale en seulement deux semaines. Si nous enrôlons les vols commerciaux, nous pourrons réduire ce délai à cinq jours !
Black Curtain, c’est ça : une épidémie mondiale et foudroyante qui va mettre à genoux au moins les trois quarts de l’humanité en une à deux semaines.
Les questions fusèrent :
Qu’est-ce qui vous fait croire à l’efficacité de votre virus ?
Quelle sera la cible, qui va mourir en priorité ?
Faut-il vraiment mettre le paquet avec ce moyen ?
Comment peut-on s’en protéger ?
Messieurs, je vous en prie, un à la fois !
Tout d’abord, nous ne croyons pas à l’efficacité de notre virus, nous le savons efficace. Nous l’avons testé à une échelle réduite et avec une version atténuée. Souvenez-vous du SRAS en 2003… c’était nous !
Bien que très atténué, notre virus s’est révélé d’une virulence incroyable. Pas de doute à avoir là-dessus, notre version complète sera comme un rideau noir qui va tomber soudainement sur l’humanité. Ensuite, j’ai entendu une question sur la cible. Les personnes au système immunitaire affaibli seront les premières servies. Celles-là vont mourir très vite. Et rappelez-vous tous nos efforts précédents pour justement attaquer ce système avec nos campagnes de vaccinations… ça concerne de plus en plus de monde désormais, il s’agit d’en profiter.
J’ai aussi entendu “comment s’en protéger ?”… c’est une bonne question, mais la réponse ne va pas vous plaire : on ne peut pas !
Si on veut vraiment réduire la population mondiale, on ne peut pas se contenter de demi-mesures et compter sur les faibles pour faire de la place aux forts. En pariant là-dessus on va gagner quoi ?
Deux milliards de moins, au mieux !
Cela n’est pas assez messieurs. En faisant retomber la population autour de cinq à six milliards, on n’aura fait que reculer pour mieux sauter. Dans dix ans, on sera face au même problème sans avoir de possibilité de réutiliser ce moyen radical. Non, si nous frappons maintenant, il faut avoir le courage de frapper fort et en profondeur. Il faut éliminer beaucoup de monde si nous voulons revenir à un niveau supportable.
Pas moyen de s’en protéger ? Et nous alors ?
Deux milliards de moins, je pense que c’est déjà pas mal !
Et quel est ce niveau supportable selon vous ?
Le niveau supportable, il est entre 500 millions et un milliard, pas plus. Au-delà, on retombe dans les ornières du passé. Pour vous répondre franchement, il ne faut pas envisager de s’en protéger : Black Curtain va frapper aveuglément et c’est la meilleure garantie de son efficacité !
Si nous avions un antidote ou un moyen de traitement, cela voudrait dire que notre virus n’est pas parfait et que toutes ces années de recherches et d’expérimentations n’ont servi à rien. Pas cette fois. Je peux vous dire que le virus est tellement efficace que nous aurons tout intérêt à le répandre le plus largement possible afin d’éviter des zones de dépeuplement total, même si nous prévoyons de viser les pays du tiers-monde en priorité.
Nous en sommes là messieurs. D’un côté, vous avez l’arme parfaite et le moyen prouvé de la répandre largement. De l’autre, vous avez le devoir d’accepter le prix à payer pour cette efficacité. Presque tout le monde va mourir, ça veut donc dire que vos proches sont concernés aussi, forcément.
Et si vous arriviez à tuer vraiment tout le monde, on serait bien avancés !
Non, ça n’arrivera pas. Tous nos tests le prouvent : on trouve toujours des individus qui résistent. Elle est là la beauté du processus : l’humanité qui va passer cette épreuve sera une version rêvée de la population… plus de gros, plus de faibles, plus de malingres ou de souffreteux. L’humanité de demain sera belle, fière et forte.
Essayez donc de me dire qu’un pareil résultat ne vaut pas quelques sacrifices ?
Le concert des questions cessa. On sentait qu’une chape de plomb était tombée sur les présents. On ne s’amusait plus avec des rapports lointains, on décidait du sort de l’humanité désormais !
Et, encore plus angoissant, du sort de toute l’humanité, vraiment tout le monde. Chacun savait qu’il avait une “chance” (une bonne “chance” même si on adhérait à “l’enthousiasme” de l’orateur) d’y rester ou de perdre un proche. Cette fois, personne n’avait le cœur à rire.
Au bout de la table, lentement, un autre responsable en costume sombre se leva et prit la parole. Il s’exprimait avec un ton lent et prenait soin de bien articuler chacune de ses paroles afin de bien se faire comprendre et comme s’il lui était impossible de se répéter.
Bien. Vous connaissez désormais les grandes lignes de l’opération “Black Curtain” et il nous faut maintenant décider. Quand devons-nous l’activer ?
J’insiste bien sur le fait qu’il n’y aura pas de retour possible : une fois lancée, il faudra que l’opération aille jusqu’à son terme et avec toutes ses conséquences. Impossible d’hésiter dans un cas pareil, c’est oui ou c’est non. Et si c’est non, toutes les traces de cette opération doivent disparaître. Qu’on me comprenne bien, quand je dis “toutes les traces”, ça veut bien dire toutes les traces, sans aucune exception…
Je savais bien reconnaître ce genre de menace voilée. Voilà que ce responsable vient de mettre les points sur les i… “toutes les traces”, ça veut dire nous pardi !
De quoi motiver les indécis, sans nul doute !
Le choix se présentait ainsi : soit on lançait “Black Curtain” et on avait une chance d’y passer ou alors, on renonçait à l’opération, mais on (nous tous ici présents) ne sortait jamais d’ici… Très, très clair !
Bien entendu, ça donnait à réfléchir. Je ne connaissais pas les autres délégués, mais je me doutais que tous avaient compris le message. Dans le milieu du renseignement et des services spéciaux, nous sommes habitués à lire entre les lignes et à comprendre à demi-mot. Je voyais les participants les moins endurcis piquer du nez, complètement abattus par le dilemme et ses perspectives… Mais je sentais bien que la salle était en train d’accepter “Black Curtain”. Cela me convenait au final. Incurable optimiste comme je l’étais, je voyais déjà l’incroyable coup de balai que cette opération mortelle allait donner dans les rangs des spéciaux. Bientôt, très bientôt, moi le lieutenant Rouyer, j’allais monter en grade et devenir le major Rouyer.
Le début d’année est une période favorable pour les « prévisions/prédictions », quel que soit le domaine. Dans le notre, j’adore les prédictions annuelles de Cringely (voir à https://www.cringely.com/category/predictions/) et, cette année, je vais ajouter les miennes…
En effet, je crois qu’il y a un certain nombre d’événements qu’il est relativement facile de prévoir (mais on peut se planter grossièrement aussi !) et je vais donc tenter l’exercice !
Tout ce que j’annonce dans ce post est déjà résumé dans la vidéo ci-dessous :
Le webinaire où j’expose certaines de mes prévisions…
De quoi s’agit-il ? Eh bien, il faut écrire à son député, tout simplement… Et c’est bien plus simple qu’il n’y parait. Tout d’abord, chaque député à une adresse email liée au domaine de l’Assemblée Nationale et c’est ça qu’il nous faut utiliser, massivement si possible.
Cette affaire est grave, car de l’argent public va y être déversé (si ce n’est pas déjà fait). Que les lobbys de l’agroalimentaire soient motivés à conserver intact leur gros business (basé sur le matraquage marketing et la dissimulation), ça peut se comprendre : ces gens veulent continuer à empoisonner la population avec leurs produits bourrés de composés chimiques et sont prêts à tout pour cela.
Mais que cette politique du mensonge organisé (et Num-alim rentre clairement dans cette perspective) soit également soutenue et financée par notre argent, ça c’est insupportable !
Je vous demande donc d’user de votre pouvoir pour empêcher le versement de cette subvention aussitôt que possible. Alors que les corps intermédiaires (dont vous faites partie au premier chef) sont contestés par des mouvements comme celui des fameux “gilets jaunes”, je vous encourage fortement à ne pas rester inactif face à ce détournement honteux de fonds publics qui va servir à dissimuler la vérité sur les aliments industriels aux consommateurs.
Je vous encourage donc à agir pour le bien de tous et ainsi de prouver votre utilité aux yeux du peuple.
Je vous prie d’agréer mes sentiments les meilleurs.
Votre nom en toutes lettres qui fera office de signature.
Vous pouvez reprendre entièrement ce texte ou le modifier comme vous le sentez, pas de problème, il est à vous !
Je viens donc d’envoyer ce message à Olga Givernet et je vous encourage à faire de même en direction de votre représentant à l’Assemblée Nationale. Et si, par hasard, vous pensiez « on est trop petits, on n’a pas assez d’influence, on ne peut rien faire à notre niveau… », regardez simplement cette vidéo :
Alors, pas encore convaincu que chaque voix compte ?
Prenez quelques minutes et lisez l’article ci-dessous extrait du Canard Enchainé (je ne connait pas la date de parution de cet article mais tout laisse croire que c’est récent).
L’article du Canard Enchainé…
Si vous trouvez cela pénible de lire sur écran, voici une petite vidéo qui résume toute l’affaire et où je reprend, mot à mot, le contenu de cet article…
La vidéo où je résume cette affaire face à mon fils Val…
OK, compris ?
Cette affaire est tout à fait significative de l’enfumage systématique (le titre de l’article du Canard est particulièrement bien trouvé !) que pratiquent sur nous les lobbys des grands industriels (ceux de l’agro-alimentaire dans le cas présent) associés (alliés ? complices ?) à notre gouvernement. Ces gens-là veulent pouvoir continuer à mentir, tricher et empoisonner les consommateurs mais en plus, ils vont recevoir une subvention pour cela !
Si vous n’êtes pas profondément scandalisés, c’est que vous êtes déjà mort…
Alors, ça y est, « ma pause de simracing » se termine enfin !
Et j’en profite pour tester quelque chose de nouveau : ACC (Assetto Corsa competizione). Pour le moment, mes impressions sont très positives même si le titre est encore très limité en contenu et possibilités.
J’ai enfin pu visiter le Salon Moto Légende (les 23 et 24 novembre dernier) avec mon ami Dominique et c’était la première fois qu’on pouvait enfin y aller parce que, d’habitude à cette époque, je suis déjà en Floride !
Nous sommes arrivés dès le vendredi et nous avons pu commencer à visiter ce salon très dense très riche avant la cohue du weekend. C’était particulièrement intéressant à cause de la qualité et de la présentation des machines exposées, mais également à travers les rencontres qu’on pouvait faire. Et, dans ce cadre, j’ai été absolument ravi de pouvoir discuter avec Hubert Rigal des points forts de sa carrière ou avec Jacques Bussillet à propos de l’aventure Moto Journal. J’ai également acheté son tout dernier livre sur Barry Sheene qui est particulièrement réussi parce qu’il s’est pas contenté de faire un récit de la carrière de Barry et de son amitié avec ce pilote, mais il a également mis en parallèle l’épopée de la mise au point de la 500 Suzuki de Grand Prix de l’époque avec laquelle Barry Sheene a été deux fois champion du monde. C’est pour ça que je recommande chaudement son livre très réussi et très bien illustré.
Le livre de Jacques Bussillet que je vous recommande si vous vous intéressez à cette époque…
Dans le stand du club Benelli, il y avait cette magnifique Benelli Sei qui est assez rare. Une moto qui était la réponse de De Tomaso aux Japonais, mais qui n’a pas connu le succès parce qu’elle n’était pas aussi bien finie que les Japonaises de l’époque et qu’elle était surtout très mal distribuée.
La Benelli 500 est encore plus rare. C’est une en quelque sorte une réplique de laHonda CB 500, mais elle n’a pas apporté grand-chose de plus.
Voilà des photos de la 700 TZ Yamaha avec laquelle Agostini a remporté les 200 milles de Daytona en 1974.
Il est difficile d’être certain qu’il s’agit bien de cette machine, mais en tout cas la moto exposée est bien une TZ 700 dans la configuration de 1974… donc, même si ce n’est pas complètement authentique, c’est très ressemblant. On peut vaguement voir Dom en arrière-plan (il est un peu flou…).
Un jour, il faudra que j’écrive un livre dont le titre sera « Rien n’est vrai, rien n’est réel, rien n’existe »… Ambitieux, hein !
Alors, je ne vais pas tout expliquer aujourd’hui, sur ce blog (sinon, pourquoi en faire un livre ?), mais on va quand même pouvoir illustrer ce que j’entends par le « rien n’est vrai »… Si vous êtes un(e) habitué(e) -pas question d’écriture inclusive avec moi, jamais- de ce blog, vous savez que je me reporte souvent à la notion de « société du spectacle » de Guy Debord.
Nous sommes de plus en plus en plein dans la société du spectacle puisque tout est mis en scène continuellement. Donc, le vrai, l’authentique est de plus en plus rare, partout, tout le temps. Un exemple significatif pour démontrer mon propos.
Une cheminée dans un hôtel moderne. Vraiment ?
Oui, c’est un exemple tout à fait révélateur de cette société du spectacle qui s’est infiltrée dans tous les recoins de notre présent. Car, tout est faux ici : il n’y a pas de flamme, il n’y a pas de bois, il n’y a pas de chaleur et les crépitements que l’on entend sont rajoutés. En effet, nous sommes en présence d’un dispositif totalement artificiel où des générateurs de fumées sont éclairés par en dessous avec une lumière orange caractéristique donnant (fort bien d’ailleurs) l’illusion de flammes dansantes. Le crépitement sonore est un enregistrement audio qui vient renforcer encore cette mise en scène.
Je sais, ça parait difficile à admettre, mais je suis allé jusqu’à mettre ma « main au feu » pour en avoir le coeur net : aucune brûlure, la fumée est froide et les « bûches » sont en pierre.
Voilà pourquoi « rien n’est vrai » à notre époque : ce n’est pas seulement l’actualité qui est composée de « fake news », c’est tout notre décor qui devient factice, morceau par morceau. Réfléchissez-y, que reste-t-il de vrai, d’authentique autour de vous ?
Dans le genre « rien n’est vrai », cette vidéo (déjà ancienne) est pas mal non plus :
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