La Honda CB 750 a cinquante ans !

Retour sur une moto qui a beaucoup compté dans l’Histoire récente de cette industrie : la Honda CB 750, la « quatre pattes » comme beaucoup l’appelaient…

Un moteur qui en impose !

Je vous propose de vous pencher sur la naissance de cette machine à travers cet extrait de mon livre…

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Le Web a trente ans !!

Déjà…

Voir à https://siecledigital.fr/2019/02/21/surfez-comme-en-1990-cern/

Une simulation du tout premier navigateur Web sur NexT
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Rions avec « Ozzie man reviews »

Inutile de vous rappeler l’importance de l’humour et d’une bonne dose de rire au quotidien… C’est pourquoi je vous propose de découvrir les vidéos de la chaine « Ozzie Man Reviews », un Youtuber australien qui est tout simplement hilarant !

Je vous ai sélectionné ci-dessous mes trois préférées qui sont une bonne « introduction » à son humour corrosif et irrésistible… Alors, bien sûr, c’est tout en anglais (hé oui, forcément, un australien) mais ça permet d’apprendre un peu « the australian slang ». See you at « destination fucked! ».

I feel great!
https://www.youtube.com/watch?v=DR_DLL0ZERI
Look a this wanker, stuffing his face…
Minima, Maxima, Noche… I get the bullet points…
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Encore une mise à jour pour les dix ans du livre

Hé oui, cet ouvrage a déjà dix ans !

Depuis sa sortie, j’ai procédé à de nombreuses mises à jour pour tenir compte de l’actualité (principalement les nouveaux titres). Je suis ravi de voir qu’une petite communauté s’est créée spontanément autour de ce livre et cela me comble (et cela me motive à la garder à jour…).

Cette fois, la mise à jour que je viens de mettre en ligne porte sur les points suivants :

  • Faire le point sur les progrès (réels !) de rFactor2,
  • le test de F1 2018 (Codemasters)
  • et, bien sûr, Assetto Corsa Competizione.

En espérant que cela continuera à vous être utile…

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Arrêtez de regarder/écouter/consulter les actualités !

Vous voulez aller mieux ? Vous voulez vous sentir bien ?
Parfait !

J’ai un moyen à vous proposer : couper les sources toxiques à commencer par les actualités. Vous regardez les actualités à la télé ? Mauvaise idée… Coupez cela totalement.
Vous écoutez les actualités à la radio ? Pareil, très mauvais… Coupez cela totalement.
Vous suivez un fil d’actualité sur le Web (comme celui de Google par exemple) ? C’est pas mieux, à stopper complètement.

Terminé ça !

Les actualités vous apportent-elles du positif ?
Non ?
Alors, il ne faut plus les suivre…
Sont-elles indispensables ?
Non ?
Alors, il ne faut plus les suivre…
Allez-vous être coupé du monde ?
Non ?
Alors, que craindre ?

La plupart des gens continuent à suivre les actualités par réflexe social… voilà la vérité. Ils ne suivent pas l’actualité parce qu’ils en ont besoin ou que cela les intéressent… Non, c’est parce qu’ils veulent être au même niveau que les autres, afin de pouvoir discuter des mêmes sujets…

Et c’est pour cette pauvre raison que tous ces gens continuent de s’abreuver à ces sources toxiques sans même se rendre compte du mal qu’ils se font.

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Dégoutté par la F1 ? Essayez donc la Formule E !

Il y a longtemps que je ne suis plus la F1 que de loin : le championnat peut être intéressant mais les courses sont soporifiques au point que c’est une punition à regarder !

Mais, heureusement, il y a du nouveau en sport-auto… Depuis quelques années, la formule E (E pour électrique…) fait son chemin et s’installe comme une vraie catégorie (de monoplaces monotype) intéressante et disputée.

Pour s’en convaincre, il suffit de regarder ce résumé du tout dernier GP disputé :

https://www.youtube.com/watch?v=mf9ATdmUmVQ
Plus de dépassement en une course qu’en toute une saison de F1 (j’exagère ? à peine hélas…) !

Pourquoi la formule E réussit-elle là où la F1 échoue à se réformer sérieusement année après année ?

Tout d’abord, les circuits… Profitant de son caractère « non-polluant » et non-bruyant (on aime ou on aime pas mais c’est ainsi), la Formule E peut se permettre de courir au coeur des villes. Sur des tracés totalement artificiels mais assez souvent réussis (ça se discute mais seul le résultat compte).

Ensuite, les voitures… Ce sont des monoplaces (monotype, certes) mais les roues sont couvertes. C’est un détail qui a son importance : les pilotes craignent moins « d’aller au contact » les uns avec les autres car la carrosserie prévient « l’effet d’engrenage » qui a des conséquences dévastatrices sur les monoplaces classiques. Ces deux éléments expliquent en partie l’originalité et l’efficacité de la « recette formule E »… à vous de juger mais je conseille d’y jeter un oeil.

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Un nouveau récit de fiction : « Les terribles trop »…

Voici un tout nouveau récit de fiction que je publie aujourd’hui sur ce blog en exclusivité. Il va ensuite rejoindre mon recueil « Un auteur à succès« .

J’ai rédigé ce texte sur le ton de la fiction afin d’aborder librement des sujets importants… à vous de juger si, une fois de plus, la réalité dépasse la fiction !

Les terribles trop

Je ne savais rien de cette réunion avant de m’y rendre. J’avais reçu la convocation par email et j’ai demandé à mon patron s’il savait de quoi il s’agissait. Ce dernier m’a répondu que je devais y aller, que c’était important, que N aurait dû s’y rendre, que je devais le remplacer… et voilà. Il m’a tout de même donné un dossier afin que je me documente. Curieux dossier sur tous les plans. D’abord, il était entièrement en papier. Papier non photocopiable, faut-il le préciser ?

À part si ça vient des archives et que ça concerne des affaires anciennes, c’est de plus en plus rare même chez nous !

Le lieu de la réunion aussi était bizarre : il fallait aller à Genève… Je pris l’avion l’après-midi même, sans connaître ma destination finale. La convocation disait qu’il fallait se pointer à l’aéroport de Genève et qu’une “prise en charge” serait assurée  une fois sur place. J’en profitai pour éplucher ce dossier pendant le vol et là encore, j’allai de surprise en surprise : je découvrai l’existence d’épandages (agricoles ?), de missions aériennes classifiées… Quelle était donc cette opération qui semblait de grande ampleur, mais dont les buts et les limites étaient si flous ?

Une fois l’avion posé sur le tarmac, un type se tenait à la porte des arrivées avec mon nom sur un panneau blanc. Je me dirigeai vers lui et il prit ma valise sans dire un mot. Je le suivis satisfait : il avait été bien briefé… chez nous les spéciaux, on n’aimait pas les bavards et moins on en disait, mieux c’était !

Le trajet en voiture fut très bref et j’eus juste le temps de voir un panneau indiquant la ville de “Meyrin” avant qu’on s’arrête devant une maison ordinaire. J’étais de plus en plus dubitatif. La maison semblait n’être qu’un décor; elle abritait un ascenseur qui nous amena loin dans les sous-sols juste derrière les pistes de l’aéroport. Une fois en bas, l’ambiance était très “béton partout”, mais la promenade n’était pas terminée : un petit tour dans un “golf kart” de couleur kaki et nous étions enfin à destination… Une grande salle de réunion souterraine avec un buffet dans un coin où les autres participants sirotaient un café en attendant les derniers arrivants dont je faisais partie.

Finalement, un retardataire nous rejoignit et le signal pour amorcer la réunion fut donné avec la fermeture des grandes portes de ce quasi-blockhaus. Une imposante table en U était installée pour recevoir une bonne vingtaine de participants assis et un pupitre dominait au centre de l’ouverture du U. Tout le monde disposait d’un microphone qu’on pouvait activer avec un bouton rouge. Un assistant distribuait un document (plusieurs pages reliées par agrafeuses), encore du papier, ça semblait être la règle de cette opération mystérieuse…

Un type dans un costume gris prit place au pupitre, la réunion allait enfin commencer, j’allais peut-être finir par en savoir plus. Après les politesses d’usage, le type commença son exposé sans s’être présenté, comme si tout le monde savait qui il était !

Moi, j’étais toujours dans le noir et j’avais hâte qu’on entre dans le vif du sujet afin de comprendre dans quel fourbi mon patron m’avait envoyé… Je me concentrai donc sur le discours du premier orateur.

Chers délégués, nous avons compilé les nombreux rapports des opérations “Blue Sky” de ces dernières années et nous sommes arrivés à des conclusions que nous allons vous exposer maintenant et qui sont en synthèse dans le document A10 qui vient de vous être remis. Tout d’abord, laissez-moi vous dire que ces opérations s’étalent sur de nombreuses années et que presque toutes les nations du groupe NATOwide y ont participé. Nous avons aussi ici présent, à titre d’observateur, un délégué chinois que je salue au passage.

Quelques têtes se tournèrent vers un Asiatique maigre impassible qui flottait dans un uniforme vert olive au col mao caractéristique… L’orateur poursuivit après un bref geste de la main vers ce représentant de la grande nation chinoise.

Tout cela pour vous dire que c’est à une masse considérable de données que nous avons fait face. Nos analyses ont duré des mois. De plus, il a fallu prendre en compte l’évolution inévitable des expérimentations qui ont émaillé les opérations “Blue Sky” et ce depuis le début. Bref, arriver à une conclusion ne fut pas facile et prit bien du temps.

Mais, cette conclusion, nous l’avons et je voudrais vous la présenter sans fard : ça ne marche pas.

La stupeur s’empara de la salle alors que la dernière sentence de l’orateur tombait. Moi, dans mon coin, je ne comprenais toujours rien : qu’est-ce qui “ne marchait pas” dans ces fameuses opérations “Blue Sky” dont je ne savais rien ?

L’orateur, content de son effet, reprit la parole.

Les concepteurs de “Blue Sky” voulaient contrôler le climat à des fins militaires et pensaient que des épandages aériens allaient suffire pour cela. Mais les effets désirés n’étaient pas toujours au rendez-vous. Il y avait aussi des effets secondaires indésirables et pour tout dire, on est resté assez loin d’une réelle maitrise du climat. Tout juste arrivait-on à provoquer une tempête çà et là, mais sans pouvoir la diriger ni l’arrêter. Bref, tous ces essais se révélèrent assez décevants.

J’avais enfin une partie de la réponse : c’était donc cela “Blue Sky”, pouvoir influencer la météo afin d’affaiblir l’adversaire… Intéressant, effectivement. On comprend que les militaires aient voulu peaufiner cette idée. Mais ça ne m’étonne pas qu’ils ne soient pas arrivés à leurs fins. L’orateur fit une longue pause qui présageait une suite délicate.

Cependant, à l’occasion de ces multiples essais, des résultats inattendus se sont manifestés. Et c’est de cela dont je voudrais vous entretenir désormais…

En effet, nous avons constaté que les opérations “Blue Sky” pouvaient aussi avoir une influence sur les comportements des populations. Lors de cette réunion, nous allons pouvoir écouter des présentations de spécialistes qui vont aborder tous ces sujets. C’est donc avec confiance que je laisse la parole au Général M. qui va nous exposer les détails du bilan militaire des opérations “Blue Sky”.

Tiens, un général désormais, rien que cela !

On voit bien qu’on est au milieu de la communauté du renseignement dominée par les militaires qui adorent les grades ronflants… Chez nous, rien de cela : je ne suis que lieutenant et mon patron est major, rien de plus.

Encore une fois, on ne sait pas son nom. Cela me convient, cette atmosphère de secret m’est habituelle. Mais ce qui me dérange, c’est que ce général se comporte comme un technicien autiste… Cette avalanche de chiffres est vraiment soporifique. Et qu’ils aient employé de l’oxyde d’aluminium, ça peut intéresser qui dans cette salle ?

Il semble que je n’étais pas le seul à m’embêter dans l’assemblée. J’observais les uns et les autres commencer à chuchoter entre eux. Apparemment, certains se connaissaient déjà alors que pour moi, tout était nouveau ici.

Au bout d’un moment, un participant se pencha en avant et appuya sur le bouton du microphone afin de prendre la parole…

  • Hum, excusez-moi… Avant de rentrer dans ce genre de détails techniques, ne pourrait-on pas aborder les questions d’ordre général qui n’ont pas encore été traitées ? C’est possible ?

Le général soporifique s’arrêta immédiatement et semblait perdu. Sûrement, on ne devait pas souvent l’interrompre ainsi !

Le premier orateur intervint :

  • Mais certainement. Et quelles sont donc ces questions d’ordre général qui vous préoccupent?
  • Eh bien pour commencer, comment avez-vous fait pour tenir le secret autour de Blue Sky ?

Le premier orateur se leva de son siège pour répondre à cette importante question… En moi-même, je pensais : “ah, on aborde enfin les choses intéressantes !”.

C’est que, justement, nous n’avons pas tenté de garder le secret absolu sur Blue Sky. Les dix premières années ont été tranquilles, mais cela a commencé à changer au début des années quatre-vingt-dix lorsque nous avons intensifié les vols. À partir de là, quelques curieux et quelques activistes se sont mis à parler sur les forums Internet. Nous avons alors lancé nos contre-mesures habituelles de debuking et le terme chemtrails a bien fonctionné. Nous avions même un plan B au cas où nos épandages seraient révélés au grand jour…

Il s’agissait de dire que nous appliquions un plan de géo-ingénierie pour contrer le réchauffement climatique !

Bien entendu, en réaction à cela, toute la salle se mit à rire. Ah, le réchauffement climatique, quelle belle invention médiatique !

Notre invention médiatique en fait… Lorsque nous avons commencé à inonder les médias avec cette fable, nous ne pensions pas que cela nous serait si utile et à ce point aussi largement adopté par tous. Les variations climatiques sont une réalité, il y en a tout le temps. Croire que le climat est stable c’est nier la force des éléments naturels en perpétuel mouvement; c’est comme croire qu’une construction, quelle qu’elle soit, durera toujours.

Les grosses variations récentes et les tempêtes qui les ont accompagnées nous arrangeaient bien pour crédibiliser une tendance au réchauffement due à la main de l’homme. Culpabiliser les petites gens est un ressort qui fonctionne toujours. Je me rendais compte à présent que les aléas et les effets secondaires des opérations Blue Sky y étaient sans doute pour quelque chose dans ces colères du climat… J’en apprenais beaucoup et ça commençait à me plaire.

Mais finalement, nous n’avons pas eu besoin d’être très actifs au niveau de ses contre-mesures. Les lanceurs d’alertes n’ont pas réussi à se faire vraiment entendre avec leurs chemtrails. Il faut dire que nous avons su déclencher de nombreux contre-feux à tous les niveaux durant la décennie 2000. Les retombées du 9/11 ont été formidablement utiles et je constate qu’elles le sont encore aujourd’hui… qui l’aurait cru ?

L’orateur affichait un sourire satisfait. On pourrait penser que toutes ces réussites étaient dues à son seul mérite !

En voilà un qui aime s’écouter parler et qui est très content de lui-même… Il ne ferait pas long feu chez les spéciaux avec un profil pareil. L’orateur se rassit, estimant avoir répondu à la question et, effectivement, tous les autres hochaient la tête en signe de consentement. Le général quitta le pupitre et un autre intervenant lui succéda aussitôt. Le nouveau venu était nettement plus captivant, il savait s’exprimer en public et ce qu’il avait à dire était tout à fait intéressant…

Nous nous sommes aperçus, un peu par hasard dois-je l’avouer, qu’à défaut de contrôler le climat avec efficacité, nous pouvions au moins contrôler les populations… Eh oui Messieurs, nos épandages nous ont permis de mesurer l’effet des tranquillisants diffusés en aérosol en grande quantité et à haute altitude.

Au début, on n’y croyait pas, mais c’est à l’initiative d’un commandant que la solution s’est dessinée. De son propre chef, il remplaça nos composés chimiques habituels par des psychotropes déclassés qui étaient disponibles en grandes quantités suite à une directive de la FDA qui les retirait du marché. Le résultat immédiat fut spectaculaire et nous incita à creuser dans cette direction.

Une fois qu’on a eu la confirmation que ça marchait, on a même pu juguler des situations d’émeutes comme en 1992 à Los Angeles. C’est grâce à nos pulvérisations que le calme est revenu au bout de cinq/six jours. Après cela, on n’a pas arrêté d’utiliser ce moyen à grande échelle, on a même pu adapter les formules afin qu’elles ne soient pas atténuées par la diffusion en altitude. Tous les autres pays du bloc occidental s’y sont mis aussi avec plus ou moins de réussite. Mais, avec le temps, nous avons pu mesurer que le degré d’abrutissement des populations s’accentuait en fonction de nos épandages et que même, cela favorisait l’effet des programmes de télévision qui évoluaient dans ce sens.

De mieux en mieux. Je savais bien évidemment que le contenu des programmes télé glissait progressivement vers la bêtise la plus crasse, à notre initiative. En revanche, j’ignorais que nous avions un allié dans les airs pour faire avaler cette purée à la population… Décidément, j’étais de plus en plus content d’avoir été obligé de venir. Après cette présentation roborative, une pause fut décrétée et chacun put se restaurer autour du buffet où  les conversations allaient bon train…

Profitant de cette interruption, je m’efforçai de capter les sujets des bavardages, moi qui étais sans doute celui qui en savait le moins, à cette réunion où je ne devais pas être. Un thème revenait tout le temps lors des échanges entre les participants : l’opération “Black Curtain”. Je n’avais aucune idée de ce que cela recouvrait, mais j’avais hâte de le découvrir à ce moment-là… si j’avais su !

La réunion reprenait et chacun regagna sa place. Cette fois, pas de présentation, mais un moment où tout le monde pouvait prendre la parole à ce qu’il semblait. Mon voisin de droite appuya sur le bouton de son microphone le premier…

  • Tout cela n’est pas nouveau. Maintenant, ce qu’on voudrait savoir, c’est quand allons-nous passer à l’étape suivante et avec quelle ampleur ?

Vu les nombreux hochements de têtes qui suivirent, à l’évidence, ces questions soulevaient une attente générale. Il était temps d’y répondre. Encore une fois, ce fut l’orateur initial qui se leva afin d’apporter les précisions voulues. Et toujours avec son sourire satisfait, il balayait l’assistance du regard avant de commencer.

Messieurs, savez-vous combien nous sommes actuellement ?

Je veux dire, sur la terre entière, la population mondiale… Eh bien nous sommes entre 7 et 8 milliards, plus proche de 8 que de 7 d’ailleurs. Un chiffre considérable, n’est-ce pas ?

Et qui va encore augmenter et augmenter toujours. De plus en plus vite même !

Pendant que nous y sommes, savez-vous combien il y a de gens obèses parmi ces presque 8 milliards ?

Plus de 700 millions !

Et si on élargit aux gens simplement en “surpoids”, on monte à plus d’un milliard et demi… Oui messieurs, voilà où nous en sommes. Et tout est comme cela. Je peux vous égrener des statistiques à n’en plus finir, mais elles disent toutes la même chose : nous sommes trop nombreux et la qualité moyenne de la population baisse. Nous allons droit vers une masse de gens trop gros et au chômage. Et encore, je ne parle pas de la baisse générale du niveau intellectuel, car là, nous y sommes pour quelque chose…

(sourires entendus et même quelques rires étouffés dans la salle)

Si encore cette masse grouillante et horrible se contentait de passer et de crever sans faire trop de dommages, ça pourrait aller. Mais non, au contraire. Cette masse croissante s’accompagne aussi d’une consommation exponentielle de ressources. Prenons un exemple simple que tout le monde va comprendre, l’eau. En 1960, l’humanité consommait environ 2 000 km3 d’eau par an, contre 4 000 km3 en 2000, soit le double en quarante ans, en seulement quarante ans… Je vous laisse imaginer où on en est aujourd’hui !

Là encore, tout le monde aura compris mon propos, cette population mondiale qui croît sans ralentir et qui dévore tout sur son passage, c’est ce que nous avons appelé “les terribles trop”. Et c’est justement pour mettre fin à cette impasse que nous avons imaginé l’opération “Black Curtain” que je suis autorisé à vous dévoiler ici.

À ces mots, je sentis un frémissement dans la salle : nous y voilà, il va enfin cracher le morceau !

Je connaissais déjà cette notion de “terribles trop” : trop de gens, trop de consommation de ressources. C’était même devenu une blague entre nous, dans les services : pour sauver le peuple, il faut supprimer le peuple !

En revanche, j’ignorais qu’il y avait une opération destinée à résoudre le problème. Inutile de dire combien j’étais attentif en cet instant précis. Je n’étais pas le seul, tout le monde retenait son souffle, on aurait entendu une mouche voler s’il avait pu y en avoir une dans cette salle bétonnée qui donnait dans les couloirs secrets du CERN. Après avoir ménagé une de ces pauses irritantes, monsieur toujours-content-de-lui reprit son discours.

D’une part, nous avons compris que les épandages aériens sont le vecteur que nous attendions pour répandre notre agent sur le monde entier. D’autre part, nous avons fait des progrès gigantesques en matière de guerre bactériologique. Pensez à la peste noire, à la grippe espagnole ou à la fièvre Ebola… Désormais, nous faisons bien mieux. Nos virus sont virulents et mortels. Si nous les diffusons en aérosol à partir de vols classifiés, nous pouvons déclencher une épidémie mondiale en seulement deux semaines. Si nous enrôlons les vols commerciaux, nous pourrons réduire ce délai à cinq jours !

Black Curtain, c’est ça : une épidémie mondiale et foudroyante qui va mettre à genoux au moins les trois quarts de l’humanité en une à deux semaines.

Les questions fusèrent :

  • Qu’est-ce qui vous fait croire à l’efficacité de votre virus ?
  • Quelle sera la cible, qui va mourir en priorité ?
  • Faut-il vraiment mettre le paquet avec ce moyen ?
  • Comment peut-on s’en protéger ?

Messieurs, je vous en prie, un à la fois !

Tout d’abord, nous ne croyons pas à l’efficacité de notre virus, nous le savons efficace. Nous l’avons testé à une échelle réduite et avec une version atténuée. Souvenez-vous du SRAS en 2003… c’était nous !

Bien que très atténué, notre virus s’est révélé d’une virulence incroyable. Pas de doute à avoir là-dessus, notre version complète sera comme un rideau noir qui va tomber soudainement sur l’humanité. Ensuite, j’ai entendu une question sur la cible. Les personnes au système immunitaire affaibli seront les premières servies. Celles-là vont mourir très vite. Et rappelez-vous tous nos efforts précédents pour justement attaquer ce système avec nos campagnes de vaccinations… ça concerne de plus en plus de monde désormais, il s’agit d’en profiter.

J’ai aussi entendu “comment s’en protéger ?”… c’est une bonne question, mais la réponse ne va pas vous plaire : on ne peut pas !

Si on veut vraiment réduire la population mondiale, on ne peut pas se contenter de demi-mesures et compter sur les faibles pour faire de la place aux forts. En pariant là-dessus on va gagner quoi ?

Deux milliards de moins, au mieux !

Cela n’est pas assez messieurs. En faisant retomber la population autour de cinq à six milliards, on n’aura fait que reculer pour mieux sauter. Dans dix ans, on sera face au même problème sans avoir de possibilité de réutiliser ce moyen radical. Non, si nous frappons maintenant, il faut avoir le courage de frapper fort et en profondeur. Il faut éliminer beaucoup de monde si nous voulons revenir à un niveau supportable.

  • Pas moyen de s’en protéger ? Et nous alors ?
  • Deux milliards de moins, je pense que c’est déjà pas mal !
  • Et quel est ce niveau supportable selon vous ?

Le niveau supportable, il est entre 500 millions et un milliard, pas plus. Au-delà, on retombe dans les ornières du passé. Pour vous répondre franchement, il ne faut pas envisager de s’en protéger : Black Curtain va frapper aveuglément et c’est la meilleure garantie de son efficacité !

Si nous avions un antidote ou un moyen de traitement, cela voudrait dire que notre virus n’est pas parfait et que toutes ces années de recherches et d’expérimentations n’ont servi à rien. Pas cette fois. Je peux vous dire que le virus est tellement efficace que nous aurons tout intérêt à le répandre le plus largement possible afin d’éviter des zones de dépeuplement total, même si nous prévoyons de viser les pays du tiers-monde en priorité.

Nous en sommes là messieurs. D’un côté, vous avez l’arme parfaite et le moyen prouvé de la répandre largement. De l’autre, vous avez le devoir d’accepter le prix à payer pour cette efficacité. Presque tout le monde va mourir, ça veut donc dire que vos proches sont concernés aussi, forcément.

  • Et si vous arriviez à tuer vraiment tout le monde, on serait bien avancés !

Non, ça n’arrivera pas. Tous nos tests le prouvent : on trouve toujours des individus qui résistent. Elle est là la beauté du processus : l’humanité qui va passer cette épreuve sera une version rêvée de la population… plus de gros, plus de faibles, plus de malingres ou de souffreteux. L’humanité de demain sera belle, fière et forte.

Essayez donc de me dire qu’un pareil résultat ne vaut pas quelques sacrifices ?

Le concert des questions cessa. On sentait qu’une chape de plomb était tombée sur les présents. On ne s’amusait plus avec des rapports lointains, on décidait du sort de l’humanité désormais !

Et, encore plus angoissant, du sort de toute l’humanité, vraiment tout le monde. Chacun savait qu’il avait une “chance” (une bonne “chance” même si on adhérait à “l’enthousiasme” de l’orateur) d’y rester ou de perdre un proche. Cette fois, personne n’avait le cœur à rire.

Au bout de la table, lentement, un autre responsable en costume sombre se leva et prit la parole. Il s’exprimait avec un ton lent et prenait soin de bien articuler chacune de ses paroles afin de bien se faire comprendre et comme s’il lui était impossible de se répéter.

Bien. Vous connaissez désormais les grandes lignes de l’opération “Black Curtain” et il nous faut maintenant décider. Quand devons-nous l’activer ?

J’insiste bien sur le fait qu’il n’y aura pas de retour possible : une fois lancée, il faudra que l’opération aille jusqu’à son terme et avec toutes ses conséquences. Impossible d’hésiter dans un cas pareil, c’est oui ou c’est non. Et si c’est non, toutes les traces de cette opération doivent disparaître. Qu’on me comprenne bien, quand je dis “toutes les traces”, ça veut bien dire toutes les traces, sans aucune exception…

Je savais bien reconnaître ce genre de menace voilée. Voilà que ce responsable vient de mettre les points sur les i… “toutes les traces”, ça veut dire nous pardi !

De quoi motiver les indécis, sans nul doute !

Le choix se présentait ainsi : soit on lançait “Black Curtain” et on avait une chance d’y passer ou alors, on renonçait à l’opération, mais on (nous tous ici présents) ne sortait jamais d’ici… Très, très clair !

Bien entendu, ça donnait à réfléchir. Je ne connaissais pas les autres délégués, mais je me doutais que tous avaient compris le message. Dans le milieu du renseignement et des services spéciaux, nous sommes habitués à lire entre les lignes et à comprendre à demi-mot. Je voyais les participants les moins endurcis piquer du nez, complètement abattus par le dilemme et ses perspectives… Mais je sentais bien que la salle était en train d’accepter “Black Curtain”. Cela me convenait au final. Incurable optimiste comme je l’étais, je voyais déjà l’incroyable coup de balai que cette opération mortelle allait donner dans les rangs des spéciaux. Bientôt, très bientôt, moi le lieutenant Rouyer, j’allais monter en grade et devenir le major Rouyer.

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Quelques prédictions pour 2019

Le début d’année est une période favorable pour les « prévisions/prédictions », quel que soit le domaine. Dans le notre, j’adore les prédictions annuelles de Cringely (voir à https://www.cringely.com/category/predictions/) et, cette année, je vais ajouter les miennes…

En effet, je crois qu’il y a un certain nombre d’événements qu’il est relativement facile de prévoir (mais on peut se planter grossièrement aussi !) et je vais donc tenter l’exercice !

Tout ce que j’annonce dans ce post est déjà résumé dans la vidéo ci-dessous :

Le webinaire où j’expose certaines de mes prévisions…

Commençons par Intel donc… Le géant des composants va voir sa position s’amenuiser jusqu’au point son déclin sera bien amorcé… Plus à https://www.redsen-consulting.com/fr/inspired/tendances-decryptees/le-declin-dintel-est-amorce-par-tsmc

IBM va payer ses erreurs répétées lors de cette année 2019… Forcément, à un moment, Wall Street va siffler la fin de la partie !
Plus à https://www.redsen-consulting.com/fr/inspired/tendances-decryptees/la-prochaine-disparition-dibm

Apple et Facebook vont rentrer dans le rang : Facebook a cause des scandales à répétition et Apple à cause de la baisse de la vente des iPhones qui est inévitable (ça a déjà commencé d’ailleurs…). Plus à https://www.redsen-consulting.com/fr/inspired/tendances-decryptees/retour-sur-les-gafam-au-cas-par-cas

Après tout cela, j’hésite un peu à vous dire « bonne année »…

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L’affaire Num-alim, comment peut-on agir ?

Dénoncer, c’est bien, agir, c’est mieux !

Dernièrement, j’avais mis en avant le scandale Num-alim (voir à http://www.alain-lefebvre.com/num-alim-un-scandale-de-plus-dans-lagro-alimentaire/). Aujourd’hui, je voudrais vous proposer une démarche simple pour tenter de contrer ce scandale…

De quoi s’agit-il ?
Eh bien, il faut écrire à son député, tout simplement… Et c’est bien plus simple qu’il n’y parait. Tout d’abord, chaque député à une adresse email liée au domaine de l’Assemblée Nationale et c’est ça qu’il nous faut utiliser, massivement si possible.

Pour trouver ces adresses, il suffit de se rendre sur http://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/liste/alphabetique

Le site de l’Assemblée Nationale

Ensuite, encore faut-il connaitre son député !
Pas de problème, il y a un site pour cela à https://www.nosdeputes.fr

Un site utile !
Dans mon cas, c’est le département de l’Ain…

Une fois trouvé, vous avez même sa fiche détaillée…

Et là, vous avez même l’adresse email « officielle »…

Donc, il faut écrire une fois qu’on a trouvé son représentant… Ecrire, d’accord, mais quoi ?

Là encore, pas de problème, j’ai un modèle de courrier à vous proposer :

Monsieur (Madame) le député(e) de l’Ain (à remplacer par votre département),

Ce n’est pas mon habitude que d’écrire à un(e) élu(e) mais là, je pense qu’il est de mon devoir de le faire.

Je voudrais attirer votre attention sur l’affaire “Num-alim” qui est présentée sur mon blog à l’adresse suivante http://www.alain-lefebvre.com/num-alim-un-scandale-de-plus-dans-lagro-alimentaire/

Vous pourrez trouver une autre source d’informations dans cet article => https://www.capital.fr/entreprises-marches/num-alim-le-projet-des-industriels-pour-faire-de-lombre-a-yuka-1318595

Et sur sa “source officielle” à http://alimentation-sante.org/2018/07/le-projet-num-alim-pour-organiser-la-transition-numerique-dans-la-filiere-alimentaire/

Cette affaire est grave, car de l’argent public va y être déversé (si ce n’est pas déjà fait). Que les lobbys de l’agroalimentaire soient motivés à conserver intact leur gros business (basé sur le matraquage marketing et la dissimulation), ça peut se comprendre : ces gens veulent continuer à empoisonner la population avec leurs produits bourrés de composés chimiques et sont prêts à tout pour cela.

Mais que cette politique du mensonge organisé (et Num-alim rentre clairement dans cette perspective) soit également soutenue et financée par notre argent, ça c’est insupportable !

Je vous demande donc d’user de votre pouvoir pour empêcher le versement de cette subvention aussitôt que possible. Alors que les corps intermédiaires (dont vous faites partie au premier chef) sont contestés par des mouvements comme celui des fameux “gilets jaunes”, je vous encourage fortement à ne pas rester inactif face à ce détournement honteux de fonds publics qui va servir à dissimuler la vérité sur les aliments industriels aux consommateurs.

Je vous encourage donc à agir pour le bien de tous et ainsi de prouver votre utilité aux yeux du peuple.

Je vous prie d’agréer mes sentiments les meilleurs.

Votre nom en toutes lettres qui fera office de signature.

Vous pouvez reprendre entièrement ce texte ou le modifier comme vous le sentez, pas de problème, il est à vous !

Je viens donc d’envoyer ce message à Olga Givernet et je vous encourage à faire de même en direction de votre représentant à l’Assemblée Nationale. Et si, par hasard, vous pensiez « on est trop petits, on n’a pas assez d’influence, on ne peut rien faire à notre niveau… », regardez simplement cette vidéo :

Alors, pas encore convaincu que chaque voix compte ?
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Num-Alim, un scandale de plus dans l’agro-alimentaire !

Prenez quelques minutes et lisez l’article ci-dessous extrait du Canard Enchainé (je ne connait pas la date de parution de cet article mais tout laisse croire que c’est récent).

L’article du Canard Enchainé…

Si vous trouvez cela pénible de lire sur écran, voici une petite vidéo qui résume toute l’affaire et où je reprend, mot à mot, le contenu de cet article…

La vidéo où je résume cette affaire face à mon fils Val…

OK, compris ?

Cette affaire est tout à fait significative de l’enfumage systématique (le titre de l’article du Canard est particulièrement bien trouvé !) que pratiquent sur nous les lobbys des grands industriels (ceux de l’agro-alimentaire dans le cas présent) associés (alliés ? complices ?) à notre gouvernement. Ces gens-là veulent pouvoir continuer à mentir, tricher et empoisonner les consommateurs mais en plus, ils vont recevoir une subvention pour cela !

Si vous n’êtes pas profondément scandalisés, c’est que vous êtes déjà mort…

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Je suis en train de tester Assetto Corsa competizione

Alors, ça y est, « ma pause de simracing » se termine enfin !

Et j’en profite pour tester quelque chose de nouveau : ACC (Assetto Corsa competizione). Pour le moment, mes impressions sont très positives même si le titre est encore très limité en contenu et possibilités.

Plus très bientôt.

ACC sous la pluie…
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Il y a 50 ans, « la mère de toutes les démos » a dévoilé notre avenir technologique

Voici un article à lire « Il y a 50 ans, « la mère de toutes les démos » a dévoilé notre avenir technologique« . Il revient sur la démo donnée par Douglas Engelbart le 9 décembre 1968, soit il y a juste cinquante ans…

Engelbart pendant la démo donnée en direct !
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Une visite au salon Moto Légende

J’ai enfin pu visiter le Salon Moto Légende (les 23 et 24 novembre dernier) avec mon ami Dominique et c’était la première fois qu’on pouvait enfin y aller parce que, d’habitude à cette époque, je suis déjà en Floride !

Nous sommes arrivés dès le vendredi et nous avons pu commencer à visiter ce salon très dense très riche avant la cohue du weekend. C’était particulièrement intéressant à cause de la qualité et de la présentation des machines exposées, mais également à travers les rencontres qu’on pouvait faire. Et, dans ce cadre, j’ai été absolument ravi de pouvoir discuter avec Hubert Rigal des points forts de sa carrière ou avec Jacques Bussillet à propos de l’aventure Moto Journal. J’ai également acheté son tout dernier livre sur Barry Sheene qui est particulièrement réussi parce qu’il s’est pas contenté de faire un récit de la carrière de Barry et de son amitié avec ce pilote, mais il a également mis en parallèle l’épopée de la mise au point de la 500 Suzuki de Grand Prix de l’époque avec laquelle Barry Sheene a été deux fois champion du monde. C’est pour ça que je recommande chaudement son livre très réussi et très bien illustré.

Le livre de Jacques Bussillet que je vous recommande si vous vous intéressez à cette époque…

Dans le stand du club Benelli, il y avait cette magnifique Benelli Sei qui est assez rare. Une moto qui était la réponse de De Tomaso aux Japonais, mais qui n’a pas connu le succès parce qu’elle n’était pas aussi bien finie que les Japonaises de l’époque et qu’elle était surtout très mal distribuée.

La Benelli 500 est encore plus rare. C’est une en quelque sorte une réplique de laHonda CB 500, mais elle n’a pas apporté grand-chose de plus.

Voilà des photos de la 700 TZ Yamaha avec laquelle Agostini a remporté les 200 milles de Daytona en 1974.

Il est difficile d’être certain qu’il s’agit bien de cette machine, mais en tout cas la moto exposée est bien une TZ 700 dans la configuration de 1974… donc, même si ce n’est pas complètement authentique, c’est très ressemblant. On peut vaguement voir Dom en arrière-plan (il est un peu flou…).

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Rien n’est vrai, l’exemple d’une cheminée d’hôtel !

Un jour, il faudra que j’écrive un livre dont le titre sera « Rien n’est vrai, rien n’est réel, rien n’existe »… Ambitieux, hein !

Alors, je ne vais pas tout expliquer aujourd’hui, sur ce blog (sinon, pourquoi en faire un livre ?), mais on va quand même pouvoir illustrer ce que j’entends par le « rien n’est vrai »… Si vous êtes un(e) habitué(e) -pas question d’écriture inclusive avec moi, jamais- de ce blog, vous savez que je me reporte souvent à la notion de « société du spectacle » de Guy Debord.

Nous sommes de plus en plus en plein dans la société du spectacle puisque tout est mis en scène continuellement. Donc, le vrai, l’authentique est de plus en plus rare, partout, tout le temps. Un exemple significatif pour démontrer mon propos.

Une cheminée dans un hôtel moderne. Vraiment ?

Oui, c’est un exemple tout à fait révélateur de cette société du spectacle qui s’est infiltrée dans tous les recoins de notre présent. Car, tout est faux ici : il n’y a pas de flamme, il n’y a pas de bois, il n’y a pas de chaleur et les crépitements que l’on entend sont rajoutés. En effet, nous sommes en présence d’un dispositif totalement artificiel où des générateurs de fumées sont éclairés par en dessous avec une lumière orange caractéristique donnant (fort bien d’ailleurs) l’illusion de flammes dansantes. Le crépitement sonore est un enregistrement audio qui vient renforcer encore cette mise en scène.

Je sais, ça parait difficile à admettre, mais je suis allé jusqu’à mettre ma « main au feu » pour en avoir le coeur net : aucune brûlure, la fumée est froide et les « bûches » sont en pierre.

Voilà pourquoi « rien n’est vrai » à notre époque : ce n’est pas seulement l’actualité qui est composée de « fake news », c’est tout notre décor qui devient factice, morceau par morceau. Réfléchissez-y, que reste-t-il de vrai, d’authentique autour de vous ?

Dans le genre « rien n’est vrai », cette vidéo (déjà ancienne) est pas mal non plus :

https://www.youtube.com/watch?v=iYhCn0jf46U

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Piëch, Marchionne et Ghosn, pourquoi est-il si difficile de réussir sa sortie ?

Voici trois titans de l’industrie, il se trouve qu’ils se sont tous les trois révélés dans le secteur automobile, mais c’est sans doute un hasard. Ils ont eu des carrières époustouflantes et auraient pu devenir des légendes s’ils avaient réussi leurs sorties.

Mais, chacun à leur manière, ils ont échoué. Ferdinand Piëch est un exemple de créativité, de dirigisme autoritaire. Il a eu des succès incroyables comme les victoires au Mans avec la 917, mais il a aussi subi des échecs à cause de sa personnalité rigide. A la fin de sa carrière, alors qu’il touchait au but (avoir unifié Porsche et WV), il a été viré du groupe de façon peu glorieuse… On raconte que c’est lui qui a vendu la mèche du scandale dieselgate pour se venger, mais que ne raconte-t-on pas sur un personnage de cette envergure ?

Ferdinand Piëch, l’ingénieur à la poigne de fer…

Le cas de Sergio Marchionne est différent, car sa personnalité était presque aux antipodes de celle de Piëch. Autant l’allemand était rigide, autant l’italien savait se faire charmeur (presque des lieux communs en fait…). Mais encore un qui, arrivé au sommet ne sait pas réussir sa sortie : il meurt « bêtement » d’un cancer mal soigné sans avoir eu le temps de profiter de ses victoires, alors qu’il avait préparé sa succession (sans doute imaginait-il qu’il lui restait plus de temps…).

Souriant Sergio… Quel dommage !

Car les réussites de Marchionne sont remarquables, incroyables même !

Il pouvait avoir l’air charmeur, il était aussi capable de trancher (demander à Montezemolo par exemple…).

Le cas de Carlos Ghosn est lui encore sous les feux de l’actualité, mais il n’est pas difficile de penser que, après une belle carrière, il est en train de rater sa sortie, dans les grandes largeurs !

Carlos « cost-killer » Ghosn dans toute sa sévérité !

Lui n’a justement pas préparé sa sortie, refusant ostensiblement de le faire comme si cette réticence pouvait le sauver !

En fait, ces grands patrons sont comme les champions de F1, victimes de la malédiction qui empêche de conclure dignement des parcours grandioses !

Songez-y alors qu’il vous reste encore du temps : faire un beau parcours, c’est bien, mais savoir le terminer en beauté, c’est encore mieux…

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Carlos Ghosn, un parfait exemple pour illustrer la notion « d’hubris »

Carlos n’est pas un exemple d’homme à l’écoute des autres, entre autres défauts…

Attention, je ne vais pas écrire sur cas alors que je ne sais pas vraiment (avec précision) ce qui lui arrive. On évitera donc d’affirmer telle ou telle accusation sur ce personnage (https://fr.wikipedia.org/wiki/Carlos_Ghosn), mais sa chute (car chute il y a bien) est une trop belle occasion d’illustrer ici la notion d’hubris.

L’hybris, ou hubris, du grec ancien ὕϐρις / hybris, est une notion grecque qui se traduit souvent par « démesure ». C’est un sentiment violent inspiré des passions, particulièrement de l’orgueil. Les Grecs lui opposaient la tempérance et la modération.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hybris

L’hubris et l’ataraxie sont les deux pôles de la philosophie grecque qui est bien moins intimidante que ce qu’on veut en dire. C’est même fort simple en fait : les anciens sages disaient essentiellement qu’il fallait éviter l’hubris et qu’il fallait tendre et atteindre l’ataraxie, son opposée.

L’ataraxie (du grec ἀταραξία, signifiant « absence de troubles ») apparaît d’abord chez Démocrite et désigne la tranquillité de l’âme ou encore la paix de cette dernière résultant de la modération et de l’harmonie de l’existence. L’ataraxie devient ensuite le principe du bonheur (eudaimonia) dans le stoïcisme, l’épicurisme et le scepticisme. Elle provient d’un état de profonde quiétude, découlant de l’absence de tout trouble ou douleur. Cette notion apparaît à l’époque d’Épicure (Ἐπίκουρος).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ataraxie

Intéressant, mais pourquoi utiliser le cas de Carlos Ghosn pour l’illustrer ?

Mais justement parce qu’il était évident que ce brave Carlos allait être victime de cet hubris qui est connu comme étant la malédiction que lancent les dieux (grecs) à ceux qui sont atteints d’un orgueil démesuré. Et notre Carlos cumulait tous les marqueurs de l’hubris : volontiers arrogant, cassant, brutal, l’homme ne se souciait pas d’attirer la sympathie (ce qui me le rendrait plutôt sympathique en fait !), mais il aimait aussi se rémunérer grassement ce qui était sa faiblesse facilement exploitable pour qui voulait le faire tomber. Car, n’en doutons pas, cet homme a été victime d’une cabale (à ce niveau, ça arrive souvent).

Même si tout roule bien pour vous, évitez l’hubris car les dieux vous guettent (et la chute des hommes est pour eux, le « spectacle des dieux ») et rapprochez-vous de l’ataraxie, le meilleur des buts à atteindre…

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Non à la « Pensée unique » en matière de technologie !

Soyons clair, ce qu’on lire en ligne à propos des nouvelles technologies est souvent décevant. Pire, c’est trop souvent le même blabla « c’est révolutionnaire, ça va tout changer, etc. ».

Pensez par vous-même, ne vous laissez pas dicter votre impression du monde !

PS) Une remarque de mon fils ainé qui a tout à fait raison et que je reproduis ici :

par contre, une petite phrase que je trouve critiquable :

tu ne peux pas lire  » je lis TOUT ce qui se dit sur le sujet »

c’est pas exact, exagéré. je peux croire que tu lis beaucoup de choses, mais c’est impossible de tout lire.

il vaut mieux, je pense, pour être efficace et super crédible, de dire « j’ai lu des dizaines (ou centaines ?) de livres/articles et vu des vidéos, récoupé les infos, écouté des conf »

et peut être que ça serait bien d’avoir 2 exemples de sources

par exemple 1 titre de magazine ou de radio ou de podcast

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De quoi les gens ont-ils besoin ?

De quoi les gens ont-ils besoin ?
Voilà une vraie question !

Il se trouve que j’ai la réponse : de respect. Les gens ont besoin de respect, de considération. Pourquoi ?

Tout simplement parce qu’ils n’ont jamais de respect de la part des politiciens et des médias qui les méprisent en profondeur !

Un exemple : lors des périodes électorales, les médias américains utilisent cette expression pour nommer les gens qui vivent dans le Middle West, les états ruraux des USA : le sel de la terre. Lorsque vous entendez cette expression, vous savez tout de suite de qui on parle. Oh, l’expression semble positive, mais elle ne l’est pas : les présentateurs ont beau être souriants et déclamer cela avec le plus grand respect, c’est exactement l’inverse dans leurs têtes… Ils pensent tous que les gens qui vivent dans ces états sont des bouseux, des rednecks, des abrutis pour tout dire…

C’est pareil en France quand une personnalité vient voir « la France d’en bas » et qu’elle dit « rencontrer la vraie France et les vrais gens »… Mensonges et hypocrisie. La terrible vérité c’est que les élites n’ont que mépris pour qui ne fait pas partie de « l’élite » justement. Et ça, ça finit par se sentir d’où la colère sourde qui monte et qui s’exprime de temps en temps comme en ce moment avec les fameux gilets jaunes…

Un brin d’humour ne fait jamais de mal…

En lisant cela, vous pourriez dire « et toi alors ? »
Oui toi, qui est un salopard de donneur de leçons, tu oses nous parler de respect des masses alors que tu es toujours à traiter les masses plus bas que terre ? »…

Les apparences sont souvent trompeuses mon cher !
Il se trouve que j’ai le plus grand respect pour les gens et je le prouve, à ma manière. Ma manière est justement de ne jamais prendre les gens pour des cons, de toujours leur parler d’égal à égal, de ne pas donner dans la facilité et de préférer la vérité, même et surtout quand c’est une terrible vérité…

Voilà ma définition du respect, voilà ce que j’offre aux lecteurs de ce blog.

 

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Eduquer ou réprimer, l’éternel débat…

La vie est pleine de surprises !
Jamais je n’aurais pensé mettre une vidéo de LCI (oui, vous avez bien lu : LCI du groupe TF1…) sur mon blog. Mais bon, le sujet avant tout.

De quoi s’agit-il ?
Voici un extrait de l’article afin de comprendre pourquoi cette vidéo est ici :

Merci d’éteindre vos portables. Florence Foresti l’a déjà fait savoir par le passé : rien ne l’agace plus que de voir un spectateur dégainer son smartphone pour enregistrer sa performance et la poster sur les réseaux sociaux avant même la fin de son spectacle. De retour avec un nouveau show, Épilogue, l’humoriste va donc innover en utilisant la technologie Yondr pour bloquer les smartphones des spectateurs.

A l’entrée de la salle, les spectateurs seront invités à glisser leur portable dans une housse tendue par un agent d’accueil, qui se verrouillera automatiquement grâce à un mécanisme. Florence Foresti explique le fonctionnement du dispositif dans un communiqué : « Vous resterez en possession de votre appareil lors du spectacle et, au besoin, vous pourrez accéder aux postes de déverrouillage installés dans la salle. »

Bon, pourquoi pas, hein !

L’usage du mobile est devenu tellement présent (je devrais écrire « envahissant ») que, pour les jeunes, il est en passe de remplacer la cigarette comme « béquille d’attitude » (et tant mieux !). Mais dans le vidéo de LCI, il y a un moment-clé : je vous invite surtout à voir à 1’50, cette dame qui proclame « ce qui qu’il faut, c’est éduquer les gens »… Tout est là.

Oui, tout est là. De nos jours, on n’a jamais mis autant en avant la nécessité « d’éduquer les gens » et que voit-on ?

Eh bien on voit exactement le contraire : répression à tous les étages et même répression automatisée (les radars sur les routes), c’est mieux (et ça rapporte plus) !

Si l’éducation fonctionnait, on ne serait pas dans la situation de névrose qu’on connaît actuellement (voir « Pourquoi une névrose française« ). Nous avons l’examen du permis de conduire le plus sévère du monde (ou peu s’en faut) et, pourtant, les jeunes permis se conduisent mal sur la route (ils ne sont pas les seuls d’ailleurs). C’est bien la preuve que l’éducation ne suffit pas. Certains vont m’objecter que la route est un palliatif pour exprimer la colère sourde que chacun ressent (voir l’affaire des gilets jaunes en ce moment). Peut-être, mais l’endroit est très mal choisi.

Donc, il faut arrêter de croire et de dire qu’il faut « éduquer les gens » alors que la tendance actuelle va justement dans l’autre sens. Et, dans ce domaine, la Chine montre la voie.

Une surveillance serrée et tous azimuts
En effet, l’État chinois utilise tous les moyens du numérique pour traquer, pister, fliquer ses citoyens. Ce qui est déjà opérationnel en Chine, c’est un réseau de surveillance à base de caméra à reconnaissance faciale très développé. La Chine utilise déjà près de 170 millions de caméras de vidéo surveillance et avec des logiciels efficaces puisque lors d’un concert en avril dernier, un fugitif chinois a été arrêté après qu’une des caméras équipées d’un système de reconnaissance faciale ait alerté les autorités de sa présence, parmi la foule de 60 000 personnes, voir à https://siecledigital.fr/2018/04/13/reconnaissance-faciale-police-chinoise/.

Le gouvernement chinois est vraiment en pointe dans ce domaine puisqu’il est en train d’expérimenter un système de reconnaissance de la démarche (voir à https://siecledigital.fr/2018/11/08/la-chine-developpe-une-reconnaissance-de-marche-basee-sur-lintelligence-artificielle/). Et pour que le tableau soit complet, il y a même des caméras acoustiques repèrent les conducteurs qui klaxonnent (voir à https://siecledigital.fr/2018/04/23/en-chine-des-cameras-acoustiques-reperent-les-conducteurs-qui-klaxonnent/).

Cette surveillance tous azimuts ne se limite pas au gouvernement chinois puisque Tencent a annoncé (en octobre dernier) que le jeu “Honor of Kings” allait utiliser la reconnaissance faciale pour vérifier l’âge des utilisateurs, dans le but final de limiter le temps de jeu de ces deniers.

Un permis à points du citoyen
Avec ce qui se passe en Chine, il est clair que l’on va progressivement, mais sûrement vers une sorte de permis à points du citoyen qui permet de classer les bons éléments des mauvais. Les mauvais sont sanctionnés en leur restreignant, par exemple, l’accès au transport en commun. Officiellement, ce système de surveillance des citoyens chinois et la constitution de dossiers sur chacun d’entre eux se concrétise par la mise en place d’un “système de crédit social”, lancé par le bureau général du comité central du Parti communiste chinois (PCC) et celui du Conseil des affaires d’État. Ces organes officiels ambitionnent de donner, d’ici 2020, une note et des points à chaque citoyen chinois, en fonction de son comportement public, sa situation financière et sociale, de ses activités professionnelles, en bref, de tout ce qui est être surveillé, évalué et noté.

Pas encore en Europe ni aux USA
Tout cela n’est pas de la science-fiction c’est déjà opérationnel aujourd’hui. Mais ce qui est déjà en place en Chine ne va pas se généraliser dès demain en Europe (mais sachez que près de 6 millions de caméras de surveillance ont déjà été installées sur l’ensemble du territoire britannique…). Nous n’allons pas mettre en place des systèmes identiques dans la foulée immédiatement, mais il est clair que les expérimentations chinoises sont regardées de près par l’ensemble des gouvernements de la planète et qu’une tendance est en train de se dessiner. Cette tendance est bien connue puisqu’elle est déjà mise en image à travers la série Black Mirror disponible sur Netflix (voir à https://fr.wikipedia.org/wiki/Black_Mirror_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)).

Et dans ce domaine on constate que même les démocraties comme comme la France commence à emboîter le pas avec l’annonce récente du fisc qui va examiner les réseaux sociaux pour mieux comprendre si on lui ment ou pas (voir à http://www.lefigaro.fr/impots/2018/11/11/05003-20181111ARTFIG00154-fraude-le-fisc-surveillera-les-reseaux-sociaux.php).

Donc, préparez-vous, les merveilles du numérique vont enfin permettre d’éradiquer toutes les incivilités dont nos sociétés souffrent de plus en plus. Réjouissez-vous… ou pas.

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Interview de Soheil Ayari à propos de sa passion pour la moto

Je connais bien Soheil Ayari puisque je suis son biographe !
Soheil est un pilote automobile bien connu avec un palmarès long comme le bras. Tant mieux pour lui, mais pourquoi en parler dans un site sur la moto ?
Parce que si Soheil est célèbre pour ses exploits de pilote sur quatre-roues il est aussi, et c’est moins connu, un motard émérite qui a accumulé bien des expériences dans ce domaine. En particulier, il est le seul à avoir participé à la fois aux 24 Heures du Mans autos ET motos !
Il est le témoin idéal pour nous situer les différences de pilotage des deux mondes. Cela faisait longtemps que je voulais recueillir son témoignage à ce propos…
Pour Soheil, la passion de la moto est quelque chose de bien présent. Il suffit de lui faire raconter son parcours sur deux-roues pour entendre le sourire dans sa voix !
Q — Raconte-nous tes débuts à moto, quand tu allais vite en vélo à Téhéran. Tous les mômes ont fait le même rêve quelque part, car, moi aussi, tant que je ne pouvais pas utiliser un deux-roues à moteur, eh bien, je faisais du vélo, mais en fait, pour moi, c’était une moto quoi.
R — Moi, j’ai tout le temps été passionné par la vitesse, j’ai toujours eu une attirance pour la vitesse, et aussi par l’excitation du risque. Quand j’étais gamin, je n’avais qu’un vélo pour faire le con donc, forcément, je faisais le con à vélo !
Et en ski aussi. Parce que j’ai appris à faire du vélo et du ski à Téhéran. J’ai toujours adoré le ski, car ça apportait des sensations super-intéressantes.
Q — Ça, c’est un truc qui étonne toujours les Occidentaux, de penser qu’on puisse faire du ski en Iran !
R — Téhéran, c’est une ville qui est entre 1400 et 2000 m quasiment. Elle est située sur les contreforts d’une chaine montagneuse où il y a le mont Elbrouz qui monte à 5800 m !
Et, du coup, les stations là-bas sont à 3500, jusqu’à 4500. J’ai donc appris à skier là-bas. Lors de la révolution iranienne (en 1979), j’avais neuf ans. Je suis rentré en France parce que j’avais de la famille en Savoie. Et là, on a commencé par vivre chez mes grands-parents et mon grand-père avait une vieille Motobécane 88 bleue, un petit Piaggo et un VAP à moteur Sach. On allait dans un terrain vague et c’est là que j’ai eu mes premières sensations motorisées et on trouvait cela extraordinaire. Je faisais aussi du cheval en Iran et, quand on est arrivé en France, on s’est inscrit à une école d’équitation, mais quand mon père m’a acheté ma première moto, j’ai arrêté le cheval, car je me suis dit que la moto, c’était bien plus rigolo que l’équitation !
Donc, à 12 ans, j’ai eu ma première moto : c’était un petit trail Honda. Je roulais dans la forêt de Corsuet à Aix-les-Bains là où on avait notre maison. J’ai grandi dans cette forêt et, pour moi, c’était l’aventure complète. Je prenais ma petite moto, je partais dans la forêt tout seul, tous les chemins là-bas, je les ai sillonnés depuis ce temps-là jusqu’à aujourd’hui, quasiment. Ces chemins, je les connais jusqu’à mon chalet dans le Jura !
À l’époque, j’apprenais vraiment les bases. Même en n’allant pas vite, j’étais déjà comme un fou. À 13/14 ans, on a acheté la première vraie moto d’enduro, une 175 Suzuki PE (jaune, c’est une moto que j’ai toujours d’ailleurs) et, à l’époque, je me rappelle, ça me paraissait vraiment être un monstre tellement ça poussait, ça m’arrachait les bras, c’était trop bon le déferlement de la puissance, pour moi, c’était le summum. Et, il n’y a pas longtemps, avec un copain, on est allé faire une course de motos classiques. Il m’a dit « t’as pas une vieille moto ? », je lui réponds que j’ai mon 175 de quand j’étais gamin. On le refait et on va à cette course de motos enduro classiques, les six jours de Brioude, on a fait cela il ya 4/5 ans. C’était le revival du Championnat du monde par équipes qui s’était fait à Brioude dans les années 80. Ils admettaient des motos jusqu’à 1984 et donc, ma PE tombait pile-poil dedans. J’ai tout refait, je suis parti là-bas et puis, en fait, c’est un poumon, ça n’avance pas, avec les références que j’ai désormais. Quand je suis remonté dessus et que j’ai commencé à tourner la poignée de gaz, j’étais fébrile : « qu’est-ce que je vais redécouvrir ? ». Ça me rappelait tellement de souvenirs, comme une madeleine de Proust quoi. Et là, incroyable le décalage entre ce que je me souvenais où c’était comme un dragster et maintenant où je trouve que ça se traine. Mais je me suis marré, j’ai passé un week-end extraordinaire avec ces passionnés de motos anciennes qui avaient des Ossa, des SWM, des KTM plus belles les unes que les autres et on a passé un week-end délicieux.
Q — Ta pratique de la moto, je la connaissais surtout à travers l’enduro que tu pratiquais pour « garder la forme » en fait.
R — Oui, l’enduro c’est une passion de jeunesse, mais c’est aussi un super moyen d’entrainement. Je me suis rendu compte que les exercices que me faisait faire mon physio, c’étaient plein d’exercices de proprioception, c’est tout ce qui te sert à gérer ton équilibre. Et aussi, il me faisait faire plein d’exercices où tu entrainais tes réflexes et ton acuité visuelle et surtout faire marcher les uns avec les autres. Coordination oeil/main/équilibre quoi. Il m’asseyait sur un gros ballon devant une télé, il me passait des jeux vidéo auxquels je devais jouer, en même temps il me posait des questions, il me passait des trucs devant les yeux et il fallait que je reste en équilibre sur le ballon… enfin bref, lui ça le faisait marrer, mais moi je trouvais cela extrêmement chiant à la longue. Comme c’était un mec qui faisait du motocross avant, je lui ai dit « Xavier, c’est cool ton entrainement, c’est sûrement très efficace, mais si à la place de faire cela, je faisais de la moto dans les bois avec les branches, l’équilibre, du trialisant, et aussi mettre un peu de gaz… » et là il me dit « c’est exactement pareil ». « Laisse tomber les ordinateurs et le ballon, je vais monter sur une moto pour m’entrainer ! ». Du coup, c’est devenu une façon de m’entrainer, particulière parce que c’est à risque, un peu, mais par contre c’est très efficace, car tu peux en faire très longtemps. Tu entraines non seulement ta proprioception, tes réflexes, ta coordination visuelle et tu entraines tout tu vois les zones d’ombres, les zones de lumières et puis, en même temps, chose indispensable, tu entraines ton physique parce qu’une moto, c’est très exigeant, une moto d’enduro dans les chemins… Et tu peux en faire dix heures de suite. Je partais faire des sorties de dix heures, d’ailleurs avec Loeb on en a fait plein, et il n’y a rien d’équivalent qui peut t’entrainer dix heures. Moi, quand je faisais Le Mans, je montais dans la voiture et les mecs me disaient « bon sang, toi tu es indémontable, t’arrives à rouler quatre heures de suite ! », je faisais des relais de quatre heures sans problème. Dans les équipes, quand je roulais avec Panis ou Lapierre, ils me faisaient rouler des longs relais parce que j’étais solide, j’arrivais à rester concentré quatre heures de suite parce que sur les motos c’est obligatoire et, en plus, j’arrivais à rester physiquement alerte, parce que sur les motos c’est encore dix fois plus dur. Du coup, globalement, j’ai trouvé que c’était un super moyen d’entrainement, et je le pratique encore aujourd’hui.
Q — Parlons des risques de l’enduro justement. Parce quand tu fais des exercices avec un kiné, tu ne risques rien. Est-ce que ça t’est arrivé de te faire mal ?
Soheil lors d’une course sur glace : fait pas semblant l’animal !
R — Oui, bien sûr. Ça m’est arrivé de me faire mal, mais jamais de me casser quelque chose.
Q — Donc, ça t’est jamais arrivé de devoir expliquer à ton team-manager que tu étais indisponible à cause d’un entrainement en moto ?
R — Cela ne m’est arrivé qu’une fois, mais c’était suite à une course sur glace au stade de France, pas lors d’un entrainement. En course, tu ne gardes pas les mêmes marges que tu peux avoir lors des entrainements. Encore une fois, pour que ça marche en entrainement, faut faire de la moto souvent et pas que ça soit une découverte sinon, c’est évidemment encore plus risqué.
Q — Raconte ta découverte de la moto sur circuit. C’était à Lédenon (une piste que tu connais bien !) avec Sébastien Loeb, non ?
R — Comme je te le disais, moi j’étais un fan de moto tout-terrain. En revanche, la moto sur circuit, ça m’attirait pas plus que cela, car j’étais déjà tout le temps sur les circuits… Et en fait, Seb avec lequel je faisais souvent de l’enduro, il me disait « ah, Soheil, on fait de la moto sur circuit avec Schumacher, c’est génial, tu devrais essayer ». À l’époque, il était encore rallyman et je lui disais « je comprends que le circuit, ça te fasse délirer, mais moi, j’y suis tout le temps, pourquoi j’irais encore faire de la moto sur circuit, on n’est pas bien là, dans la nature, entre les arbres, en pleine forêt ? ». Il m’a quand même trainé sur une piste (Lédenon donc), il m’a filé une moto, une 1000 GSXR, un truc de fous, violente comme c’est pas permis, une brelle débridée, full. Et lui, il s’était gardé une petite 750, il n’avait pas pris la grosse. Et à Lédenon, pendant deux jours, j’ai eu peur !
En plus, moi je n’avais jamais fait de moto sur route, tu vois. Moi, les seules motos sur lesquelles j’étais monté c’étaient des motos avec les guidons hauts. Des guidons-bracelets, je ne savais même pas comment me tenir…
Q — Cela a dû être un sacré choc quand même, non ?
R — Ah ouais !
Moi, quand je penche, je sors la jambe… Je n’ai jamais sorti le genou !
Et du coup, vite fait avant d’y aller, mon copain Jeff Cortinovis qui habitait à côté de chez moi, un ancien champion de France de superbikes, m’a filé un cours vite faire sur un tabouret de bar. Il m’a dit « Soheil, avant que tu y ailles, c’est important que tu saches ce qu’il faut faire, au moins sur le plan théorique ». Il m’a fait un cours complet, ça nous a pris la soirée. Et je suis parti comme cela, la fleur au fusil pour essayer cette moto et je me suis régalé. Dépaysement complet, totalement différent de la voiture et c’était excitant dans le sens où je ne connaissais rien du tout à ce pilotage. Fallait tout découvrir, tout réapprendre.
Q — En plus, Lédenon, c’est très impressionnant : déjà en monoplace alors, en moto, j’imagine !
R — Oui, impressionnant et tout le temps sur la roue arrière avec les grosses 1000 qui font 200 ch !
En plus, cette moto, elle était violente et un camion à faire tourner. En tout cas, j’ai passé deux jours extraordinaires avec des sensations inouïes et, du coup je me suis dis « bah, il avait raison, même si c’est encore sur les circuits, c’est un truc complètement différent, ça vaut le coup de s’y pencher ». Et après, je suis retourné voir Jeff Cortinovis qui bosse dans une école de pilotage qui s’appelle BMC et, avec eux, j’ai fait plein de stages de pilotage et, du coup, j’ai appris à rouler avec des motos de piste. J’en ai fait assez pour commencer à être correctement bon et, puis, j’ai reçu un appel avec Sébastien Loeb, nous entre autres, ils ont appelé plein d’autres sportifs, ils organisaient le scorpion master au Castelet. Le Scorpion Masters se courrait à Alès jusque-là et les organisateurs voulaient faire un coup médiatique, profitant du fait que ça aille au Castelet (pour l’édition 2013), et ils ont voulu inviter plein de sportifs en dehors du monde de la moto, mais qui aiment la moto. Pour être qualifié là-bas, fallait être ou champion du Monde ou ancien champion du monde moto ou être dans un championnat du monde l’année en cours. En plus de cette sélection, ils ont envoyé plein d’invitations à des sportifs en dehors de la sphère moto, mais il n’y a que Loeb et moi qui avons répondu. On s’est consulté avec Seb et on s’est dit « tiens, on y va ? On risque de faire dernier et avant-dernier, mais on s’en fout, on y va et au moins, on passera un bon moment, on va rencontrer des champions de motos, c’est notre passion, on va passer un bon moment ». Et puis en fait, on s’est rendu compte que nous on savait un petit peu tout faire, finalement on allait bien tirer notre épingle du jeu et on a fait dans la première partie des trente, il a terminé 13ème et moi 9ème. C’est vachement bien pour des mecs qui n’étaient pas des motards au départ.
Sébastien Loeb (à gauche) et Soheil pendant l’épreuve du Scorpion Masters
Q — Tu étais sur quelles machines ?
R — Le principe c’est que tu viens avec tes machines et c’est toutes disciplines de motos confondues. C’est vraiment pour dire, on va désigner le champion qui maitrise mieux la moto, dans le sens large du terme. Tu venais avec une enduro, une supermotard, une trial et une moto de piste. Tu avais une épreuve de chaque et ça permettait de désigner le meilleur motard du monde. Cette année-là, c’est Davis Knight qui l’a emporté, car c’était un ancien trialiste et un ancien champion d’enduro. Venant de l’Ile de Man, sur piste, il se débrouillait également fort bien. Second Adrien Chareyre (multiple champion du monde de supermotard), avec lequel j’ai fait les 24 Heures du Mans l’année d’après, et Arnaud Vincent (ex-champion du Monde 125 sur piste) troisième, qui est un bon copain avec qui je roule un peu et qui sait lui aussi tout faire (il a fait du supermotard aussi).
Q — Parlons maintenant des différences entre une moto de piste et une voiture de course en matière de pilotage parce que tu es bien placé pour parler de cela…
R — Pour bien comprendre, moi j’ai fait quasiment une vingtaine de stages de pilotage. Comme je me suis rendu compte que je ne savais pas rouler sur piste avec une moto, j’ai fait plein de stages pour apprendre, c’était tellement différent de la voiture et tellement encore plus compliqué. Pour répondre à ta question, il y a énormément de différences. Les trajectoires sont différentes dans le sens où, avec une moto, tu rentres globalement plus tard dans les virages qu’avec une voiture.
Q — Comment tu expliques ça justement ?
R — Parce qu’une moto, ça va vite seulement dans les lignes droites. Donc, il faut seulement tourner pour aller vite dans les lignes droites. Quand tu roules avec des motos puissantes, l’entrée du virage, c’est pour préparer la sortie. Parce que la sortie, faut que tu sois le plus tôt possible avec du gaz, la moto le plus en ligne et la plus droite possible pour passer la puissance au sol et pas qu’elle te fasse sauter en l’air. Et donc, dès l’entrée, tu vires tard pour pouvoir relever la moto tôt et la remettre en ligne tôt et mettre du gaz tôt quoi, c’est tout. En voiture, tu as beaucoup à gagner sur les vitesses d’entrée alors qu’en moto ce n’est pas le cas. Quand même, au bout d’un moment tu rentres sur les freins, mais, au début, pas trop. Et donc, les trajectoires, globalement, tu rentres plus tard avec une moto. Après, les freins, tu es dégressif moins longtemps avec une moto.
Q — Pourtant, tu freines beaucoup plus longtemps à moto, non ?
R — Oui, tu freines beaucoup plus longtemps, mais quand tu commences à rentrer sur l’angle, tu es dégressif beaucoup plus vite, tu ne gardes pas les freins aussi longtemps qu’en voiture, tu ne gardes pas les freins jusqu’au point de corde. Il y a une phase où tu as relâché les freins complètement et où tu n’as pas encore remis les gaz alors qu’une voiture, cette phase est beaucoup plus réduite.
Alors, selon les motos, tu vas assoir un peu l’arrière en mettant un filet de gaz, mais ça, ça dépend vraiment des machines.
Q — L’essentiel de la différence, c’est donc que l’entrée de virage est radicalement différente, c’est ça ?
R — Oui et après, la gestion des freins, la dégressivité est différente et, en plus, tu as deux freins. Tu n’utilises pas de la même façon l’avant et l’arrière. Après, tu as la position du bonhomme sur la moto qui fait beaucoup, la position des pieds sur les cale-pieds, tout ça c’est des trucs qui n’existent pas en voiture. Quand je fais la check-list de l’entrée de virage, il y a dix points en voiture alors qu’il y en a vingt en moto… Parce que tu as toutes les positions du corps qui sont ultra-importantes en moto alors que ça n’existe quasiment pas en voiture.
Q — Tu dirais que c’est plus technique, finalement ?
R — Oh oui, beaucoup plus technique. Parce que tu peux toujours te tortiller comme tu veux dans ton baquet, ça ne change pas grand-chose. Ton poids dans le siège d’une voiture compte peu alors que ton poids opératif sur une moto, il joue énormément dans la répartition des masses et sur les pneus. En fait, sur des motos de course, le bonhomme est presque aussi lourd que la moto, en particulier sur les 250 que j’utilise.
Q — Est-ce qu’un pilote comme toi qui a une sensibilité très aiguë du grip (l’adhérence), ça t’a aidé en moto ?
Est-ce que la sensation du grip, c’est la même ?
R — Si tu veux, je pense qu’il y a deux trucs qui m’ont aidé pour faire de la moto en venant de la voiture, c’est déjà, la vitesse, le regard, toujours avoir un temps d’avance, avoir l’oeil exercé à la vitesse, tout ce qui est trajectoire, même si c’est un peu différent, ce n’est pas si dur de les imaginer, et après le grip-pneus. Même si le grip-pneus est un peu différent entre une moto et une voiture, mais, quand même, il y a des similitudes.
Dans l’apprentissage du pilotage (moto), tu progresses beaucoup plus vite si t’as ton cursus voiture que si tu n’en as pas. En très peu de temps, je suis arrivé dans le coup, sans être un champion, mais je peux prétendre rouler à 3 ou 4 secondes d’un champion. Avant de se rapprocher à 3 secondes d’un champion en partant de rien, faut des décennies.
Soheil (au premier plan) en train de s’entrainer avec Arnaud Vincent (juste derrière) en vue de sa participation aux 24 Heures du Mans motos…
Q — Parle-nous maintenant de ta participation aux 24 Heures du Mans motos…
R — Ça s’est passé en deux temps. Lors des Scorpion Masters, c’est Aprilia qui m’avait prêté une moto par l’intermédiaire de Bertrand Gold, un journaliste chez Moto-Revue. Parce que moi, je n’avais pas de moto pour la piste… Aprilia m’a donc prêté une RSV4 flambant neuve, vraiment nickel, une moto de presse. La course sur piste des Scorpion Masters, ça se courrait en fin de journée, on avait eu beau temps jusque-là, mais, en fin de journée, on a eu un temps de chien : il a fait ultra-froid, le froid est tombé d’un coup, il faisait 6°, et il s’est mis à pleuvoir. C’était vraiment les pires conditions. Et, je sais pas pourquoi, peut-être ai-je été aidé par ma culture du tout-terrain, mais je me suis qualifié 6ème, incroyable déjà, et la course principale, j’ai terminé 3ème, un truc de dingues, devant plein de champions de moto de piste !
Devant, il y avait juste Vincent Philippe, multiple champion du monde d’endurance, Arnaud Vincent, ancien champion du monde 125 et moi. Et du coup, les gens d’Aprilia m’ont félicité, ils étaient très contents. Et Bertrand, qui courrait aussi pendant les Scorpion Masters, a monté un deal avec Aprilia pour engager une moto aux 24 Heures du Mans. L’idée, c’était de promouvoir la RSV4 qui n’avait pas une super cote d’amour en fiabilité, on a pris une moto d’origine avec trois amateurs : Bertrand Gold le journaliste (et du coup on avait une couverture complète avec Moto-Revue), il y avait moi, le quidam complet et le troisième, c’était Adrien Chareyre, qui fait second au général aux Scorpion Masters et qui est 4 fois champion du monde de supermotard, mais ce n’est pas un pilote spécialisé vitesse.
Q — Un équipage très atypique !
R — Oui et on partait avec une moto standard, on avait juste enlevé les clignotants, les rétroviseurs, des vannes de remplissages rapides pour le réservoir et le récupérateur d’huile obligatoire. À part cela, c’était une moto strictement d’origine !
On a fait 30ème au général et 3ème dans notre catégorie donc, c’était génial.
Et là, pour le coup, c’est très différent des 24 Heures du Mans voitures.
Soheil pendant les essais des 24 Heures du Mans sur l’Aprilia RSV4
Q — Beaucoup plus dur ?
R — Physiquement, c’est sans comparaison.
Q — Même avec ta condition physique ?
R — Le problème c’est que ma condition physique, elle n’est pas faite pour la moto de vitesse, je n’ai pas fait assez de piste pour avoir les muscles spécifiques entrainés. Et du coup, c’était ultra-dur !
Même pour les pilotes entrainés c’est ultra-dur. Quasiment personne ne fait un double-relais. En voiture, moi je fais des quintuples relais. Mais en voiture le circuit fait 14 kilomètres, il n’y a que des lignes droites (Soheil exagère un peu, mais c’est vrai que le grand circuit du Mans comporte beaucoup de lignes droites dont trois très longues) et t’es assis dans un baquet, c’est pas pareil. Là, t’es sur le Bugatti, le petit circuit, qui fait quatre kilomètres, y a des virages partout et même dans les lignes droites, en moto, t’es tout le temps à côté pour préparer le virage suivant, tellement les motos vont vite. C’est vraiment un truc ultra physique et c’est à des années-lumière de la voiture. à un moment, il y a un journaliste voiture qui me voit là-bas, il me dit « alors Soheil, qu’est-ce que tu en penses, c’est quoi le plus dur ? », je lui dit « me pose même pas la question, car je ne saurais quoi te répondre, car ça n’est pas comparable : la moto, c’est un truc de brutes alors que la voiture, physiquement, c’est pas dur ».
Par contre, dans la voiture, ce qui est dur et là, c’est bien plus dur que la moto, quand tu fais des quintuples relais, tu dois rester concentré pendant quatre heures dans une voiture qui roule à 350 à l’heure. La concentration qui est demandée en voiture, c’est beaucoup plus dur qu’en moto parce qu’en voiture, c’est un pilotage de précision où t’as pas le droit à la moindre erreur. En moto, tu vas tout de même beaucoup moins vite et c’est moins difficile pour la concentration . Par contre, physiquement, c’est un rapport de 1 à 10, y a pas de match.
Q — Donc, quelque part, la vraie endurance, dans le sens premier du terme, elle est encore en moto alors qu’en voiture c’est devenue une longue course de vitesse… C’est correct de dire cela ?
R — Mouais, on pourrait dire cela. Mais pour la concentration, la vitesse, tout ça, c’est vraiment dur d’être à 100%, comme dans une course de vitesse pure. Les protos arrivent à 350 et freinent à 70 mètres pour les chicanes. C’est un truc de fous.
La vitesse à laquelle tout se passe, c’est un truc de fous. Alors qu’en moto, pour un freinage où tu arrives à 250, tu as 200 mètres pour te ralentir, j’exagère, mais quasiment. Par contre, sur la moto, tu as du combat, la moto qui bouge dans tous les sens, tu sens que tu passerais par-dessus le guidon, physiquement, c’est beaucoup plus dur, mais pour l’acuité visuelle et la concentration, c’est beaucoup moins demandant. Donc, physiquement c’est la moto qui est beaucoup plus dure, pour la concentration, c’est la voiture qui est beaucoup plus dure.
Q — En termes d’endurance, en voiture, on ne ménage plus la mécanique désormais (alors qu’il y a quelques décennies, il fallait être « doux » avec la voiture pour terminer la course…)… Est-ce que c’est pareil en moto ?
Est-ce que les mecs tirent sur les moteurs sans ce soucier de la mécanique, même pour une course de 24 heures, car ils savent que ça va tenir ?
R — Ouais, pas de restrictions. Mais en moto, ils font encore un truc différent qui m’a ébahi. En voiture, tu fais quand même gaffe de ne pas sortir, de ne pas faire une boulette, c’est tellement facile d’en faire une, ça vient tellement vite !
En motos, les mecs, ils attaquent comme des damnés et le team-manager ne leur donne pas de consigne de ne pas se casser la gueule. Ils sont vachement moins freinés que les mecs en voitures.
Q — Et pourquoi ?
R — Parce que s’ils ne se donnent pas à fond, ils ne gagnent pas. Du coup, s’ils tombent, le team-manager ne dit rien à condition que ce soit une seule fois bien sûr, celui qui tombe trois fois de suite, il se fait virer (comme Louis Rossi aux 24 Heures du Mans 2016 justement…). Alors qu’en voiture, tu sors une fois, tu te fais virer. Regarde Lapierre qui a gagné deux fois les 24 Heures du Mans en LMP2, chez Toyota, il a mis deux fois le pied à côté de la ligne dans deux courses différentes, il s’est fait virer direct alors que c’est un type qui ne sortait quasiment jamais…
Soheil avec ses équipiers, Adrien Chareyre et Bertrand Gold (au milieu), happy end de cette aventure démente !
Q — Surtout qu’au Mans en 2014, il s’était fait prendre dans un carambolage sous la pluie, avant la première chicane, c’était vraiment un piège où tout le monde pouvait se faire avoir… En termes d’approches, maintenant que tu as vu les pilotes de près, en quoi c’est différent de l’approche des pilotes pros en voiture ?
R — En plus, désormais, je fais aussi Le Mans Classic, je pondérerais ça en fonction de l’époque. Et je lisais dernièrement une interview de Mansell qui va dans le sens de ce que je vais dire. Pour moi, le pilote comme on l’entendait avant, le pilote qui risque sa vie, qui donne de sa personne, qui pendant la course a un engagement complet au péril de son physique si ce n’est de sa vie, c’est le pilote moto. Mais comme ça pouvait l’être en F1 jusqu’aux années 90. Et les mecs ont besoin d’avoir une vraie condition physique : ils sont sur la moto, ils sont super engagés, ils tombent, ils se cassent des membres…
Q — Justement, je trouve qu’ils ne se blessent pas beaucoup en fait, vu les gadins qu’ils prennent, c’est incroyable qu’ils se blessent aussi peu que cela, tu ne trouves pas ?
R — Mais parce que tous les à-côtés ont beaucoup progressé. Ce n’est plus le Continental Circus on t’arrivait sur des trottoirs de 40 centimètres de haut et avec le rail derrière deux mètres d’herbe. Maintenant, ils glissent sur des dégagements et il y a même des barrières gonflables. Après une chute, faut juste changer la combinaison et éventuellement le casque ou ils ont des petits os cassés mais pas des gros trucs. Mais, je peux quand même te dire que, pour les 24 Heures du Mans, je suis tombé deux fois aux essais et j’ai finalement fait la course avec le poignet foulé qui avait terriblement enflé. En moto, tu vis avec ton mal que tu n’as plus en voiture (depuis la fin des années 90).
Tout ce danger s’est estompé grâce aux progrès réalisés dans les équipements, mais aussi, malheureusement avec les circuits qu’ils ont aseptisés et ça c’est dommage. Les voitures de course ne sont plus du tout physiques à conduire. Tu vois les types sortir d’un grand prix de F1, tu as l’impression qu’ils sortent de leur canapé. Ce n’est pas qu’ils sont mieux préparés, c’est que ce n’est pas difficile. Quand j’ai piloté la F1 de Villeneuve en 1997, une fois que tu as bien travaillé ta ventilation et ton fessier (pour bien garder les jambes en face du pédalier), tu n’as plus beaucoup d’efforts à part les muscles du cou où c’est super exigeant. Aujourd’hui, ils ne font plus aucun effort physique (il y a des assistances partout) et ça se voit.
Moi qui roule encore de temps en temps dans des F1 des années 80, je peux te dire que quand tu règles la monoplace correctement et que tu veux attaquer, eh bien t’as intérêt d’avoir des épaules ultra-solides. J’ai des copains qui roulent en F1 historiques, qui s’en sortent à peu près, mais qui sont crevés après avoir fait dix tours, quand je leur règle leur monoplace comme il faut, ils font deux tours et ils sortent de la voiture épuisés, ils ne peuvent plus tourner le volant. Avant, c’était beaucoup plus exigeant, car tu tenais le volant d’une seule main la plupart du temps (l’autre était occupé sur le levier de vitesses) alors que la direction était lourde à cause des angles de chasse et de l’appui aérodynamique. Et ça pendant deux heures !
À Monaco par exemple, les types pilotaient quasiment tout le temps d’une seule main. Il fallait avoir des épaules de bodybuilders, maintenant c’est plus le cas.
Pour en revenir à la moto, elle, elle n’a pas évolué dans la même mesure, ça reste toujours super-physique.
Q — Il y a quand même de l’électronique maintenant…
R — Oui, il y a beaucoup d’électronique et c’est vrai que ça aide beaucoup. Mais les déplacements de corps sont toujours obligatoires, encore plus qu’avant avec ces gros 4— temps. Du coup, pour toutes ces raisons, le pilotage moto, ça reste un truc de « chevaliers », ça reste un truc dangereux, ça reste un truc avec de l’engagement personnel, énorme, qui n’existe plus en voiture.
Q — Parlons maintenant de tes motos personnelles. Est-ce que tu peux nous raconter comment tu as réussi à accumuler une pareille caverne aux trésors !
Quelque part, ça montre que tu aimes vraiment la moto !
R — J’ai commencé avec les motos d’enduro, parce que je faisais de l’enduro et pas de piste, j’ai acheté les motos qui me plaisaient. La plupart, c’est des 250CR ou des 500CR, toutes des 2-temps en fait. Parce quand je faisais du kart, c’est moi qui préparais mes moteurs, j’ai appris à faire la mécanique grâce à mon père. Quand j’ai commencé (avec mon frère) en kart mon père m’a dit « on n’a pas les moyens de faire du kart en donnant nos moteurs à réviser, donc, si on fait du kart, il faut que vous sachiez faire la mécanique vous-mêmes et ça vous servira au moins à ça ». On a dit « bien sûr papa, on va s’occuper de la mécanique » et du coup, il a faire venir un prof qui nous a donné des cours de mécaniques, comme tu prendrais des cours particuliers d’anglais, il y avait un type qui venait chez nous le soir et je peux te dire que c’était les cours auxquels j’étais le plus assidu !
Et du coup, je me suis passionné pour cela et d’ailleurs, après, j’ai orienté mes études vers ce domaine. Les moteurs de kart c’était des moteurs 2-temps, je me suis mis à la préparation des moteurs 2-temps, je me suis mis à les améliorer, jusqu’à devenir champion de France avec mes moteurs. Tout ça m’a permis d’apprécier beaucoup ce type de motorisation qui était pour moi le terrain idéal : avec des idées, tu arrives à faire un bon moteur, contrairement aux 4-temps où pour faire un bon moteur, tu as besoin de pièces… Bon, tu as besoin d’idées aussi, mais, un 4-temps sans pièces spéciales, tu ne fais rien. Alors qu’avec un 2-temps, comme ce n’est que du travail d’orientation de veines gazeuses, tu peux faire plein de trucs. Et, sans avoir besoin d’acheter des pièces spéciales…
Quand j’ai commencé à rouler sur piste avec des motos, je me suis dit que j’adorerais me faire une petite collection de motos 2-temps qui étaient les machines qui me faisaient rêver quand j’étais plus jeune. Ces motos, c’étaient quoi ?
Il y avait la H2. On voyait les toutes dernières dans les années 80 quand je suis arrivé en France. Après, il y a eu les 350RDLC et les 500RG. Et puis le 500CR qui était la référence du monocylindre. Ce sont les motos que je voulais absolument avoir et je me suis mis en quête de les retrouver et de les remonter. C’est comme ça que j’ai pu avoir cette 750H2 avec cadre Martin que tu as vu. Moi, je n’avais pas l’état d’esprit du collectionneur qui veut tout garder d’origine… Moi, j’aime la course, j’aime que ça soit modifié pour la performance et c’est pour cela que ma H2 est dotée d’un cadre Martin. La RDLC, pareil, j’ai tout refait dessus : moteur, cylindres, j’ai changé la course et l’alésage pour monter à 400cc. Le 500CR, pareil, on a pris un cadre alu de 250 avec Arnaud Vincent et on a installé un moteur de 500 dedans pour faire une supermotard très particulière. Et même chose pour mes 500RG.
Alors, les 500RG, j’en ai eu une première qui était très jolie, bien préparée et tout, mais j’en ai racheté une seconde, car j’en voulais une vraiment spéciale. Quand j’étais gamin, après avoir quitté la 3ème, j’ai fait CAP, BEP, BacF1. E lors de mon CAP/BEP, j’ai fait tournage/fraisage. Tous les étés, j’allais faire tourneur-fraiseur dans une usine, c’était chez Kerr et le chef d’atelier, c’était Gille Coulande. Un type qui a été 14 fois champion de France de courses de côtes motos. Il m’avait à la bonne parce que je faisais du karting et tous les soirs, je le voyais partir avec sa 500RG de route. Et la plupart des titres qu’il a emportés, c’était parce qu’il était le spécialiste de la 500RG, qui était une des motos cultes de l’époque. Quand j’ai enfin pu m’acheter une de ces motos, je me suis mis en quête de trouver une des siennes, il a en fait trois, des machines spéciales qui étaient des répliques des ROC qui existaient en 500 de GP. Et donc, j’en ai acheté une des trois. C’est la RG la plus particulière qu’on puisse avoir, j’étais trop content d’avoir pu retrouver cette moto.
Q — Tu arrives à tourner sur piste avec ces machines ?
R — Celle-là, je suis allé faire le Sunday Ride Classic au Castellet avec. Cette RG, c’est une moto qui a 138cv et qui fait 127kg. C’est une belle machine et sur le Castellet, c’est génial. Mais en fait, sur n’importe quel circuit ça serait génial parce que ça tourne dans un mouchoir, c’est une moto prévue pour les courses de côtes, même à Croix en Ternois, je m’en sortirais. Après, j’ai acheté des 250TZ pour aller faire des courses, c’est celles que tu as vues.
Q — Ce sont des TZ de 2003, je crois ?
R — Il y en a une de 2003 et l’autre de 2004. Du team Kurtz, ce sont les anciennes motos de Matsudo, un pilote japonais.
Q — Le championnat que tu fais avec ces motos, c’est lequel ?
Parce que maintenant, des championnats pour les motos classiques, il y en a un paquet !
R — C’est IGP, un championnat qui se court en Italie avec des motos de GP.
Soheil sur sa  Yamaha 250TZ lors d’une course IGP
Q — Et puis il y a ta TZ750…
R — Oui, l’ancienne d’Estrosi. Avec laquelle il a roulé en 1976 et qui a été son mulet 77 et 78. Je viens de voir Hubert Rigal qui m’a dit « Viens rouler avec nous, on a un team qui est sponsorisé par Yamaha. Dans ce team, on ne fait rouler que des Yamaha ». Ça s’appelle Yamaha classic racing et ils vont sur tous les rassemblements de motos d’époques. J’irais sûrement au prochain Sunday Ride Classic avec cette TZ750.
À parler motos avec Soheil, on sent un réel plaisir chez lui d’évoquer toutes ses aventures sur deux-roues. On sent aussi l’admiration qu’il a pour les pilotes de ces disciplines. Et il faut le voir dans son antre au retour d’une course IGP, nettoyer ses TZ avec soin. Puis il me montre des pièces spéciales ramenées d’Australie par son frère pour équiper sa RDLC et ainsi de suite… Dans sa caverne aux trésors, la moto est reine !
Dans cet interview, on apprend que Soheil n’a pas hésité à enfiler les stages pour se mettre à niveau… Une sacrée leçon d’humilité et de sagesse aussi.
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Sortie au col du grand colombier pour conclure la saison

Cette année en France, j’ai surtout fait des sortie trial avec ma TY. Donc, pour un dernier tour de roue avant l’hiver, je voulais offrir quelque chose de bien à ma CB500 : monter en haut du grand colombier. Et, justement, ça tombait bien car le temps était absolument superbe !

Le tracé pour monter là-haut est simple : ça tourne souvent et serré !
à tel point que certains virages se prennent en seconde et vraiment pas plus… Quand on pense que les gars du Tour de France passent par là… respect !

Voici quelques photos…

La CB 500 presque au sommet… On peut voir le Rhône en contrebas.

Oh, le beau panoramique !

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L’article le plus intéressant que vous pouvez lire à propos de l’IA…

Les articles, vidéos et même documentaires sur l’IA sont partout et, disons-le, on peut y lire (ou y entendre) beaucoup de conneries !

En revanche, je suis tombé sur un article qui sort du lot : https://motherboard.vice.com/fr/article/wjyz59/en-2018-lintelligence-artificielle-est-toujours-une-affaire-dhumains

Voici le chapeau d’introduction pour vous donnez envie de le lire à votre tour :

Pseudo-IA, IA Potmekine, IA Magicien d’Oz… Les techniques de fraude à l’algorithme qui consistent à faire bosser des humains pour pallier aux limites des machines sont partout.

Pour une fois que cet aspect remonte à la surface, je dois dire que j’en suis ravi !

Les investisseurs aiment cette tendance : en 2017, ils ont distribué douze milliards de dollars à quelques milliers d’entreprises d’intelligence artificielle — le double de l’année précédente. En 2021, l’investissement dans l’IA devrait atteindre les 57 milliards de dollars. Logiquement, les acquisitions explosent. Les prévisions des analystes financiers varient mais une chose est sûre : à ce rythme, le marché de l’IA pèsera de quelques dizaines à quelques milliers de milliards de dollars dans la décennie à venir.

Forcément, quand il y a autant d’argent en jeu, la tentation de tricher un peu (ou beaucoup !) n’est jamais loin !
Bon, allez, je vous laisse lire cet article…

Prétendre être un robot tout en étant humain, ça peut rapporter gros !

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Quentin vient de publier une série d’interviews avec Zep et voilà pourquoi il est bon pour vous de la regarder…

Il faut regarder cette série d’interviews car Zep partage avec nous plein de choses utiles pour tous les entrepreneurs : le succès, les échecs, les avis des autres, sa propre attitude face aux défis, le plaisir qu’on prend au travail et tellement d’autres choses… Zep est touchant et captivant car il est simple, humble et authentique. Il sait répondre directement à la question posée et ces réponses nous sont utiles.

En particulier, on apprend beaucoup sur la gestion de son parcours et de la bonne attitude à avoir face aux difficultés et même face aux succès qui, comme toute chose, peut être (va être !) passager.

Même si on est pas forcément passionné par la BD et la carrière de cet auteur (l’auteur de Titeuf, rappel), ces entretiens sont formidablement réussis car ils parviennent à nous captiver du début à la fin.

Voici la présentation de cette série par Quentin :

J’ai le plaisir de vous partager mon Interview de Zep, pour ses 30 ans de carrière : 1h10 de discussion, illustrée par plus de 420 images :

Merci à Quentin et à Zep, voilà un (gros) travail qui valait le coup.

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Une petite série de « conférences » sur les sujets qui nous intéressent…

J’ai réalisé, lors de ces deux dernières années, quelques conférences vidéo sur les sujets techniques qui peuvent intéresser les lecteurs de ce blog et c’est pourquoi je les ajoute dans ce post… enjoy!

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Se souvenir de Paul Allen…

Quand on évoque Paul Allen, Bill Gates n’est jamais loin ! Les voilà tous les deux à l’époque des débuts de Microsoft…

Ils avaient fini par se réconcilier en 2013…

Face à des monstres comme Bill Gates et Steve Ballmer, c’était difficile d’exister et c’est sans doute pour cela que Paul a choisi de se retirer de Microsoft en 1983 (et aussi parce qu’il s’est aperçu que Bill et Steve complotaient dans son dos !).

Pourtant, Paul Allen a été très important pour les débuts de Microsoft (c’est lui qui trouve le nom) et le rachat de Seattle Computers pour mettre la main sur QD Dos et le transformer en MS Dos… On connait la suite.

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Vidéo de présentation de mon livre « Technologie : perception, illusion, déception »

Une petite vidéo pour vous mettre en appétit et revenir sur ce sujet important…

Mon livre est disponible en version papier et kindle à Version Kindle – Version Papier.

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Les destinées inattendues des techniques « dépassées »…

Puisqu’on évoque la technologie (voir mon nouveau livre publié hier), parlons un peu des techniques dites « dépassées » et nous verrons que leur destin connait souvent des rebonds inattendus et surprenants !

Comme d’habitude, le but est de vous offrir un regard différent de ce que la propagande vous balance avec constance et intensité…

Un premier exemple avec le bateau à voile. Après la lutte entre la voile et la vapeur lors du XIXe siècle, les experts maritimes étaient persuadés que la propulsion à voile avait disparue définitivement.

Mais la voile résista et ne disparue jamais tout à fait. Elle fit même un retour remarquée dans la marine de loisirs et de compétition avec les formidables multicoques.

Trimarans et catamarans s’en donnent à coeur joie sur les océans !

Aujourd’hui, la propulsion à voiles fait même un retour (timide) sur la marine commerciale où les expérimentations commencent à se voir…

Un come-back inattendu : les voiles reviennent même sur les vraquiers !

Puisqu’on parle de vapeur, vous pensez sans doute que les locomotives à vapeur ont vraiment disparues, elles, n’est-ce pas ?

Faux !

Elles sont toujours utilisées en Chine et en Inde (qui produisent toutes les deux beaucoup de charbon… ceci explique en partie cela) mais elles sont aussi de retour (timidement, il est vrai) en Grande-Bretagne.

D’abord principalement sur des lignes « touristiques » (voir la vidéo ci-dessus), les trains à vapeurs sont aussi utilisés comme « dépannage » sur les lignes abandonnées par les compagnies commerciales habituelles.

Ce côté « pratiques qui ne meurent jamais complètement » se retrouve ainsi dans de nombreux domaines. Prenez les chevaux par exemple. Supplantés par les véhicules à moteur au début du XXe siècle pour toutes les tâches « utilitaires », ils restèrent d’abord sur les champs de course et, aujourd’hui, sont assez largement utilisés comme loisir de luxe.

Donc, avant de croire qu’une technique est condamnée parce que telle ou telle nouveauté est mise en avant, réfléchissez-y à deux fois. Allez, encore un exemple : dans les années quatre-vingts, le mensuel « Sciences & Vie » annonçait que la céramique allait remplacer l’acier dans la construction des moteurs de voitures. Et, effectivement, l’industrie automobile se mit à travailler dans ce sens… Mais cela n’arriva pas : la céramique s’avéra bien plus difficile à usiner que prévue et, de son côté, l’acier fit des progrès continus qui lui permit de rester en place. Des exemples comme celui-ci, j’en ai des masses et dans de nombreux domaines.

Tout cela pour dire que, en matière de techniques, ne croyez pas tout ce qu’on vous annonce et informez-vous par vous-même (pour le reste aussi d’ailleurs).

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« Technologie : perception, illusion, déception »… Pas encore un nouveau livre ? Si !

Je l’ai souvent dit, quand l’inspiration est là, il ne faut pas laisser passer l’instant !

Donc, en ce moment, j’écris (croyez-le ou non mais un autre livre est déjà en préparation…). Après « Arrêtez de développer des applications » révélé il y a seulement quinze jours, voici « Technologie : perception, illusion, déception » qui est disponible aujourd’hui.

Alors, de quoi s’agit-il cette fois ?

La technologie « de pointe » a fait preuve d’innovations qui ont changé nos modes de vie ces cinquante dernières années. L’industrialisation technique semble précipiter la diffusion de nouveautés continuellement, d’où notre perception d’accélération. Bilan, explications, analyses vont démontrer dans ce livre que ce progrès n’est qu’illusion et qu’au contraire, la modernisation stagne. L’ouvrage montre, secteur par secteur (informatique, spatial, militaire, nucléaire, pharmacie) que les progrès sont principalement affaiblis par ce phénomène de la loi des « retours dégressifs ».

Un extrait du chapitre d’introduction :

On vous serine continuellement que tout va très vite, que tout se transforme de plus en plus rapidement et qu’on est submergé par ce maelstrom de nouveautés, les unes succédant aux autres avec toujours plus d’impatience, n’est-ce pas ?

C’est la perception partagée par la plupart des gens. Ils vous le diront : “de nos jours ça va trop vite et on a du mal à suivre”. Ils se sont tellement persuadés que ce soit la vérité qu’ils se la répètent les uns les autres.

La technologie semble responsable d’un flot incessant de nouveautés toutes plus incroyables les unes que les autres, qui se succèdent à une vitesse vertigineuse, croissante d’année en année. Cette accélération paraît si réelle que personne ne songe à la remettre en cause. Pourquoi ne pas y croire d’ailleurs, puisque tous vos sens semblent vous indiquer que c’est véritablement le cas ?

Mais ça ne fonctionne pas toujours de la sorte. Il y a seulement quelques siècles, les gens dans leur immense majorité pensaient que le soleil tournait autour de la Terre et pas le contraire. Il suffisait de regarder la course du soleil dans le ciel pour se rendre compte qu’effectivement, il en allait ainsi. Votre intuition et votre sens logique vous le faisaient imaginer faussement, pourtant à cette époque, il était tout à fait logique de penser ainsi et ceux qui affirmaient le contraire étaient très peu nombreux. Aujourd’hui c’est la même chose : tout vous pousse à considérer que le progrès s’accélère continuellement alors que la technologie est en train de ralentir.  Bien sûr, il est tout à fait contre-intuitif d’affirmer cela et, au premier abord, personne ne vous croira.

L’objet de ce livre est de faire ensemble une revue de détail sur la situation technologique actuelle. L’état de l’art, dans tous les domaines qui reposent sur la technologie, est en réalité très différent de ce que la propagande veut vous faire penser. Mais alors, me direz-vous, pourquoi nous mentirait-on sur ce sujet ?

C’est la bonne question à se poser : pourquoi la propagande voudrait nous persuader que la technologie est portée par un progrès continu et inextinguible si ça n’était pas le cas ?

À cela il est facile de répondre : la propagande vous ment sur ce sujet, car elle a intérêt à vous peindre le futur avec du rose plutôt que du noir.  C’est dans son intérêt de réenchanter l’avenir artificiellement, de façon à ce que les citoyens ne soient pas saisis d’angoisse face aux perspectives toujours plus inquiétantes. C’est même une tendance qui porte un nom, c’est ce qu’on appelle le solutionnisme : faire accepter que tout problème a sa solution et que cette solution est d’ordre technique.  Ainsi il n’y a pas matière à s’inquiéter : quel que soit le problème menaçant l’Humanité, la science et la technologie vont y apporter une solution.

Hélas, et nous allons le voir dans ces pages, ça ne va pas se passer de façon aussi idyllique. Le solutionnisme est une illusion tout comme le progrès continu de la technologie. Cette illusion est une absurdité du même ordre que celle de croire à une croissance économique qui serait continue et infinie.

Il est toujours terriblement périlleux de prédire le futur, et y arriver avec précision est encore plus aléatoire. En revanche, ce qu’on peut faire, c’est extrapoler à partir du passé. Et ce qu’on a pu voir dans le passé c’est que toutes les promesses de la propagande n’aboutissent pratiquement jamais. Donc on peut légitimement douter que les voitures autonomes (par exemple) seront dans nos rues aussi rapidement qu’on nous dit et sous la forme que l’on prévoit. À ce niveau-là, ça n’est pas qu’une surprise est toujours possible c’est plutôt qu’une surprise est quasi sûre.

Dans cet ouvrage, nous allons passer en revue les différents domaines qui reposent fortement sur la technologie et nous allons constater que, contrairement à ce qu’on vous dit, la situation est loin d’être aussi rose qu’elle est dépeinte généralement. Que ce soit pour l’informatique, l’industrie spatiale, le militaire et l’armement, l’industrie pharmaceutique, la biotechnologie, la nanotechnologie ou le transhumanisme, on va voir que dans chaque domaine, concrètement, la réalité est bien plus rugueuse que les discours enflammés et suroptimisés que l’on entend dans tous les médias. Nous allons constater que les progrès, au contraire, réclament beaucoup de temps, toujours plus de temps et qu’il faut être patient avant de pouvoir récolter.  Je ne vous demande pas de me croire sur parole, sur une affirmation aussi audacieuse et à contre-courant de ce que vous entendez partout, restez simplement avec moi le long de ces pages et vous verrez que, chapitre après chapitre, domaine après domaine, la réalité est bien plus difficile à maîtriser qu’il n’y paraît.

Je n’ai pas encore de vidéo de présentation à vous proposer mais, en attendant, je vous propose de revoir celle-ci qui est plus ou moins sur le même sujet…

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Mon nouveau livre « Arrêtez de développer des applications » est disponible sur Amazon !

Il y avait longtemps que je n’avais pas écris sur l’informatique mais là, je crois que c’était nécessaire… En effet, ça fait des années que je reste perplexe devant cette anomalie : les entreprises développent toujours plus d’applications spécifiques alors qu’elles ne le devraient pas… Les projets échouent toujours avec un taux décourageant et, de plus, l’offre de progiciels en ligne via le cloud (les fameux SaaS) sont désormais plus abondants que jamais.

C’est pour essayer de répondre à cette anomalie que j’ai rédigé et publié (avec l’aide habituelle et précieuse d’Isabelle Fornier) ce livre. Voici une petite vidéo de présentation :

La version Kindle ou la version papier sur Amazon.

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« Arrêtez de développer des applications » est disponible sur Amazon !

Mon nouveau livre est disponible et c’est cette étape qui est à la fois la plus dure à franchir et la plus gratifiante…

Il y avait longtemps que je n’avais pas écris sur l’informatique mais là, je crois que c’était nécessaire… En effet, ça fait des années que je reste perplexe devant cette anomalie : les entreprises développent toujours plus d’applications spécifiques alors qu’elles ne le devraient pas… Les projets échouent toujours avec un taux décourageant et, de plus, l’offre de progiciels en ligne via le cloud (les fameux SaaS) sont désormais plus abondants que jamais.

C’est pour essayer de répondre à cette anomalie que j’ai rédigé et publié ce livre. Voici une petite vidéo de présentation :

La version Kindle ou la version papier sur Amazon.

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