Une critique (positive) du Film « Borg-McEnroe » : allez le voir !

Bien entendu, il faut avoir un certain âge pour comprendre ce qu’a représenté Bjorn Borg dans les années soixante-dix : ce phénomène a véritablement donné une impulsion inouïe au tennis. Grâce à lui et en quelques années, le tennis est devenu un sport très médiatisé et à l’audience mondiale (ce n’était pas le cas dans les années soixante).

En plus, il y avait un double mystère autour de Borg : comment faisait-il pour ne laisser jamais paraitre ses émotions ?
Et pourquoi s’est-il retiré brusquement alors qu’il était encore jeune et au sommet ?

Le film tout récent Borg-McEnroe répond (partiellement, mais c’est déjà beaucoup !) à ces deux questions. Quelque part, c’est très comparable à Rush qui revenait sur la saison 1976 de F1 et l’affrontement homérique entre Lauda et Hunt. Les acteurs sont bons (surtout celui qui joue Borg, un peu moins pour celui qui interprète McEnroe, mais d’une façon générale le casting est bon, les acteurs sont ressemblants et jouent juste) et les prises de vue lors des matchs sont carrément excellentes. Vous allez me dire « faut vraiment aimer le tennis pour aller voir cela ! ». En fait, non. Il suffit d’avoir vécu pendant ces années-là pour avoir envie de revivre cet affrontement qui a passionné les foules à l’époque.

D’une façon qui m’a pas mal surpris, les gens que je connais et qui sont des amateurs de tennis m’ont plutôt dit qu’ils n’iraient PAS voir le film : peur d’être déçu, tennis trop vieux et ainsi de suite… Je crois au contraire que ce film fait du bien au tennis et permet de comprendre la solitude des champions et la difficulté qu’il y a à vaincre au sommet.

Bref, vous l’avez compris, allez-y.

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L’écriture inclusive, peut-on imaginer plus con et plus inutile ?

Tout est résumé dans cette image :

Effectivement, le choix est cornélien.

Source : https://twitter.com/SanglierSympa/status/924926575807811584/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.slate.fr%2Fstory%2F153504%2Fsanglier-sympa-twitter-alt-right-francais

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Ce que nous apporte la bonne Science-Fiction.

J’écris des récits de Science-Fiction (mais pas seulement, j’aime aussi d’autres genres) et j’en lis aussi beaucoup. Aujourd’hui, j’aimerais approfondir ce que peut nous apporter ce genre pas comme les autres. En effet, alors qu’elle a été longtemps (et c’est encore vrai de nos jours) minimisée et même méprisée par les tenants de la « vraie littérature », ce genre a un rôle et un potentiel unique qui le distingue de tous les autres : nous donner un aperçu de ce que nous réserve le futur et de pouvoir y réfléchir avant que ce dernier nous saute à la figure !

Selon moi, la bonne Science-Fiction, la vraie, c’est celle qu’on peut qualifier « d’anticipation ». Toujours selon moi, « Star Wars », par exemple, ce n’est pas de la Science-Fiction, car ça ne respecte aucune règle, et ça ne s’embarrasse pas du moindre réalisme sur le plan de la physique. Écrire sans contrainte n’est pas interdit, mais alors, ce n’est pas de la Science-Fiction, c’est du fantastique, nuance…

Donc, la Science-Fiction d’anticipation va respecter des règles, ne pas proposer des avancées « impossibles », mais tout de même se projeter, prolonger les courbes et voir ce que cela donne. C’est un exercice difficile, ça ne donne pas toujours des bons résultats, mais c’est toujours un bon indicateur du contexte dans lequel évoluait l’auteur. Par exemple, les écrivains de Science-Fiction américains des années cinquante étaient clairement obsédés par la guerre froide qui était très présente à leur époque. Du coup, ils anticipaient forcément une guerre nucléaire prochaine et qui paraissait inévitable à leurs yeux. Une anticipation ratée ?

Peut-être, mais si elle avait été tout de même utile, voire très utile ?
Et si ces récits terrifiants avaient permis de modérer un peu (juste ce qu’il fallait) les décideurs au moment de prendre les décisions fatales ?

Je me souviens en particulier d’une histoire courte et édifiante : après les frappes, le président sort à la surface pour constater que la terre n’est plus qu’une croute brulée et sans vie. Il rentre dans le bunker abattu et déprimé et il en fait part à son chef d’état-major qui lui réplique « comment ça, c’est terrible ? Mais non, nous avons gagné ! ». L’horrible joie du militaire était le plus grave avertissement qu’on pouvait imaginer. Là, il est difficile de ne pas admettre que la Science-Fiction joue un rôle majeur.

Pareil sur les fameuses trois lois de la robotique par Asimov. Alors que le débat actuel sur les dangers de l’IA bat son plein (avec raison !), il faut se rappeler que les récits d’Asimov convergent tous pour nous rappeler que ces trois lois ne vont pas suffire à nous épargner les ennuis avec nos robots quand ils seront omniprésents…

De plus, la Science-Fiction permet aussi de prédire avec, certaine fois, une exactitude surprenante ce qui va se mettre en place dans un futur plus ou moins proche. Il y a l’exemple connu des satellites géostationnaires annoncés par Arthur C. Clark bien avant que des satellites en orbites basses soient lancés régulièrement par les grandes puissances. Ou les drogues de synthèse « récréatives » ayant une influence sur le comportement et ainsi de suite.

C’est pour toutes ces raisons que je me suis passionné pour la simulation et que j’ai essayé d’imaginer les conséquences de sa future probable généralisation. J’y ai consacré ma saga PMC où les situations liées à la simulation sont explorées (et encore, je n’ai fait que frôler la surface !) avec les conséquences sur nos modes de vie, mais aussi, la réflexion sur ce qu’est l’individu et de quoi est constituée sa vie.

C’est bien pourquoi je suis persuadé que la Science-Fiction n’est pas un genre mineur. Je crois même que c’est un genre qui est formidablement exigeant quand on s’efforce à respecter ses règles, mais aussi très gratifiant quand on y arrive. Quand je lis, dans « Année 66 » que, finalement, nos grands appartements et tout notre mobilier sont devenus inutiles, je réalise que c’est une évolution qui est parfaitement logique et qui donc, a une grande probabilité de se produite effectivement. En lisant ces lignes, j’ai l’impression de pouvoir soulever un coin de voile sur des époques que je ne verrais pas de mon vivant… C’est simplement extraordinaire !

La Science-Fiction nous guide, nous éclaire et nous émerveille. Son large contenu et sa diversité font qu’il y en a pour tous les goûts. Les vrais amateurs se moquent bien de ce que pensent les critiques de littérature coincés dans leurs conventions, ils se régalent avec la tête dans les étoiles !

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Une seconde édition de « Cow-boys contre chemin de fer » en préparation !

La première édition de notre livre a été disponible à partir d’octobre 2010. Cela a représenté un gros travail pour Laurent et moi et nous n’étions pas pressés de nous y remettre !

Mais plus de sept ans ont passé et les choses ont désormais bien évoluées. Il est temps de se pencher sur une vraie seconde édition. Les ambitions sont élevées : revu, corrigé et enrichi, comme on dit. Tout d’abord, on va compléter avec tout ce qui manque : essentiellement tout ce qu’on a mis de côté lors de ces dernières années et qui mériteraient de se retrouver dans un tel ouvrage… Ensuite, on va ajouter des images, enfin !

Les photos (libres de droit) sur les différents sujets vont enfin venir illustrer les chapitres comme il se doit. Bien entendu, tout cela va prendre un peu de temps surtout qu’on vient juste de commencer !

Patience, je suis certain que le résultat sera à la hauteur…

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Un extrait de mon livre « Dr Miracle, saison 1971″…

Et c’est un gros extrait que je vous propose aujourd’hui : pas moins que l’intégralité du chapitre six consacré aux 24 Heures du Mans 1971… Il fallait bien cela pour introduire la saison 71 de « Dr Miracle » !

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6— 24 Heures du Mans avec Marko

En dépit des articles pessimistes des journalistes, il régnait l’ambiance des grands jours sur le circuit. Les essais venaient de débuter et l’excitation était palpable. Les essais d’avril avaient été tellement satisfaisants que l’optimiste coulait à flots dans le clan Porsche !

La longue queue (LH) semblait enfin être arrivée à maturité et les prévisions météo nous promettaient une semaine sans aucune pluie, l’idéal pour la 917 LH qui allait pouvoir exprimer tout son potentiel. Il y en avait trois au départ : deux pour l’écurie Wyer et une pour l’écurie Martini.

Par sécurité, presque par acquit de conscience, Wyer engageait aussi une 917 courte (K) équipée des dérives droites déjà vue sur certaines courses cette année. C’est du côté de chez Martini que Piech put le mieux s’exprimer : en plus de la longue queue confiée à Elford/Larrousse, Porsche engageait une 917 courte « classique » et une autre 917 déjà plus exotique. Cette ultime évolution de la 917 (déjà vue aux essais d’avril) était aussi courte qu’une 917 K, mais plus large et bien plus ronde aussi. Par facétie, les mécaniciens s’étaient amusés à la peindre en rose avec des traits noirs, comme pour figurer les schémas des bouchers désignant les différents quartiers d’un animal. Le sponsor Martini n’apprécia pas la plaisanterie et refusa tout net que le moindre autocollant de sa marque figure sur cette voiture originale.

Piech était très excité par sa dernière trouvaille :

– Avec la 917/20, nous pouvons aller vite en ligne droite tout en gardant la maniabilité d’une 917 K. C’est à ma demande que le bureau d’études de la SERA a creusé dans cette direction et il semble qu’il ait effectivement trouvé quelque chose. C’est Willy qui va la piloter et attendez-vous à une surprise !

Wyer a enfin fini par adopter ma longue queue, mais j’ai d’autres tours dans mon sac, comme disent les français, hein !

Piech semblait bien s’amuser, bien plus détendu qu’en 1970 où il courrait toujours après sa première victoire au Mans. Là, la perspective d’une seconde victoire paraissait comme une évidence, mais il faut toujours se rappeler que, au Mans, rien ne se passe jamais comme prévu… et, pour faire face à l’imprévu, j’avais mon idée…

– Je suis heureux de voir que vous êtes si confiant, mais laissez-moi tout de même m’occuper de la 917 K Martini, histoire que nous ayons toutes les chances de notre côté.

– Lefranc, j’apprécie que vous soyez aussi méthodique, mais, cette fois, croyez-moi, tout est bordé !

J’ai même trouvé la recette pour calmer Siffert… Jo n’a jamais terminé les 24 Heures, mais, cette fois, je crois que je vais réussir à lui faire voir la ligne d’arrivée à notre bouillant Suisse…

– Ah oui ?

Et comment allez-vous vous y prendre ?

– Simple, je lui ai promis un moteur gratuit pour sa 917/10 Can-Am !

Après Le Mans, Jo va commencer sa campagne de la Can-Am et avoir un moteur de réserve gratuit est très attractif pour lui. Et pour décrocher ce moteur, la condition est toute simple : il doit être à l’arrivée, quelle que soit sa place.

Croyez-moi, il va soigner chaque changement de vitesse notre Suisse !

– Bon, OK, tout est bordé. Mais puisque tout est prévu, laissez-moi m’occuper de cette voiture qui semble la moins performante, la numéro 22 toute blanche… à propos, qu’avez-vous de spécial dessus ?

– Euh, mais rien, rien de spécial. C’est juste une 917 K toute neuve, pour que Martini ait trois voitures, comme Wyer.

– Allons, à d’autres, mais pas à moi. Je sais que vous ne faites jamais rien au hasard. Si cette 917 K est là c’est que vous avez quelque chose à tester. Et même, j’ajouterais que vous voulez rester discret sur ce test, n’est-ce pas ?

– En fait, c’est une 917 K tout ce qu’il a y de plus standard. Mais on a juste remplacé l’aluminium du châssis habituel par du magnésium, c’est tout. Tout est dans les cotes habituelles.

– Rien que cela !

Un châssis un magnésium, carrément !

Mais pourquoi, pourquoi prendre un tel risque sur cette voiture ?

– Mais parce qu’on a toujours besoin de rechercher des nouvelles solutions. La course ne s’arrête jamais et si vous vous reposez sur vos lauriers, vous rétrogradez immédiatement, voilà pourquoi.

Ce châssis en magnésium ne va pas faire gagner grand-chose à cette voiture-là, je l’admets. Elle est déjà légère, mais là, elle va vraiment être au poids minimum. J’ai même demandé à Martini de prévoir des autocollants plutôt que de la peinture pour elle.

Le but, c’est de valider cette solution, car on va en avoir besoin pour la voiture de la Can-Am. Ces voitures sont de vrais monstres, grosses, larges et lourdes du coup. Donc, chaque kilogramme gagné est un avantage significatif. Vous comprenez ?

– Bien sûr que je comprends. Mais l’équipage est prévenu au moins ?

– Non, bien sûr que non. Ils pensent avoir une 917 toute neuve, mais ils ne savent rien sur le châssis et ça doit rester comme cela. Les pilotes sont paranos et depuis l’accident de Schlesser, l’usage du magnésium est mal vu en sport auto. Si vous leur dites qu’ils roulent dans une cage en magnésium, ils vont vouloir s’échapper comme des oiseaux craintifs.

Je vous laisse gérer cette voiture à condition de faire motus sur ce détail, c’est compris ?

Piech m’avait coincé avec sa proposition. Après cela, je me sentais une obligation morale de m’occuper de cet équipage afin de les amener à bon port sans encombre avec leur voiture « spéciale » (Jo Schlesser se tua au GP de France 1968 au volant d’une Honda F1 qui avait de nombreuses pièces en magnésium)… Tout d’abord, les rencontrer pour faire plus ample connaissance, car ils étaient absents de Sebring.

Gijs Van Lennep était un pilote néerlandais calme et il me faisait beaucoup penser à Larrousse, en plus jeune. En revanche, Helmut Marko, un Autrichien, était déjà plus difficile à aborder, car on sentait chez lui une grande ambition. Il n’était pas du genre à se laisser dicter sa conduite par un français tombé de nulle part… et il me le fit bien sentir d’entrée de jeu. Pour les convaincre de m’écouter, je leur tins le discours suivant :

– C’est votre première participation aux 24 heures du Mans dans une voiture capable de gagner au général (en 1970, Marko avait terminé troisième sur une 908). Si vous voulez tirer le maximum de cette chance, j’ai un plan à vous proposer…

– Capable de gagner ?

Oui, si on oublie les longues queues qui sont largement plus rapides que notre 917 !

En plus, j’ai peur que les voitures plus rapides que la nôtre soient nombreuses… si on termine dans les cinq premiers, ce sera déjà bien !

– Hum, n’avez-vous pas terminé troisième l’année dernière sur une modeste 908 ?

– Oui, mais il avait plu pendant presque toute la course !

Ça nous a bien aidés à compenser notre vitesse inférieure. Et puis, il y a eu beaucoup d’abandons…

– Vous avez raison, il pleuvait l’année dernière et il parait qu’il va faire beau cette année, mais ça veut dire que les contraintes sur les voitures vont être plus sévères !

Je parie qu’il va y avoir au moins autant d’abandons encore cette fois-ci…

– Bon, admettons. Et c’est quoi votre plan ?

– Oubliez vos adversaires, oubliez tous ceux qui sont plus rapides que vous pendant les essais, car, effectivement, ça va allez vite, très vite. Les grosses 917 vont se livrer à une lutte de prestige et les quelques Ferrari de pointe vont vouloir montrer qu’elles existent, elles aussi. Résultat, vous allez vous qualifier loin sur la grille, mais j’affirme que c’est sans importance.

Souvenez-vous à quelle position était Hermann/Attwood au départ l’année dernière… quinzième !

– Ok, on se traine pendant les essais… et après ?

– Après, pareil. Le seul moment où il faut allez vite, c’est à partir de la seconde moitié de la course. C’est comme à Indianapolis, la seule chose qui compte, c’est de rester dans le même tour que le leader lors de la dernière partie de l’épreuve, c’est-à-dire les dix ou vingt dernières boucles.

Restez calmes, ménagez votre voiture, ne prenez aucune bordure, même pendant les essais. Et, au moment clé, foncez,  mais seulement à ce moment-là.

– Pourquoi pas, mais comment savoir que le moment-clé est arrivé ?

– Vous n’aurez pas besoin de le deviner, car je serais là pour vous l’indiquer…

Marko semblait septique, mais je vis Van Lennep me sourire. Dans ses yeux je pouvais lire « laisse-moi faire, je vais convaincre Marko de faire comme tu nous le dis ». Rassuré, je les laissais faire pour les essais. Hans-Dieter Deschent était ravi que je m’occupe de la numéro 22, car lui se consacrait à la longue queue d’Elford/Larrousse. Sa voiture vedette, celle capable de gagner. Cette année, Elford était au sommet de son art avec un équipier qui semblait avoir un effet très positif sur lui. Ces deux-là étaient rapides tout en ne forçant pas sur la voiture, une redoutable combinaison et qui expliquait pourquoi tout le monde avait le sourire dans le stand Martini.

Du côté du « cochon rose », je discutais un peu avec Willy Kauhsen (qui faisait équipe avec un autre allemand, Reinhold Joest) qui lui aussi, souriait largement…

– Cette voiture est bonne, mais tout de même pas aussi rapide que les vraies longues queues. Mais je m’en fiche, pour moi, cette course, c’est comme des vacances !

Ça me change des séances de mise au point de la 917 Can-Am. On a fini par choisir la solution à moteur turbo, mais il y a encore une montagne de travail avant qu’elle ne soit compétitive…

– Ah ?

Qu’est-ce qui cloche ?

– Le moteur est trop pointu. Il est puissant, trop puissant même !

On ne peut pas utiliser une boite cinq normale avec lui, il faut se contenter de quatre rapports dans un carter renforcé. On doit même quasiment bloquer le différentiel pour éviter qu’il parte en morceaux !

Mais le vrai problème, c’est le temps de réponse du turbo. Impossible de piloter correctement avec ça : tu rentres dans un virage, mais tu ne sais jamais comment tu vas en sortir !

Si tu accélères trop tôt, tu sors en marche arrière, si tu accélères trop tard, tu te traines en sortie et tu sousvire terrible… vraiment difficile.

Alors, tu sais, piloter cette 917, c’est vraiment comme des vacances pour moi !

Ensuite, je passais chez Penske où l’ambiance était nettement plus tendue. Mark Donohue s’était rapidement aperçu que sa 512M ne pouvait suivre les 917 LH dans la longue ligne droite et, pire, rien de ce qu’il essayait comme réglage ne semblait permettre d’améliorer cela…

Même avec l’aileron arrière à zéro, la vitesse de pointe plafonnait à 350, rendait au moins 30 km/h aux plus rapides des Porsches. Avec un handicap pareil, la belle Ferrari bleue avait du mal à être compétitive ce qui cadrait difficilement avec la mentalité de Penske et Donohue !

Juste avant de venir au Mans, Donohue restait sur une déception aux 500 milles d’Indianapolis : sa McLaren l’avait lâché (panne de transmission) alors qu’il était largement en tête et qu’il contrôlait la course à sa guise… Manquer une victoire à l’Indy 500, voilà qui était difficile à avaler pour des Américains aussi ambitieux, que ce soit Penske ou Donohue…

Entre deux grimaces, Penske prit quand même le temps de me confirmer qu’ils avaient prévu de passer la semaine suivante à Stuttgart afin de rencontrer Piech et d’essayer la nouvelle voiture prévue pour la Can-Am.

Je passais ensuite dans le stand Wyer afin de prendre des nouvelles de Siffert que je retrouvais blanc comme un linge… il me raconta qu’il venait d’échapper à un terrible accident :

– J’arrive à pleine vitesse dans Maison-Blanche et je tombe sur une 911 quasiment au ralenti, sans que les commissaires l’aient signalé. Pour l’éviter, je suis parti en tête-à-queue et, miracle, je n’ai rien touché !

J’ai eu mon content de chance aujourd’hui. Je devrais être mort à cette heure. Les nouvelles longues queues tiennent bien la route, mais rouler avec de telles voitures à ces allures c’est déjà assez risqué, mais nous ajouter des voitures lentes dans les pattes, c’est vraiment trop…

Le Mans est une course déjà assez dangereuse, pas la peine d’en ajouter.

Je laissais Jo se remettre de ses émotions et je retournais voir « mes » pilotes pour faire le point sur cette journée d’essais. Ils avaient l’air plutôt satisfaits et Gijs m’accueillit en plaisantant :

– Est-ce qu’on s’est assez trainé ou faut-il qu’on ralentisse encore ?

– Comprenez-moi bien les gars, Le Mans, c’est simple et ça tient en une seule formule : allez aussi lentement que possible et aussi vite que nécessaire.

Ce n’est pas de moi, mais je crois que ça résume bien le défi. À un moment, il faudra mettre les gaz, mais, ici, celui qui tire le premier est rarement à l’arrivée.

La seconde journée d’essais se passa bien et, finalement, mes poulains se qualifièrent à une honorable sixième place, derrière les 917 LH et les 512 les plus rapides, mais devant la 917/20 de Kauhsen et la 917 K Gulf de Attwood, ce qui était bien mieux que ce que j’espérais.

Le vendredi, comme toujours, fut consacré à la reconstruction des voitures. Nous étions basés à Téloche et les mécaniciens s’activaient pour tout vérifier et changer tout ce qui était nécessaire. Piech m’assura que le châssis en magnésium allait être examiné avec tout le soin nécessaire et que si on trouvait la moindre fêlure, on le changerait pour un traditionnel en aluminium.

Et le grand moment arriva enfin. Je n’avais plus besoin de rappeler notre plan de marche à mon équipage, nous étions en phase et il me semblait qu’ils avaient adhéré à ma stratégie pour de bon.

Le départ lancé se passa sans encombre et les trois 917 LH bondirent en tête suivie par la Ferrari Penske. Les premières heures de course furent dominées par ce quatuor ultrarapide. Donohue/Hobbs arrivaient à rester en vue des Porsche grâce à des ravitaillements express. Au bout de trois heures, Rodriguez/Oliver était en tête sur la première Gulf Porsche suivi par Larrousse/Elford sur la Martini longue queue. Donohue/Hobbs étaient troisième devant Siffert/Bell (les deux 917 qui étaient seconde et quatrième avaient toutes les deux perdu quelques minutes aux stands pour la même cause : un condensateur défaillant). La surprise venait de « ma » numéro 22 qui était cinquième. À ce stade, ça me paraissait bien trop beau, mais Van Lennep m’assura qu’ils ne forçaient pas du tout et qu’ils ménageaient la voiture, comme prévue et comme promis. Jusque-là, la course semblait se dérouler sans incident majeur et on commençait à entrer dans la période nocturne toujours avec un rythme élevé.

Cela changea brusquement à 8h15 quand la 512 de Penske s’arrêta à son stand et ne repartit pas : le capot était levé, mais les mécaniciens semblaient travailler de plus en plus lentement… pas bon ça. La nouvelle tomba : abandon sur panne moteur. Peu après, c’était au tour de la magnifique longue queue Martini de se trainer jusqu’à notre stand : la turbine de refroidissement s’était envolée et le moteur avait surchauffé. Hans-Dieter Deschent était effondré : son « gros coup » venait de s’évaporer !

Une autre Ferrari 512 venait de casser un piston était hors de course elle aussi, mais cela nous semblait sans importance. Piech faisait la tête : sa 917/20 n’était pas assez compétitive pour suivre le rythme des 917 Gulf et voilà que sa longue queue favorite était hors du jeu. Il lui fallait désormais admettre que ses meilleurs espoirs reposaient sur les longues queues de Wyer…

Peu avant dix heures, nouveau coup dur : la numéro 22 a des ennuis d’alternateurs et il faut changer la courroie. Dix minutes de perdues, mais cela aurait pu être pire. Du coup, la 917 d’Attwood progressa de deux places et Wyer se retrouva avec ses trois voitures aux trois premières positions !

Cela ne dura pas : Siffert s’arrêta bientôt en se plaignant que sa voiture vibrait terriblement au freinage. Nouvelles plaquettes et purge du circuit de freinage n’y firent rien : il s’arrêta de nouveau et il fallut changer l’amortisseur arrière gauche tout en reconstruisant toute la suspension, une heure et dix minutes de perdues…

Le Mans commençait à mordre les concurrents de tête et sa morsure était douloureuse, comme toujours. La nuit était désormais bien installée et les incidents se succédaient : la 512  spéciale (un modèle M profondément modifié) de Parkes venait de sortir à Maison-Blanche. Miraculeusement, il parvint à ramener sa voiture aux stands et les mécaniciens s’employaient à la réparer autant que possible…. Encore une qu’on pouvait oublier pour la gagne.

À trois heures du matin, c’était au tour de la voiture de tête d’être touchée : Oliver alors à son volant rentra en se plaignant des mêmes symptômes que Siffert quelques heures avant. Le team Wyer s’employait à reconstruire l’arrière gauche : nouvel amortisseur, nouveaux triangles et ça repart, mais beaucoup de temps perdu aussi. Encore une fois, presque en même temps, c’est la 917 d’Attwood (qui venait juste de prendre la tête pour relayer sa voiture soeur) qui s’arrêtait avec une boite qui venait de perdre le cinquième rapport… impossible de continuer sans : il fallait refaire la transmission, ce qui prit pas moins de 27 minutes.

Surprise, c’est une Ferrari 512M qui hérita du commandement. Celle de l’écurie espagnole Montjuic qui marchait fort jusque-là. Alors que le stand Wyer était en train de travailler sur ses deux voitures (celle de Siffert/Bell tournait de nouveau régulièrement, mais elle était loin au classement), voilà que la 917/20 (le cochon rose…) avait à son tour des ennuis : un câble à remplacer. Après un quart d’heure de réparation, Joest put repartir, mais pas pour longtemps puisqu’il se planta aussitôt à Arnage, sans doute pour avoir voulu rattraper trop vite le temps perdu…

Piech vint me voir et il avait sa mine des mauvais jours :

– Il faut donner l’ordre à l’équipage de la 22 de mettre le paquet. On ne peut pas rester derrière cette Ferrari espagnole !

– Je ne suis pas de cet avis. Nous ne sommes qu’à mi-course, il reste encore beaucoup de temps et ce n’est pas le moment de céder à la précipitation. Oui, la 22 est en seconde position, mais ce n’est pas une raison pour l’envoyer au feu, c’est trop tôt.

De plus, je vous fais remarquer que les 917 de Wyer sont retardées, mais pas encore éliminées. Elles ont encore largement le temps de remonter.

Piech ne me répondit rien, mais je pouvais voir qu’il n’était pas content du tout par la tournure des événements. Comme chaque année, son dispositif était en train de s’éroder. Les voitures les plus rapides avaient du mal à franchir le cap de la nuit et tous les directeurs d’écurie étaient passés par ce genre d’épreuve. Mais pour Piech, ce genre de retournements était bien trop familier : c’était déjà arrivé en 1968 (toutes les 908  officielle -sauf une qui fut très retardée- avaient cassé les unes après les autres) et en 1969 (là encore, il ne restait plus qu’une 908 sur l’armada Porsche pour lutter pour la victoire, finalement battue sur le fil par la Ford GT40 de Wyer…). En 70, c’était plutôt chez Ferrari que la casse et les incidents avaient décimé l’impressionnante formation rouge, mais les Porsche aussi avaient perdu quelques éléments.

Et là, ça recommençait : les voitures de Stuttgart qui semblait imbattable au départ étaient retardées ou éliminées et c’était une Ferrari privée de seconde zone qui se retrouvait en tête. J’avais pu sentir son soulagement lorsque Penske dû abandonner (il considérait, à raison, que cette Ferrari très bien préparée et bien conduite était un client sérieux pour la victoire). Mais là, sa rage était claire : pas question de se faire battre par des Espagnols sortis de nulle part !

Les démons du Mans devaient bien rigoler de voir le dépit du patron allemand, mais décidèrent tout de même que la fête était terminée pour la 512M jaune : Vaccarela rentra en se plaignant d’un embrayage qui patinait. Dix minutes de perdu pour tenter de l’ajuster. La Ferrari repartit, mais s’arrêta de nouveau, loin des stands cette fois… Terminé pour eux.

C’est ainsi que notre 917 blanche se retrouva en tête. Tout n’était pas fait pour autant : les longues queues de Wyer étaient de nouveau en piste et tournaient vite pour remonter, impossible de suivre ce rythme.

C’est la 917LH de Rodriguez qui craqua la première : une conduite d’huile se rompit et bien que Pedro tenta de ramener la voiture, le moteur était cuit en arrivant au stand Gulf.

L’aube commençait à poindre, mais on sentait bien que le combat n’était pas encore terminé. Dans le stand Wyer, les visages crispés reflétaient la volonté de vaincre de cette équipe. Piech s’était un peu calmé et il couvait du regard le stand Martini où la numéro 22 était l’objet de tous les égards.

J’allais voir mon équipage de jeunes pilotes pour leur prodiguer encouragements et patience.

– Quoi, c’est pas le bon moment pour en mettre un bon coup, histoire de les décourager pour de bon ?

– Non, pas encore. Là, ce qu’il faut, c’est éviter les erreurs à tout prix. La course est encore longue et la victoire n’est toujours pas à vous. Patience, je vous dis, patience…

À sept heures du matin, la 917K d’Attwood était remontée à la seconde place et son rythme montrait bien qu’elle était en chasse. En revanche, la longue queue de Siffert était clairement en train d’agonir : une trainée de fumée blanche accompagnait son sillage et tout le monde savait ce que cela signifiait, le moteur était touché…

Jo Siffert tenait absolument à terminer (pour les raisons que l’on sait) et motiva son équipe à tenter toutes les réparations nécessaires. Mais, peu avant neuf heures du matin, la dernière longue queue fut mise hors course à son tour.

Notre 917K Martini n’avait alors plus que quatre tours d’avance sur la 917K Gulf. C’est alors que je passais la consigne à « mes » pilotes : on augmente le rythme pour maintenir cet écart, pas plus, pas moins. Mais l’équipage Attwood/Müller fut tout de même capable de remonter encore en allant vraiment vite : plus que trois tours de retard, plus que deux tours… encore deux heures à tenir.

Piech avait tenté de raisonner Wyer pour assurer un doublé Porsche en douceur, mais le vieux « death ray » faisait la sourde oreille, voulait à tout prix décrocher la timbale pour son sponsor historique. Piech ronchonnait que, décidément, Wyer n’était pas un partenaire avec qui on pouvait s’entendre.

Finalement, alors que l’épuisement nous guettait tous, le jeune équipage tint bon et amena notre 917 blanche à la victoire avec juste deux tours d’avance… ça été juste, mais suffisant !

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Après la « droite la plus bête du monde », voici « le groupe féministe le plus stupide possible » !

C’est le socialiste Guy Mollet qui avait inventé la formule « le droite la plus bête du monde » (et, en tant que socialiste, ça faisait de lui un expert !). Aujourd’hui, dans la coupe du monde la connerie, la France vient de marquer un nouveau but avec le groupe féministe le plus stupide au point où peut se demander si c’est n’est pas qu’une grosse blague ?

Pour vous en laisser juger, je vous invite à lire cet article de Slate.fr http://www.slate.fr/story/153320/le-groupe-feministe-plus-bete-monde qui est édifiant à plus d’un titre. Si vous connaissez mon blog, vous savez ce que je pense des féministes mais là, je dois avouer que ça dépasse mon imagination (pourtant fertile) !

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Un nouveau livre disponible : Dr Miracle, saison 1971

Même si j’ai travaillé sur « L’empereur » et « Affaire classée« , je n’en oubliais pas ma nouvelle saga pour autant !

Car c’est bien de ça qu’il s’agit : une saga. L’écriture des saisons successives de « Dr Miracle » va m’occuper pendant quelques années, je crois !

Après le premier tome couvrant la saison 1970, voilà enfin la saison 1971, présentation…

Avec ce second récit de « Dr Miracle » (d’autres tomes portant sur les saisons suivantes sont évidemment au programme !), je poursuis mon projet de saga sur le sport automobile. Ce récit de semi-fiction est une manière intéressante (selon moi) de raconter ce qui s’est passé dans ce milieu à ces époques. Il existe de nombreux livres de références et de biographies utiles pour avoir un écho de cet âge d’or, mais je trouvais qu’il manquait quelque chose, un récit vécu de l’intérieur qui permette de faire un tour d’horizon aussi large que possible de ce qu’étaient les sports mécaniques lors des années soixante-dix et c’est pour cela que le personnage de Dr Miracle s’est imposé à moi.

Saison 1971

Après une première année encourageante (saison 1970) où il rencontra et aida les ténors de ce milieu (de Ferdinand Piech pour Porsche à Enzo Ferrari en passant par Jean-Luc Lagardère pour Matra), notre héros est devenu un vrai professionnel avec des contacts solides dans le monde de la compétition mécanique. Il rempile donc plein d’espoir et d’ambition pour une nouvelle saison où il devra confirmer ses talents et son utilité à ce petit  univers qui découvre cet intervenant avec étonnement et donc, scepticisme.

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Une nouvelle version de mon livre « Cette révolte qui ne viendra pas »…

Je fais cela tout le temps : procéder à des mises à jour de mes livres déjà publiés. Pour moi, un livre n’est pas un objet mort que j’abandonne aussitôt terminé. Je suis conscient qu’il est toujours nécessaire de corriger, de réviser, d’enrichir…

Bref, c’est ce que je viens de faire pour « Cette révolte qui ne viendra pas« . Il ne s’agit pas d’une nouvelle édition (nous en sommes toujours à la quatrième édition) mais bien d’une révision/correction.

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Toujours plus loin dans la mode du néorétro : une « entretube » neuve !

Jusque-là, je ne savait pas ce que c’était qu’une « entretube »… Cette expression désigne une moto ancienne dont le cadre entoure tout, y compris le réservoir, un peu à la façon d’un vélo où on aurait ajouté moteur et accessoires (et c’est bien ce qu’étaient les premières motos, non ?).

Une entretube, une vraie, ça ressemble à ça…

Bon, je ne trouve pas cela très excitant mais tous les goûts sont dans la nature, n’est-ce pas ?

Ces motos très anciennes sont rares, coûteuses et demande un certains savoir-faire pour les restaurer, les entretenir et ainsi de suite… Mais et si c’était possible d’avoir la même chose mais sans les soucis ?

La même chose mais neuve… Eh bien, c’est possible désormais !
Il se trouve qu’une entreprise italienne fait exactement cela : elle produit des « entretubes » avec des moteurs neuf et cela ressemble vraiment aux originales.

Allez jetez un coup d’oeil à http://theblackdouglas.com/model/silent-grey-imperial/ c’est bluffant !

Existe en deux modèles : 125 et 250…

Je ne sais pas ce que ça donne en terme de comportement mais, en termes de performances, le « constructeur » annonce plus de 100 km/h, sensations garanties en prime sans doute !

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Parlons des J.O., une toute dernière fois (promis !)…

Ainsi donc, Paris a décroché l’organisation des Jeux Olympiques 2024… Pas de quoi se réjouir toutefois !

Pour vous convaincre que les J.O. ne sont PAS une bonne chose, quel que soit l’angle considéré, je vous invite à lire cet extrait de mon livre « Cette révolte qui ne viendra pas » où, justement, j’évoque ce cas…

Cette révolte qui viendra pas

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La terrible vérité sur les jeux olympiques

Disons-le tout net : je n’aime pas les jeux olympiques (surprenant hein ?) !

Mais pourquoi, pourquoi bouder sa joie et ne pas communier tous ensemble à l’occasion de ce grand rassemblement sportif et politique ?

Parce que les jeux ne sont pas ce qu’ils prétendent être. La terrible vérité c’est qu’ils ne l’ont même jamais été. Les JO n’ont jamais été un idéal de vertu et d’esprit sportif, même pendant l’antiquité. Pendant l’ère de la Grèce antique, les jeux olympiques tenaient plus de la parade militaire que de l’épreuve sportive. Les disciplines retenues ne l’étaient pas parce qu’elles représentaient la vertu ou l’esthétique mais plutôt l’efficacité au combat… Hé oui.

Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment une parade militaire mais plutôt la version moderne des jeux du cirque (romain), en pire. Corruption et dopage en sont les deux travers les plus visibles mais pas les seuls et pas les plus graves. Plus pernicieux que la corruption des membres du CIO (dont les voix sont facilement achetables, on l’a encore vu dernièrement), c’est la soumission aux sponsors qui est le vrai cancer du CIO et qui sera sa perte. Déjà, d’après Reuters, les JO n’ont plus la cote auprès des publicitaires : « Les Jeux olympiques et les valeurs qu’ils véhiculent ont perdu de leur superbe aux yeux des publicitaires du monde entier, à en croire un sondage d’Icom, qui fait néanmoins apparaître de grandes différences d’un pays à l’autre. »

Si l’argent déserte, alors vous pouvez être certain que c’est la fin de ce rendez-vous. Car, soyons clairs, les JO ne servent à rien. Ils n’ont même jamais servi les causes qu’ils prétendaient défendre. Les JO n’ont pas aidé à la paix, même en les attribuant à Berlin en 1936, ni à la réconciliation entre les peuples après la Seconde Guerre Mondiale puisque les Allemands (et les Japonais) étaient exclus des jeux de Londres en 1948. Les JO n’ont pas plus aidé à l’établissement de la démocratie comme les massacres d’étudiants l’ont prouvé en 1968 à Mexico et ce n’est pas parce que Pékin a accueilli le grand cirque en 2008 que le PC chinois va tout d’un coup devenir un exemple d’ouverture et de liberté (et que pour ceux qui croient encore le contraire, moi je dis qu’un tel niveau de crédulité mérite d’être enregistré dans le livre des records…).

Le salut nazi était de rigueur en 1936, lors des JO de Berlin…

Même sur le plan économique ou de l’urbanisme, les JO sont plus nocifs que bénéfiques : les grands travaux menés en mode panique n’aident pas à moderniser les villes hôtes. En revanche, les dettes restent pesantes longtemps après les « festivités » (comme Grenoble ou Montréal ont pu s’en rendre compte…).

Mais alors, si le bilan est aussi négatif, pourquoi s’acharne-t-on à organiser cette comédie ?

Pour le plaisir du « bon peuple » pardi, mais aussi pour les profits des médias. Pensez, au milieu de l’été où il ne se passe rien et où le « bon peuple » aurait éventuellement l’occasion de se détourner des écrans pour aller bronzer, voilà qu’on a un prétexte au-dessus de tout soupçon pour les scotcher devant leurs postes…

La loi de la proportionnalité inversée

Le « spectacle » des jeux olympiques ne m’inspire pas l’admiration ou la surprise (en fait, cette « grand-messe » ne m’inspire que du rejet) mais il m’a permis de comprendre une loi fondamentale de notre monde moderne : le niveau de l’audience est inversement proportionnel aux moyens employés pour le spectacle (sa conception, sa réalisation et sa diffusion) regardé par ces spectateurs (qu’il s’agisse d’une épreuve sportive ou d’un concert ou autre : cette loi concerne tous les rassemblements où s’exerce une relation acteurs/spectateurs).

Par exemple, une pièce de théâtre demande des moyens relativement modestes : un texte, une troupe (éventuellement avec très peu d’acteurs) et une scène (éventuellement avec très peu de décors)… Voilà tout.
Cependant, l’audience qui assiste à la représentation doit avoir un bon niveau pour saisir le message du texte et la subtilité du jeu des acteurs. Attention, je ne suis pas en train de faire l’apologie systématique de TOUTES les pièces de théâtre !

Là, comme ailleurs, le sublime côtoie facilement le ridicule, surtout en ce qui concerne le théâtre dit « moderne ». Mais c’est juste un exemple pour me faire comprendre.

À l’inverse, une course de F1 exige des moyens autrement plus coûteux et compliqués : un circuit permanent avec toutes ses infrastructures, un plateau composé des écuries habituelles avec leurs voitures hypersophistiquées et une nombreuse troupe d’acteurs très spécialisés (des pilotes aux commissaires de piste). Et je ne parle même pas des moyens employés pour retransmettre la course en direct à la télévision (nombreuses caméras, y compris embarquées sur les voitures, liaisons satellites, commentateurs en plusieurs langues, etc.).

Les moyens sont là mais le niveau de l’audience est déjà beaucoup plus bas… En effet, comment peut-on justifier d’apprécier la F1 de ces dernières années ?

Le spectacle est inexistant (non, je n’exagère même pas et c’est bien cela qui est triste) tout comme le suspense. On pourrait me rétorquer que les fans de F1 sont des esthètes capables d’apprécier la pureté mécanique et la vitesse extrême procurée par le pinacle du sport auto… Même pas. Pour ce qui est de la vitesse, les 500 miles d’Indianoplis sont bien plus impressionnants et le suspense est plus souvent présent aux 24 heures du Mans. Alors, comment comprendre que la F1 draine de telles audiences (en volume plutôt qu’en qualité) ?

Tout simplement parce qu’on a dit et répété à ces amateurs de sport auto « voici le sommet du sport automobile : ici sont réunis les meilleurs pilotes et les voitures les plus rapides jamais construites. C’est la pointe absolue de cette discipline… ». Prosternez-vous et appréciez, point.

Remarquez bien que ce type de raisonnement s’applique tout aussi bien à d’autres sports comme le foot ou le rugby où le spectacle peut être absent mais qui rassemble quand même les foules simplement parce que « c’est la coupe du monde »…

C’est là où c’est vraiment triste : ces gens ne vont pas apprécier tel ou tel spectacle en fonction de leurs critères personnels mais plutôt en fonction de ce qu’on leur dit. Ceci explique une bonne part de la popularité endémique du football… Nombreux sont ceux qui suivent les championnats de foot simplement « pour faire comme tout le monde » (n’oublions pas que la pulsion d’intégration est un puissant moteur à l’œuvre en permanence dans l’immense majorité des cas… On imagine les ravages dans le cas des « supporteurs » !).

Bref, on l’aura compris, tout ce qui est universel est inévitablement médiocre. Et cette médiocrité convient parfaitement aux médias car elle leur permet de mieux faire passer leur propagande.

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Un extrait de « Affaire classée » mon dernier livre en date…

Voici un (long) extrait de mon livre « Affaire classée » qui est aussi mon tout premier roman policier… En fait, c’est le chapitre quatre tout entier que je vous propose ici !
Ne me remerciez pas, c’est tout naturel !

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4- Trudeau entre en jeu

 

Le soir même, à l’hôtel, nous fîmes une vidéoconférence avec le brigadier Dubois afin de lui faire part de nos premières impressions. Corinne Minier faisait preuve d’une grande maîtrise d’elle-même et ne laissait rien paraître. Elle n’essaya pas de jouer l’épouse éplorée et a tout de suite avoué qu’elle avait pris de la distance vis-à-vis de son mari. Il y a quand même des choses qui ne collent pas tout à fait avec sa version. Tout d’abord, elle donne peu d’explications sur sa certitude que ce soit bien le robot qui est la cause de la mort. Ensuite, elle dit s’être inquiétée lorsque Pierre est resté trop longtemps dans sa salle… mais, justement, les vidéos de surveillance disent le contraire : les époux Minier vivaient chacun de leur côté dans cette grande maison et chacun ne semblait guère s’occuper de ce que faisait l’autre…

Mais c’était encore peu de choses, pas assez pour l’impliquer. Donc, si on ne pouvait encore l’écarter complètement des soupçons concernant cette affaire, rien ne permettait encore d’en faire une suspecte.

Zacharie Dubois était d’accord avec nous : il fallait désormais se concentrer sur les « aspects techniques » de l’enquête. Maintenant que l’autopsie de la victime était terminée, il fallait arriver à faire de même sur le robot et aussi arriver à faire parler l’ordinateur portable afin que les vidéos de la salle d’entrainement nous révèlent ce qui s’était réellement passé.

Nous décidames de nous répartir le travail : je m’occupais du robot et Claude du portable.

Le lendemain matin, j’appelais Allied RB au téléphone afin de savoir qui était l’expert en matière de robotique qui pourrait nous aider dans le diagnostic de cette machine. Assez rapidement, on me mit en rapport avec Éric Trudeau qui avait conçu le robot en question sous les directives et la supervision de Pierre Minier, l’homme de la situation quoi !

Trudeau accepta finalement de me rejoindre au laboratoire scientifique de la police belge où le robot était entreposé bien qu’il ait d’abord demandé (et même insisté) à pouvoir examiner le robot dans les ateliers d’Allied RB. J’ai dû lui expliquer que c’était légalement impossible et que, durant toute l’enquête, le robot devrait rester au laboratoire scientifique de la police belge comme « pièce à conviction ». De plus, il ne pourrait l’approcher et encore moins le toucher sans que je sois présent à tout instant et pour toute la durée nécessaire au diagnostic.

À l’heure dite, nous voilà donc tous les deux dans une grande pièce carrelée où se trouve le robot. Celui-ci est allongé sur la paillasse du labo. Éric me demande s’il peut commencer et je l’invite à procéder, curieux de voir comment il va faire… Il sort tout d’abord un espèce d’appareil d’électricien, genre voltmètre/ampèremètre afin de (je suppose) mesurer l’activité électrique éventuelle de la machine. Il fait vite la grimace…

– Ça va pas être facile, il n’a plus du tout de jus dans la caisse !

– C’est-à-dire ?

– Eh bien, le robot est autoalimenté par le courant qui est présent dans ses accumulateurs. S’il n’y a pas de courant, ça va pas être évident de procéder à un diagnostic…

– Vous pouvez contourner cela ?

L’alimenter en électricité depuis l’extérieur, ça doit être forcément possible, non ?

– Oui, mais pas évident avec l’équipement de ce « labo »… ça serait bien plus facile chez nous.

– Comme je vous l’ai déjà expliqué, ça va pas être possible…

– Je sais, je sais, simplement, c’était pour dire que vous ne me facilitez pas la tâche. Vous savez, les techniciens aiment bien râler, car on leur demande toujours des trucs impossibles à faire… alors, râler est notre manière de valoriser nos difficultés.

– Je comprends, je vous assure que je comprends. D’autant que nous avons tout notre temps, prenez la journée si c’est nécessaire, pas de problème, je peux attendre. Les seuls trucs qu’on ne peut pas faire, c’est bouger le robot et vous laisser seul avec lui.

– Et vous avez bien raison de ne pas me laisser seul avec ce truc, car là, j’ai vraiment envie de le réduire en poussière !

De plus, moi, je n’ai pas toute la journée : j’ai du travail qui m’attend au bureau. Bien plus de travail que je le voudrais, mais c’est ainsi. J’ai des équipes à superviser, des projets en retard, et ainsi de suite, vous savez ce que c’est.

– Rassurez-vous, je suis en mesure de vous procurer les documents de réquisition qui vous permettront de justifier votre absence auprès de votre employeur. Ce que vous faites-là pour moi, ce n’est pas me rendre service, c’est obéir à une injonction officielle, rien de moins.

Éric grogna et retourna à son travail. Cela prit deux bonnes heures pour alimenter de nouveau le robot en électricité. Éric m’expliqua que c’était long, car il prenait beaucoup de précautions afin de ne pas aggraver la situation actuelle qui, selon lui, « n’était déjà pas brillante ! ». Au bout de ce long délai, il put enfin brancher un câble de diagnostic dans un interstice presque invisible du robot : fallait vraiment savoir que c’était là et à quoi ça servait pour s’y brancher !

Mais ma joie fut de courte durée, car je voyais bien qu’Éric n’obtenait pas grand-chose en sondant les différentes mémoires de stockage de cette machine.

– Bon, soyons clairs, y a plus rien de lisible dans ce truc !

J’espérais avoir les dernières images vidéos de la dernière utilisation, car il stocke en continu la dernière minute d’utilisation, mais c’est mort, y a plus rien, tout est effacé… le seul truc que j’ai réussi à lire, c’est la log système.

– Et que dit la « log système » ?

– Pas de quoi monter au plafond, j’en ai peur !

La log système enregistre juste les timestamp de mise sous tension et de mise en veille. Donc, à part les dates et heures d’utilisation du robot (heure et date précise de son activation à sa mise en sommeil et la durée de cette période), on ne saura rien de valable.

– Donc, votre diagnostic est bien que le robot a été détruit par le seau d’eau que l’épouse a lancé sur la machine, vous confirmez ?

– Un peu que je confirme !

Pour lui ça a dû être horrible : raz-de-marée et tremblement de terre en même temps, la totale !

Tous les circuits « nobles » ont grillé, et plutôt deux fois qu’une. Ne reste que le noyau système qui n’a pas trop souffert, mais c’est aussi parce que c’est le mieux protégé. Tous les autres circuits ont pris des surtensions massives parce que le voltage des servomoteurs s’est répandu partout, ça a dû être vraiment terrible. C’est même pas la peine de le démonter pour voir ce qui est récupérable et ce qui ne l’est pas : pour moi, tout est grillé et ce tas de ferraille est désormais bon pour la casse, même les recycleurs n’en voudront pas.

En fait, c’est même un miracle que j’ai pu le réactiver, mais ça, c’est parce que le noyau était encore en état sinon, on faisait chou blanc partout.

– Donc, si je vous suis bien, cette machine ne peut rien nous apprendre à part quand elle a été utilisée et combien de temps à chaque fois, c’est ça ?

– Tout à fait cela, rien d’autre à en tirer. Désolé de ne pouvoir plus vous aider. Je peux retourner à mon travail maintenant ?

– Encore une question, une question importante : cette machine peut-elle avoir été piratée à distance ?

– Piratée à distance ?

Mais pour quoi faire ?

– Eh bien imaginons que j’en veuille à la vie de Pierre Minier et que j’ai appris qu’il se servait d’un robot de combat pour s’entrainer… pas difficile de se dire qu’il suffit de prendre le contrôle du robot pour le transformer en une arme, une arme mortelle.

– Alors là, je vous arrête tout de suite : on peut l’imaginer, oui. Mais le faire, alors là, c’est une autre paire de manches !

– Et pourquoi pas ?

On a des centaines d’affaires de détournement de machines, y compris à distance. Vous n’avez pas entendu l’affaire de l’enlèvement du PDG de Volvo peut-être ?

Eh bien s’est arrivé alors qu’il était à bord de sa voiture de fonction… autonome. Les truands ont pris le contrôle de la voiture et l’on amenée tout gentiment à leur repère plutôt qu’au domicile du PDG !

– Oui, mais pour prendre le contrôle à distance, il faut que la machine en question soit dotée d’un moyen de communication… or, notre robot n’en avait pas, aucun, zéro. C’était un proto, réalisé sur mesure pour Minier selon les desiderata de Minier. S’il s’était s’agit d’une machine régulièrement commercialisée, bien sûr qu’on aurait inclus un module de communication, ne serait-ce que pour pouvoir faire les diagnostics à distance et ainsi de suite. Mais là, la place nous manquait et, en plus, Minier n’en voulait pas. On n’avait même pas de système de sécurité, c’est vous dire !

J’en ai discuté plusieurs fois avec Minier, mais il ne voulait rien entendre : il voulait son robot tout de suite, il ne voulait pas attendre qu’on ait soigneusement calibré les servomoteurs afin de ne pas déclencher de coups trop appuyés… mais pas le temps pour cela, on lui a livré dès qu’on eut terminé l’assemblage et les premiers tests. C’était de la folie, je le savais, mais Minier avait trop de poids dans la boîte pour que je puisse m’y opposer.

Pour tout vous dire, je n’ai pas vraiment été surpris quand j’ai entendu les nouvelles de l’accident…

– Mais nous n’avons pas encore conclu à un accident…

– Et que voulez-vous que ça soit ?

Minier a abusé de son robot, s’est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, un coup trop brusque, un angle trop fermé et voilà, vos cervicales sont brisées et adios…

– Oui, ça expliquerait tout en effet. Sauf que…

– Sauf que quoi ?

– Sauf que Minier n’a pas reçu UN coup malencontreux, il a reçu une pluie de coups mortels. C’est un passage à tabac en règle qui a tué Minier, pas un geste trop appuyé d’une machine innocente et mal calibrée. Le robot s’est véritablement acharné sur Minier et il ne peut l’avoir fait que s’il était programmé pour cela.

De plus, je vous rappelle qu’avant cette soirée fatale, Minier a utilisé le robot sans aucun problème pendant des jours et des jours… S’est-il plaint auprès de vos services que le robot fonctionnait mal durant cette période ?

– Euh non, pas que je sache…

– Vous voyez, pas si simple, hein !

Donc, j’en reviens à ma question de base : le robot pouvait-il être piraté pour être détourné de son fonctionnement normal ?

Étant entendu que cela ne pouvait se faire à distance, j’ai bien compris, mais peut-être depuis le domicile des Minier, à leur insu…

– Ben, rien n’est impossible en matière d’électronique. Surtout qu’il s’agissait d’un proto vraiment à l’état brut. Le port de diag n’était même pas protégé par mot de passe, les échanges entre les modules n’étaient pas cryptés et ainsi de suite. Si cela n’avait dépendu que de moi, jamais cette machine n’aurait quitté nos ateliers.

Finalement, c’est une bonne chose que madame Minier l’ait détruite.

Je ressentis une impression bizarre en l’entendant évoquer Corinne Minier. Quelque chose d’indéfinissable sur le moment, mais qui sonnait faux.

– Donc, un piratage reste dans le domaine du possible ?

– Oui, oui, c’est possible. Mais faut quand même un niveau de compétence pas banal et, à part quelqu’un travaillant chez nous et connaissant nos protocoles, je ne vois pas de hacker capable de faire cela.

N’ayant plus rien à lui demander, je laissais Trudeau retourner à son travail, mais j’ai eu du mal à dissiper la fausse note finale de cet échange…

Le soir, retour à l’hôtel et encore une vidéoconférence avec Dubois pour faire le point à trois. Rien de mirifique de mon côté : Trudeau restait convaincu qu’il s’agissait d’un accident, mais sans pouvoir le prouver (et ce n’est pas le robot qui allait nous y aider). Du côté de Claude, pareil, morne plaine : l’ordinateur portable de Minier s’avérait très coriace, car si le mot de passe système n’avait résisté que quelques heures, il s’avérait que les vidéos elles-mêmes étaient sévèrement cryptées elles aussi.

Et là, il ne s’agissait pas seulement d’un mot de passe à faire sauter, mais bien de contenus lourds à reconstituer octet par octet, un travail de titan qui allait forcément prendre du temps.

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Apogée et déclin de l’intelligentsia Parisienne

L’intelligentsia parisienne a fait des ravages pendant des décennies. Donnant le ton de la ligne de pensée du moment, un petit groupe, de Sartre à Lacan (un escroc) en passant par Deleuze et d’autres, décidait de tout pour tous.

17 janvier 1972, journée d’action du GIP au Ministère de la Justice : Jean-Paul Sartre, Gilles Deleuze et Michel Foucault / E. Kagan.

Dans les années cinquante et soixante, cet aréopage était plutôt pro-communiste. On va volontiers à Moscou visiter l’utopie soviétique, on revient déçu, bien sûr, mais on ne dit rien parce que « il ne faut pas désespérer Billancourt » (Sartre, encore lui !). Et si jamais la vérité commence à percer sur la réalité de l’URSS, on fait un procès, ah mais !

Dans les années soixante-dix, le communisme soviétique est moins à la mode. Pour être dans le coup, il faut être maoïste, rien de moins !

Le grand bond en avant, ça avait de la gueule tout de même !

Peu importe que la réalité de la Chine de Mao soit encore pire que celle de l’URSS (grand bond en avant, révolution culturelle, des calamités cachées qui ont eu un impact inouïe sur le peuple chinois…), on est « Mao » pour être cool et éclairé.

Les SS, c’est pas bien mais les gardes rouges, ça, c’est branché !

Donc, les intellectuels maoïstes sont tout aussi réactionnaires que leurs prédécesseurs des années « pas touche à Staline » et font des procès à ceux qui veulent dire ou écrire la vérité sur la situation en Chine : ben oui quoi, en matière de mauvaise foi, on ne change pas une recette qui marche !

Bon mais tout cela, c’est du passé. Aujourd’hui, terminé la mauvaise foi et la défense de régime fondamentalement indéfendables. De nos jours, l’intelligentsia (ou ce qu’il en reste) participe activement à l’abrutissement général… Un progrès ?

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Peut-on écrire pour un seul lecteur ?

Tous les auteurs sont confrontés à cette grande question, cette vraie question : pour qui écrit-on (qui vient en complément de l’autre question fondamentale : pourquoi écrit-on ?) ?

Tous vont vous répondre qu’ils préfèrent la qualité à la quantité. C’est sans doute vrai la plupart du temps. Mais quid quand la quantité est vraiment absente ?
Seriez-vous capable de continuer à écrire si ce n’était que pour un seul et unique lecteur ?

Aha, ici, le débat prend un tour épique : si c’est vraiment la qualité plutôt que la quantité qui vous motive, alors UN SEUL lecteur (ou lectrice) devrait être suffisant, non ?

Je dois dire que je pense être confronté à ce problème précis. Et je peux donc répondre : oui, même pour un seul lecteur, le plaisir d’écrire, la motivation à écrire est bien présente.

Cela ne m’arrive pas souvent de faire des séances de signatures/dédicaces… En voilà une à Lyon pour mon livre sur les réseaux sociaux, il y a déjà quelques temps…

J’ai la chance d’avoir un ami un Floride qui lit systématiquement tout ce que j’écris… Et mon fils Val fait pareil d’ailleurs (de quoi te plains-tu ? ça fait déjà deux !). De la part de ces deux lecteurs fidèles, j’ai toujours des retours riches et intéressants. Pas seulement sur le fait que ça leur a plut (ou pas) mais surtout sur le comment est-ce que ce récit à été reçu, ce qui les a touché, ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins.

Clairement, avec des retours de ce niveau, je ne peux me plaindre.

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Toutes les modes sont ignobles !

« Toutes les modes sont ignobles » me disait un ami ce midi… Et je ne peux qu’être d’accord !

Mais, si le ridicule frappe souvent (cruellement ou de façon comique) les modes typiquement féminines (comme la ridicule habitude de porter ses lunettes de soleil dans les cheveux), c’est encore pire pour les modes masculines, surtout les toutes récentes.

Celle-ci cumule : en plus des lunettes dans les cheveux, elle pourrait s’aligner au championnat du monde du sourire crétin !

Parlons des hommes donc et je ne vais pas être tendre : si vous portez la barbe (façon hipster, je précise, la barbe « naturelle » est ok) et/ou que vous avez des tatouages, vous êtes un triste connard, point !

Les pauvres types qui s’efforcent de suivre ces modes ridicules ne font que crier leur triste faiblesse : comme je n’ai pas le courage d’être moi-même, je me conforme à n’importe quoi, histoire de faire partie d’un groupe, à tout prix. Triste, pitoyable et ridicule.

Les modes ne sont que la face visible du puissant courants de conformité. Ceux qui y cèdent sont des faibles et des gens sans intérêt (que peuvent-ils avoir d’intéressant à dire puisqu’ils sont si creux qu’ils ont besoin d’un modèle, aussi grotesque soit-il).

Edit du soir, bonsoir…

Ah j’oubliais l’hilarante mode (absurde) du sagging : porter son pantalon le plus bas possible (merci Pascal pour le rappel !). Voilà une vidéo qui situent bien le problème :

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MotoGP à Motegi : plus de dépassements en une course qu’en une saison de F1 !

J’exagère ?

Oh, à peine… Et plutôt que de polémiquer, regardez donc ces highlights de cette course fabuleuse :

https://youtu.be/LnbtBCshUu0

Si après cela, vous n’avez pas envie de laisser tomber la F1 pour basculer sur le MotoGP, votre cas est sans espoir…

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Moto-Cross en Savoie

Ce dimanche, je suis allé voir le moto-cross annuel du moto-club de Méry (Savoie). Je ne vais pas souvent voir ce genre d’événements (je suis allé voir le GP de France 500 de cross en 1983) mais là, c’était sympa de voir un meeting « local » : tout est accessible, on peut se promener dans le parc coureurs et voir les machines (il y a une catégorie « ancienne » qui est, d’après moi, la plus intéressante !).

Voici une vidéo que j’ai trouvé sur YouTube (filmée en 2016 mais c’est la même chose…) :

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Un documentaire pas comme les autres : il était une forêt…

Voici un documentaire que je vous recommande sans restriction :

C’est beau, bien fait, instructif et même carrément spectaculaire par moment. On y apprend plein de choses mais peut-être que la principale est le respect. Respect de ces géants (les arbres) qui vivent dans le temps comme nous vivons dans l’espace… Respect et admiration pour la diversité des formes de vie, des processus qui participent à la création et à la maturation des différents stades de la forêt, à travers les siècles.

Ce documentaire est de la même veine que la série réalisée par Jacques Perrin (Le peuple de l’herbe, Le peuple migrateur, Océans, Les saisons, tous excellents), regardez-le si vous le pouvez.

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Présentation de mon nouveau livre : Affaire classée, un roman policier !

Je viens de publier un nouveau livre : Affaire classée. Pour moi, c’est vraiment une nouveauté car c’est mon tout premier roman policier. J’aime explorer de nouveaux domaines et je ne me vois pas me limiter à tel ou tel genre dans ma trajectoire d’écrivain.

Voici la couverture du livre :

Et voici une petite vidéo de présentation de cet ouvrage :

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Mon avis sur PCARS2

Comme promis, voici mon avis sur PCARS2. J’ai déjà intégré cet avis dans la version actuelle de mon livre qui est donc à jour !

Au volant de la Mercedes 300SL de 1952 sur la boucle nord du Nurburgring (admirez la belle couleur des arbres : c’est l’automne les gars !).

PCARS2, le retour !

Comme prévu, SMS a rendu publique la version 2 de PCARS fin septembre 2017. Cette fois, je n’avais pas participé au « développement de masse » comme le vante l’éditeur, une fois suffit. Ceci dit, au fil des années, j’ai bien reçu de l’argent de la part de SMS, de quoi rembourser trois ou quatre fois mon « investissement » initial. C’est amusant que PCARS2 sorte à ce moment, car je m’étais remis à utiliser PCARS1 justement en septembre en ayant découvert le mod de Jack Spadon qui permet d’avoir un bien meilleur FFB sur PCARS (la première version)… Mais aussi pour participer à la « formation » de mon fils de neuf ans qui voulait se mettre au pilotage. PCARS me paraissait alors une simulation plus accessible que les autres, surtout pour commencer. Bref, tout cela pour dire que j’avais bien en tête PCARS1 avant même de tester PCARS2.

Certains ont dit « c’est de la merde, ils se sont contentés de retoucher PCARS1 ! »… « ils », étant SMS, l’éditeur de ce titre. Bon, c’est vrai, on peut dire que la version 2 est une édition revue, corrigée et enrichie de la version 1, et alors ?

Au contraire, je suis même plutôt content que SMS ait choisie cette approche, car la version 1 de PCARS était justement pleine de potentiel, mais accablée de bugs et de limites plus ou moins absurdes. Cependant, tout n’a pas été corrigé dans PCARS2 même si les progrès sont notables dans de nombreux domaines. Le contenu présent dans cette simulation (oui, je pense qu’il s’agit d’une simulation) est vraiment important, tant les voitures que les circuits. C’est d’ailleurs sans doute le plus grand défaut de PCARS2 : essayer d’être tout pour tous. Cette approche ne fonctionne jamais et ce quelque soit le domaine. Dans le cas de PCARS, on reste dubitatif sur les ajouts tardifs de Rallycross ou de Nascar.

La liste des voitures de PCARS2 est impressionnante, surtout dans le cas du GT3 !

Commençons par le positif : les bons côtés de la version 1 sont toujours là (les graphismes somptueux) et les défauts sont (certains, pas tous, hélas) corrigés. Dans quelques cas, l’évolution positive est relative… je m’explique : prenez le FFB qui est tout de même un aspect majeur de nos simulations. Dans le cas de la première version, le FFB n’était pas mauvais, mais pas très raffiné (et plus d’être difficile à régler !) et bien moins précis que celui de rFactor2 ou Automobilista (selon moi, celui de AC est encore largement perfectible). L’évolution apporté par le mod de Jack Spadon a été un grand pas en avant. Dans le cas de PCARS2, la qualité du FFB dépend fortement de la combinaison voiture/circuit utilisée : très valable dans la plupart des cas, carrément très médiocre dans quelques cas (en particulier à Indianapolis !). Donc, votre appréciation de ce titre va aussi être fonction de vos choix de voitures/circuits, c’est important de garder cela en tête et d’essayer beaucoup de combinaisons différentes avant de rejeter cette simulation. De plus, il faut aussi garder à l’esprit que, tout comme PCARS1, PCARS2 va évoluer dans le futur. Des patchs, des correctifs, des DLC, tout cela va modifier ce titre plus ou moins en profondeur et mon opinion d’octobre 2017 va sans doute évoluer elle aussi au fur et à mesure de ces changements.

La météo variable s’est améliorée (les effets graphiques sont toujours aussi réussis et, moi qui ai eu la malchance de faire ma première course de monoplace -IRL- sous la pluie, je peux vous dire que c’est effectivement presque ça, car c’est encore pire en vrai !) car la variation d’adhérence est mieux rendue désormais (ceci dit, ça reste perfectible). Mais on sent bien que cette notion d’évolution du grip de la piste en fonction des conditions va mettre encore longtemps à être bien intégrée dans nos simulations préférées…

Et le comportement des voitures ?

Eh bien, c’est en progrès : les voitures réagissent plus finement (plus question de mettre une roue dans l’herbe et de freiner comme si de rien n’était !) et ça demande un pilotage plus soigné sans aller jusqu’à être aussi exigeant qu’iRacing et c’est bien. Ceci dit, comme souvent avec PCARS2, ça dépend des voitures : de très bonnes surprises avec certaines (j’adore la Mercedes 300SL de 1952 !) et un effet « tapis volant » désastreux avec d’autres… Encore une fois, la recherche de la bonne combinaison (celle qui VOUS convient) est essentielle pour apprécier ce titre. Cette évolution est, à mon avis, un des points les plus positifs de PCARS2 car il est en complète cohérence avec le positionnement de ce titre. En effet, PCARS2 n’est pas pour les puristes et les plus acharnés du réalisme dans nos simulations. PCARS2 est plus pour ceux qui veulent s’amuser au volant avec des voitures variées et des circuits somptueux, sans pour autant tomber dans la facilité (non, ce n’est pas du « simcade » mais ce n’est pas non plus de la simulation hyper pointue et punitive). D’un autre côté, je pense toujours que rFactor est bien plus fin et que Automobilista représente le meilleur compromis entre la richesse graphique et le comportement des voitures. Simplement, PCARS2 est un peu à part : l’accent est mis sur la diversité du plateau (circuits et voitures) le tout avec un comportement et un FFB désormais honorable la plupart du temps (gare aux exceptions !).

Il y a quelques évolutions intéressantes comme l’ingénieur de course qui va vous aider à régler la voiture (proposée déjà par CART Racing en 1997 !)… Intéressant et utile, mais n’en attendez pas de miracle dans la mesure où, au final, il vous donne à choisir entre des solutions techniques (genre « A : on va durcir la barre anti-roulis arrière » ou « B : on va baisser la hauteur de caisse à l’avant »), encore faut-il être capable de comprendre ce que sont ces options techniques et ce qu’elles impliquent !

Bref, là encore, on en est sans doute qu’au début d’une fonction qui sera effectivement bien utile quand elle sera aboutie (sans doute avec le recours à une IA un peu évoluée).

L’ingénieur de piste intégré, une bonne idée mais une fonction encore perfectible…

Le directeur de course est devenu bien sévère également : les pénalités pleuvent désormais pour un oui ou un non et on ne sait pas toujours pourquoi on doit ralentir… Faudrait pas que PCARS devienne comme iRacing tout de même !

Tiens, puisqu’on parle d’iRacing, PCARS tente d’introduire un système de licence qualitative en fonction de votre comportement afin d’améliorer le match-making online… Trop tôt pour dire ce que ça vaut mais l’idée est intéressante, à suivre. Désormais, tout le monde a compris que les boulets qui percutent les autres au premier virage sont à bannir mais personne n’a encore trouvé la bonne formule pour le faire vite et bien.

Le replay : il s’est amélioré (par rapport à la version 1 qui était simplement inutilisable) mais encore loin d’être parfait. En effet, on ne peut aller directement à tel ou tel emplacement et on se demande bien pourquoi !

Voyons maintenant les points négatifs : on peut enfin choisir les catégories qui vont être incluses dans la grille « multi-class » (jusqu’à 4) mais, dommage, on ne peut pas choisir les voitures et le nb de chacune (alors qu’on peut dans AC !). L’interface utilisateur est correcte (en progrès par rapport à la première version) mais ce n’est pas encore ça : l’interface d’AC reste au sommet et sans doute pour un moment !

Il y a encore tout un tas de petits bugs, rien de bien grave mais ça va de l’irritant au frustrant (mais sans causer de blocage, heureusement !). Là encore, on peut imaginer que ça va se régler avec le temps (peut-être pas tout mais l’essentiel). Le son des voitures n’est pas formidable pour la plupart (avec quelques exceptions, heureusement, surtout du côté des « vintages » !) mais, en fait, c’est rare que le son soit bon (exception : AC).

Les IA semblent un peu en régression par rapport à PCARS1 : on se fait percuter un peu trop souvent à mon goût (un peu comme dans AC en fait)… Mais, là aussi, ça devrait s’améliorer avec le temps. Je n’ai pas encore testé le online et donc, je ne peux émettre d’avis sur ce point (important mais tout cela prend du temps et les quelques essais que j’ai pu faire ne sont pas encore significatifs). Gardons en tête que PCARS2 n’en est qu’au début de sa trajectoire et, tout comme la version précédente, le titre va évoluer dans les prochains mois, généralement pour s’améliorer (si on retient ce qui s’était passé avec la première version).

En conclusion, PCARS2 est une vraie progression par rapport à la précédente version. Ce n’est pas un pas de géant mais un foule de détails qui sont mieux traités et je pense que c’est ce qu’il fallait faire. Du coup, le titre est désormais particulièrement bien placé sur son créneau : une simulation raisonnablement réaliste mais qui reste encore accessible et le tout avec un contenu riche (important pour compenser l’absence de modding). Sur ce créneau particulier, il me semble qu’il est difficile de faire mieux que PCARS2 pour le moment. Donc, si vous correspondez à ce profil, foncez, vous ne devriez pas être déçu.

En revanche, si vous ne roulez qu’online et êtes très à cran sur le réalisme (genre fan d’iRacing), passez votre chemin, ce titre n’est pas pour vous.

La vidéo de Empty Box sur PCARS2. C’est, à mon avis, une des meilleures « review » disponibles sur ce titre actuellement.

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La magie d’une balade cool en sous-bois

Ce matin, avec mon pote Dominique, nous avons de nouveau sortis les motos de trial, comme la dernière fois. Quand le temps n’est pas favorable pour la moto de route, une balade cool en sous-bois et juste ce qu’il faut pour vous mettre le sourire au lèvres !

On ne cherche pas à aller vite ni à franchir des trucs impossibles, juste à apprécier l’instant avec des motos tranquilles. D’autant que j’ai désormais une Yamaha 250 TY de 1974, une des toutes premières !

Je n’exploitais pas complètement la Cota 311 que j’avais acheté récemment, je l’ai donc échangé contre cette TY qui convient mieux à mes capacités. C’est un collectionneur du coin qui m’a permis de faire cet échange et j’espère pouvoir publier son interview prochainement sur ce blog.

La TY de 1974 dans son jus !

Cette moto mérite de retrouver son lustre d’origine et c’est prévu : une peinture dans les mêmes tons va lui redonner sa jeunesse de ligne !

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Rossi est le nouveau Steve McQueen !

Valentino Rossi est déjà une légende vivante mais son statut va encore grimper d’un cran si ce n’est déjà fait : c’est le nouveau « king of cool », le Steeve McQueen de notre époque, rien que cela !

Steeve est un mythe et, comme tous les mythes, ce qu’on raconte sur lui tient beaucoup de la légende. Mais il y a une chose qui est absolument vrai : son authentique amour de la moto…

Steeve adorait rouler mais il ne s’est pas contenté de cela : il a permit au meilleur film de tous les temps sur la moto de voir le jour, « on any sunday » dont voici la scène finale, la plus belle de toutes :

Valentino Rossi a deux choses en commun avec Steeve McQueen : l’amour de la moto (ô combien !) et son côté « cool »… Vale est souvent souriant et il sait répondre aux interviews en faisant rire ses interlocuteurs. Il est charismatique et sait donner au public ce que celui-ci attend. Et le public vibre avec Vale : à chacun de ses dépassements, la foule hurle et vous qui regardez la course à la télé (via le site MotoGP.com pour moi, jamais de télé !), vous ressentez un frisson que personne d’autre ne sait procurer.

Ce n’est pas encore cette année qu’il va aligner un dixième titre et comme il commence à accumuler les années (mais en restant compétitif !), cet énième titre n’arrivera peut-être jamais !

Marquez peut arriver à le battre au niveau des stats mais il a encore du chemin à faire avant d’être aussi charismatique (encore que, il est assez doué sur ce plan) et de devenir aussi légendaire. Ceci dit, pour parler de Marquez, il faut avouer que son pilotage est simplement phé-no-mé-nal… Ce serait idiot de ne pas le reconnaitre. Mais, pour ma part, je préfère Vale qui accompagne ma passion depuis tant d’années.

 

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Valentino Rossi est le nouveau Steeve McQueen !

Valentino Rossi est déjà une légende vivante mais son statut va encore grimper d’un cran si ce n’est déjà fait : c’est le nouveau « king of cool », le Steeve McQueen de notre époque, rien que cela !

Steeve est un mythe et, comme tous les mythes, ce qu’on raconte sur lui tient beaucoup de la légende. Mais il y a une chose qui est absolument vrai : son authentique amour de la moto…

Steeve adorait rouler mais il ne s’est pas contenté de cela : il a permit au meilleur film de tous les temps sur la moto de voir le jour, « on any sunday » dont voici la scène finale, la plus belle de toutes :

Valentino Rossi a deux choses en commun avec Steeve McQueen : l’amour de la moto (ô combien !) et son côté « cool »… Vale est souvent souriant et il sait répondre aux interviews en faisant rire ses interlocuteurs. Il est charismatique et sait donner au public ce que celui-ci attend. Et le public vibre avec Vale : à chacun de ses dépassements, la foule hurle et vous qui regardez la course à la télé (via le site MotoGP.com pour moi, jamais de télé !), vous ressentez un frisson que personne d’autre ne sait procurer.

Ce n’est hélas pas encore cette année qu’il va aligner un dixième titre et comme il commence à accumuler les années (mais en restant compétitif !), cet énième titre n’arrivera peut-être jamais !

Marquez peut arriver à le battre au niveau des stats mais il a encore du chemin à faire avant d’être aussi charismatique (encore que, il est assez doué sur ce plan) et de devenir aussi légendaire. Ceci dit, pour parler de Marquez, il faut avouer que son pilotage est simplement phé-no-mé-nal… Ce serait idiot de ne pas le reconnaitre. Mais, pour ma part, je préfère Vale qui accompagne ma passion depuis tant d’années.

 

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Je suis en train de tester PCARS2…

Comme indiqué dans le titre, je suis en train de tester PCARS2. Bon, ça se fait pas en 10mn et donc, mon test va vous arriver bien après ceux des autres qui sont capables d’évaluer un nouveau titre dès sa sortie… chapeau !

Certains ont dit « c’est de la merde, ils se sont contentés de retoucher PCARS1 ! »… « ils », étant SMS, l’éditeur de ce titre. Bon, c’est vrai, on peut dire que la version 2 est une édition revue, corrigée et enrichie de la version 1, et alors ?

Au contraire, je suis même plutôt content que SMS ait choisie cette approche car la version 1 de PCARS était justement plein de potentiel mais accablée de bugs et de limites plus ou moins absurdes. Cependant, tout n’est pas corrigé dans PCARS2 même si les progrès sont notables dans de nombreux domaines. Donc, sans vouloir dévoiler mon opinion tout de suite (qui est, vous l’avez deviné, plutôt positive), je vais continuer mes tests car le contenu présent dans cette simulation (oui, je pense qu’il s’agit d’une simulation) est vraiment important.

C’est d’ailleurs sans doute le plus grand défaut de PCARS2 : essayer d’être tout pour tous. Cette approche ne fonctionne jamais et ce quelque soit le domaine. Dans le cas de PCARS, on reste dubitatif sur les ajouts tardifs de Rallycross ou de Nascar.

C’est amusant que PCARS2 sorte en ce moment car je m’étais remis à utiliser PCARS1 dernièrement en ayant découvert le mod de Jack Spade qui permet d’avoir un bien meilleur FFB sur PCARS (la première version)…

Bref, je suis en plein dans ce test et, quand je l’aurais terminé, je vais mettre à jour mon livre pour tenir compte de cette nouveauté, importante.

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Ce blog a vingt ans !

En effet, j’ai déposé le nom de domaine alain-lefebvre.com en 1997 mais, à l’époque, on ne parlait pas encore de « blog », simplement de « site perso »…

Voici une petite galerie des pages d’accueil pendant ces vingt ans (je n’ai pas fait des captures d’écran chaque année, j’ai utilisé https://archive.org/ pour retrouver tout cela) : les images s’affichent du plus récent au plus ancien…

En vingt ans, j’ai publié des centaines d’articles, j’ai annoncé mes livres et j’ai eu quelques dizaines de commentaires (oui, je sais, c’est peu…). Mais j’ai fait cela avant tout pour moi car, avouons-le, l’impact réel est proche de zéro. Ce blog sera-t-il encore là dans vingt ans ?

Franchement, j’en doute.

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Les démarches administratives : de pire en pire ou pourquoi est-il devenu si compliqué d’obtenir une carte grise ?

Comme je venais d’acheter une nouvelle moto (la CB 500 à découvrir ici), je me suis occupé de demander une nouvelle carte grise pour cette machine. Comme d’habitude, je suis passé par un service en ligne (pas question pour moi de faire la queue à la préfecture !) : https://cartegrisefrance.fr/

D’habitude, ça se passait vite et bien mais, cette fois, ça s’est avéré bien plus long et compliqué que prévu… Pourquoi ?

Tout simplement parce que les règles ont changés !
Voilà le message que j’ai reçu de cartegrisefrance.fr fin août :

Madame, Monsieur,

Nous vous rappelons que le traitement de votre demande nécessite de fournir un dossier strictement conforme à la législation en vigueur.

A ce titre, nos collaborateurs ont procédé à la vérification de vos documents.

Malgré le soin que vous avez apporté à constituer votre dossier, nous vous informons que votre demande ne peut être traitée en l’état pour les raisons suivantes :

– Le mandat d’immatriculation à un professionnel ?
– Explication : ce document autorise les partenaires habilités par le Ministère de l’Intérieur à effectuer les démarches d’immatriculation à votre place. Les particuliers sont également concernés. Il convient d’accéder à la liste des documents depuis votre compte utilisateur pour le télécharger et l’imprimer.

– Le permis de conduire
– Explication : Le document n’a pas été reçu.
– Explication : Explication : suite à un communiqué du Ministère de l’Intérieur et à l’entrée en vigueur de l’article du 14 août 2017 sur la dématérialisation des procédures de déclaration de cession, ce document doit être obligatoirement fourni pour traiter votre demande.

– L’attestation d’assurance du véhicule
– Explication : le document n’a pas été reçu.

Oui, vous avez bien lu, désormais, il faut tout déballer : permis et assurance, on se croirait à un contrôle d’identité (plus le mandat mais ça, on peut considérer que c’est normal) !

Bref, je suis arrivé au bout de cette procédure mais je suis effaré par la complexité des procédures françaises, surtout quand je vois combien c’est simple d’acheter et d’immatriculer une moto en Floride !

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A la découverte d’un auteur : Julien Centaure

J’ai découvert les ouvrages de Julien Centaure par hasard sur Amazon car il a eu la bonne idée de rendre disponibles ses livres dans le cadre de « l’abonnement Kindle » que j’utilise régulièrement. J’ai d’abord lu « Les Nettoyeurs » dont voici le résumé et la couverture :

Pratiquement décimée par les Ploutons un millier d’années auparavant, la civilisation humaine ne subsiste plus que dans quelques cités souterraines éparpillées sur la planète.Les gens vivent et meurent dans leur cité sans jamais voir la lumière du jour.Seuls les nettoyeurs, insensibles aux Ploutons, montent encore à la surface pour entretenir les installations. Ils doivent y affronter une nature particulièrement hostile où la moindre erreur est fatale.
Lum est l’un des nettoyeurs de la cité d’Antéa. Passionné par son métier, il détient le record absolu du nombre de sorties à la surface.
Mais cette 489ème sortie ne va pas du tout se dérouler comme d’habitude.

J’ai beaucoup aimé ce livre mais ce n’était rien à côté du suivant que j’ai adoré : Esperenza 64.

Tout frais émoulus de l’École de l’Espace, Nil, Mila, Élisabeth et bien d’autres, sont en train de rejoindre l’Esperanza 64 en orbite.Comme son nom l’indique, le vaisseau est le 64e du nom et, à l’instar de ses prédécesseurs, il va, sous deux mois, être lancé vers une étoile proche dans le cadre du programme Exodus.
Manoeuvré par un équipage de 4 000 hommes et femmes, il mettra des milliers d’années pour atteindre sa destination. Il emporte dans sa soute 25 000 000 de caissons, communément appelés cercueils, où sont conservés, congelés, les futurs colons de l’hypothétique exoplanète viable sur laquelle il faudra s’arrêter et s’implanter. Tous ces colons ont été désignés au hasard.Le programme Exodus est un projet totalement fou, violemment critiqué, d’autant plus qu’Exodus impose un secret absolu sur ce qui se passe à bord des Esperanzas. Il est sensé permettre, à terme, d’évacuer la moitié de la population d’une Terre exsangue, rétablissant ainsi l’équilibre des besoins et des ressources. Mais les Esperanzas ont-ils réellement une chance de réussir ?
Très vite, l’équipage de l’Esperanza 64 va être confronté à la terrible réalité de l’espace.

Disons-le tout de suite, Esperanza 64 est un des meilleurs livres de SF que j’ai lu depuis bien longtemps !

C’est simple, ce récit est vertigineux tout en étant d’un réalisme rafraichissant. C’est presque un manuel d’ingénierie qui porterait sur une question simple mais ardue : comment maintenir en marche un vaisseau spatial pendant des (dizaines voire des centaines de) milliers d’années ?

J’ai eu du mal à lâcher le livre et je prenais n’importe quel prétexte pour m’y replonger tout le long… C’est incontestablement un récit à découvrir et à dévorer !

Je suis également en train de lire « Un monde meilleur » du même auteur. Ce livre est un peu une suite de « Les nettoyeurs ». C’est bien mais pas aussi fort que « Esperanza 64 ». Pour finir, j’ai également prévu de lire « Les primitifs » et j’aurais ainsi fait le tour de l’oeuvre actuelle de Julien.

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« Printers are from hell » ou comment mettre fin à cette malédiction ?

Si vous ne connaissiez pas encore The Oatmeal, voici de quoi commencez sur un bon pied : l’auteur nous explique ici (très bien en plus) pourquoi les imprimantes sont si frustrantes dans leur (non) fonctionnement…

La suite se trouve ici (à voir car c’est drôle en plus !)…

Bref, j’étais intégralement en accord avec The Oatmeal et toutes les expériences que j’ai eu avec des imprimantes étaient, au mieux, frustrantes pour ne pas dire déprimantes…

Et puis, je suis tombé sur cet article :

The Printer We Need

Printers: They don’t work. Here’s my wishlist for one that might.

Et, franchement, Anil Dash (l’auteur de cet article) a parfaitement raison : si on savait se contenter d’une imprimante simple (pas de couleurs, seulement du N&B, etc.), nos soucis avec les imprimantes seraient bien moindre. Donc, je me suis mis à la recherche de cette imprimante « raisonnable donc idéale »… et je crois l’avoir trouvé !

Depuis quelques semaines, j’ai raccordé à notre réseau local un Ricoh SP150 et j’en suis très satisfait. La SP150 est une petite laser N&B toute simple : il n’y a pas de chargeur, pas de wifi, elle ne fait rien d’autre que d’imprimer en N&B et il n’y a pas même de réceptacle… mais ça marche et elle ne coûte que 60 euros !

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Recevoir un de mes livres gratuitement ? Il suffit de demander (poliment) !

Ce que je cherche avant tout dans ma démarche d’auteur de livres, ce sont les échanges avec les lecteurs (toujours riches et gratifiants), bien plus que les ventes en fait… Je parle dans cet article de mes chiffres de ventes et cela suffit à situer le sujet.

Donc, je ne veux aucun obstacle entre nous : si vous avez envie de lire un de mes livres, il suffit de me le demander et je vous l’envoie, gratuitement !

Mais oui, il n’y a pas d’astuce, rien qu’un formulaire à remplir (celui est en bas de cette page). Je vous demande juste de m’envoyer un retour, un commentaire une critique de l’ouvrage une fois lu (si c’est le cas). C’est cela, juste un échange auteur/lecteur/lectrice…

Bon, mon offre se limite tout de même aux versions numériques (PDF, mobi ou ePub) de mes livres. Si vous voulez une version papier, il faudra l’acheter sur Amazon tout de même (mais mes livres ne sont pas chers). Si vous ne savez pas quel livre choisir, voyez du côté de cette page où ils sont tous listés. Si c’est la fiction qui vous intéresse, j’ai des livres de SF (Perdu dans le temps, PMC, L’empereur, La guerre des Froes), de fantastique (Un auteur à succès), sur l’informatique et l’espionnage (Hacking) et même sur les sports-mécaniques (Dr Miracle). Si c’est le non-fiction que vous préférez, j’ai « Cette révolte qui ne viendra pas« , une Histoire de l’informatique avec « Cow-boys contre Chemin de fer » ou les réseaux sociaux avec « Le miroir brisé des réseaux sociaux« …. Encore le sport-auto avec la biographie de Soheil Ayari ou « La malédiction des champions du monde de F1« .
Si vous aimez le moto, j’ai ce qu’il vous faut : Freedom Machine, la moto rend jeune !
Enfin, pour les fans de SimRacing, j’ai « SimRacing, découverte et progression » qui est, en toute modestie, la référence en Français sur le domaine.

Bref, « y a du choix » comme dirait Poelvoorde…

Bien, comment ça se passe alors ?

C’est très simple : vous remplissez complètement (et exactement svp, si l’adresse email est fausse par exemple, je ne peux rien faire !) le formulaire ci-dessous et quand je reçois votre message, je vous envoie (laissez juste 24H de délai…) le lien permettant de télécharger le livre désigné dans le format voulu… Simple, non ?

Après, c’est à vous de jouer.

[formidable id=4]

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Paul Watson : à écouter, à méditer et à diffuser !

Voilà une formidable interview de Paul Watson. Paul a participé aux débuts de Greenpeace (voir à ce propos le formidable documentaire « How to change the world ») et il a ensuite fondé la Sea Shepherd Conservation Society. Le bonhomme est du genre « larger than life » et il a des choses à dire sur les sujets brûlants : écologie, pêche, requins, Cop21, etc.

Ecoutez cette interview jusqu’au bout et faites-là connaître :

Pour mémoire, voici la bande-annonce du documentaire « How to change the world » (à voir absolument !) :

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La beauté cachée d’une basique ordinaire… La Honda CB 500 !

Je ne pouvais rester longtemps sans moto de route en France. J’ai donc écumé le bon coin pendant des semaines en cherchant une moto… Oui, mais quelle moto ?

Cette fois, je voulais une moto petite et légère, histoire de changer un peu et de ne pas systématiquement taper dans les 750 et plus… J’ai donc étudié l’offre en 500 et c’est justement là qu’on y trouve cette catégorie relativement récente qu’on appelle les « basiques ».

Les basiques seraient les premières motos des jeunes permis : facile, pas cher et simple d’accès. Bien évidemment, décrites comme cela, ça ne parait pas très excitant. Mais, encore une fois, ça dépend de ce que l’on cherche. Moi, ce que je voulais, c’était de retrouver les plaisirs simples que me procurait ma première moto : la Honda 125 CG. J’ai bien essayé de remettre en condition en rachetant une CG, mais ça n’a pas marché, j’ai trop changé… La CG actuelle est surement meilleure que ce qu’elle était en 1976, mais, entretemps, je me suis habitué à d’autres sensations et il me faut donc un peu plus de puissance moteur. Quand je roulais avec la CG actuelle, je trouvais que le moteur était désespérément creux alors que je n’avais jamais ressenti cela quand j’avais 17 ans…

Bref, j’ai essayé quelques « basiques » et j’ai eu un coup de foudre pour la Honda CB 500, un peu ce que j’avais ressenti lors de mon premier essai de la Guzzi Breva : une moto simple et légère, mais vaillante, avec de l’allant. Exactement ce qu’il me fallait (pas cher en plus !). Je suis donc en train de refaire une beauté à ma CB 500 (de 2003) qui a un peu vécu, il faut bien l’avouer. Mais je pense bien que, pour moi, cette moto représente le compromis idéal pour rouler à notre époque sur les routes françaises. Vu les conditions de circulations (suivez mon regard dans cette France qui adore la moto et qui fait tout pour en favoriser l’usage !), on évolue le plus souvent entre 80 et 120 km/h et c’est également la plage où la CB 500 n’est pas ridicule : sa capacité à monter en régime est presque surprenante et elle est capable de reprendre correctement à ces vitesses.

Ma CB 500. Rien de spectaculaire mais une vraie bonne surprise, comme je les aime !

Ah, bien sûr, elle n’est pas très souple et se met facilement à « cogner » si on lui demande des reprises à moins de 3000 tr/min, mais on s’y fait vite d’autant que la boite est douce. La machine freine bien (merci Brembo !) et la tenue de route semble correcte alors que ses suspensions sont super classiques. C’est d’ailleurs un aspect intéressant de cette moto : comment Honda est arrivé à faire ces choix-là à ce moment-là en fonction de son cahier des charges : moto pas chère et hyper fiable (la CB 500 est réputée sur ce dernier point comme le démontre l’essai très longue durée -plus de 300 000 Kms !- effectué par Moto Revue au fil des années !).

Si on veut vraiment remonter loin, on peut retracer les origines de cette basique avec la Honda CB 450 qui avait, elle aussi, un moteur twin face à la route. Mais les similitudes s’arrêtent vraiment à ce niveau : la CB 450 était le haut de gamme du constructeur japonais à sa sortie (1965) et, franchement, si elle était performante, elle n’était pas tout à fait « super-fiable » !

Le « black bomber », la moto qui a véritablement déclenché la fin de la moto anglaise tradionnelle…

Vient ensuite la CX 500 (passons sur le CB 500 Four qui n’avait rien à voir avec notre moto sinon le sigle « CB 500 » et « Honda »…) qui est le premier pas de Honda dans le domaine de la moto de moyenne cylindrée « utilitaire », mais dotée de solutions techniques « de pointe ». Sortie en 1978, al CX choqua le petit monde de la moto de cette époque avec sa transmission par cardan et son moteur culbuté. Ce n’était pas la toute première Honda a être dotée du refroidissement liquide (la première, c’est la Goldwing 1000 de 1974, celle qu’on appelait à l’époque la « motomobile »… S’ils avaient vu comment elle a évolué !), mais la CX était un condensé de choix audacieux et inhabituels, surtout pour une Japonaise, surtout pour cette cylindrée. la CX fit une belle carrière, déclinée de multiples façons : en 650, avec un turbo, avec un carénage, façon custom, etc.

La première CX 500. Les sacoches n’étaient pas d’origines mais vont bien avec le genre de cette moto…

Honda remplaça la CX par la VT 500 (apparue en 1982), encore une machine originale. Le moteur est toujours un bicylindre, toujours refroidit par eau, toujours en V, mais plus face à la route comme la CX (ou les Guzzi), mais longitudinale (et dont les bielles sont raccordées sur des manetons décalés de 76°, de façon à limiter les vibrations). Encore une moto intéressante et qui fit une belle carrière. Son moteur a été employé (réalésé) dans d’autres modules comme la Deauville ou la Transalp (on a de la suite dans les idées chez Honda !).

Pour revenir sur la CX et sur la VT, je recommande de lire la série d’essais qu’on peut trouver sur ces pages, c’est pile ce qu’il faut dire sur ces machines, à mon avis !

La première VT 500. Là aussi, le porte-bagages n’était pas d’origine…

Enfin, en 1994, apparait notre CB 500. Honda revient au bicylindre face à la route, mais toujours avec le refroidissement liquide (mais ne garde pas le cardan qui était encore présent sur la VT, hélas). Surnommée « le chameau au coeur sportif » (cette définition lui va tout à fait !), la CB 500 resta sur le marché jusqu’en 2004 où une version modernisée (la BC 500 F) la remplaça.

C’est amusant de voir que, après toutes ces années, la CB 500 ne diffère pas tant tant que cela de la CB 450 de 1965 !

En effet, à part le refroidissement liquide et le frein à disque, presque tous les autres choix techniques sont les mêmes : suspensions classiques (après bien des solutions compliquées, Honda est revenu à la classique paire de combinés ressort-amortisseurs à l’arrière alors qu’à l’avant, Honda est toujours resté sur l’hyper traditionnelle fourche télescopique), réservoir à la même place, moteur à double arbres à cames en tête et ainsi de suite. Mais la version moderne est bien plus fiable et utilisable que son ancêtre tout en étant aussi performante et mieux équipée (à peine en fait). J’ai eu l’occasion d’essayer (en 1975) la 450 de ma grande soeur et elle m’avait fait un effet « boeuf » !

Mais cela s’explique facilement : mes repères de l’époque se limitait aux mobs et à quelques 125…

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