Ventes de « Perdu dans le temps », numériques vs papier : la règle des 80/20 (et, devinez quoi, largement en faveur du numérique !)…

Voici quelques données statistiques sur les ventes de mon livre préféré… Aujourd’hui, il s’en vend une centaine d’exemplaires par mois mais cela a mis plus d’un an avant d’atteindre ce rythme (et j’espère que ça va continuer à croître !).

Donc, prenons justement cette durée d’une année pour comparer les ventes sur Amazon.com et Amazon.fr (format Kindle), les ventes au format Epub (les principales librairies numériques françaises, distribuées par Immatériel) et enfin les ventes en version papier (via thebookedition.com). Disons-le tout de suite, la part des ventes de la version papier est carrément négligeable par rapport aux versions numériques (à peine quelques dizaines contre un bon millier).

Ensuite, la règle des 80/20 s’applique presque exactement : les ventes sur les différentes Kindle stores (fortes sur amazon.com et amazon.fr, presque inexistantes sur amazon.de et amazon.co.uk) représentent largement 80 % du total… Les 20 % restantes se partagent entre l’iBookstore d’Apple (à destination de l’iPad) et les autres (Fnac, Feedbooks, etc.). Là aussi, c’est l’iBookstore qui représente 80 % des ventes alors que les librairies numériques françaises se partagent les miettes restantes…

Voilà, ces données statistiques valent ce qu’elles valent (je ne prétends pas en faire une étude sérieuse) mais elles donnent tout de même une idée (juste d’après moi) sur « quels sont les géants et les nains du marché des livres numériques actuellement »… Quand à la part faible de la version papier, c’est simple : le livre papier coûte 4 fois plus cher (en incluant les coûts d’expédition) que son équivalent numérique… J’aimerais pouvoir le vendre moins cher mais ce n’est pas moi qui fixe les coûts de fabrication et de livraison d’un livre papier. Sur ce plan-là, entre autres, le livre numérique gagne à tous les coups !

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Les cowboys qui ont créé le premier Macintosh

Le site http://www.folklore.org/ que l’on a précédemment cité raconte comment l’équipe originale du Mac était une bande de cowboys, et comment elle s’est heurtée à une mentalité chemin de fer.

C’est Jef Raskin qui a créé le projet Macintosh en 1979, lui trouvant son nom et recrutant les personnes qui deviendront les ingénieurs-clé du projet : Bill Atkinson a écrit une grande partie de l’interface graphique du Lisa et du Mac, et est le père de MacPaint. Burrell Smith a conçu l’électronique. Andy Hertzfeld a conçu le système d’exploitation. Et Raskin y a instillé une culture de cowboys. Outre le fait que le projet n’était supervisé par aucun ponte, la hiérarchie était floue. Bill Atkinson n’a jamais eu aucun cahier des charges. Burrell Smith a commencé au sein d’Apple comme technicien de bas niveau, sans aucun diplôme d’université. Les choses ont peu changées lorsque Steve Jobs a pris le contrôle du projet en janvier 1981. Au contraire, il a promulgué l’image de pirates pour représenter le groupe (« Mieux vaut être un pirate que d’être dans la marine« )

Le changement est venu lorsque Jobs a embauché Bob Belleville en avril 1982 comme chef de projet pour remplacer Bud Tribble. Bob s’était en effet donné pour mission de faire un peu d’ordre dans cet environnement chaotique. Or le peu d’importance que l’équipe attachait à la hiérarchie n’était pas du tout à son goût (Bob était un ancien de la US Navy – Coïncidence ?) Un mois après son arrivée, il a voulu virer Bruce Horn qui travaillait sur le resource manager parce que ce dernier ne respectait pas l’autorité (Belleville a été forcé de revenir sur sa décision). Il a été une des raisons pour lesquelles Andy Hertzfeld a pris un congé en Mars 1984, juste après le lancement du Mac (il n’est jamais revenu chez Apple). Et ses conflits avec Burrell Smith ont sapé le moral de ce dernier (il a quitté Apple en février 1985)

Ironiquement, Bob Belleville s’est trouvé une âme de cowboy à au moins une reprise. Il a en effet travaillé en secret avec Sony pour le lecteur de disquette 3″1/2 du Mac alors que Steve interdisait d’avoir tout contact avec Sony, préférant un autre constructeur que Bob trouvait peu fiable.

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Une critique positive sur « Une révolte qui ne viendra pas »…

Il ne s’agit pas d’une critique publiée dans un périodique littéraire connu (j’aimerais bien mais je crois qu’il me faudra encore patienter pour cela !) mais ce texte vient d’une amie qui a pris le temps de lire mon livre « Cette révolte qui ne viendra pas » entièrement… Voici son avis après coup :

Alors, merci pour ton essai (transformé!) de révolte qui, soi disant ne viendra pas!
J’ai trouvé le ton alerte, le style vif (drôle aussi) pour ce qui est plus qu’un essai. Je le qualifierai plutôt de pamphlet, ou de chroniques engagées ( « j’accuse les médias ») que j’entendrai bien à la radio. C’est bien écrit (les derniers points, un peu plus concevables à l’oral…:la cigarette, Noël, les vacances).
Tout ce que tu écris est fort juste, surtout les 2 premières parties; j’aime bien le titre (pas si noir que cela…il faudrait une suite).
Ton énumération de faits de manipulations m’a beaucoup intéressée (je ne connaissais pas la guerre hispano-américaine) et c’est toujours intéressant de relire ces faits, surtout pour moi qui ne suis pas spécialement portée sur l’histoire contemporaine.
L’ensemble de ton propos me paraît très juste, voire essentiel (à hurler, à chanter…), et somme toute, c’est le but de toute bonne éducation; car, si on n’avertit pas les bébés…
Les passages que j’ai beaucoup aimés et qui seraient à mon sens à creuser :
-« l’illusion de la diversité », p.68-69
-« idée du mérite ou inconduite » p78 (à développer sans généraliser)
Très drôle, la « beauferie »!

Pour tes sources, tu n’es pas sans savoir sûrement, que Wikipédia n’est pas toujours d’une bonne fiabilité (on ne connaît pas le nom de l’auteur-pas comme pour les actionnaires!!) ; de plus, contre la pensée unique, tu sais aussi qu’il faut multiplier les sources.
Je suis désolée de te reprendre sur tes passages anti-catho-moyen : Noël n’est pas un jour pour « faire la fête » (et au passage, Noël n’est pas seulement une fête que tu dirais inventée par les catholiques, mais aussi un fête protestante et orthodoxe) ;p.117 : heureusement que l’Eglise n’a pas cherché à gagner le combat contre le commerce…et cette fête n’est pas une question de puissance.P.114 : je ne pense pas que le registre de l’Eglise-je dirai plutôt des chrétiens ou d’une religion- soit de favoriser la pulsion d’intégration d’un être humain. Il y a de ta part quelques signes de pensée formatée, de propagande ou d’agrégation dans le troupeau!!

J’aime beaucoup : « on ne s’inquiète plus de ce qui est
véridique, on se demande seulement si c’est acceptable. »p.64

Bon, je suis d’accord avec ta conclusion, un peu catégorique, tout de même (la meilleure défense reste l’attaque, comme disait Napoléon, je crois); à mon sens, il ne faut cesser d’alerter, de défaire la propagande, de rire (ce n’est pas se moquer) de la beauferie, de dénoncer ou se révolter, sinon, tu n’aurais pas écrit « cette révolte qui ne viendra pas ».

Christine F.

Il y a tout de même un point sur lequel je voudrais rajouter mon « grain de sel »… à propose de Wikipedia, comme quoi ce n’est pas une source fiable et ainsi de suite…

Alors, je connais bien ce couplet et je l’entend souvent… Tout simplement parce qu’on touche ici un point sensible !
Le microcosme de la connaissance n’aime pas que celle-ci soit ainsi démocratisée et tente alors de réduire la portée de cette évolution. Et comment mieux dénigrer qu’en mettant en cause la pertinence de ce qui est proposé ?
Or, les études qui ont été réalisées sur la question montrent toutes que Wikipedia s’en sort très bien sur un large ensemble de sujets. J’ai beaucoup utilisé Wikipedia pendant des années, aussi bien pour me documenter sur les domaines dont je ne suis pas spécialiste que sur les domaines que je connais bien (afin de compléter ma connaissance) et c’est en vérifiant dans ce dernier cas que j’ai pu constater que wikipedia est, généralement, une source fiable voire très fiable.
Bien entendu, ça va encore prendre des années avant que cela soit admis mais je reste sur cette position (tout du moins tant que la qualité du contenu ne se dégrade pas ce qui toujours possible…).

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Un très bon site sur l’histoire du premier Macintosh…

Sur le site de http://www.folklore.org/ vous pourrez trouvez un recueil de textes décrivant par le menu l’histoire de la conception du tout premier Macintosh (une histoire qui remonte à 1981). Même si vous n’êtes pas un « mac-maniac », cette saga va forcément vous intéresser car elle permet de suivre et de comprendre les méandres d’un projet de cette importance (et ce projet a effectivement marqué l’histoire !)…

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Nouveau : la version ebook du livre sur « Soheil Ayari, un pilote moderne »

Cela faisait un moment que j’y travaillais et comme la saison 2011 vient de se cloturer (avec non pas un mais deux nouveaux titres pour Soheil !), c’est le bon moment pour vous proposer la version numérique de la biographie de ce « pilote moderne »…

Par rapport à la version papier, cet ebook propose les avantages suivants :

  • mise à jour – les saisons 2009, 2010 et 2011 viennent compléter le texte existant
  • enrichissement – en plus des 124 photos déjà présentes dans la version papier, la version numérique en affiche 32 de plus !
  • abordable (encore que, la version papier n’était pas très chère non plus) – cet ebook est proposé à 4,36€ (oui, c’est un peu bizarre comme prix mais c’est l’équivalent à $6 calculé par Amazon…).

Cet ebook est très largement illustré et c’est aussi le premier où j’ai réussi à obtenir un résultat correct sur le Kindle au niveau des illustrations (sur l’iPad, les photos passent bien mais c’est plus difficile à réaliser sur le Kindle, surtout en N&B) car j’ai passé le temps qu’il fallait sur cet aspect.

Cet ouvrage est déjà disponible sur les librairies numériques suivantes :

Dans cet article de promotion (disons les choses comme elles sont…), je vous propose un extrait significatif (issu de la partie où la question de la vie du pilote de course est creusée) du livre ainsi qu’un diaporama des photos utilisées (certaines sont exclusives je crois)…

Tout d’abord, l’album des photos présentes aussi dans la version papier que numérique…

Et puis, celui des photos propres à l’ebook…

Et, enfin, l’extrait où Soheil parle de la gestion de l’intersaison où, on va voir que les choses ne sont vraiment pas faciles pour tous ces « pros » qui sont, en fait, dans une situation très précaire… Même Soheil avec son palmarès (rappel : 10 titres, 69 victoires et 59 pole-positions en monoplaces, GT et prototypes…) « rame » tous les hivers pour préparer la saison suivante !

Être un pilote professionnel n’est pas une situation stable où votre place est assurée à partir du moment où vous arrivez à aligner les résultats escomptés, loin de là !

C’est difficile à imaginer vu de l’extérieur mais l’intersaison est une période particulièrement stressante pour tous les pilotes et Soheil n’y échappe évidemment pas… Chaque hiver, c’est la même “course” qui recommence : il faut trouver les financements permettant de courir lors de la saison à venir et négocier avec les teams pour se faire rémunérer.

Faute de pouvoir s’appuyer sur des partenaires solides, on se retrouve à pied, tout simplement !

Même en ayant un palmarès éloquent, même en ayant remporté le championnat la saison précédente… Rien n’y fait : il faut refaire l’édifice à chaque intersaison, c’est incontournable. Et cet exercice est loin d’être facile car vous êtes à la merci du moindre aléa.

Un ralentissement économique ? Ce sont les budgets sponsoring qui sautent en premier bien sûr !

Un changement de responsable chez votre principal partenaire ? Tout le travail de proximité et d’échanges qui avait porté ses fruits les années précédentes est à refaire car le nouveau responsable n’est pas forcément enclin à reprendre et poursuivre les actions de son prédécesseur…

Et ainsi de suite !

La situation de pilote professionnel est très fragile, c’est une donnée qu’il faut intégrer et savoir gérer année après année. Ce passage hivernal délicat est une des principales clés de ce métier hors du commun.

Pour mieux comprendre quelle gestion de l’intersaison représentent les négociations d’hiver, laissons Soheil évoquer ses années les plus difficiles dans ce domaine…

Q- Quelle a été l’intersaison la plus délicate à négocier ?

Je dirais aussi bien l’hiver 94/95 que celui de 95/96. Cela faisait à peine deux ans que nous étions en sport auto, et déjà nous connaissions le “grand frisson” de l’intersaison ! 

Fin 94, alors que je viens d’être titré en Formule Ford avec le GRAFF Racing, Carglass, mon partenaire principal en 94, nous annonce qu’il ne peut plus suivre pour des raisons financières. Alors que j’avais une place au chaud au GRAFF Racing en F3, ce qui m’aurait fait commencer dans d’excellentes conditions, je suis obligé de m’orienter vers un team moins ambitieux (Top Fun). Avec seulement 200 000 francs de partenariat quand une saison en coûte 800 000, nous avons touché le fond durant cette période !
Mais Carglass est revenu sur sa décision et a finalement pu nous soutenir en cours de saison, ce qui m’a fait revenir au GRAFF Racing… Une machine bien huilée était en route !

L’intersaison suivante reprendra hélas le même schéma. Le Directeur Général de Carglass change fin 95 et le nouveau préfère mettre un frein, dans un premier temps, aux actions de partenariat. Alors que je viens de terminer 6ème et Meilleur Débutant du championnat, en gagnant haut la main l’ultime course, ma saison 1996, où nous voulons viser le titre, se présente mal car je n’ai pas de quoi financer la majorité des courses. A ce moment Jean-Philippe GRAND, patron du GRAFF Racing, a été plus que crucial puisqu’il a pris le pari de me faire rouler sur ses deniers personnels une bonne partie de la saison. De notre côté, nous avons continué nos recherches de sponsors, et avons trouvé Midas qui est venu sauver le montage financier de ma saison. Comme vous l’aurez compris, bien que sur la piste tout s’est déroulé idéalement cette année-là, c’était en revanche le feu permanent toute la première partie de saison sur l’aspect budgétaire !

On le voit, les débuts de Soheil ont été difficiles en coulisses alors qu’ils étaient brillants sur la piste. On réalise aussi avec le recul que cette carrière naissante aurait pu s’arrêter brusquement, avant même que Soheil ne se révèle comme un maître de la F3 !

Rien n’est jamais acquis et il faut continuellement “aller à la pêche” aux partenaires…

Q- Tes titres te facilitent-ils la chose (gérer l’intersaison) ou est-ce toujours aussi difficile année après année ?

Je dirais surtout que les choses sont facilitées par le fait qu’avec l’expérience des intersaisons, nous ne nous stressons plus autant qu’avant. Nous savons qu’un jour ou l’autre le fruit mûr tombera de l’arbre, et que notre travail de recherche de partenaires sera payant. Car les frissons se ressentent surtout dans ce domaine. En ce qui concerne le sportif, on arrive à être fixé quasiment de façon certaine en fin de saison précédente, car les discussions commencent un peu avant la dernière épreuve de l’année. Quant aux titres, il est évident qu’ils rassurent mes partenaires qui sont ainsi confortés dans leur choix, et nous procurent une meilleure écoute auprès des sociétés que nous prospectons. Néanmoins ils ne jouent que très peu dans la re-signature d’un partenaire, qui va s’intéresser surtout aux événements que nous allons lui proposer autour de ce partenariat. Avec le temps, nous avons remarqué que pour la plupart de nos partenaires c’est cet aspect événementiel qui les intéresse le plus. Ils se servent du partenariat et des événements VIP que nous organisons comme un outil relationnel envers leurs salariés et leurs clients. Je dirais que les victoires et les titres constituent plutôt la cerise sur le gâteau et la garantie d’avoir plus de retombées médiatiques que si j’étais en milieu ou en fond de peloton. 

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Les 40 ans du tout premier microprocesseur… L’Intel 4004

Développé en 1970 par Federico Faggin, Ted Hoff et Stanley Mazor pour Busicom (un fabricant Japonais de calculatrices), le processeur 4004 (4 bits) commença sa carrière commerciale le 15 novembre 1971 (Busicom avait cédé les droits du 4004 à Intel).
Le 4004 était cadencé à 740KHz, il avait autour de 2,300 transistors et était fabriqué en utilisant un processus à 10-micron… On est loin de ces chiffres désormais !

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Un concours sur l’histoire de l’informatique, enfin !

Le site du zéro organise une sympathique concours sur l’histoire de l’informatique (il y a même des lots à gagner !)… Pour participer, il faut s’inscrire sur le site, voyez sur cette page http://www.siteduzero.com/news-62-43074-p1-lancement-du-concours-anniversaire-les-12-ans-du-site-du-zero.html

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Faire le point sur la progression des eBooks, une bonne fois (aux USA au moins)

Je viens de découvrir cet excellent article : Print is dying: E-readers start slaughtering print book sales à http://venturebeat.com/2011/11/10/print-is-dying-e-readers-start-slaughtering-print-book-sales-infographic/

Le tout accompagné d’un graphique un peu long mais super explicite… Si après cela, vous n’êtes toujours convaincu que l’eBook est en train de s’imposer… Et ben, c’est pas grave, pensez ce que vous voulez, hein !

Le graphique en question :

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Découverte du Nook color

J’ai pu manipuler briévement le Nook Color dans un magasin « Books a Million » de Floride (où je suis en ce moment). Il semble donc que le Nook ne soit pas vendu seulement dans le réseau des librairies « Barnes & Nobles » puisque « Books a Million » le propose également (le Nook Color mais aussi le tout nouveau Nook Simple Touch Reader ainsi que l’ancien à deux écrans).

Le Nook a Books a Million

Comme vous le savez, je suis un fervent utilisateur du Kindle d’Amazon et c’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai pris quelques minutes pour manipuler le Nook… Le Nook Color évoque ce que sera le Kindle Fire quand il sera disponible : contenus numériques divers et même des applications (comme un jeu d’échecs intégré en standard). Cependant, j’ai trouvé que le Nook Color semblait bien lourd, presque autant que l’iPad de ma femme (mais ce n’est qu’une impression, j’ai pas vérifié le vrai poids dans les données techniques).

Passons rapidement sur l’ancien Nook à deux écrans (un grand en N&B en haut pour afficher les livres et un petit en bas -en couleurs- pour afficher les icones des fonctions) et voyons le petit nouveau : le Nook Simple Touch Reader (NSTR). Celui-là est léger comme le kindle et l’écran est vraiment très contrasté et donc très lisible et confortable, comme le Kindle mais en plus blanc. Bref, là aussi, un produit qui est à la hauteur de son grand concurrent.

Il est clair que la différence va se faire sur les contenus disponibles et sur la robustesse de l’infrastructure employée pour les distribuer. En attendant, on vient de pré-commander le Kindle Touch pour Damien (Valentin a lui déjà reçu le sien, un modèle classique, en France), qu’on recevra fin novembre en Floride… Je vous en parle dès qu’on l’a !

Màj du 9/11/2011 : peu de temps après cette « découverte », voilà que B&N lance le Nook Tablet (et baisse le prix du Nook Color). Pour ceux que cela intéressent, voilà un comparatif entre le Kindle Fire et le Nook Tablet.

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Initiative intéressante : la « liste noire » des éditeurs d’ebooks

Le blogueur « Lecteur en colère » vient de mettre en ligne une « Blacklist editors » qui liste les éditeurs d’ebooks qui pratiquent des prix trop élevés et/ou qui persistent à utiliser des DRM… Voilà une initiative à encourager et il faut que cette liste soit complétée, vite.

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Décès de John R. Opel, ancien dirigeant d’IBM

Notre énumération des disparitions continue : cette fois, c’est au tour de John Opel, le PDG d’IBM de janvier 1981 à janvier 1985 de partir vers un monde meilleur…

Je recommande l’article du New York Times pour en savoir plus sur ce dirigeant clé d’IBM qui occupa les commandes à une période clé de big blue…

John R. Opel, IBM

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Supporter la critique négative ou comment faire face au regard du public ?

Lorsque nous décidons de mettre sur le marché notre création, nous nous exposons au fameux « regard de l’autre » et, sait-on jamais, à sa féroce critique. S’exposer, c’est prendre un risque : d’être jugé et rejeté, d’échouer, de se sentir inférieur, de ne pas être reconnu, bref de ne pas, de ne plus être aimé, perpétuel souci de l’homme. S’exposer, c’est donc souvent donner un pouvoir important à autrui !

Ce risque est commun à tous les créateurs et il peut être pénible à vivre quand il se concrétise : s’il est facile d’accepter la critique quand elle est positive, c’est tout à fait autre chose de la supporter quand elle est négative voire vexante. Or, avec le développement d’Internet (et, dans la foulée, des sites d’ecommerce et ceux spécialisés dans les avis de consommateurs), l’influence des critiques venant des vrais utilisateurs (ceux qui achètent et « consomment » vos créations) a pris une dimension nouvelle qui n’existait pas il y a seulement dix ans. On voit les conséquences de cette montée en puissance dans des articles comme celui-ci : YouTube, Facebook, Twitter: quand le murmure de la critique devient audible (publié sur Slate.fr).

Mon expérience personnelle est limitée dans ce domaine mais j’ai tout de même vécu quelques exemples comme cette critique de mon livre sur les réseaux sociaux par le journal Les Echos (voire à http://www.alain-lefebvre.com/livres-perso/critique-de-mon-dernier-livres-sur-les-echos-super-severe/). Quand la critique est trop accentuée (comme c’est le cas de cette dernière), on peut la résumer par le mot de Talleyrand : tout ce qui est excessif est insignifiant. Mais je crois que c’est tout à fait autre chose quand vous êtes victime de ce que j’appelle « le torrent de boue » qui déferle sur vous depuis un forum comme Agoravox (où les trolls haineux semblent particulièrement bien représentés).

La critique des acheteurs de votre livre est plus difficile à digérer quand elle est acerbe ainsi que cela m’est arrivé dernièrement sur amazon.fr… J’ai alors tenté d’y répondre (lire juste en dessous) de la manière la plus « soft » possible car je ne veux pas « porter un jugement sur le jugement », je veux juste pouvoir répondre sur ce qui est argumentable (dans ce cas précis, le problème technique rencontré).

Dans ce cas, le créateur est sans défense et très vulnérable. Il faut un moral d’acier pour supporter sans être atteint un revers de ce genre. Donc, se pose forcément la question : suis-je prêt à supporter « ça » pour tenter de donner à ma création la place qu’elle mérite (selon moi, bien entendu) ?

C’est une vraie question et je crois que chaque créateur est tenu de se la poser, honnêtement. Dans l’idéal, je voudrais pouvoir dire que j’écris pour moi, peu m’importe le regard et le jugement du public… Mais je dois avouer que c’est faux : je suis sensible au succès (ou à l’insuccès) de mes livres et je me retrouve toujours à vouloir la plus grande diffusion possible à mes écrits, ça c’est la vérité.

Du coup, bien sûr, je suis sensible à la critique, pas autant que certain(e)s mais plus que je ne le voudrais.

Terminons tout de même par quelque chose de positif : « Perdu dans le temps » est dans le top 100 des ventes de la boutique Kindle depuis 16 jours (voir à http://www.amazon.fr/gp/bestsellers/digital-text/ref=pd_dp_ts_kinc_1#5) et il est même N°6 dans la catégorie « science-fiction » (voir à http://www.amazon.fr/gp/bestsellers/digital-text/1382058031/ref=pd_zg_hrsr_kinc_1_4_last)… Je dois dire que cela fait plaisir !

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Une chronique excellente : « Ignorer la sagesse collective » par Laurent Poulain

Ignorer la sagesse collective à http://deselection.wordpress.com/2011/10/28/ignorer-la-sagesse-collective/
Excellent, vraiment une excellente chronique !

Je crois que la phrase la plus significative est « Mais pour créer le prochain Google ou le prochain Facebook, il faut faire quelque chose que personne ne fait. De préférence, quelque chose que personne ne veut faire, afin que la concurrence se moque de votre idée jusqu’à ce qu’il soit trop tard. »… Tout est dit !
J’ai participé à une start-up (qui n’a pas connu le succès, hélas !) et je peux dire que tout ce qu’écrit Laurent est justifié et exact, je peux le confirmer…
Bravo Laurent, well done.

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C.A.R.S, the next big thing? (C.A.R.S, la prochaine « grande affaire » ?)

Il y a un peu plus de deux ans, la nouvelle « grande affaire » du Simracing, c’était clairement iRacing : avec son FFB accentué, ses pistes scannées au laser et ses compétitions bien encadrées et bien fréquentées, iRacing proposait un environnement nouveau et attrayant, sorte d’aboutissement du SimRacing online…

Presque trois ans après ses débuts, force est de constater que le mouvement s’essouffle un peu pour iRacing et ce pour plusieurs raisons (liste incomplète car, avec un programme aussi ambitieux, il y a forcément de nombreuses raisons de se plaindre…) :

  • c’est perçu comme coûteux et il faut souvent remettre la main à la poche (surtout quand on compare à des jeux comme World of Tanks où l’on peut parfaitement jouer longtemps et vraiment gratuitement… Certains fanatiques d’iRacing vous diront que cela n’a rien à voir, que les deux environnements ne sont pas comparables mais je pense autrement).
  •  le système de « safety rating », censé assurer des courses propres n’est pas sans défaut et, hélas, les courses ne sont toujours pas aussi propres qu’on le voudrait.
  • l’évolution d’iRacing sur le plan technique peut aussi être considérée comme contestable car le fameux « new tires model », annoncé à grand renfort de publicité, ne semble pas tenir toutes ses promesses (c’était prévisible) et, du coup, c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Comprenez-moi bien, je ne suis pas en train d’écrire « iRacing, c’est fini » alors que j’ai été un des promoteurs de cette simulation puisque j’en ai souvent parlé (en bien) dans les pages de ce blog. La relative déception vis-à-vis d’iRacing aujourd’hui vient aussi et surtout que cette simulation a suscité beaucoup d’espoirs. Ceci dit, je conserve mon compte sur iRacing pour le moment car, sur bien des points, ce qu’on peut trouver sur iRacing n’est encore disponible nulle part ailleurs.

Dans les prochains mois, l’actualité du SimRacing risque d’être dominée par le grand retour de rFactor qui arrive bientôt (avant la fin de l’année 2011 ?) dans sa version II. L’intérêt principal de rFactor réside clairement dans le fait que c’est encore la meilleure plateforme de modding qui soit disponible et c’est à travers cette popularité unique que rFactor peut nous offrir une richesse et une diversité incomparable. Avec la version II de rFactor, nous allons avoir une plate-forme modernisée et remise au goût du jour sur certains aspects clés que beaucoup attendent depuis longtemps (gestion de la météo et évolution de l’état de la piste en conséquence). Donc, je n’ai pas de doute sur le succès futur succès de rFactor II et cette sortie va renouveler l’intérêt pour le modding et je gage qu’on va voir plein de nouveaux mods car les équipes attendent la sortie de la version II avant de finaliser leurs projets en cours…

Au-delà de rFactor II, l’autre grande attraction à venir, c’est clairement C.A.R.S que j’ai déjà évoqué il y a peu. Alors que le logiciel n’est encore qu’au stade pré-alpha (même pas bêta, c’est-à-dire loin d’être encore montrable au grand public), cette nouvelle simulation est très prometteuse. Je suis depuis le début les premiers pas de ce projet et je dois dire que je suis impressionné par ce que je vois : un feeling à la fois très fun et assez précis (et surtout, qui s’améliore chaque semaine !), des graphismes époustouflants et un son très prenant. Et, le plus encourageant, c’est de voir que le projet évolue dans le bon sens au fil des « build » hebdomadaires qui se succèdent.
Certes, on est encore loin du but et c’est bien pour cela que le projet n’en est encore qu’à ses débuts (et c’est une donnée qu’il ne faut pas perdre de vue avant d’émettre un avis sur cette simulation). Cependant, si le projet arrive à négocier correctement ses principaux défis, le résultat risque d’être très intéressant et donc attrayant.

Pour ma part j’aimerais que C.A.R.S soit dotée d’IA particulièrement réussies. Cela fait un moment que je pense que le Simracing ne peut pas se résumer à des courses online du fait de la difficulté à 1- les organiser (il faut une infrastructure solide : serveurs, bande passante, etc.), 2- qu’elles soient bien fréquentées (il faut qu’il y ait beaucoup de pilotes au départ ET que les niveaux de ces pilotes soient variés, pas que des super bons), 3- qu’elles soient bien encadrées (il faut éviter que quelques abrutis ruinent la course de ceux qui se conduisent proprement) et ça, c’est un cocktail qui est très dur à réunir/réussir…

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Une chronique excellente : « Ignorer la sagesse collective » par Laurent Poulain

Ignorer la sagesse collective à http://deselection.wordpress.com/2011/10/28/ignorer-la-sagesse-collective/
Excellent, vraiment une excellente chronique !

Je crois que la phrase la plus significative est « Mais pour créer le prochain Google ou le prochain Facebook, il faut faire quelque chose que personne ne fait. De préférence, quelque chose que personne ne veut faire, afin que la concurrence se moque de votre idée jusqu’à ce qu’il soit trop tard. »… Tout est dit !
J’ai participé à une start-up (qui n’a pas connu le succès, hélas !) et je peux dire que tout ce qu’écrit Laurent est justifié et exact, je peux le confirmer…
Bravo Laurent, well done.

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L’écriture est une activité lente…

Vu de loin, on pourrait avoir l’impression que je ne fais rien : depuis la sortie de « Cette révolte qui ne viendra pas », pas de nouveau livre publié alors que j’ai plusieurs ouvrages en chantier… Alors ?

Alors tout cela (l’écriture d’ouvrages de fiction, particulièrement de fiction) prend du temps et c’est forcément ainsi, je m’en explique ci-dessous si vous avez le courage de lire jusqu’au bout !).

Dernièrement, ma femme m’a dit « tu as de la chance de pouvoir écrire aussi facilement » parce que j’ai rédigé un article pour sa newsletter à sa demande. En fait, rien n’est plus faux : ça n’a rien à voir avec la chance.

Cela m’évoque cette phrase d’un golfeur célèbre : « plus je m’entraîne et plus j’ai de chance ! »… J’ai la capacité de rédiger relativement facilement différentes sortes de textes mais c’est aussi parce que je m’y exerce sans cesse, voilà pourquoi !

De plus, cette capacité s’exprime surtout pour les sujets qui ne m’intéressent pas tellement en fait… Quand il s’agit de rédiger un article sur tel ou tel sujet, les mots viennent facilement, je n’ai pas besoin de me forcer ou même de me creuser la tête parce que, fondamentalement, il n’y a pas d’enjeu pour moi. En revanche, quand il s’agit d’un projet qui me tient à cœur (comme mes ouvrages de fiction en particulier), tout change : je me relis encore et encore, je ne m’y met que quand je me sens prêt et ainsi de suite… Alors, forcément, la productivité est tout autre (comprendre « faible, médiocre, décevante, insuffisante », digne de me faire virer si c’était mon gagne-pain en fait).

Du coup, cette bonne performance sur les projets secondaires se transforme en véritable piège : j’enchaîne ces « diversions » pour mieux masquer mon inspiration en panne (quand c’est le cas mais, depuis plus d’un an, c’est trop souvent le cas…). Car, depuis la parution de « Cette révolte qui ne viendra pas », je n’ai pas chômé : je suis en train de finaliser la version en anglais de « 365 jours d’école à la maison » (qui sera disponible uniquement en numérique et dont le titre va être « Montessori Homeschooling », publication effective dans ses prochaines semaines puisqu’on en est aux relectures finales). J’ai également préparé la version numérique de « Ayari, un pilote moderne » qui, en plus, va bénéficier d’une mise à jour et d’une extension (édition « revue et enrichie » comme on dit) par rapport à la version papier parue fin 2009.

Et ça, c’est juste pour parler de ce qui sort lors de ces prochaines semaines…

Pour en revenir au tome II de « Perdu dans le temps », ça fait déjà presque deux ans que j’y travaille et, puisque je n’en suis qu’au chapitre huit, on peut imaginer que je vais mettre encore un an pour le boucler !

Je ne devrais pas écrire cela car cette attente a sûrement quelque chose de décourageant pour tous ceux (et celles) qui ont aimé le tome un et qui attendent désormais le tome II avec impatience (ce qui est évidemment flatteur pour moi mais également source d’une certaine pression). J’ai déjà envoyé ces huit premiers chapitres à quelques privilégié(e)s et les retours très positifs que j’ai reçu en retour me font penser que je suis sur la bonne voie mais cela ne me permet nullement d’accélèrer pour autant (et pourtant croyez-moi, j’aimerais bien !).

Mais il suffit de me rappeler ce qui s’est passé pour le tome un (commencé en 1992, achevé en 2003…) afin de comprendre que l’écriture est forcément une activité lente, très lente même !

ps) rappel, « Perdu dans le temps » a désormais sa page sur Facebook à http://www.facebook.com/VincentTria

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Décès de John McCarthy, père de la notion d’IA, entre autres…

Wikipedia : John McCarthy (né le 4 septembre 1927, à Boston, Massachusetts – mort le 24 octobre 2011) est le principal pionnier de l’intelligence artificielle avec Marvin Minsky ; il incarne le courant mettant l’accent sur la logique symbolique.
À la fin des années 1950, il a créé avec Fernando Cobarto la technique du temps partagé, qui permet à plusieurs utilisateurs d’employer simultanément un même ordinateur.
En 1955 il dirige la Conférence de Dartmouth, lors de laquelle il présente le principe d’élagage alpha-beta, un algorithme d’évaluation jouant un rôle majeur dans la programmation d’intelligence artificielle, et notamment utilisé par la grande majorité des programmes d’échecs. Le programme Kotok-McCarthy est l’un des plus forts des années 1960.
Il est également l’inventeur en 1958 du langage Lisp.
Il quitte la MIT en 1962 pour créer le laboratoire d’intelligence artificielle de l’Université Stanford.

John McCarthy

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Pitch en 2mn sur « Perdu dans le temps »…

Voici une vidéo où je suis un peu (trop) statique mais où, à l’initiative de mes fils, je me suis essayé au genre du « pitch » en 2 minutes…

J’en profite pour vous signaler que « Perdu dans le temps » a désormais sa page facebook à http://www.facebook.com/VincentTria

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Première vidéo officielle de rFactor2

Attention, on n’a même pas encore de date de sortie ni même de version béta à se mettre sous la dent mais admettons que ça bouge dans le bon sens en ce moment dans le monde du Simracing !

Après C.A.R.S qui vient de se dévoiler et qui est, d’après moi, très prometteur, voici une autre promesse alléchante, rFactor2, enfin !

Désormais, on va peut-être aussi avoir du nouveau du côté de GTR3 de SimBin, qui sait ?

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« Perdu dans le temps » a sa page sur Facebook !

Pour aider à la promotion de mon livre « Perdu dans le temps« , je viens de créer une page sur Facebook où vous pourrez trouver (entre autres) deux vidéos dont une exclusive !

Rejoignez le héros du livre (Vincent Tria) à http://www.facebook.com/VincentTria

Perdu dans le temps sur Facebook

Perdu dans le temps sur Facebook

 

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Décès de Dennis Ritchie, inventeur du langage C et développeur de Unix

Très bon article sur Dennis Ritchie à http://www.siteduzero.com/news-62-42759-p1-deces-de-dennis-ritchie-inventeur-du-langage-c-et-developpeur-de-unix.html

Dennis Ritchie

Edit : un autre très bon article à http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/mort-de-dennis-ritchie-cinq-liens-pour-decouvrir-un-geant-de-l-informatique_265851.html

 

 

 

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Une nouvelle simulation prometteuse à venir : C.A.R.S !

On l’attendait depuis un moment et ça y est : le studio qui était derrière NSF Shift & Shift 2 s’est lançé en indépendant avec un projet novateur, C.A.R.S.

Le site est ouvert depuis hier (voir à http://www.wmdportal.com/) et la version alpha est disponible dans la foulée (mais il faut contribuer financièrement pour y avoir accès… ça peut paraitre bizarre comme formule mais ça permet de participer -de loin- au développement du projet en donnant son avis sur le forum dédié… Et j’attendais cela depuis longtemps !).

Voici une vidéo de cette toute première version qui est encore loin d’être représentative du produit final (il faut garder cela en tête avant de critiquer comme j’ai pu le lire sur certains forums…) :

Quand on voit cela, on ne peut s’empêcher de penser à un GPL au goût du jour, non ?

Alors, au volant, ça donne quoi ?

Eh bien, c’est aussi beau que sur la vidéo et le son est formidable : immersif, crédible, jouissif !
Mais pour le comportement de la voiture, on est encore loin de GPL : le FFB est très bien (pas aussi fin que celui d’iRacing mais vraiment bien tout de même) mais il y a trop de grip… Ceci dit, c’est facile à corriger et on voit que les développeurs semblent avoir retenus les leçons des critiques (justifiées) faites aux précédents « Shift ».

Je vais suivre tout cela de près et vous tenir au courant bien sûr…

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Test des capsules « capsul’in » pour machines Nespresso

Après mon test comparatif Necap/Nexpod (que vous pouvez retrouvez ici) d’il y a presque un an, voici qu’un fabricant français m’a offert de tester sa capsule alternative toute récente de marque « capsul’in » (voir à http://www.capsul-in.fr/).

Pour bien faire les choses, ils m’ont même envoyé quelques accessoires qui vont bien avec : le kit capspoon (voir à http://www.capsul-in.fr/infos-capsules/accessoires-pour-capsulin/capspoon/)…

Voici donc les vidéos qui illustrent mon test de ces nouvelles capsules alternatives que j’ai trouvées vraiment très bien !

Dans ces vidéos (mise en ligne telle quelles, même pas éditées !), peut-être que je n’insiste pas assez sur l’apport des petits accessoires du kit capspoon… Donc, je veux redire ici que je les recommande chaudement !

De son côté, il semble que Nexpod ait corrigé les problèmes qui pénalisaient son produit et j’ai hâte de pouvoir vérifier cela…

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Livraison en suspend du livre « 365 jours d’école à la maison »…

Pendant la période qui va de début novembre 2011 à début février 2012, nous allons interrompre les ventes du livre « 365 jours d’école à la maison », le livre sur le homeschooling écrit par mon épouse et que nous vendons en direct sur son site dédié.

Si vous voulez recevoir ce livre avant cette période, dépêchez-vous : nous prenons les commandes jusqu’à la fin de ce mois d’octobre mais plus après !

365 jours d'école à la maison

La couverture du livre "365 jours d'école à la maison"

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La kindle store d’amazon.fr : (presque) tous mes livres y sont !

Amazon vient enfin d’ouvrir sa boutique Kindle aujourd’hui et c’est peu de dire que ce lancement était prévu et attendu !

Il semble que les éditeurs français se soient finalement ralliés au mouvement et la boutique parait bien fournie… Mais, pour moi, l’essentiel, c’est que mes livres y sont !

Voici un petit récapitulatif :

De plus, « Racing » va y être ajouté ces prochains jours et je suis en train de finaliser la version ebook de « Soheil Ayari, un pilote moderne » avec mise à jour et enrichissement !

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A propos de Steve Jobs, extraits du livre…

La meilleure façon d’évoquer Steve Jobs après sa disparition, c’est encore de le laisser parler… Voici un extrait de notre livre où Steve raconte un épisode clé de son parcours :

On sait que c’est lors de sa visite au Xerox Parc que Steve Jobs va avoir la révélation : tous ses prochains ordinateurs devront reposer sur une interface graphique comme celle qu’il a pu découvrir sur la station Xerox Alto. Jobs raconte ainsi ce qu’il vit ce jour-là :

« Ils me montrèrent trois choses ce jour-là. Mais j’étais si aveuglé par la première que je ne vis même pas vraiment les deux autres. Une des choses qu’ils me montrèrent était la programmation orientée objet mais je n’ai même pas vu cela. L’autre chose qu’ils me montrèrent était un réseau d’ordinateurs connectés… Ils avaient plus d’une centaine d’Alto en réseau qui s’envoyaient des mails et ainsi de suite. Mais je ne vis pas vraiment cela non plus. J’étais complètement ébloui par la première chose qu’ils me montrèrent et c’était l’interface graphique.

Je pensais alors que c’était la plus belle chose que j’avais vue de ma vie. Maintenant, je me souviens qu’elle était pleine de défauts, très incomplète et qu’ils s’étaient trompés sur bien des points. Mais nous ne le savions pas à ce moment et je pense toujours qu’ils avaient là le germe d’une idée puissante. En dix minutes, il paraissait évident que tous les ordinateurs allaient ressembler à ça à terme. »

Steve Jobs étant quelqu’un de très visuel (d’où l’importance qu’il attache à l’esthétique de ses produits), il n’est pas étonnant que l’interface graphique lui ait fait manquer les deux autres innovations qui lui ont été présentées.

Un autre extrait, plus long mais significatif :

L’itinéraire de Steve est très particulier. Ce n’est pas un technicien comme le sont les fondateurs de Google. Ce n’est pas non plus un businessman de formation comme peuvent l’être Jeff Bezos (le fondateur d’Amazon.com) ou Steve Balmer (PDG actuel de Microsoft). Ni même le type d’homme d’affaires que des entrepreneurs amateurs deviennent, comme Bill Gates. Si Steve Jobs est devenu un excellent businessman, sa motivation est très différente de celle du monde des affaires traditionnel. Alors que Bill Gates est intéressé par être le numéro un, Steve Jobs cherche à être le meilleur — nuance subtile (« And our primary goal here is to make the world’s best PC — not to be the biggest or the riches » a-t-il dit dans une interview à Business Week). Steve est en effet un idéaliste. Il ne travaille pas pour l’argent, il ne veut pas forcément conquérir tout un marché, mais cherche à « faire une brèche dans l’univers » (« make a dent in the universe »). Ce n’est sans doute pas par hasard que deux des marques que Steve adore sont Porsche (les voitures de sport) et Miele (les lave-vaisselles). Deux compagnies connues pour vendre des produits de haute qualité -et avec de confortables marges. Alors qu’un homme d’affaire essaiera d’être le plus rationnel et objectif possible, la manière de travailler de Steve est extrêmement émotionnelle et subjective. À commencer par son obsession du design, pas seulement extérieur mais plus généralement la conception. C’est par exemple parce que Steve a suivi un cours de calligraphie à l’université que le Macintosh a eu dès le début des fontes proportionnelles. Pour Jobs, soit un produit est « génial » (« insanely great » était son adjectif favori), soit c’est une « daube » (« crap« ). Soit une personne est géniale, soit c’est un rigolo (« bozo« ). Bien évidemment, Steve ne veut avoir affaire qu’à des produits et personnes du premier type. C’est un perfectionniste qui n’attend que le meilleur de ses troupes.

Microsoft est prêt à vendre n’importe quel type de logiciel du moment que cela rapporte. Apple au contraire ne s’aventure sur un marché que s’il peut créer un produit « génial » qui dépasse tout ce qui existe. Pour Bill Gates le businessman, faire affaire avec IBM lorsque ce dernier cherchait des partenaires pour son futur PC en 1980 était du pain béni : il était évident que travailler avec Big Blue ouvrait la porte à un marché colossal. Mais pour l’idéaliste Steve Jobs cela aurait été impensable -si tant est que Big Blue ait été intéressé de faire affaire avec Apple. Tout d’abord Steve considérait à l’époque IBM comme l’establishment -l’ennemi à abattre. Ensuite il n’aurait jamais accepté de se plier aux exigences d’Armonk et de leur laisser le contrôle sur quoi que ce soit. Il aurait enfin refusé de travailler sur une « daube » comme l’IBM PC. La plupart des particularités de la culture Apple dérivent de ce désir de Steve de « faire une brèche dans l’univers ».

Créer des produits qui dépassent ce qui existe demande une grande créativité et beaucoup d’idées. À ce sujet, Steve se plaît à citer Picasso : « Les bons artistes copient. Les grands artistes volent ». Et sur ce point, Jobs plaide coupable (« We have always been shameless about stealing great ideas »). Le génie de Jobs ne consiste pas à inventer des idées révolutionnaires, mais à les repérer avant tout le monde. Les repérer lorsqu’elles ne sont qu’à l’état embryonnaire et les transformer en un produit destiné à la grande consommation. C’est ce qui fait de Steve Jobs un visionnaire. Ce sont les compétences en électronique de Steve Wozniak qui ont permis à l’Apple// d’exister -il fallait réduire au maximum le nombre de processeurs. Mais c’est Steve Jobs qui a eu la vision d’un ordinateur en tant que produit fini, livré dans un boîtier plastique de qualité. L’interface graphique a été inventée par Xerox. Mais c’est Apple qui l’a commercialisé le premier avec le Lisa puis avec le Macintosh car Steve a été le premier manager à voir l’intérêt d’une telle technologie, a copié l’idée et l’a transformée en un produit. C’est Tony Fadell, alors un contractant indépendant, qui a eu en 2001 la vision d’un baladeur MP3 lié avec une plate-forme de vente de musique. Lui et son partenaire ont frappé à de nombreuses portes pour vendre leur idée. Mais seul Apple a été intéressé et a rapidement embauché Fadell. Et c’est Steve Jobs qui, en étant fortement impliqué dans le développement de l’iPod à quasiment tous les niveaux, a transformé le business modèle de Fadell en un produit culte. Finalement, le marché du smartphone était bel et bien existant avant l’arrivée d’Apple. Mais ce dernier a réussi à créer la sensation avec son iPhone.

La culture d’Apple a beaucoup en commun avec les constructeurs de micro-ordinateurs des années soixante-dix : on conçoit le meilleur produit que l’on peut, et on se distingue principalement par la qualité du produit et/ou le prix -uniquement le produit dans le cas d’Apple. L’un des challenges d’Apple a donc été de créer ces produits. Steve a beau avoir la vision, il faut des gens pour transformer cette vision en réalité. Jobs a tout d’abord été très bon pour attirer les talents pour développer ses produits : Steve Wozniak, Tony Fadell et bien d’autres. Apple a dû également créer une culture centrée autour du produit. Mais pas une culture d’engineering typique où plus on ajoute de fonctionnalités mieux c’est (comme c’est souvent le cas chez les autres comme Microsoft par exemple). Une culture qui prend en compte l’aspect design et qui partage l’obsession de Steve pour les détails et le goût de l’excellence. Pour Microsoft, développer un produit est un moyen, le vendre est une fin. Pour Apple, créer le produit est une fin en soi et la vente est un processus naturel -dans l’esprit de Steve il est évident que le public va acheter ses produits car ils sont les meilleurs. Apple a parfois fait appel à des compagnies externes pour développer ses produits. Un exemple célèbre est pour la souris de son premier Macintosh, où la firme à la pomme a fait appel à la célèbre société de design IDEO. Pour ses premiers iPods, pressé par le temps, Apple s’est basé sur le système d’exploitation de PortalPlayer — ce dernier a cependant dû travailler quasiment exclusivement pour Cupertino et signer un accord de confidentialité draconien. Mais, dans beaucoup de cas, si Apple peut réinventer la roue (en mieux évidemment), Apple le fera. Pour l’interface graphique du Lisa et du Macintosh, Steve Jobs a réussi à obtenir de Xerox que leur équipe de Palo Alto lui montre leur travail sur l’interface graphique. Les développeurs d’Apple s’en sont inspirés pour concevoir leur propre interface graphique. Si la firme à la pomme a tout naturellement démarché de nombreux talents pour développer ses produits, elle n’a que rarement racheté des compagnies pour leur technologie, pratique commune dans l’industrie — une exception notable est le rachat en 2008 de PA Semiconductor afin de gagner de l’expertise en microprocesseurs. Mais Apple n’a racheté aucune compagnie pendant trois ans (de 2002 à 2005). C’est ainsi que l’iPhone a ainsi été grandement conçu en interne. Pour le système d’exploitation de ce dernier, Apple a considéré utiliser Linux, mais Steve Jobs a refusé et Apple a fini par écrire une version portable de Mac OS X. Autrement dit, si Apple n’hésite pas à prendre des idées de l’extérieur, il privilégie la mise en œuvre de ces idées en interne.

Avant son éviction d’Apple (en 1985), Steve avait lancé de nombreux projets au sein de sa compagnie. Mais son passage par NeXT l’a grandement changé, et à son retour à Cupertino (en 1997) il a adopté une position radicalement opposée. L’une de ses premières actions à son retour à la tête d’Apple a été de faire des grandes coupes. La gamme produite a été limitée au strict minimum : ordinateurs portables et ordinateurs de bureau, et les deux lignes de produits avaient une version standard et une version haut de gamme. De nombreux projets internes ont été éliminés. Steve se plaît à dire que des nombreux succès de sa compagnie, les produits qui n’ont pas été lancés comptent autant que les produits qui ont effectivement été lancés. D’ailleurs, les managers d’Apple sont plus souvent évalués sur l’argent qu’ils ne dépensent pas que sur l’argent qu’ils dépensent. Apple n’a aucune dette, est très profitable et a 20 milliards de dollars en banque. La firme à la pomme n’ouvre pourtant que rarement les cordons de sa bourse. Alors que Google et Microsoft — deux autres compagnies avec des milliards en banque — n’hésitent pas à investir des centaines de millions dans des projets sans retour immédiat, Apple n’investit que dans des domaines directement liés à sa gamme de produit existante.

Étant donné qu’il veut se différencier principalement par son produit, Apple a naturellement préféré utiliser un modèle d’intégration verticale dès que possible -modèle qui était commun à tous les constructeurs de son époque. Mais Apple a même été plus loin que sa culture d’origine en concevant son premier microprocesseur : l’Apple A4, pour son iPad (l’A4 est en fait plus customisé à partir de l’architecture ARM qu’entièrement conçu -de même, Apple ne possède pas ses propres fonderies). Les constructeurs de micro-ordinateurs des années soixante-dix concevaient toute l’électronique sauf le microprocesseur, qui aurait demandé beaucoup trop d’investissements. À noter qu’Apple a outsourcé la production même (la firme à la pomme ne possède plus d’usine de production), mais a surtout appliqué l’intégration verticale au niveau de la conception.

Steve est un maniaque du contrôle et veut tout régenter (« I’ve always wanted to own and control the primary technology in everything we do ») — c’est sans doute la raison pour laquelle il a tellement adoré la micro-informatique des années soixante-dix. Or la meilleure manière de tout contrôler est de tout concevoir. Si Apple ne peut bien évidemment pas tout faire (ils ne vont pas commencer à faire leur propre fonderie plastique), ils ont conçu leurs propres composants dès qu’ils peuvent. Mais lorsqu’on est habitué à tout faire tout seul, on n’a qu’une patience limitée avec les partenaires. La firme à la pomme est connue pour être extrêmement exigeante avec ses fournisseurs et partenaires. Étant un négociateur hors pair, Steve Jobs arrive généralement à ce qu’il désire avec ces derniers. Si Microsoft est la main de fer dans un gant de velours, Apple est la main de fer dans un gant de fer, mais un gant tellement séduisant qu’on veut quand même lui serrer la main -même si on le regrette rapidement. Jobs s’est par exemple mis à dos plusieurs maisons de disques (Universal en particulier) lorsqu’il a refusé d’augmenter le prix de la musique qu’Apple vendait en ligne. Pour les fournisseurs, travailler avec Apple n’est pas de tout repos. Par exemple, les fabricants d’accessoires pour iPod apprennent la sortie de nouveaux iPods en même temps que les clients et doivent se ruer pour adapter leurs produits aux nouvelles spécifications. De même, les conditions pour développer des applications pour l’iPhone sont très contraignantes. Accord de confidentialité strict, obligation de passer par l’App Store d’Apple pour distribuer ses applications iPhone, applications qui peuvent être rejetées sans aucune explication, etc.

Apple reste avant tout un fabricant de matériel. La firme à la pomme aime offrir une solution complète et aime vendre un produit fini, packagé. La compagnie se fait certes de l’argent en vendant de la musique en ligne ou des applications pour iPhone, mais les revenus restent sans commune mesure avec les revenus liés à la vente de matériel. Il est intéressant de noter qu’Apple n’est pas très orienté Web. Par exemple, iTunes est un logiciel traditionnel -s’il utilise Internet pour l’achat de musique, il demande d’être installé sur sa machine. Amazon.com utilise son site Web pour vendre sa musique en ligne — pas Apple. Mais tous les vendeurs de matériel ont à gérer un inventaire -le cauchemar de tous les constructeurs. Ne construisez pas assez et vous perdez des ventes. Construisez trop et vous vous retrouvez avec un stock invendu sur les bras. C’est pour cette raison que Steve a embauché Tim Cook, considéré comme un génie dans de l’opérationnel. Et ce dernier a fait un excellent travail chez Apple -la compagnie est désormais extrêmement bien organisée opérationnellement parlant.

Les produits Apple n’ont jamais été bon marché. Cela est dû d’une part à l’intransigeance de Steve sur la qualité de ses produits et d’autre part à son goût prononcé pour les marges confortables -certains disent que Steve ne lance pas un produit s’il ne se fait pas au moins 20% de marge, ce qui est inédit dans le marché des fabricants de matériel. D’ailleurs, de nombreux produits que Steve a lancés ont été des échecs commerciaux en grande partie du fait de leur prix beaucoup trop élevé : l’Apple III, le Lisa, le NeXT et même les premiers Macintosh. Steve a toujours pensé que les gens seraient prêts à payer plus pour un produit de meilleure qualité (cela est vrai, mais uniquement dans une certaine mesure). Il faut dire que les débuts d’Apple n’ont pas fait grand-chose pour dissuader Jobs. Jusque dans les années quatre-vingt Apple a roulé sur l’or uniquement grâce à l’Apple//, une machine parfois surnommée à l’époque la Rolls Royce des micro-ordinateurs. L’Apple// était littéralement dix fois plus cher que d’autres ordinateurs : 10 000 FF (1 500 €) pour l’Apple//, à comparer aux 1 000 FF (150 €) pour le Sinclair ZX-81 (prix de l’époque). Les capacités de ces deux ordinateurs n’avaient peut-être rien à voir, ils se trouvaient néanmoins côte à côte dans les bancs d’essai de la presse de l’époque. Fort des leçons du NeXT, Steve a depuis essayé de limiter le prix tout en conservant des marges confortables. On trouve par exemple des modèles d’iPods d’entrée de gamme comme l’iPod Shuffle à 80 €. Et l’iPhone n’est pas plus cher que les autres smartphones. Il faut dire que pour ce dernier, Steve a trouvé la parade : se payer en touchant une partie de l’abonnement des iPhones.

Lorsque l’on cherche à vendre des produits haut de gamme, on a intérêt à avoir un bon marketing. Et lorsque l’on désire vendre du haut de gamme à un marché principalement grand public, l’aspect émotionnel est important. Sur ce point Apple a su développer une mystique. La firme à la pomme a certes un fan-club très loyal, mais ce n’est pas suffisant pour être en bonne santé. La combinaison de l’innovation et du design fait qu’Apple génère énormément de buzz, même au sein des gens qui n’ont jamais acheté Apple. C’est pour cette raison qu’Apple est une compagnie notoirement extrêmement secrète. Le meilleur moyen de faire parler de soi est de surprendre tout le monde, comme cela a été le cas avec l’iPhone. Et pour surprendre tout le monde lorsqu’on s’appelle Apple, il faut s’assurer qu’il n’y a aucune fuite en amont en prenant des mesures draconiennes.

Mais l’aspect émotionnel est limité lorsque l’on vend en entreprise. De même, réinventer n’est pas forcément du goût des entreprises qui préfèrent la compatibilité avec l’existant. C’est peut-être pour ça que Steve a souvent répété en interne qu’Apple ne vend pas aux entreprises (« Apple is not an enterprise company »). Il existe bien sûr des exceptions. Cupertino vend des serveurs Mac (la gamme Xserve). Il vante désormais l’interconnexion avec Microsoft Exchange de son iPhone comme de la dernière version de Mac OS X. Et pendant longtemps l’édition a été un bastion d’Apple. Mais le marché d’entreprise est rarement un marché stratégique pour Apple.

Les forces d’Apple en font une compagnie idéale pour s’attaquer à des marchés hi-tech non matures. Pour ce type de marché, l’offre manque encore de finition -un domaine où Apple excelle. Lorsqu’un marché devient mature, la différenciation du produit est de moins en moins importante et d’autres facteurs tels que le prix ou le service importent de plus en plus. Pour survivre, Apple doit donc régulièrement trouver de nouveaux marchés. Même si les ventes du Mac se portent bien depuis le retour de Steve, la firme à la pomme a dû son salut à l’iPod. Afin d’éviter de souffrir d’un phénomène de commoditisation des baladeurs MP3, Apple a consolidé sa position en s’attaquant aux marchés adjacents du smartphone et de l’ordinateur de poche/console de jeu de poche en sortant son iPhone puis son iPod Touch. Lorsqu’on cherche à se différencier par ses produits, on est en constante course pour toujours innover. Mais il est intéressant de noter que beaucoup des forces d’Apple (trouver une vision, attirer les talents, séduire des partenaires) sont apportées par Steve Jobs lui-même.

Merci encore Steve.

Steve Jobs

Une belle représentation des multiples facettes de Steve...

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Décès de Julius Blank, un des fondateurs de Faichild

En plus d’être un fondateur de Fairchild, Julius fut également celui qui, avec Eugene Kleiner (celui qui créa par la suite la société d’investissement Kleiner, Perkins, Caufield & Byers, qui aida à démarrer de nombreuses start-up dont, entre autres, Sun Microsystems, Tandem Computers, Compaq Computer et Amazon.com), mit en place la première chaine de fabrication de composants électronique au sein de Faichild…

Faichild

Les fondateurs de Fairchild Semiconductor en 1988. Victor Grinich (à gauche), Jay Last, Jean Hoerni, Julius Blank, Eugene Kleiner, Sheldon Roberts, Robert N. Noyce (assis à gauche) et Gordon E. Moore.

 

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60 sons en 30 secondes !

Voilà une vidéo intéressante réalisée par « ArquoBoy« … Enjoy!

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Ecrire, comment cela se passe pour moi ?

Quand je dis aux gens que je suis écrivain, j’entends souvent : « ohlala, c’est formidable ! Mais comment faites-vous pour écrire ? » (en vérité, je n’entends pas ça souvent, c’est juste pour me rendre intéressant…). Tentons de répondre à cette intéressante question… Comment fait-on pour écrire ?

Je ne peux témoigner que de mon cas personnel mais, en fait, cela faisait longtemps que je voulais parler de cela : du processus de rédaction et de ses difficultés. Il ne s’agit pas ici de me plaindre (après tout, personne ne me force !) mais plutôt de partager une expérience que beaucoup aimeraient essayer.

Écrire est une activité qui n’est pas très spectaculaire et, du coup, on ne le fait pas devant un public. En fait, en passant dans mon bureau, mes proches ne savent jamais si je suis en train de rédiger tel ou tel chapitre de l’ouvrage en cours ou, plus simplement, de répondre à mes emails… Mais même si cette activité n’est pas spectaculaire, elle est par contre assez contraignante : je ne peux écrire que dans certaines conditions, pas toujours faciles à réunir : il me faut du calme (on s’en serait douté) et surtout beaucoup de temps devant moi… En effet, je met beaucoup de temps à me replonger dans un travail en cours après une interruption (sauf quand j’y travaille lors de plusieurs séances d’affilée… Ce qui m’arrive rarement finalement !) : entre 4 heures et 4 jours selon les cas !

Eh oui, il me faut parfois 4 jours de « travail » (sans avoir écrit la moindre ligne) pour arriver à m’y remettre de façon significative… Pas très productif, j’en conviens !

Encore que, il faut ici distinguer les ouvrages de fiction (genre « perdu dans le temps ») des autres. Quand je travaille à la rédaction de « Publier sur iPad et Kindle », ça n’est pas du tout la même difficulté que pour le tome II de « Perdu dans le temps ». J’ai pu boucler « Cette révolte qui ne viendra pas » en quelques semaines alors que ça fait maintenant presque deux ans que je suis sur la rédaction du tome II de « Perdu dans le temps »… Et si je reste sur le même rythme, il me faudra sans doute encore au moins un an de plus !

Mes livres récents en format papier… Sous le soleil de la Floride !

Clairement, les projets de fiction culminent toutes les difficultés : il faut inventer « l’univers » dans lequel l’action se déroule, définir les règles de « fonctionnement » de l’histoire et, tout le temps, vérifier qu’on est cohérent par rapport à ces deux éléments majeurs. Cette contrainte de cohérence est pour moi une vraie obsession et c’est pour cela que je passe une bonne partie de mon temps à me relire (ce qui n’empêche pas que je laisse passer nombre d’erreurs… Sans parler des fautes d’orthographes !). Mais, comme de toute façon j’ai besoin de me replonger dans le contexte pour arriver à redémarrer après une pause, ces relectures cycliques ne sont pas tout à fait du temps perdu.

Chaque auteur a son style et ses préférences. Pour commencer, je vais vous parler de ce que je n’aime pas lire chez les autres et, par conséquence, ce que je n’utilise jamais dans mes propres livres… Ainsi, j’ai horreur des longues descriptions et donc, j’évite d’en faire autant que possible. Ainsi, vous pouvez imaginer le physique qui vous plaît pour mes personnages car ce n’est pas moi qui vais vous en dire beaucoup à ce sujet !

Du coup, j’ai beaucoup recours aux dialogues. C’est à travers les échanges de mes personnages que je fais avancer mes histoires, ça me parait plus « juste » ainsi…

Ensuite, j’aime bien utiliser des éléments exacts dans mes ouvrages et c’est pourquoi je passe pas mal de temps à me documenter sur telle ou telle époque ou sur un événement historique précis.

Bien entendu, je rédige un scénario du chapitre à venir mais cela ne veut pas dire que je le respecte pour autant : j’ai souvent constaté qu’il valait mieux laisser l’inspiration « prendre le contrôle » plutôt que de vouloir coller à un plan précis qui risquait de finir en « voie sans issue »… C’est d’ailleurs le côté plus fascinant des récits de fiction : voir l’histoire s’écrire toute seule !

Du coup, je me considère comme le premier lecteur de mes histoires et il faut donc que mes multiples relectures ne soient pas entachées par un sentiment de type « bof… Est-ce que ça vaut vraiment le coup tout ça ? », signe certain que la production récente ne vaut pas d’être gardée (heureusement, ça ne m’arrive pas souvent).

Donc, pour finir, c’est lent, c’est chaotique, ce n’est ni ordonné ni méthodique et ça ne « coule » que de temps en temps… Mais je crois tout de même que ça en vaut la peine car, je l’avoue, j’aime mes histoires et j’ai envie de les terminer afin de pouvoir les partager le plus largement possible.

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Le futur du SimRacing

Allez, on va faire un peu de prospective pour notre domaine de prédilection : le SimRacing.

Par rapport à ce que je présentais dans mon ouvrage, la situation a sensiblement évolué : iRacing prend de plus en plus de place sur ce marché, SimBin tente de suivre en faisant vivre plus ou moins bien ses titres actuels et ISI peaufine rFactor2 avant de nous le délivrer enfin.

À côté de ses poids lourds du domaine, on voit pointer quelques acteurs intéressants en terme de réalisations et de tendances : NetKar pro désormais disponible en version 1.3 continue à tracer son bonhomme de chemin, Reiza Studios (avec Game Stock Car) est un nouvel entrant prometteur mais c’est surtout du côté de Slightly Mad Studios, créateur de GTL et, plus récemment, de Need for Speed Shift & Shift2 que ça bouge.

Certes, Need for Speed Shift & Shift2 ne peuvent pas vraiment être rangés dans la catégorie SimRacing car ces titres sont trop compromis par des choix qui sont définitivement éloignés de ce que doit être un logiciel dans ce domaine. Mais ce que propose ce studio à travers son prochain projet (C.A.R.S, voir à http://www.virtualr.net/category/c-a-r-s/) est, en revanche, carrément intéressant : permettre de participer à la conception du titre aussi bien financièrement qu’en ayant son mot à dire… Et je compte bien y mettre mon grain de sel !

Cette innovation en amont est à encourager mais je crois qu’on doit injecter dans notre domaine une bonne dose de nouveautés en aval également. Je m’explique…

Aujourd’hui, j’utilise principalement iRacing mais, même si le logiciel s’améliore régulièrement sur tous les plans, j’en ai un peu marre du système mis en place par les concepteurs de cet environnement (iRacing est plus qu’une « simple » simulation de voiture, c’est tout un environnement orienté courses et organisation de courses online) : non pas la question du coût (certes, faut payer pour les nouveaux contenus) mais bien la question du « safety rating » qui revient presque à « payer pour être puni »… Et là, désolé, mais je dis « stop, suis pas maso ! ». Clairement, il faut trouver autre chose que ce maudit SR !

Bien entendu, sans le SR, iRacing serait tout à fait injouable : on retrouverait l’ambiance du lobby de rFactor où les bourrins s’amusent à faire de l’auto-tamponeuse sans aucun respect pour ceux qui veulent faire une course propre… Mais on doit tout de même pouvoir faire mieux que ce système où tout le monde est puni, même ceux qui sont les victimes !

Certes, iRacing et ses plus fidèles zélotes vont vous expliquer que c’est ainsi dans la vraie vie : si un crétin vous percute au freinage, ce sera quand même à vous de payer les dégâts pour faire réparer votre belle voiture de course, même si vous n’y êtes pour rien…

Alors je crois qu’il est temps de sortir de ce raisonnement qui nous empêche de progresser dans la bonne direction. Et c’est quoi ce raisonnement bloquant ?

C’est de confondre SimRacing et simulation réaliste, voilà ce que c’est !

Choquant ?

Pas complètement si on y réfléchît un peu. Jusqu’ici, la fidélité au réalisme était une nécessité et permettait de ne pas dériver vers le « n’importe quoi » qu’on voit dans les jeux de type arcade. Mais, désormais, nous gagnerions à nous éloigner un peu du dogme du réalisme qui nous empêche d’adopter des solutions intéressantes sous prétexte que « c’est pas comme cela en vrai »… Certes mais on ne veut pas forcément singer tous les aspects de la « vraie vie » sinon, ça risque de devenir rapidement très frustrant !

Penchons-nous sur le problème des collisions online entre concurrents. C’est un point-clé car c’est dans ces situations que ce cristallise toutes les frustrations et les polémiques autour de « qui est fautif ? »… Pourtant, on pourrait adopter des solutions astucieuses qui ne seraient effectivement pas réalistes mais qui résoudraient la question pour le plus grand bien de tous. Par exemple, sans aller jusqu’à transformer les adversaires en fantômes qu’on peut traverser sans dommage (car ça reviendrait à ne plus avoir du tout à s’occuper de ceux qui partagent la piste avec vous… Et, du coup, ça retirerait une trop grand part de la difficulté de la course online), on peut imaginer de mieux gérer les collisions : lors d’un contact, les voitures ne sont plus déséquilibrées et abîmées mais seulement ralentis avec la plus grosse pénalité pour celui qui est à l’arrière…

J’entends d’ici les trolls des forums (ceux qui croient s’y connaître…) hurler car cela va à l’encontre du sacro-saint réalisme !

Et alors, quand la voie du réalisme ne nous apporte pas un plus, il faut savoir s’en écarter, tout simplement. On veut des logiciels où la difficulté de pilotage soit bien réelle mais aussi où le plaisir n’est pas absent sous l’avalanche de contraintes toutes plus réalistes les unes que les autres…

Pareil en ce qui concerne la façon dont sont commercialisés ces « jeux »… Ce qu’exige iRacing est clairement la limite de ce qu’un relativement large public est prêt à mettre comme argent. Et les concurrents d’iRacing ont intérêt à se creuser la tête pour explorer des nouvelles et bonnes manières de rentabiliser leurs développements. SimBin s’en est rendu compte en proposant ces derniers packs d’extension de Race à des niveaux de prix tout à fait raisonnables (et il y a fort à parier que le succès n’aurait pas été au rendez-vous si l’éditeur suédois n’avait pas été intelligent sur ce plan…).

Mais il est temps d’aller plus loin si on veut sortir du modèle de la licence payante « one shoot »… Et, pour cela, il suffit de regarder au-delà de notre domaine. L’éditeur du jeu « world of tanks » propose un titre fort bien fait, multijoueurs online et… Gratuit !

Oui, entièrement gratuit… Mais alors, comment font-ils ?

Par la pub ?

Non, par le biais de compte « premium » qui permettent d’acheter (contre du bon argent cette fois !) des extensions pour améliorer vos petits engins et ainsi être plus compétitifs sur le champ de bataille… Pas bête !

On pourrait faire la même chose : le logiciel de base est gratuit, vraiment gratuit mais, si vous voulez améliorer votre voiture ou la rendre plus facile à conduire (antipatinage ou autre), il faudra payer. Mais on peut imaginer que, pour équilibrer la balance, ceux qui utilisent ces extensions payantes ne ramassent pas le même nombre de points lors des épreuves ou un autre moyen pour limiter le recours au porte-monnaie afin de remonter sa compétitivité.

Ce ne sont là que des pistes de réflexion mais c’est pour lancer le débat sur le fait qu’il est désormais temps de dépasser le réalisme total comme ligne d’horizon.

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