Nous vivons une époque extraordinaire et il n’y a pas de quoi s’en réjouir !

Eh oui, comme le précise le titre de cet article, une période “extraordinaire” ne rime pas forcément avec “formidable”. Après tout, les guerres et les grandes catastrophes sont, elles aussi, des événements extraordinaires…

Et la censure est là pour bien nous rappeler que nous vivons une époque « spéciale »…

Une crise sanitaire ? Où ça ?

Bref, notre présent est dominé par les tenants et aboutissants de ce qu’il convient d’appeler la “crise sanitaire” mais qui est, en réalité, une crise de société très profonde. Durant ces derniers mois, nous avons constaté, souvent avec effarement, que beaucoup de règles qu’on croyait bien établies ont été balayées, oubliées, contredites et même interdites !

L’obligation de soigner, le débat contradictoire, la prudence scientifique, le droit à une pensée libre et le droit de l’exprimer, entre autres… Tout cela serait de l’histoire ancienne (jusqu’à ce qu’on nous explique que, en fait, ça n’a jamais existé…) face à une “urgence sanitaire” qui nous contraint à respecter des ordres absurdes et contradictoires, le tout sans broncher svp.

La réalité (et la brutalité) des faits oblige à reconnaître que nos gouvernants sont en guerre ouverte contre nous et, encore un élément extraordinaire, qu’une grande partie de la population (une large majorité) ne semble pas s’en rendre compte.

Ceci dit, avant d’aller plus loin sur ce triste présent, il faut se remémorer quelques épisodes d’un passé relativement récent pour s’apercevoir que nos gouvernants agissent contre nos intérêts depuis un certain temps déjà. Et s’ils le peuvent, c’est principalement grâce (ou à cause) de la passivité des gens. Passivité qui, de plus, est largement encouragée et entretenue, nous y reviendrons.

Une longue période de déceptions

Les vingt dernières années ont été lourdes de revers de toutes les sortes et d’amères déceptions. Que ce soit en France, au niveau européen ou américain, les gouvernants se sont évertués à nous mentir et à nous flouer, encore et encore. Et tout cela dans la plus parfaite impunité (pourquoi se priver après tout ?).

On pourrait revenir sur les attentats du 9/11 ou sur la conduite de la seconde guerre en Irak (ou ce qui s’est passé en Libye) mais je crois quand même que le plus marquant et le plus déplorable reste tout de même le traitement de la crise de 2008. Pour faire court, contentons-nous de rappeler qu’il s’agit d’une crise mondiale qui a été causée uniquement et entièrement par l’avidité sans borne des banquiers (une simplification, certes, mais nécessaire pour un article forcément limité). Les dégâts et les victimes ont été innombrables et qu’a-t-on fait ?

Eh bien, vous comprenez, on a sauvé les banquiers, hein… Il faut savoir respecter certaines priorités, n’est-ce pas ?

Selon moi, c’est vraiment là qu’on (nous, nous tous en tant que peuple) a perdu le contrôle et que les gouvernants ont réalisé qu’ils pouvaient tout se permettre, que ça passait sans problème. Depuis, les mensonges et les scandales (qui ont toujours existé, bien sûr) sont allés crescendo dans l’indifférence générale. Il y a bien des lanceurs d’alertes et des journalistes d’investigation mais qui les écoutent ?

Personne ou presque parce que la population est totalement anesthésiée. Et si c’était bien cela qu’on nous avait fait subir, une anesthésie générale ?

Et si tout cela était le résultat d’années de préparation ?

Personnellement, cela fait des années que je tente d’alerter sur la baisse générale du niveau intellectuel que je constate autour de moi et que je dénonce le rôle des médias dans cette affaire. J’ai toujours été frappé par l’absence de réaction face à ce phénomène, même de la part de ceux que j’estimais (encore) épargnés.

Donc, on peut s’étonner de la docilité des gens mais on peut aussi admettre que le travail de fond réalisé par les médias dans ce sens pendant ces dernières décennies a fini par porter ses fruits. En effet, comment nier que la promotion et la diffusion systématique des contenus les plus abrutissants soit en constante augmentation dans toutes les principales chaînes de TV et de radio ?

Auparavant, on avait des animateurs un peu beaufs (genre Patrick Sébastien) mais ça ne suffisait pas, il fallait aller à plusieurs crans au-dessus avec des animateurs carrément les plus vils (genre Cyril Hanouna). Les programmes de télé-réalités sont devenus tellement prisés que même les services comme Netflix ou Prime Vidéo en proposent !

Toute cette évolution négative (toujours abaisser le niveau, jamais le relever) a forcément produit des effets et on peut les constater en voyant nos ados se régaler des vidéos les plus débiles sur YouTube ou Tik-Tok. Si encore ce n’était visible que chez les ados mais tout le monde est touché, aucune tranche d’âge n’est épargnée, le mal est fait et il est généralisé.

Mais comme le labeur des médias ne suffisait pas tout à fait, nos bourreaux ont ajouté la force des algorithmes. On constate avec stupéfaction que Google (avec YouTube), Facebook et Linkedin censurent à tout va depuis quelques mois et avec une efficacité digne d’éloges. L’expression dissidente est étouffée avec une précision et une vitesse que l’ancien politburo soviétique n’aurait jamais pu espérer !

La crise sanitaire ou un test à (très) grande échelle

Ce que nous vivons depuis presque deux ans s’apparente de moins en moins à une crise sanitaire sérieuse à cause d’une épidémie foudroyante et super-dangereuse mais bien à une expérience de contrôle des populations (propagande, censure, coercition) dont les résultats dépassent les espérances les plus folles de ses promoteurs.

Comment imaginer qu’on allait pouvoir, si facilement, remplacer toutes les démarches scientifiques (qu’on croyait naïvement comme bien implantées… ah !) par des injonctions primaires de type “taisez-vous et croyez-nous”… et ça marche !

Comment pouvait-on imaginer qu’on allait pouvoir, si facilement, remplacer tous les débats contradictoires par l’ostracisme et le respect de la “ligne du parti” sans discussion d’aucune sorte ?

Ah ça si Staline et Mao sont en train de nous observer en ce moment, nul doute qu’ils doivent être en train d’applaudir avec admiration !

Un procès de Nuremberg, vous y croyez ?

On peut toujours espérer qu’on finira par organiser un méga-procès de Nuremberg de l’ère moderne où tous les truqueurs et tous leurs collabos serviles (journalistes et médecins qui ont marché dans cette combine toute honte bue) seront jugés, condamnés et punis de ce qu’ils viennent de nous faire subir (et ce n’est pas terminé, hélas) mais, franchement, j’y crois de moins en moins.

Tant que la bêtise et le conformisme à tout prix régneront, cette ambiance délétère continuera. Et, quelque part, je comprends ceux qui nous opprime : pourquoi se priver, ce troupeau a choisi sa servitude, qu’il se fasse tondre puisqu’il est d’accord !

Le pire n’est jamais sûr

On dit que c’est la perte de l’espoir qui finit par tuer le naufragé… Et si c’était la perte de son âme qui égarait le peuple ?

Avec pour seuls horizons des distractions dépourvues de sens et une consommation exacerbée mais frustrante, les corrompus qui tentent de nous égarer ont presque réussi à nous perdre, effectivement. Mais tout espoir est-il perdu ?

Non, évidemment non. Même aux plus sombres heures de notre histoire, il y a toujours eu un sursaut qui nous a permis de repartir. Pour cela, l’engagement de la majorité n’est pas nécessaire. Il suffit à quelques-uns d’impulser le mouvement pour que le reste suive, tôt ou tard. La faible lumière de la résistance débouchera sur une aube glorieuse. Il faut y croire et agir car “c’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière”.

Publié dans Ce blog, La terrible vérité | 2 commentaires

La loi du “mur de la complexité”

Le fameux télescope spatial James Webb (JWST pour James Webb Space Telescope) va enfin être lancé, bientôt… Enfin, si tout va bien !

Le JWST dans toute sa splendeur !

Car, depuis les lointains débuts de ce successeur du non-moins fameux télescope Hubble, les retards et les surcoûts se sont multipliés dans des proportions ahurissantes !

Revenons d’abord sur la genèse de ce projet. En 1989, le directeur du Space Telescope Science Institute, le centre chargé des opérations du télescope spatial Hubble, initie une réflexion sur le télescope qui devra prendre la relève de celui-ci vers 2005 (2005 !).

Entretemps, le prix de cette merveille est passé de 500 millions de dollars en 1996 à 9,7 milliards de dollars. Et chaque jour de retard ajoute un million de dollars à la facture.

Ces retards, d’ailleurs, se poursuivent. La date de lancement prévue la plus récente est le 22 décembre. Il s’agit d’un report, annoncé le 22 novembre, du 18 décembre. Mais au moins, la “chose” est maintenant sur le site de lancement.

Hubble lui aussi avait coûté cher : le coût du projet a atteint 2 milliards de dollars en 1990 (au moment de sa mise en orbite), faisant du télescope Hubble l’instrument scientifique le plus coûteux de tous les temps… Jusqu’à ce que son successeur batte le record !

Il était initialement prévu que le télescope Hubble ait une durée de vie de quinze ans mais, à ce jour, il fonctionne toujours (soit déjà 31 ans de services opérationnels !). On ne peut qu’espérer que le JWST soit aussi endurant… 

OK, tout cela est intéressant mais les retards et les surcoûts sont monnaie courante quand il s’agit de projets techniques sophistiqués, non ?

Justement, c’est bien là que je voudrais attirer votre attention : n’y aurait-il pas une limite à ce que nous pouvons encaisser comme complexité ?

EPR et F35, entre autres

Et les exemples qui vont dans ce sens se multiplient sans que nous semblions en prendre conscience. Je pense en particulier à l’EPR et au F35. C’est comme si la “loi des rendements décroissants” s’appliquait aussi à l’escalade de la complexité.

Tout se passe comme si on n’était incapable de comprendre que nos progrès croissants (et bien réels) dans la maitrise technique ne pouvaient pas forcément se traduire dans des mises en oeuvre toujours plus grandes, toujours plus complexes.

Prenons comme exemple les projets de développement des armes modernes. Non seulement les programmes d’armement sont de plus en plus coûteux, mais aussi, et surtout ils prennent de plus en plus de temps (ce qui explique d’ailleurs qu’ils demandent de plus en plus d’argent). Le “démonstrateur Rafale A” vole le 4 juillet 1986 et le programme est effectivement lancé le 26 janvier 1988. Les premiers exemplaires sont livrés à partir du 18 mai 2001 (armée de l’air) et entrent en service en 2002 dans la Marine, soit quinze ans de développement alors qu’il n’en avait fallu que huit pour les programmes précédents (Mirage F1 et Mirage 2000).

Ces délais à rallonge ne sont pas propres à l’aviation ni même au contexte français. Du côté des chars d’assaut, non seulement le char Leclerc a coûté bien plus cher que son prédécesseur l’AMX 30, mais il a également demandé beaucoup, beaucoup, beaucoup plus de temps pour être mis au point et surtout livré. 

Du côté des Américains, c’est encore pire : les chasseurs à réaction dévorent toujours plus de budgets et demandent toujours plus de temps à être étudiés, construits et livrés aux unités opérationnelles. Dans ce domaine, les tout derniers programmes F22 et F35 frôlent la caricature dans des proportions énormes. Le F16 n’avait demandé que quatre ans pour être conçu alors que le F22 en réclama quinze !

Le programme F35 en particulier est une réponse au programme F22 qui était considéré trop coûteux. Le F35 devait apporter la solution en étant multirôles, c’est-à-dire le même avion pour les trois armes (Air Force, Navy et Marines).  Mais il s’est avéré que le cahier des charges était bien trop complexe pour arriver à combiner les exigences de l’Air Force, de la Navy et du corps des Marines en un seul appareil capable de satisfaire les spécificités si diverses de la gigantesque armée américaine. Résultat, le projet a été grevé par de multiples incompatibilités, a coûté bien plus cher que prévu et n’a toujours pas atteint un niveau opérationnel satisfaisant. 

Bon, c’était effectivement relativement facile de montrer le sur-place des projets militaires (surtout avec le F35 qui est une cible facile vue que ses déboires sont permanents !), mais on va maintenant pointer un secteur où ce sur-place est bien moins connu : les médicaments.

Les médicaments sous perfusion !

Voilà encore un domaine exemplaire : beaucoup d’argent et de moyens sont disponibles et pourtant, les résultats se font de plus en plus rares, comme si la technique ralentissait (tiens, tiens…). Dans le cadre des médicaments, le phénomène est tellement évident qu’il a même donné lieu à une « loi », la loi Eroom. Voir à https://en.wikipedia.org/wiki/Eroom%27s_law

La loi d’Eroom fait observer que la découverte et la mise en production de nouveaux médicaments devient plus lente et plus coûteuse avec le temps, malgré les améliorations techniques (criblage à haut débit, biotech, chimie combinatoire et conception de médicaments), une tendance observée dans les années 1980. Le coût de développement d’un nouveau médicament double à peu près tous les neuf ans (ajusté en fonction de l’inflation).

Le nom Eroom est l’inverse de la loi de Moore bien connue dans le domaine des composants électroniques. Ce nom a été choisi afin de souligner l’effet miroir (inversé donc !) entre le milieu des médicaments et celui des composants.

Le fait que la découverte de nouveaux médicaments ralentit progressivement depuis des décennies (voir le schéma ci-dessous) est une bonne illustration de la loi des retours dégressifs.

Un secteur qui peine à trouver un second souffle

Tous les médicaments que nous utilisons aujourd’hui ont été découverts dans les années cinquante, à l’âge d’or des médicaments chimiques. Depuis, en dépit d’efforts colossaux, ce sont toujours les mêmes principes actifs qui sont déclinés à l’infini sous des packagings différents (à l’exemple de la molécule paracétamol vendue sous des dizaines d’appellations commerciales diverses), car les affaires restent les affaires, hein !

Autre exemple : une dose de Nusinersen, médicament moderne produit aux États-Unis pour soigner l’amyotrophie spinale [une maladie héréditaire qui atrophie les muscles], est vendue 70 000 euros. Son développement a duré dix ans et coûté plus d’un milliard de dollars.

Depuis 1980, aucune famille d’antibiotiques n’a vu le jour. Les nouveaux traitements ne sont que des modifications de composés connus. 

Lisez Supériorité !

On pourrait ainsi multiplier les exemples, mais il me paraît plus intéressant de donner le mot de la fin à Arthur C. Clarke avec sa nouvelle “Supériorité” qui prouve que la guerre est une mauvaise période pour tenter d’innover et d’obtenir un avantage décisif.

« Supériorité » est une nouvelle de science-fiction de l’écrivain britannique Arthur C. Clarke, publiée pour la première fois en 1951. Elle décrit une course aux armements et montre comment le côté le plus avancé sur le plan technologique peut être vaincu, en dépit de sa supériorité apparente, par ses propres faiblesses organisationnelles et sa volonté de se débarrasser des anciennes technologies sans avoir complètement perfectionné la nouvelle. Pendant ce temps, l’ennemi construisait régulièrement un arsenal d’armes beaucoup plus important, certes plus primitif, mais surtout plus fiable. Cette histoire était au programme d’un cours de design industriel au Massachusetts Institute of Technology.

Source https://en.wikipedia.org/wiki/Superiority_(short_story).

Le mur de la complexité

Tout cela va peut-être finir par nous faire comprendre qu’il existe bien un mur de la complexité tout comme on admet l’existence du “mur du son” que l’aviation civile n’essaye même plus de franchir (car on connaît désormais les coûts et les conséquences techniques de la capacité supersonique). Ici, la bonne attitude est de savoir calibrer son ambition de façon à frôler ce nouveau mur sans risque de s’y fracasser (délais, surcoûts).

Tout cela, je l’ai déjà expliqué en long et en large dans mon livre récent “Le fait technique” mais le pré-bilan du JWST me donnait l’occasion d’enfoncer le clou une fois de plus !

Il faut donc privilégier les projets plus modestes (moins ambitieux) mais plus accessibles et plus faciles à mettre en place avec succès. Mais ce genre de leçon est-il compatible avec la mentalité du “toujours plus” propre à la psychologie humaine ?

Publié dans à travers mes découvertes, La terrible vérité, Le fait technique | Laisser un commentaire

La Z1000 est de retour !

J’ai enfin pu récupérer ma Z1000 qui est désormais sur le territoire français… Elle m’est arrivée en bon état avec juste un défaut mineur : le contacteur de stop pour la pédale de frein AR était cassé.

Bon, c’est une petite pièce et j’ai pu la trouver chez Kawa Old Vintage (un site FR comme son nom ne l’indique pas !).

On y trouve tout ou presque pour les anciennes Z…
La nouvelle est à gauche of course !

J’ai reçu la pièce fautive au bout d’un certain temps (dix à douez jours entre la commande et la livraison, c’est pas amazon hein !) et j’ai pu la monter sans problème. Test, ça marche, le feu stop s’allume !

Bon, maintenant, il va falloir la faire immatriculer en FR ce qui ne va sans doute pas être une partie de plaisir…

Publié dans Restoration Z1000 | Laisser un commentaire

Les NFT peuvent aussi être beaux !

La beauté est évidemment affaire de goût et c’est donc un sujet hautement subjectif… Mais La Découverte fait le pari de la beauté pour sa première vente aux enchères lundi 11 Octobre.
Si vous êtes intrigué par les NFT mais que vous pensiez que cela se résume à des images bizarroïdes vendues à des prix délirants, venez vous mettre à jour grâce à La Découverte

Publié dans à travers mes découvertes, Ce blog, nouveauté | Laisser un commentaire

Inclinez-vous devant le narratif Tout-Puissant !

Notre époque et notre société sont dominées par un élément qui domine tout, qui écrase tout : le narratif. Pourquoi utiliser ce terme inhabituel (le narratif) plutôt que la propagande, la pensée unique, la ligne du parti ou les mensonges du pouvoir et des médias ?

Parce que, justement, le “narratif” est devenu tout cela à la fois. C’est l’aboutissement monstrueux du « storytelling » et des “spin-doctors”. Désormais, on ne raisonne plus, on ne débat plus, on raconte une histoire sacralisée à laquelle on est sommé de croire sans discussion (le narratif, vous l’avez compris).

Les médias sont devenus le canal d’expression de ce narratif, ils le créent, le diffusent et le commentent sans cesse afin qu’il soit absorbé et assimilé par une population de plus en plus soumise et de plus en plus apathique.

La réflexion, l’analyse, la critique factuelle, la contradiction argumentée et sereine n’existent plus. Tout s’efface, tout plie, tous se conforment devant le narratif qui devient la seule vérité acceptable, la seule parole qui puisse être admise  sinon gare !

Le narratif domine nos vies puisque c’est lui détermine ce qui est et ce qui n’est pas. Car tout ce qui est en dehors de ce que nous explique le narratif, est réputé être non existant. Donc, si tu revendiques une position non existante, tu es forcément fou, tu es forcément malade, tu as forcément un problème ou même, tu es forcément un danger pour la société.

Celui-là doit donc être combattu, moqué, ridiculisé, marginalisé et finalement ostracisé une bonne fois pour toutes. De nos jours, la peine de mort physique n’existe plus dans nos contrées, on l’a remplacé par une peine bien plus efficace : l’effacement. Si vous osez vous opposer au narratif, vous serez écarté, empêché, éliminé, effacé… on est pas loin du “vaporisé” de 1984 d’Orwell finalement.

Je vais donner un exemple du narratif pour bien me faire comprendre. Depuis un an et demi, nos vies ont changé avec la crise sanitaire. Et là, avec cette crise, on peut mesurer l’importance prise par le narratif. Et on a déjà connu plusieurs phases différentes du narratif pendant cette crise. Il y a eu “rester chez vous (nous sommes en guerre)” puis “portez un masque” et “les vaccins sont la solution, vaccinez-vous”. Cette dernière phase a été renforcée par “ ceux qui refusent la vaccination sont la cause de notre retard à la vie normale, pointez-les du doigt !”…

Restez chez vous !

Mais le narratif, s’il est puissant, n’est pas très stable. Il doit être renouvelé périodiquement. Il ne peut pas rester statique trop longtemps. Sinon, en s’habituant, les gens se mettent à y croire un peu moins, c’est gênant… Alors le message change, subtilement, progressivement. Vous voulez encore un exemple ?

Facile, en ce moment, le narratif a une nouvelle mission : vous focalisez sur l’élection présidentielle. Tout d’un coup, il n’y a plus que cela qui compte, comme si la désignation du prochain président (avec de bonnes chances que ce soit toujours le même, hélas) allait nous sauver… Alors, on entend le message changer, comme si quelqu’un tournant le bouton, changeait de fréquence et modulait l’émission… Oui, le prochain président peut vous sauver, passionnez-vous sur cela, point.

Mais nous sauver de quoi ?

Pas du narratif en tout cas, lui est là pour rester, immuable et changeant tout à la fois, il domine nos vies et les réduits à une fiction improbable ou la raison est absente. Triste époque.

Publié dans divers, La terrible vérité | 2 commentaires

Lecture du livre « Le fait technique » : le chapitre 5

Les cycles économiques…

Et aussi sur SoundCloud.

Publié dans Le fait technique, Mes livres | Laisser un commentaire

La vraie différence entre « bruit médiatique » et vraie pertinence…

Pour mesurer la différence entre le bouhaha médiatique dénué de sens sur le « calamiteux » retrait américain d’Afghanistan et une véritable analyse pertinente sur le sujet, je vous invite à lire (oui, il faut lire !) l’article suivant : Afghanistan : non, ce n’est pas une « déroute américaine » (quoi qu’en pense Michael Moore).

Ce n’est pas un résumé de cet article mais une mise en exergue de quelques points importants issus de ce papier (et qui, je l’espère, va vous inciter à le lire pour de bon, en entier !), j’ai préparé cette petite vidéo :

Bon, dix minutes quand même !

Pour compléter, voici un message de mon ami Laurent Poulain qui enfonce le clou :

Salut Alain,
Je viens de lire l’article que tu as recommandé sur ton blog. Les chiffres sont en effet fort intéressants.
Pour ce qui est du coût de la guerre, il n’est certes pas si important que ca, mais il aurait été bien mieux utilisé sur le sol américain même (comme remettre en état les infrastructures). Le premier gagnant de la guerre d’Afghanistan est avant tout le complexe militaro-industriel.
Personnellement ce qui m’attriste le plus est que les Etats-Unis ne vont sans doute pas tirer les leçons. Que « construire » un pays (comme en Afghanistan) est infiniment plus difficile que de reconstruire (comme l’a fait le plan Marshall). Les « hawks » sont toujours aussi puissants et ne sont pas inquiétés (ce gros con de John Bolton est toujours invité sur les plateaux télé). Ni tous les généraux qui ont menti pendant toutes ces années. Nombreux sont des généraux qui ont répété pendant 20 ans que les US « gagnaient ». Et le Pentagone ne pouvait que savoir que l’armée et la police locale n’étaient qu’une bande d’incompétents. Un vétéran chargé de les entraîner (qui va briguer un mandat de sénateur l’année prochaine) a découvert que non seulement les évaluations des forces locales étaient bidonnées, mais que les instructions étaient de faire en sorte que leur score augmente (un peu comme le Bac en France ;-). Quant à la police, ils étaient apparemment encore pire que les talibans. Ces derniers donnaient au moins un « reçu » après t’avoir extorqué pour que tu n’aie pas à te faire extorquer plusieurs fois.
Mais rien ne ca n’a transpiré à Washington. Lorsque Obama et Trump ont voulu quitter l’Afghanistan, leurs généraux les ont convaincu de rester quelques mois « juste le temps que l’armée locale soit enfin prête ». Personne n’a demandé des comptes à tous ces généraux.
Laurent

Publié dans à travers mes découvertes, conférences, divers | Un commentaire

Lecture du livre « Le fait technique » : le point après 4 chapitres

Un point nécessaire…

Et aussi sur SoundCloud.

Publié dans Le fait technique, Mes livres | Laisser un commentaire

Le metavers ? Pas si vite !

L’enthousiasme dont font preuve les différents médias suite aux annonces de Facebook sur le Metaverse (en ce moment, ils en parlent tous, y compris France Inter !) sont une démonstration supplémentaire, s’il en était besoin, qu’on ne sait pas mesurer la distance qui existe entre les annonces et la réalisation.

https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/la-question-du-jour-du-lundi-30-aout-2021

Crédits : Rebecca Nelson – Getty

Ce n’est pas parce que Facebook a fait cette annonce (peu détaillée et très incomplète) que nous allons tous nous retrouver dans un monde virtuel façon “Ready Player One” (un très mauvais film, soit dit en passant…) !

Avec mon éminent collègue Frédéric Cavazza, nous voulons réagir à ce débordement. Voici un court résumé de ce que veut dire Fred sur le sujet :

– nous n’aurons à priori pas de métavers tel que décrit dans la littérature, car nous avons aujourd’hui accès à des versions dégradées (ex : Fortnite, Roblox, Pokemon Go…) dont le grand public se contente,

– il n’y aura pas un métavers universel (comme l’est le web), mais de nombreux univers virtuels opérés par des sociétés privées (ex : Facebook Horizon) qui proposent une expérience bcp plus simple d’accès et ludique,

– Il y a déjà des milliards d’utilisateurs qui « vivent » dans des environnements virtuels peuplés d’avatars (Facebook, Instagram…).

Le lien vers l’article de Fred « Quels enjeux pour le métavers »

Bien, à mon tour maintenant !

Quarante ans pour avoir un début de concrétisation !

Il faut se rappeler que pour commencer la réalité virtuelle a mis beaucoup de temps à passer du labo à un début de commercialisation. On attribue généralement à Jaron Lanier les début historique de la réalité virtuelle (autour de 1985 mais, le tout premier casque de réalité virtuelle est créé à l’Université de l’Utah dans les années 1970 par Daniel Vickers (source https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alit%C3%A9_virtuelle#Historique). Donc, ça fait maintenant un bon moment qu’on tourne autour de cette notion… Plus de quarante ans pour passer des toutes premières expérimentations au stade que l’on connaît actuellement (commercialisation et diffusion significative mais pas encore la maturité et la banalisation qui marque vraiment la fin d’un cycle pour une innovation).

Le délai de maturité, thème central de mon ouvrage “Le fait technique”

Je viens justement de publier un nouveau livre (Le fait technique – L’évolution technique est mal connue et mal comprise) où j’expose que les innovations demandent un temps long (jamais moins de dix ans et souvent trente ans voire plus pour certaines !) pour arriver à maturité. Or, le bruit fait par les médias n’aide pas à cette compréhension de ces phénomènes. Annoncer l’avènement du métavers sans préciser qu’il faudra encore patienter de nombreuses années avant d’avoir un début de concrétisation est contre productif au mieux, malhonnête au pire.

Les spécificités de l’usage de la réalité virtuelle

Ceux qui s’imaginent qu’on va porter un masque toute la journée pour faire des réunions virtuelles n’ont apparemment absolument aucune expérience concrète de l’utilisation de ces masques. Pour ma part j’ai déjà un Oculus Quest un HP Reverb G2 et je peux dire que je n’arrive pas à dépasser 40 minutes lors de mes sessions en réalité virtuelle. Pourquoi une telle limite ?

Tout simplement parce que ces masques sont encore lourds, on a vite chaud dessous et la définition n’est pas encore assez bonne pour que la visualisation soit confortable au-delà d’une certaine durée. De nombreux progrès sont encore nécessaires dans ces dispositifs avant que l’usage confortable et longue durée (plusieurs heures) soit envisageable. De plus, la réalité virtuelle “pure” est assez contraignante : se retrouver privé de voir son environnement habituel est une limite pratique sur laquelle on bute assez vite. Il est probable que la bonne version du premier métavers opérationnel soit plutôt basé sur la réalité augmentée (où la visualisation “virtuelle” se superpose à votre environnement habituel). Mais, là aussi, les dispositifs actuels sont loin de faire l’affaire et le chemin vers la maturité promet d’être encore assez long.

Et les contenus ?

Imaginons que les appareils soient enfin au point et performants, ce n’est là qu’une partie du challenge à relever pour plonger dans un métavers complet et opérationnel… En effet, se pose la question des contenus qui, eux aussi, vont être longs et coûteux à mettre en place. Pour le moment, on a surtout des jeux plus ou moins réussis à se mettre sous la manette et on constate surtout qu’une simple adaptation des titres existants est tout à fait insuffisante. En matière de réalité virtuelle, la seule manière de bien faire, c’est de faire quelque chose de dédié et ce depuis le début. C’est la leçon maintes fois répétée des succès et des échecs dans ce domaine. Donc, là aussi, tout cela va prendre du temps et demander beaucoup d’essais-erreurs avant de trouver la bonne forme et le bon fond.

Ceci dit, n’allez pas croire que je suis sceptique vis-à-vis de l’avenir de la simulation… J’y crois au contraire dur comme fer comme on va le voir ci-dessous :

La simulation, technique d’avenir, ô combien !

L’anticipation, sous-domaine de la science-fiction, joue son rôle quand elle permet de prévoir ce qui va nous arriver dans le futur. Dans le cas qui nous occupe ici, la question est centrée sur les applications de la simulation et leurs conséquences. Tout d’abord, il n’y a guère de doute que la simulation sera mise en œuvre.

Déjà, du côté scientifique, il y a beaucoup de justifications à le faire : pour modéliser les phénomènes naturels (tels que le climat et ainsi être en mesure de mieux prévoir son évolution ainsi que la météo à court terme) mais aussi et surtout pour modéliser les phénomènes sociaux (avec la nécessité de simuler les personnes jusqu’au niveau individuel le plus fin).

Aujourd’hui, de nombreux phénomènes sociaux sont considérés comme chaotiques, principalement par ignorance. Une fois simulés correctement, on pourra les étudier sous tous les angles et comprendre enfin la dynamique de chacun (si vous voulez optimiser l’évacuation d’un grand bâtiment, il vous faut connaître à l’avance le comportement de la foule lors d’un mouvement de panique…).

Mais le domaine scientifique « pur » va être un champ d’application minoritaire de la simulation (contrairement à ce qui sera mis en avant pour justifier de la mettre en œuvre). Le domaine économique sera bien plus prolifique dans son utilisation des « simulis » !

Le domaine de la publicité, par exemple, sera un grand consommateur de situations simulées afin d’optimiser le message, le plan média, la fréquence de diffusion et ainsi de suite. On imagine bien que les politiciens, comme les publicitaires, vont également se jeter sur cet outil pour ajuster leurs discours en fonction de leurs cibles.

Tout cela paraît évident une fois exposé correctement. Mais c’est dans le domaine de la “distraction” que le secteur économique va le plus avoir recours à la simulation, hé oui. En effet, regardez le succès actuel des différentes déclinaisons de ce qu’on appelle encore “les jeux vidéo” (voir à http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_vidéo). Il suffit de regarder les chiffres pour se convaincre de l’importance croissante de ce secteur : l’industrie vidéoludique (c’est comme ça qu’on l’appelle selon Wikipédia…) génère actuellement un revenu plus important que celui du cinéma et ceci depuis 1997. En 2007, le revenu global approchait les 40 milliards de dollars. En 2012, le chiffre d’affaires mondial de l’industrie atteint 60 milliards de dollars selon le SNJV (Syndicat National du Jeu Vidéo). L’industrie vidéoludique serait ainsi la première industrie culturelle dans le monde. Le jeu le plus coûteux de l’histoire (fin 2013), GTA V, a coûté 270 millions de dollars (moitié production, moitié marketing) soit l’ordre de grandeur d’un blockbuster hollywoodien.

Donc, on a un moyen médiocre (pour dire le mieux) de se projeter dans un univers plus ou moins bien simulé (là encore, on reste gentil) et ça marche du tonnerre : des millions de gens (et pas que des jeunes) y passent un temps de plus en plus important tout en y dépensant une somme d’argent pas ridicule. Que se passera-t-il le jour où on pourra proposer une alternative autrement convaincante ?

Oui, vous m’avez bien compris, j’en reviens encore à la simulation, la vraie. Le jour où on pourra vous proposer une plongée en immersion totale dans les univers simulés (spécialisés au début, généralistes ensuite), vous allez voir que l’offre va faire recette immédiatement (et ça sera le cas de le dire : les succès financiers des jeux vidéo actuels paraitront bien pâles en comparaison !). Les gens vont se ruer vers ce nouveau “loisir” et les cas d’addiction vont se multiplier jusqu’à atteindre un seuil alarmant : le nombre d’individus qui vont préférer vivre une vie “plus ou moins scriptée” (en fonction de leurs préférences) dans les univers simulés va être surprenant. Tout du moins, ça sera surprenant à nos yeux d’aujourd’hui alors que ça paraîtra banal quand ça sera possible. De la même façon qu’un honnête homme du XIXe siècle serait étonné de voir quelle est l’étendue actuelle de la consommation des substances addictives (y compris le sucre, les cigarettes, les médicaments, en plus des substances illégales comme les drogues dures).

Il n’est donc pas impossible (pour ne pas dire qu’il est probable) que l’usage des simulis soit le prochain grand problème de société à l’avenir. Voire même fera naître une autre catégorie de population : ceux qui vivent principalement en immersion (dans les simulis donc) et très peu (voire le moins possible) en dehors.

Bien entendu, cette situation ne va pas arriver du jour au lendemain. Tout d’abord, la mise au point de la “simulation totale” va prendre un certain temps (mais sans doute sera-t-elle là avant la singularité technologique qui reste un horizon hypothétique alors que la simulation totale est une perspective quasi certaine). Ensuite, les techniques d’immersion resteront compliquées et coûteuses pendant une période plus ou moins longue et, clairement, le transfert synaptique (si on continue à l’appeler ainsi) ne sera pas à la disposition de tout un chacun avant des décennies. Cependant, cela va finir par arriver et quand ça sera là, les digues vont céder et les masses vont s’y précipiter. Qui restera-t-il “à la surface” ?

Les deux extrémités, comme d’habitude : les plus pauvres qui n’auront pas les moyens de se payer une immersion (même brève) et les plus riches qui préféreront regarder tout cela de haut, tout en tirant les ficelles pour les plus malins d’entre eux.

L’avènement de la simulation aura quelques conséquences inattendues : disparation de la prostitution (tout du moins dans les pays riches, elle sera toujours effective dans les pays pauvres) et disparition des compétitions sportives. Ces disparitions seront limitées à leurs expressions physiques dans le monde “réel”, car, bien sûr, compétitions et prostitution seront plus que jamais à la mode dans les simulis…

Pas besoin d’expliquer pourquoi la prostitution va être florissante dans les mondes virtuels, penchons-nous sur les raisons concernant les compétitions : facilités d’organisation, plus grande liberté des règles, diffusion “télévisée” à l’identique, réduction du danger et de ses conséquences, etc.

Encore que, pour ce dernier point, rien n’est moins sûr. On ignore encore (et pour cause !) quels seront les effets secondaires (ou encore, les effets réels, tout simplement) que pourraient avoir une blessure ou un traumatisme sur mon corps réel lorsque ces dommages arriveront à mon “avatar” en immersion… Peut-on vraiment séparer le corps de l’esprit ?

Voilà le type de « découvertes » que nous allons faire avec l’avènement de la simulation totale. Accrochez-vous, ça va secouer, car, comme disent les Anglais “there is always a surprise!” (il y a toujours une surprise).

PS) on constate que les simulis commencent à être mis en place par les industriels. Les motoristes de l’aviation civile simulent le fonctionnement des moteurs équipant les flottes des compagnies aériennes en les alimentant avec les données réelles venant des vrais moteurs qui volent tous les jours.

Le but est de prévenir les pannes, d’anticiper les opérations de maintenance. Mais il est clair que, à l’avenir, ces simulations très techniques auront tout intérêt à être reliées à d’autres dans les domaines voisins : la météo afin de pouvoir y ajouter les données d’environnement et ainsi de suite. Une fois qu’on a cette image en tête, il est assez facile de se projeter dans la suite.

Et ce n’est que le début…

En conclusion…

Bien entendu, on peut imaginer que, à terme, on ait effectivement quelque chose qui ressemble à un Metaverse qu’il soit proposée par Facebook ou un autre ou encore une alliance de différents acteurs. Ce serait effectivement conforme à une certaine logique d’évolution. mais en revanche, il est très difficile de dire quand cela arrivera et quand cela aura un succès de masse. En effet, il est toujours plus facile de dire le quoi que de dire le quand.

Publié dans Ce blog | Laisser un commentaire

Starlink disponible… ça vaut le coup ?

Avoir un accès à l’Internet correct est de plus en plus important avec notre société et en tenant compte de son évolution (je ne vous fais pas un dessin, cette évolution, vous la vivez tous les jours…). Et, soyons clair, les accès via ADSL des opérateurs ne sont PAS satisfaisants : lents, souvent en panne et trop coûteux pour ce niveau de service.

Il y a forcément matière à faire mieux, non ?

J’ai toujours pensé que c’était du côté d’un accès par satellite que ce trouvait la solution (je l’ai même évoqué dans un chapitre de mon livre « Perdu dans le temps« ). Du coup, j’ai expérimenté cela avec Nordnet il ya quelques années. Le résultat était plutôt décevant : si le débit était au rendez-vous, la latence importante annulait cet avantage presque complètement.

C’était facile à comprendre : avec des satellites géo-stationnaires (c’est-à-dire à 36000 kms de la Terre !), il y avait forcément du délai dans l’établissement de la communication. La solution résidait dans l’emploi d’une myriade de satellites en orbite basse… Mais, cette myriade, il fallait encore la lancer !

C’est SpaceX qui s’y colla avec son service Starlink. Il faut avoir vu passer les premiers « trains » de satellite traversant le ciel en quelques minutes, c’est assez fascinant comme spectacle (que j’ai eu la chance de voir à trois reprises) !

Depuis ces débuts héroïques, les choses ont bien évoluées : désormais, SpaceX a déjà délivré près de 10 000 terminaux en trois semaines seulement puisqu’elle revendiquait 90 000 utilisateurs fin juillet. Le réseau était d’ores et déjà disponible dans 14 pays, dont la France (voir à https://siecledigital.fr/2021/08/24/starlink-terminaux-livraison/?utm_source=Newsletter+Siecle+Digital&utm_campaign=a438b9413a-newsletter_quotidienne&utm_medium=email&utm_term=0_3b73bad11a-a438b9413a-259548541).

Des pointillés dans le ciel nocturne ? Non, c’est Starlink, tout simplement !

Depuis lors, il me brulait de pouvoir essayer ce service… C’est chose faite depuis quelques semaines car j’ai reçu mon kit et j’ai pu le mettre en place sans difficulté.

Le kit complet encore dans sa boite… Facile à monter !
La parabole sur son trépied et vissée sur une palette (lestée). Tout est prêt !
Une petite vidéo pour montrer tout cela en images (nota : il ne s’agit PAS de moi !).

Alors, tout cela est bien joli mais est-ce que ça fonctionne ?

Oui et plutôt bien. Tout d’abord, ça marche du premier coup sans poser de problème et, ensuite, le débit est bon (sans être aussi mirifique que les promesses marketing… faudra encore attendre un peu avant d’avoir du 100 Mbs, pour le moment, c’est plutôt au alentour de 60 Mbs…) et la latence quasi nulle, bon point !

Le service se gère à travers une app assez complète.

Bref, c’est assez coûteux ($99/mois et $500 de kit) mais ça marche et c’est déjà énorme !

https://www.starlink.com/

Publié dans Ce blog, Informatique | Laisser un commentaire

Lecture du livre « Le fait technique » : le chapitre 4

Révolution industrielle, la suite !

Et aussi sur SoundCloud.

Publié dans Le fait technique, Livres, Mes livres | Laisser un commentaire

Lecture du livre « Le fait technique » : le chapitre 3

Chauvinisme temporelle ?

Et aussi sur SoundCloud.

Publié dans Le fait technique, Livres, Mes livres | Laisser un commentaire

Lecture du livre « Le fait technique » : le chapitre 2

Voilà la chpaitre deux…

Où l’on évoque la machine à vapeur…

Et aussi sur SoundCloud.

Publié dans Le fait technique, Livres, Mes livres | Laisser un commentaire

Lecture du livre « Le fait technique » : le chapitre 1

On continue notre série !

Le chapitre 1, enfin !

Et aussi sur SoundCloud.

Publié dans Le fait technique, Livres, Mes livres | Laisser un commentaire

Lecture du livre « Le fait technique » – Préface de Fred Cavazza

Comme promis, voici la suite…

C’est bien la préface de Fred même si c’est moi qui la lit !

Publié dans Informatique, Le fait technique, Mes livres | Laisser un commentaire

Lecture du livre « Le fait technique » : l’introduction

Comme promis, voici la vidéo de la lecture de l’introduction de mon nouvel ouvrage « le fait technique »…

J’ai mis le texte complet également après…

La lecture verbatim : un excercice difficile !

Introduction

L’évolution technique est mal connue et mal comprise

La technique n’intéresse pas les intellectuels. Ils préfèrent débattre de Marx, de sociologie, de culture générale et d’autres sujets que de se pencher sur la technique et son influence sur la société, “il y a des ingénieurs pour cela…” répondent-ils en riant (avec et c’est important, un reniflement de mépris bien appuyé… histoire de montrer qu’ils sont bien au-dessus de cela !) !

Normal, ils ont suivi principalement des études littéraires, ils ont creusé les écrits des philosophes et des grands penseurs et, parmi ces derniers, aucun ou presque ne s’est intéressé à la science et encore moins à la technologie. Et pourtant, qui pourrait nier que notre époque est déterminée par la technique moderne, qu’elle s’immisce dans tous les détails de nos vies, qu’elle la détermine de plus en plus profondément ?

Et avec cela, il ne faudrait pas s’en occuper ?

Une histoire mal-aimée

L’histoire de l’évolution de la technique est mal connue, mal comprise et même mal aimée. On ne voit pas son importance. Rares sont les penseurs comme Jacques Ellul à s’être penché sérieusement sur le “le fait technique” de notre époque.

J’affirme qu’il faut décrypter les mécanismes de l’évolution technique passée afin de mieux être en mesure d’anticiper ses mouvements dans le futur. Aujourd’hui, tout ce qu’on entend à ce sujet est consternant de bêtises et d’idées reçues : progrès foudroyants, accélération sans fin et croissance sans limites, entre autres… Ce n’est pas avec ces platitudes convenues (et fausses !) que vous allez être en mesure de comprendre ce qui se passe en la matière !

Dépourvu de la connaissance des mécanismes de l’évolution technique, vous serez toujours surpris et éventuellement déçus par la façon dont se passent réellement les choses. Certes, la plupart des prévisions que l’on fait sont vouées au ridicule, mais c’est souvent parce qu’on essaye d’être trop précis et/ou trop spécifiques (se focaliser sur un seul domaine alors que la technique s’immisce partout).

Pour éviter ces déconvenues, il faut reprendre tout depuis le début pour vraiment analyser, étape par étape, comment on est passé en seulement deux siècles d’une société essentiellement rurale à notre technostructure actuelle où tout semble être dicté par des machines et des logiciels…

Une vision juste des capacités réelles de la technique

Une vraie compréhension des lois qui gouvernent l’évolution technique va nous éviter de faire des contresens tels que ceux qu’on entend trop de nos jours comme l’illusion que l’évolution s’accélère (rien n’est plus faux, on le verra en détail dans le chapitre 7).

Prenons un exemple rapide avec les deux erreurs à ne pas commettre au sujet de la technique : le mépris ou la surévaluation, car les deux mènent à des impasses. Avec la première, vous rejetez la technique et vous vous empêchez de prévoir l’impact qu’elle aura sur vos décisions. Avec la seconde, vous faites le contraire : vous accordez trop de crédit dans la technique et vous attendez des résultats irréalistes (et, forcément, vous allez être déçu).

Pour éviter de vous engager dans ces impasses (et d’autres), il faut avoir une vision juste de la nature réelle de la technique (son essence même) : ce qu’elle peut et à quel rythme, ce qu’elle ne peut pas ou pas rapidement.

Cet ouvrage va justement vous aider à avoir les idées claires sur ces sujets, ça c’est pour le fond. Pour la forme, on va rester éloignés des approches académiques traditionnelles qui sont souvent ennuyeuses… Au contraire, l’histoire de la technique peut être ludique et captivante.

Une histoire fascinante

Embarquez avec moi dans ce panorama de l’évolution technique récente (nous allons nous contenter de remonter à la période du début de la fameuse “révolution industrielle”) et vous allez voir combien les tenants et aboutissants de cette transformation (ainsi que ses limites) sont intéressants.

Ensemble, nous allons exposer et expliquer des notions nouvelles comme le “cycle de l’escalier”, “l’empilement vertueux” ou déjà connues comme le “cercle vertueux” ou les “retours décroissants”. Cette revue de détail va vous permettre de saisir l’influence réelle de la technique sur notre civilisation et ainsi de mieux anticiper ce vers quoi on va. Croyez-moi, même sans être (ou sans devenir) technicien, cette histoire va vous fasciner !

Dans les chapitres qui constituent cet ouvrage, vous serez peut-être surpris que j’évoque assez peu (voir pas du tout) la question du numérique qui nous occupe tant de nos jours. En fait, j’ai regroupé mon avis sur cette importante question dans le chapitre douze, le dernier. Ainsi, la boucle sera bouclée.

Quelques mots sur moi

J’écris sur l’évolution technique depuis maintenant plus de vingt ans. Je m’efforce d’aller au-delà des idées reçues et de faire le tri dans ce que la propagande (très active dans le domaine technique) veut nous faire avaler. Je suis donc souvent à contre-courant de la pensée unique, mais, ne vous y trompez pas, je ne suis ni un techno-sceptique ni un techno-pessimiste. En réalité, je m’émerveille tous les jours (oui, tous les jours !) de ce que la technique nous a apporté et les immenses possibilités dont nous jouissons sans même nous en rendre compte (sans même parler du confort…). Je ne voudrais certainement pas d’un retour en arrière, en aucun cas.

Dans cet ouvrage, j’essaye simplement d’avoir une vision juste de l’influence (énorme !) de la technique sur notre société et de son évolution (qui n’est pas tout à fait celle qui nous est présentée), ce qui est déjà un travail considérable auquel je m’astreins tous les jours.

Publié dans Le fait technique, Livres, Mes livres | Laisser un commentaire

Un nouveau livre : Le fait technique

Voilà, c’est fait, encore un nouveau livre de publié !

Cette fois, il s’agit d’un livre sur la technique, l’évolution technique, la culture technique… Pour me faire comprendre, je vais reprendre ici la présentation du livre déjà disponible sur Amazon (version Kindle et version papier, brochée et reliée)…

La couverture du livre…
Petites explications de l’auteur…

J’ai créé une playlist sur SoundCloud pour avoir la lecture des chapitres en podcast, voir à https://soundcloud.com/lefebvre-alain/sets/le-fait-technique-lecture-des

Et une autre playlist sur YouTube pour les versions vidéo, voir à https://www.youtube.com/watch?v=ul76mG3QrHk&list=PLprHUtvQI2ACuJJHjng85yzzaJ2HX3R6X&ab_channel=LefebvreAlain


L’évolution technique n’est pas un sujet qui passionne les foules. Pire, on constate à son sujet une collection fournie d’idées reçues qui ne résiste pas à la moindre analyse.

Cet ouvrage va vous permettre de détruire ces idées reçues et de les remplacer par des concepts roboratifs comme l’empilement vertueux. 

C’est important d’avoir une vision juste de la technique et de son potentiel réel car la technique sous toutes ses formes a été et reste encore la force majeure qui a forgé l’époque moderne. Et si les techniques évoluent sans arrêt, la technique elle, sa nature profonde, ne varie pas.

L’histoire de l’évolution de la technique est mal connue, mal comprise et même mal aimée. On ne voit pas son importance. Rares sont les penseurs comme Jacques Ellul à s’être penché sérieusement sur le “le fait technique” de notre époque.

J’affirme qu’il faut décrypter les mécanismes de l’évolution technique passée afin de mieux être en mesure d’anticiper ses mouvements dans le futur. Dépourvu de la connaissance des mécanismes de l’évolution technique, vous serez toujours surpris et éventuellement déçus par la façon dont se passent réellement les choses. Certes, la plupart des prévisions que l’on fait sont vouées au ridicule, mais c’est souvent parce qu’on essaye d’être trop précis et/ou trop spécifiques (se focaliser sur un seul domaine alors que la technique s’immisce partout).

Pour éviter ces déconvenues, il faut reprendre tout depuis le début pour vraiment analyser, étape par étape, comment on est passé en seulement deux siècles d’une société essentiellement rurale à notre technostructure actuelle où tout semble être dicté par des machines et des logiciels…

Embarquez avec moi dans ce panorama de l’évolution technique récente (nous allons nous contenter de remonter à la période du début de la fameuse “révolution industrielle”) et vous allez voir combien les tenants et aboutissants de cette transformation (ainsi que ses limites) sont intéressants.

Ensemble, nous allons exposer et expliquer des notions nouvelles comme le “cycle de l’escalier”, “l’empilement vertueux” ou déjà connues comme le “cercle vertueux” ou les “retours décroissants”. Cette revue de détail va vous permettre de saisir l’influence réelle de la technique sur notre civilisation et ainsi de mieux anticiper ce vers quoi on va. Croyez-moi, même sans être (ou sans devenir) technicien, cette histoire va vous fasciner !

Dans les chapitres qui constituent cet ouvrage, vous serez peut-être surpris que j’évoque assez peu la question du numérique qui nous occupe tant de nos jours. En fait, j’ai regroupé mon avis sur cette importante question dans le chapitre douze, le dernier.

Ainsi, la boucle sera bouclée.

Publié dans Le fait technique, Livres, Mes livres | Laisser un commentaire

La Découverte invente une nouvelle forme d’art

Aujourd’hui, je voudrais vous présenter une initiative de mon fils Valentin qui vient de lancer une nouvelle activité « La Découverte ». Il s’agit d’un site qui propose des oeuvres d’art animée. C’est ce que Valentin appelle « de l’art immersif ».

Voici la vidéo de présentation :

La vidéo de présentation de La Découverte

Les oeuvres présentées viennent principalement d’une peintre néerlandaise (mais qui vit désormais en espagne) : Esther Barrend… Voici une autre vidéo qui présente son travail :

Studio Visit with Esther Barend | La Découverte Immersive Art

Retrouvez « La Découverte » sur son site web à https://www.ladecouverte.art/

Publié dans à travers mes découvertes | Laisser un commentaire

Du karting sur deux roues, c’est possible ?

Le kart est la façon la moins coûteuse et la moins dangereuse de gouter aux joies du sport-auto… C’est vu/su/connu depuis des décennies.

Mais quid de son équivalent sur deux roues ?

En effet, pour éprouver les sensations uniques de la vitesse sur deux roues dans des conditions acceptables, il n’y avait jusqu’à présent que les track-days. J’en ai fait plusieurs avec mon fils Valentin sur des 600cc louées à ces occasions.

Et puis nous avons découvert les mini-GP : des petites motos animées par des moteurs 4-temps de faible cylindrée. Mais le tout est si léger que les machines sont vives et agiles, on retrouve les sensations des 600cc mais à une vitesse bien moindre (moins de danger donc) et pour un coût réduit (toujours bon à prendre !).

On avait d’abord pu faire une première expérience en Italie, voici ci-dessous.

Mini-GP à Castelletto (Italie) – Mini-GP mais maxi-plaisir !

Et puis on a enfin pu remettre cela en France dernièrement sur le circuit de karting de Cholet… Et c’était vraiment top !

Mini GP sur le circuit de Cholet

Notre expérience a été parfaite grâce aux bons soins de Thomas qui a mis à notre disposition des MiniGP Ohvale dans un état concours !

Pour faire comme nous, prenez contact avec Thomas à

SARL TLS Moto
Siren : 810 093 765
Zone Actipôle Anjou
27 rue André Ampère
49450 Saint-André de la Marche
Tel : 02 41 64 27 79
@ : ouest.racing.services@gmail.com

Publié dans Enjoy the ride | Un commentaire

Tous mes livres en un clin d’oeil !

J’ai enfin pu rassembler la collection complète de mes livres en version papier… Voici donc les photos de cette « collection » : 36 livres. En fait, je n’en ai écrit que 30 mais il y a là les différentes éditions de certains… voilà pourquoi.

Pouvoir faire cette photo fait plaisir mais je suis bien conscient que c’est juste la situation d’un instant : j’ai toujours au moins un nouveau livre en préparation !

Bientôt, je vais pouvoir vous présentez ma nouvelle création : « Le fait technique »… Patience, ça ne va plus être long puisque le premier jet est terminé et que j’entame désormais les phases de correction, mise en page et illustrations…

Avec le sourire !
En haut, les livres de fiction, en bas les livres techniques…
Publié dans Mes livres | Un commentaire

Ce que nous apprend le Raptor sur notre présent

J’avoue, je suis un fan de la chaine YouTube du Raptor !

Si vous ne connaissez pas encore, c’est à découvrir d’urgence…

https://www.youtube.com/c/LeRaptor/videos

OK, c’est grôle mais est-ce que ça nous apprend quelque chose sur notre société et sur notre présent ?

Heureusement, oui et voici quoi…

La dernière en date… accrochez vous, c’est du lourd !

Dans ses vidéos fort bien faites (même si le montage est un peu nerveux et plein de références internes, c’est très travaillé, croyez-moi !), le Raptor expose sans pitié les travers répétés du gouvernement, des gauchistes, des féministes et des médias, le tout étant qualifié de « société des baltringues » (définition du terme « baltringue », par ici). Honnêtement, on ne peut lui donner tort et si vous voulez un recensement précis des dérives absurdes de notre époque, la chaine du Raptor est une bonne source.

Tout cela est déjà intéressant mais il y a plus : ces contenus nous montrent, de façon incontestable, que les médias sont verrouillés dans une course (absurde) au « toujours plus ». Ayant favorisé les émissions les plus abrutissantes et les plus abêtissantes pendant des années (que dis-je, des décennies !), les médias généralistes principaux ne savent plus quoi faire pour continuer à retenir une audience qui s’effritent inexorablement. D’où la tendance à faire pire, encore et encore jusqu’à tomber à des niveaux que personnes ne pouvaient imaginer (hélas, la réalité dépasse toujours la fiction, c’est vérifié une fois de plus).

Si vous pouvez que j’exagère, jetez donc un oeil là-dessus (c’est court, heureusement !) :

https://www.youtube.com/watch?v=2KnM-AYmG0Y&ab_channel=JuJu_NissaJuJu_Nissa
Eh oui, on en est là…

L’erreur serait de penser qu’il s’agit-là d’une exception (certes malheureuse), d’une aberration qui ne compte pas. Il n’en est rien. Si une Soveig Halloin peut exister et se produire ainsi, c’est parce que le système en place le permet et l’encourage (si on en juge par les applaudissements désolants qui suivent sa « performance »…).

Devant la nullité organisée du gouvernement et des médias, les vidéos du Raptor deviennent une source d’informations crédibles et raisonnables… Eh oui, on en est là.

Publié dans Ce blog, La terrible vérité | Laisser un commentaire

Ce que j’ai appris en créant mon premier NFT…

Les NFT, qu’est-ce que c’est ?

Pour commencer, je vous conseille de lire ma chronique sur l’ensemble des tendances de ce qu’on appelle désormais « la vague crypto » : https://www.redsen-consulting.com/chronique-alain-lefebvre/que-se-passe-t-il-en-ce-moment-avec-les-cryptos-introduction/

Et pour être plus précis, je vous conseille même se sauter directement à cette section : https://www.redsen-consulting.com/chronique-alain-lefebvre/chronique-crypto-2-les-nft-ou-le-marche-de-lart-frappe-par-la-cryptomania/

La Porsche 917 LH lors des essais d’avril des 24H du mans 1969, image emblématique de ma vidéo en NFT…

Créer mon premier NFT

Voilà, vous savez désormais ce qui se cache derrière cette acronyme (NFT).

Donc, pour passer de la théorie à la pratique, j’ai décidé de créer et même éventuellement de vendre mon tout premier NFT !

Pour commencer, il faut acheter de la cryptomonnaie, car lors du processus de création du NFT sur une plateforme spécialisée (comme OpenSea, la plus connue), il y a des frais à payer (les trop fameux “Gas Fee” dans le jargon du domaine). Et ces frais, on doit les payer avec des Ethereum, pas autrement. Il faut donc avoir des Ethereum dans son portefeuille… Un portefeuille ?

Oui, un portefeuille numérique comme MetaMask par exemple (un des plus en vogue en ce moment). Il faut donc choisir, installer et configurer le portefeuille en question et rien que cela prend un peu de temps. Ensuite, il faut acquérir des Ethereum afin de garnir votre tout nouveau portefeuille. Pour cela, vous allez passer par une plateforme d’échange comme CoinBase (qui vient de s’introduire au Nasdaq). Cela tombe bien, c’est justement celle que j’ai choisie !

Créer son compte sur CoinBase est un parcours d’obstacle qui prend, là aussi, pas mal de temps, car vous êtes “vérifié” à chaque étape : il faut montrer ses pièces d’identité (valides, cela va de soi !) avant que votre compte soit validé par les équipes de support (en fait, je pense que ce sont des robots qui s’occupent de cette phase…). Quand, enfin, vous êtes déclaré “bon pour le service”, vous avez enfin le droit de sortir votre carte de crédit afin d’acheter des Ethereum… ça tombe bien, le cours de cette cryptomonnaie est au plus haut en ce moment !

Donc acheter des Ethereum (j’ai dépensé 150€ pour cela) sur CoinBase a été relativement simple et direct une fois que mon compte était créé-vérifié-validé-approuvé… Ce qui est moins simple, en revanche, c’est de transférer ces Ether d’un portefeuille à l’autre… En effet, pour créer votre NFT sur une plateforme (Rarible par exemple), il faut pouvoir y connecter son portefeuille et que celui-ci soit garni. Or, je constate que MetaMask est plus facilement reconnu par les unes et les autres que CoinBase (quelque part, c’est logique : CoinBase est d’abord une plateforme d’échange avant d’être un portefeuille alors que MetaMask s’est concentré sur cette dernière fonction).

Je me suis donc lancé dans le transfert de l’équivalent de 120€ (j’ai quand même voulu en garder un peu sur CoinBase) et je dois dire que l’opération m’a laissé perplexe…. Déjà, il est indispensable d’avoir les applications correspondantes (CoinBase et MetaMask) sur son smartphone, car, de nos jours et surtout dans ce domaine, une grande partie des manipulations se font d’abord et avant tout sur cette interface (et tant pis pour moi qui préfère largement travailler sur un grand écran d’ordinateur fixe). Ensuite, il faut trouver comment faire, car ça n’a rien d’évident. Oubliez les tutoriels sur YouTube pour une fois, car ils sont tous périmés : en effet, le domaine évolue tellement vite, les programmes sont mis à jour tellement souvent que les photos d’écrans qui vous sont montrées dans ces tutos, vous ne les retrouvez évidemment pas sur la vraie appli…

Ensuite, il faut savoir qu’à chaque fois que vous voulez faire quelque chose avec vos “coins”, vous êtes « taxé » (il y a des “fees” à tous les étages)… Décentralisé peut-être, coûteux sûrement. J’y suis arrivé, mais j’en tire un enseignement simple : tout cela n’est pas encore prêt pour le grand public, tant s’en faut !

Bref, cette étape est assez pénible, mais on peut difficilement l’éviter. Une fois passée, on peut s’intéresser à l’étape suivante : choisir une plateforme où on va publier ce NFT. Pour ma part, j’ai écarté d’entrée de jeu OpenSea (que je trouve un peu trop “fourre-tout”) et j’ai réduit mon choix entre Rarible et Zora que je trouve bien plus “propres” et ordonnées.

J’ai donc lancé la procédure pour charger mon premier NFT sur Zora : ma vidéo “best-of” sur le Porsche 917. Le processus est simple, mais, surprise, on ne fixe pas le prix voulu dès le début (ou alors, j’ai loupé quelque chose !)… Ensuite, quand on clique sur “finalyse and publish”, on doit payer le prix en “gas fee” et là, c’est la douche froide : l’équivalent de $149… Et, bien sûr, je n’en ai pas assez sur mon wallet MetaMask. En regardant un peu du côté des options, je m’aperçois qu’il y a moyen de fixer un seuil où on accepte la transaction et je l’abaisse jusqu’à ce que ça revienne à un peu moins de $90… Sans doute cela va-t-il prendre plus de temps, mais c’est OK, je ne suis pas pressé de dépenser les quelques Ether que j’ai eu du mal à accumuler !

Ma vidéo « best-of » sur la 917, plus de 200K vues sur YouTube !

Finalement, j’ai laissé comme cela, ça a tourné toute la nuit, mais, au matin, j’ai eu la bonne surprise de constater que c’était fait : “You are minted!”. Comme quoi, ne pas être pressé est toujours le meilleur choix !

Vous pouvez consulter ce NFT en suivant ce lien :

https://zora.co/0x249aaE69bB4db03Bc702eedC946f0Cb5bBcbF6d3/3060

La différence entre payer plein pot et à prix réduit n’est pas énorme, mais, tout de même, je préfère que ça reste dans les limites de ce que j’ai dans le portefeuille… Mais bon, il est clair que pour “minter”, il faut compter entre $50 et $150 en équivalent Ether.

Pour ce qui est du prix de mon premier NFT, pour le moment, c’est une enchère (mais je ne me souviens pas d’avoir choisi cela ni les modalités… ça va durer combien de temps ? mystère…). Je pourrais mettre un prix fixe, mais il me faut d’abord comprendre les différents choix (les “currencies” proposées ne sont pas très explicites !).

C’est d’ailleurs une constante de la plateforme Zora qui, et c’est le moins qu’on puisse dire, n’est pas très intuitive. Certes, ce site n’est pas surchargé, l’interface est plutôt sobre, mais sans doute trop en fait : on a du mal à savoir quoi faire à chaque étape étant donné que les options sont plutôt réduites, très réduites, trop réduites au final.

Il faudrait que j’essaye de publier un autre NFT sur Rarible pour comparer, mais ça sera l’occasion d’un autre article !

Publié dans à travers mes découvertes, Informatique, nouveauté | Laisser un commentaire

Notre livre sur l’histoire de l’informatique : une mise à jour nécessaire

Je viens de recevoir le message suivant :

===

Bonjour, Je viens de commencer votre livre sur l’histoire de l’informatique. Et malheureusement, il semble que vous vous soyez fait voler votre site histoireinformatique.com. Visiblement, vous avez copié toutes les images du livre… sur ce site donc on peut y accéder. Mais c’est dommage car tous les QR codes du livre ne marchent plus.
===

Et voilà ce que j’ai répondu :

Alors, effectivement, j’ai rapatrié les images sur mon blog principal mais ce n’est pas pratique à consulter. Je dois donc faire une mise à jour de mon livre (avec les images intégrées dans l’ouvrage…) et, quand ça sera fait, vous serez le premier à recevoir la nouvelle version !
Merci de me l’avoir signalé.

Donc, vous l’aurez compris, je suis en train de réaliser une grosse mise à jour de cet ouvrage afin de corriger tout cela… Eh oui, les livres réclament une « maintenance » qu’il faut effectuer régulièrement si on veut les garder « vivants »…

Publié dans Anecdotes IT, Informatique, Livre histoire de l'informatique, Mes livres | Laisser un commentaire

Des dérives sur la terre battue grâce à iRacing !

Voilà une activité tout à fait gratifiante : entretenir des grandes dérives sur des anneaux de terre battue !

Je dois dire que j’adore cette sensation même si je n’y suis pas super-performant !

Une petite vidéo pour résumer cela : plaisir d’abord…

C’est du iRacing… donc, ça glisse et ça pardonne rien !
Publié dans Courses, Livre Simracing, récit SimRacing | Laisser un commentaire

Le livre « New Thinking » : à côté de la plaque !

J’apprécie beaucoup la chaine YouTube « Cold Fusion » : les contenus sont bien montés, intelligents et apportent un éclairage intéressants sur des sujets de l’actualité technique. Un (bon) exemple avec ces deux vidéos sur Intel :

Le premier volet, une mise en contexte.
Le second volet : ça fait mal (pour Intel) !

Bref, vous l’aurez compris, je suis très fan de cette chaine que je vous recommande chaudement !

Donc, quand l’animateur de cette chaine (Dagogo Altraide) annonça la publication de son livre, je me suis jeté dessus sans hésitation… Et ce fut une grosse déception. Comme quoi, être bon à faire d’excellentes vidéos n’est pas une garantie de produire un bon livre, comme j’ai pu m’en rendre compte.

La couverture du livre

Au début, ça commence bien : l’auteur raconte avec talent les débuts de la révolution industrielle du XIXème siècle avec son cortège de progrès techniques. Et puis, ça se gâte car l’auteur nous impose un poncif désolant : l’accélération constante supposée du progrès technique. Cette soi-disante accélération n’est pas expliquée mais simplement imposé comme une évidence incontestable.

Hélas, c’est justement un sujet sur lequel je planche souvent et j’affirme que cette accélération (que tout le monde met en avant, comme si ça coulait de source) n’est qu’une illusion (voir à http://www.alain-lefebvre.com/video-du-debat-sur-lacceleration-numerique/).

Je trouve cela aberrant que cette idée reçue soit aussi répandue. Et pour combattre cette funeste tendance, je suis en train de rédiger un nouveau livre qui aura pour titre « Le fait technique » (j’ai déjà rédigé les sept premiers chapitres). Voici un extrait pour vous permettre de situer l’argument :

L’évolution technique est mal connue et mal comprise

La technique n’intéresse pas les intellectuels. Ils préfèrent débattre de Marx, de sociologie, de culture générale et autres que de se pencher sur la technique et son influence sur la société, “il y a des ingénieurs pour cela…” répondent-ils en riant (avec et c’est important, un reniflement de mépris bien appuyé… histoire de montrer qu’ils sont bien au-dessus de cela !) !

Normal, ils ont suivi principalement des études littéraires, ils ont creusé les écrits des philosophes et des grands penseurs et, parmi ces derniers, aucun ne s’est intéressé à la science et encore moins à la technologie.

Et pourtant, qui pourrait nier que notre époque est déterminée par la technique moderne, qu’elle s’immisce dans tous les détails de nos vies, qu’elle la détermine de plus en plus profondément ?
Et avec cela, il ne faudrait pas s’en occuper ?

Une histoire mal-aimée
Pourtant, l’histoire de l’évolution de la technique est mal connue, mal comprise et même mal aimée. On ne voit même pas son importance. Rares sont les penseurs comme Jacques Ellul à s’être penché sérieusement sur le “le fait technique” de notre époque.

J’affirme qu’il faut décrypter les mécanismes de l’évolution technique passée afin de mieux être en mesure d’anticiper ses mouvements dans le futur. Aujourd’hui, tout ce qu’on entend à ce sujet est consternant de bêtises et d’idées reçues : progrès foudroyants, accélération sans fin et croissance sans limite, entre autres… Ce n’est pas avec ces platitudes convenues (et fausses !) que vous allez être en mesure de comprendre ce qui se passe en la matière !

Dépourvu de la connaissance des mécanismes de l’évolution technique, vous serez toujours surpris et éventuellement déçu par la façon dont se passe réellement les choses. Certes, la plupart des prévisions que l’on fait sont vouées au ridicule mais c’est souvent parce qu’on essaye d’être trop précis et/ou trop spécifique (se focaliser sur un seul domaine alors que la technique s’immisce partout).

Pour éviter ces déconvenues, il faut reprendre tout depuis le début pour vraiment analyser, étape par étape, comment on est passé en seulement deux siècles d’une société essentiellement rurale à notre technostructure actuelle où tout semble être dicté par des machines et des logiciels…

Une vision juste des capacités réelles de la technique
Une vraie compréhension des lois qui gouvernent l’évolution technique va nous éviter de faire des contresens tels que ceux qu’on entend trop de nos jours comme l’illusion que l’évolution s’accélère (rien n’est plus faux, on le verra en détail dans les chapitres).

Prenons un exemple rapide avec les deux erreurs à ne pas commettre avec la technique : le mépris ou la surévaluation, les deux mènent à des impasses. Avec la première, vous rejetez la technique et vous vous empêchez de prévoir l’impact qu’elle aura sur vos décisions. Avec la seconde, vous faites le contraire : vous accordez trop de foi dans la technique et vous attendez des résultats irréalistes (et, forcément, vous allez être déçu).

Pour éviter de vous engager dans ces impasses (et d’autres), il faut avoir une vision juste de la technique : ce qu’elle peut et à quel rythme, ce qu’elle ne peut pas ou pas rapidement.

Cet ouvrage va vous aider à avoir les idées claires sur ces sujets, ça c’est pour le fond. Pour la forme, on va rester éloigné des approches académiques traditionnelles qui sont souvent ennuyeuses… Au contraire, l’histoire de la technique peut être ludique et captivante.

Une histoire fascinante
Embarquez avec moi dans ce panorama de l’évolution technique récente (on va se contenter de remonter à la période du début de la fameuse “révolution industrielle”) et vous allez voir combien les tenants et aboutissants de cette transformation (ainsi que ses limites) sont intéressants.

Ensemble, nous allons exposer et expliquer des notions nouvelles comme le “cycle de l’escalier”, “l’empilement vertueux” ou déjà connues comme le “cercle vertueux” ou les “retours décroissants”. Cette revue de détail va vous permettre de saisir l’influence réelle de la technique sur notre civilisation et ainsi de mieux anticiper ce vers quoi on va. Croyez-moi, même sans être (ou sans devenir) technicien, cette histoire va vous fasciner !

Quelques mots sur moi
J’écris sur l’évolution technique depuis maintenant plus de vingt ans. Je m’efforce d’aller au-delà des idées reçues et de faire le tri dans ce que la propagande (très active dans le domaine technique) veut nous faire avaler. Je suis donc souvent à contre-courant de la pensée unique mais, ne vous y trompez pas, je ne suis ni un techno-septique ni un techno-pessimiste. J’essaye simplement d’avoir une vision juste de l’influence (énorme !) de la technique sur notre société et de son évolution (pas tout à fait celle qui nous est présentée), ce qui est déjà un travail considérable auquel je m’astreins tous les jours.

Je suis donc (bien) occupé par ce projet en ce moment !

Publié dans documentaires IT | Laisser un commentaire

L’utopie hydrogène de Samuel Furfari, un livre à lire, surtout en ce moment !

En ce moment, c’est la folie en faveur de l’hydrogène « vert » : la propagande technique, jamais avare d’une nouvelle mode, aussi absurde soit-elle, s’est trouvé un nouvel idéal… et c’est l’hydrogène !

Oui, l’hydrogène est la solution, l’hydrogène va nous sauver, l’hydrogène est le nouvel horizon vers quoi tout converge, alleluia !

Bon, on se calme. Comme d’habitude, la propagande met en avant des éléments très exagérés pour ne pas dire honteusement déformés. Mais comme le grand-public n’a aucune culture technique (alors que nous vivons dans une société où la technique domaine tout !), ça passe. Pas pour tout le monde toutefois. Samuel Furfari est de ceux qui veulent rétablir un de bon sens dans ce déferlement absurde.

J’ai lu son livre « L’utopie hydrogène » et je vous invite à faire de même.

https://www.amazon.fr/gp/product/B08GJ9ZBXH/ref=dbs_a_def_rwt_bibl_vppi_i1
Un entretien éclairant avec Samuel Furfari.

Je vous recommande aussi cet article qui résume bien le livre. Bref, cet mode en faveur de l’hydrogène me laisse pantois.

Publié dans La terrible vérité | Laisser un commentaire

Mon Vendée Globe Virtuel : enfin l’arrivée !

Dans un article précédent, je vous avais évoqué ma participation au « Vendée Globe Virtuel » sur la simulation Virtual Regatta. Je retraçais aussi les événements des premiers jours et, à ce moment-là, nous étions déjà plus de 800 000 inscrits et le million a été atteint puis dépassé par la suite.

Aujourd’hui, avant midi, j’ai enfin terminé cette très longue course (82j 22h 36mn pour moi) en 127636ème position.

Une très longue course que je suis heureux d’avoir terminé !

Pendant ces 82 jours, j’ai parcouru 27 829 milles, ce qui fait une moyenne de 339 milles par jour. Les bons jours, je faisais plus de 400 milles par jour (mon record à 516). Je suis un peu déçu de ma position finale car j’aurais bien voulu finir dans les 100 000 premiers mais j’ai commis trop d’erreur dans le pacifique sud et dans la remontée de l’atlantique.

Avec le recul c’est facile de se dire « j’aurais pas dû faire cela » ou « j’aurais dû choisir l’option ouest » (ou est ou nord ou sud !) mais ça n’aide pas pour la situation suivante qui est toujours différente !

Je me suis aperçu que mon bateau était super performant quand les vents étaient favorables (et que je ne gâchais pas cet avantage par un choix hasardeux). En revanche, il l’était beaucoup moins quand le temps était calme (le fait d’avoir des foils sur les côtés ?). Cet handicap m’énervait et plutôt que de le subir en restant calme, j’ai essayer de compenser en trouvant une route plus favorable ce qui m’a sans doute coûté cher à plusieurs reprises…

Au bilan, cela valait-il le coût ?

Oui, certainement. Je suis persuadé que toutes les expériences de simulation valent la peine d’être tentées car elles vous apprennent toujours quelque chose. Cette fois, j’ai été surpris de l’investissement nécessaire : j’ai ajusté mon cap plusieurs fois par jour pendant plus de 80 jours, ça commence à faire beaucoup !

J’ai constaté aussi que pour être vraiment compétitif, il fallait passer au cran au-dessus : creuser l’aspect routage beaucoup plus sérieusement, ne pas jouer seul mais se concerter à plusieurs, etc.

Après cela, je crois que je vais faire une vraie pause avec Virtual Regatta mais merci aux organisateurs pour nous avoir offert une course sans problème, c’était super !

Publié dans Courses, Sports mécaniques virtuels | Laisser un commentaire

Une exposition sur la Porsche 917 au musée des 24H du Mans

Je reprend ici le texte du site http://www.endurance-classic.com/fr/lexposition-sur-la-porsche-917-du-musee-des-24-heures-en-virtuel-episode-1/

Une très belle initiative de la part de l’ACO et du Musée des 24 Heures du Mans est à signaler ! Pendant que les musées sont fermés depuis un bon bout de temps maintenant à cause de la pandémie de Covid-19, l’exposition sur la Porsche 917 « sommeille ». Certes, la date de clôture de l’expo a été repoussée en février, mais aurons-nous la chance de (re)voir ces superbes autos ?

En tout cas, le Musée des 24 Heures a eu la bonne idée de vous proposer une visite virtuelle de l’exposition en plusieurs épisodes. Le premier chapitre, la genèse du projet, est très sympa avec des belles images d’archive. A découvrir donc !

On attend avec impatience la suite…

Une présentation qui donne envie de voir la suite !
Publié dans Sport-auto | Laisser un commentaire

Une année de SimRacing sur Xbox… avant le retour sur PC !

L’année dernière, j’avais annoncé que je ne ferais plus de mise à jour de mon livre sur le Simracing. Je tiens parole mais ça n’empêche pas d’écrire des articles sur le sujet de temps en temps…

Le 30 septembre 2019, j’avais déjà publié cet article : “Le SimRacing du côté des consoles ?” où je détaillais ma configuration ainsi que mon ressenti dans ce cadre. Sur ce que j’ai déjà écrit en septembre 2019 (le monde d’avant !), je n’ai rien à ajouter.

Mais, depuis, j’ai eu quelques nouvelles expériences que je vais vous relater. Commençons par ce que je n’ai PAS fait !

En effet, j’ai évité de “payer la taxe annuelle Codemasters” en ne testant pas F1 2020. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai car j’ai tout de même pu l’essayer gratuitement mais avec une limite à un seul circuit (celui d’Australie, pas mon préféré). Et quand j’ai constaté que les sensations au volant étaient peu ou prou les mêmes, je me suis dit qu’on allait attendre au moins un an ou deux avant de revenir sur ce titre…

Pareil pour Project Cars 3. Quel intérêt de payer pour un titre qui offre moins que la version précédente et qui est unanimement décrié par les Youtubeurs que j’ai pu regarder… Que Slightly Mad Studio se fasse racheter par Codemasters (avant que ces derniers se fassent manger à leur tour par Electronics Art… ça consolide dur dans le secteur !), ils raisonnent pareil, ils vont se comprendre !

Maintenant, on peut parler de ce que j’ai effectivement essayé avec plus ou moins de bonheur… Voilà ce que j’ai testé : Assetto Corsa Competizione sur Xbox.

J’avais déjà commencé à tester ACC sur PC et je n’avais pas été enthousiaste : je trouvais que le comportement des voitures n’était pas “agréable” (si l’on peut écrire ainsi !). Mais, avec cet éditeur (Kunos), j’ai appris que les choses peuvent évoluer favorablement avec le temps.

De plus, j’avais lu ça et là que le portage sur Xbox était plutôt raté : Graphismes indignes, FPS très bas, etc. Il y avait même un type qui avait posté un commentaire sur Jeauxvideo.com à ce propos qui était titré (je cite) « fuyez pauvres fous”… C’est dire !

Bref, c’était pas gagné mais je me suis lancé tout de même et… bonne surprise, le titre est jouable, pas moche et, encore mieux, le comportement des voitures a grandement progressé. Alors, profitons-en pour préciser ce que j’entend pas un comportement “agréable” et son contraire : selon moi, il est agréable de constater que la voiture se comporte en conformité avec ce qui est attendu. Ce qui n’implique pas qu’elle soit forcément facile à piloter, tout au contraire (on s’embête vite quand la voiture est “sur des rails”). Mais ce que je n’aime (vraiment) pas, ce sont les réactions imprévues et incontrôlables ainsi que le sous-virage trop prononcé qui fait que la voiture “ne tourne pas” quoi qu’on fasse.

Assetto Corsa Competizione sur Xbox, très bien à condition de ne pas trop lui en demander !

Alors, Assetto Corsa Competizione sur Xbox, c’est une vraie réussite ?

Attention, quand on roule seul, tout va bien mais faut pas trop lui en demander non-plus !

Dès que vous ajoutez des IA (je ne parle même pas du multiplayers…), la situation se dégrade, fortement. En gros, c’est injouable dès qu’on dépasse dix voitures sur la grille (et encore, les FPS restent modestes dans ce cas, même dans une descente avec le vent dans le dos).

TSAAR, une vraie bonne surprise !

Mais je n’ai pas que ce genre de demi-réussite à vous raconter car j’ai aussi découvert un titre qui mérite d’être évoqué : Tony Stewart All American Racing. Oui, c’est Américain, purement américain mais ce n’est PAS du Nascar même si c’est (surtout) sur ovales.

Les courses de TSAAR se déroulent exclusivement sur des circuits en terre battue (dirt track racing) et c’est ça qui est génial !

Je dois dire que j’adore cette glisse continue qui n’a rien à voir avec les drifts à la mode chez les jeunes. Non, là, c’est subtil : il ne faut pas trop en faire sinon, on perd gros. Les courses sont courtes mais très disputées car le peloton reste très groupé.

Et que dire du comportement des différents types (3) de voitures ?

Là encore, c’est une question de goût mais je dois dire que la balance entre fun et difficulté est particulièrement bien trouvée !

On entretient la glisse à l’accélérateur plutôt qu’au volant et je trouve cela complètement grisant. Une des particularités de TSAAR est la nécessité de gérer les upgrades des voitures (qu’on achète grâce aux gains sur la piste) pour devenir et rester compétitif (difficile de gagner avec les voitures dans leur configuration de base). Il faut aussi gérer l’entretien (coûteux si on ne fait pas attention au matériel et qu’on a des gros crashs) ainsi que les membres de l’équipe (embauche et attribution des rôles).

Le dirt sur ovale, c’est pas un truc de bourrins, faut être subtil !

Les IA se débrouillent bien sans être trop agressives. Ici aussi, la balance est bien trouvée.

Bref, TSAAR est une super bonne surprise que je ne peux que recommander.

Retour sur PC

Et puis, à partir de décembre 2020, j’ai pu récupérer mon PC, remonter mon baquet et remettre en route mon simulateur…

Tout d’abord, il était nécessaire de rajeunir un peu mon PC qui a déjà plus de cinq ou six ans… Barrettes mémoires supplémentaires et nouvelle carte graphique (le remplacement du processeur n’était pas possible avec cette carte-mère), ça repart pour un tour.

Ensuite, réinstaller mes différentes simulations et faire le tour des nouveautés. Disons-le tout de suite, je me suis précipité sur Automobilista 2 (AMS2) que j’ai adoré tout de suite. Reiza s’améliore titre après titre et va devenir un des grands acteurs du SimRacing, à n’en pas douter.

Dans AMS2, les voitures sont belles et vivantes. Mes préférées sont évidemment les F1 Retro (1975) qui se sont bien étoffées depuis AMS1. Mais, bonne surprise, les GT3 (très à la mode en ce moment) sont également vraiment super à faire rouler.

La formula rétro s’étoffe sur AMS2 et j’en suis ravi !

Mod coup de coeur sur rFactor2

Et puis, il y a rFactor2 qui offre des mods de plus en plus nombreuses, diverses et variées. Mon coup de coeur du moment, c’est incontestablement celle qui concerne le championnat d’endurance de 1967 (Proto/GT).

Si une image de ce type ne vous fait pas envie, c’est que nous ne parlons pas le même langage !

Quand on l’utilise avec la version 1967 du grand circuit du Mans, ce mod est absolument dantesque… Les voitures sont fantastiques à conduire si on les respecte (pratiquement pas d’appui aérodynamique, ça calme !). Les IA sont encore à améliorer (quelques strikes malvenus au freinage de Mulsanne, si vous voyez ce que je veux dire) mais, à part cela, quel pied !

Fanatec du sol au plafond !

J’ai aussi entrepris de mettre à jour mon équipement : j’ai renouvelé complètement mon set-up, passant du Logitech G25 qui avait déjà plus de dix ans (ça tient le coup finalement la qualité Suisse !) à du Fanatec du sol au plafond. J’ai déjà tout reçu et mis en place et le gain qualitatif est visible : métal et carbone partout, ça sent la qualité allemande jusque dans le packaging qui réserve quelques (bonnes) surprises. Au niveau des sensations en revanche, ça demande encore pas mal de mise au point : il y a des moteurs de vibrations partout et certains ne sont pas reconnus par Automobilista ou rFactor 2 alors qu’ils devraient (drivers et paramétrages sont nécessaires, ça se mérite le matériel haut de gamme !). Et puis aussi, il faut que je m’habitue et que je trouve comment régler le volant à mes préférences (avec les G25/G27/G29, je connaissais tout cela par cœur mais là, c’est une autre chanson et une autre partition, ça demande du temps avant d’en tirer le meilleur.

Autant avec les G25/27, j’avais tendance à mettre le force feedback à fond, là, avec le Fanatec, j’arrête pas d’en enlever (c’est trop fort et trop dur sinon) !

917 et les autres sur Assetto Corsa

J’ai vu que les mods payants se multipliaient sur Assetto Corsa et il y en avait une série qui m’intéressait particulièrement : Assetto Corsa Le Mans Heroes Mod (4 mods en tout). Le tout dernier (le 4) proposait une Ferrari 512M, il n’y avait plus à hésiter, il fallait que je teste cela !

J’ai donc acheté toute la série Le Mans Heroes Mod et je l’ai installé et testé… Alors ?

Alors, honnêtement, une déception. Les voitures sont assez inégales : certaines très belles, d’autres un peu bâclées. Et la plage de réglages est assez surprenante : la Ferrari 512M a une boite plutôt courte qui ne colle pas vraiment avec la longue ligne droite des hunaudières où le V12 se retrouve vite au rupteur !

Bref, on est encore loin de reproduire la magie du mod “1970 World Sports Car Championship 1.0” par CSGT (qui remonte déjà à 2009, et qui n’a existé que sur rFactor première version). Assez décrié, j’ai toujours adoré ce mod et, bien sûr, je cherche à le retrouver sur nos simulations actuelles…

De plus, je constate une fois de plus que j’ai toujours un peu de mal avec le feeling général d’Assetto Corsa, je ne m’y fais pas.

Retour sur iRacing, enfin !

Mon expérience super-positive avec TSAAR m’a poussé à en vouloir plus… Et comme j’avais découvert qu’iRacing commençait à proposer des courses sur terre battue à l’occasion de mes tests en VR, je me suis dit que c’était le bon moment pour réactiver, enfin, mon compte sur cette exigeante (et coûteuse !) simulation…

Cette fois, je me suis contenté de ce que j’avais déjà et je n’ai rien acheté de nouveau : ni circuit, ni voiture. Mais, ça tombait bien puisque j’avais déjà tout ce dont j’avais besoin pour faire ce que j’avais en tête…

Quelques tests rapides m’ont convaincu que j’allais bien m’entendre avec la stock-car “street” dans sa version “dirt”. J’ai avalé quelques séances de practice et j’ai aussi fait une session de TT (dix tours clean chronométrés) à Lanier avant de me lancer dans une course online. En fait, ça faisait maintenant des années que je ne m’étais pas aligné une seule fois dans une course online sérieuse. J’ai pratiqué un peu de multiplayer ça et là (comme sous Forza par exemple) mais, à chaque fois, cela m’a plutôt incité à rester avec les IA car, l’ambiance “crash fest” du lobby, y a longtemps que je ne supporte plus !

Avec iRacing, rien de tout cela : les sanctions tombent automatiquement à la moindre connerie et c’est frustrant mais ça garantit aussi, au moins dans une certaine mesure, des courses propres où tout le monde fait gaffe. Bref, me voici à Lanier, qualifié cinquième sur une grille de onze au départ pour une course de vingt tours. Quand le pace-car nous a libéré, je dois dire que j’étais lent, trop crispé à l’idée de tout gâcher d’entrée de jeu, j’ai mis au moins six tours à trouver mon rythme. Et puis, progressivement, c’est revenu, j’étais dedans, à nouveau dans la course, essayant de décrocher le meilleur résultat possible.

Avec les premiers crashs, je me suis retrouvé quatrième mais avec un concurrent qui remplissait mon rétroviseur !

Je me suis efforcé de rester devant et ça marchait. Mais, nouveau crash, je lève le pied et je choisis de passer à l’extérieur du tas de voitures qui bouche la trajectoire normale… Mauvais choix : mon concurrent est passé à l’intérieur et se retrouve devant moi. La situation est inversée : c’est à mon tour de le coller et d’essayer de passer. Mais nous avons un rythme similaire et je ne trouve pas l’ouverture. Je ne prends pas de risque et je me contente de ma position, content de boucler ma course sans avoir commis de faute. Je termine finalement quatrième ce qui est assez acceptable pour une reprise.

Le stock-car street est excellente dans sa version dirt !

Voilà pour ce récapitulatif de mes expériences de 2020 mais aussi de cet intense début d’année. Je vous recommande chaudement AMS2 et TSAAR ainsi que les décilnaisosn “dirt” que propose iRacing !

Publié dans Courses, Livre Simracing, Sports mécaniques virtuels | Laisser un commentaire

Le documentaire sur Zarco

J’ai enfin reçu le documentaire « Zarco, l’audace d’un champion » réalisé par Bernard Fau. J’avais souscrit dès octobre 2017 (et j’ai eu la bonne surprise de voir que mon nom était présent dans le générique final !) et je dois reconnaitre que ça faisait un moment que je l’attendait, ce documentaire !

J’avais déjà commandé et apprécié la précédente production de Bernard Fau « Il était une fois le Continental Circus » :

https://youtu.be/kPMuSjPwYWQ

Selon moi, les documentaires de Bernard ont le charme d’une certaine forme d’artisanat (ce qui n’est nullement péjoratif, ni dans ce domaine, ni dans un autre). Comme, en plus, Fau est un « romantique », cela donne un mixte qu’on adore ou qu’on déteste. Clairement, moi j’adore.

Bernard Fau nous permet de revivre et de comprendre ce qu’était la course à son époque (qui est aussi la mienne) et pourquoi on peut s’y brûler (jusqu’à y laisser sa vie).

Et alors, que vaut cette production longtemps attendue sur Zarco ?

Eh bien, elle est à la hauteur du personnage principal !

En effet, Zarco dans son côté entier et avec sa détermination est bien mis en lumière dans ce film. Il raconte une histoire double : celle d’une réussite (le jeune Zarco est finalement arrivé en MotoGP et de la meilleure manière : deux fois champion du monde quand même !) et aussi d’un échec (sa relation étroite avec Laurent Fellon qui n’a pas résisté à l’aventure KTM). D’ailleurs, c’est un peu la seule faiblesse de ce documentaire : on n’entend pas tellement Laurent Fellon s’exprimer et c’est dommage (mais peut-être ne l’a-t-il pas voulu ?).

On l’aura compris, je recommande ce documentaire qui sera forcément apprécié des vrais connaisseurs. Merci Bernard Fau et merci à Johann Zarco d’avoir ainsi « joué le jeu jusqu’au bout ».

Publié dans Enjoy the ride | Laisser un commentaire