Parlons des syndicats…

Ah, voilà un sujet qui fâche !

Avouons-le, j’ai une dent *contre* les syndicats. Surtout en France où ils représentent -selon moi- le blocage systématique et le raidissement sur « l’irreversibilité des aquis sociaux »… Mais ça n’existe pas ça, l’irreversibilité, ni des avantages sociaux ni rien d’autre sur terre !

Mais les syndicats français ne sont pas les seuls à bloquer et détruire le travail. Les syndicats américains ont aussi leur part dans le mouvement de délocalisation qui a accompagné la mondialisation. Car il faut bien le dire même si c’est politiquement incorrect : à chaque fois qu’on raidit les conditions économiques, on encourage le contournement et, ainsi, on détruit le travail localement pour le reporter plus loin où les conditions sont plus « favorables » (je ne dis pas que c’est bien, j’affirme simplement que c’est comme ça que cela se passe).

General Motors est en difficulté, cela ne vous a pas échappé, n’est-ce pas ?
Voilà une contribution que j’ai trouvé sur un forum américain :

All you have to look at is Bethlehem Steel to see where the automakers are going. In the United States, US automakers pay about $72 per hr per employee. Meanwhile, Japanese Manufacturers (In the United States, not overseas), are paying about $45 to $50 per hr. That’s a huge hurdle to overcome when you have a $22 – $27 per hr, per employee deficit to your competitor who already has a reputation of higher quality whether it’s completely justified or not.

Voilà la démonstration du blocage économique provoqué par la main-mise des syndicats : les contructeurs américains sont contraints de payer leurs ouvriers plus cher (parce qu’ils ont passé des accords avec les « unions ») que les autres contructeurs non-américains car Honda, Mazda et BMW produisent aux Etats Unis mais n’ont pas eux passé d’accord avec les syndicats…

Revenons en France…
Les syndicats ont effectivement été nécessaires à certaines époques. C’est vrai que le « mur de l’argent » existait (peut-être même existe-t-il encore…), c’est que le patronat français était encore empreint d’une mentalité désastreuse (du genre « plutôt Hitler que le Front Populaire »…) et que face à ces obtus, des syndicats étaient vraiment nécessaires. Mais soyons clairs, on n’en est plus là !
Aujourd’hui, la CGT (par exemple) est seulement un organisme préoccupé de sa simple conservation, pas de l’intêret des « travailleurs ». Tant que ces parasites seront autant intégrés au système économique, on ne verra pas de vrai progrès en matière de chomage en France.

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3 réponses à Parlons des syndicats…

  1. Jm dit :

    Tout à fait!
    J’ai eu l’occasion de soutenir les mêmes idées façe à des gens qui croient encore aux balivernes, et pour qui UIMM et ce genre de choses reste une exception accidentelle.

    Eh bien c’est comme le Wtc7. Pas possible! Pas envisageable! Tout ça n’est qu’un malentendu… 🙂

    Mais les aveugles sont tous les jours un peu moins nombreux…

  2. Johannes dit :

    La situation aux USA est assez particulière car la protection des salariés par les lois est très faible. Il n’y a pas de smic. Les syndicats sont puissants car les salariés y ont toujours adhérés car is savaient leur besoin d’être protégés. Les syndicats sont un lobby comme un autre et qui est certainement plus utile que les lobbies de certains intérets financiers. Ils ont permis de mettre en place des règles ou des conventions collectives là où il n’y en avait pas.
    Il est sain dans une démocratie d’avoir des contre-pouvoirs.

  3. V. dit :

    C’est de bonne guerre que de défendre ses intérêts…

    La France est un pays naturellement corporatiste, et je ferais remarquer que la grande majorité des syndicats en France sont… patronnaux et la grande majorité ont une mentalité de maître des forges.

    Le cas du Syntec est à ce titre assez édifiant (ex : la tentative d’intégrer la clause de mobilité dans la convention collective pour empêcher le salarié de la négocier)

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