En France, la notion « d’accueil client » est très mal traitée. Pas partout, évidemment, mais assez largement (très largement !) pour qu’on doive en parler.
Pour moi qui aie l’habitude d’être traité par les commerçants américains (Floridiens, au moins) pour qui la notion d’accueil client est sacrée, le retour en France est toujours un choc culturel qui ne manque pas de m’étonner… Aux USA, le client est roi (et, dans une large mesure, c’est vrai même si, forcément, on peut toujours trouver des exceptions ça et là), alors qu’en France, le client est, au mieux, un gêneur. Comment expliquer cela ?
Peut-être parce que la notion de business est considérée (par les français) comme « sale », un mal nécessaire, un passage obligé et certainement pas, le fondement de notre activité en société. Tant qu’il en sera ainsi, le client français restera un râleur puisqu’il est si mal traité par le commerçant.
Un exemple parmi cent pour illustrer cela : tout récemment, j’entre dans un magasin de fournitures pour la maison avec mon jeune fils de 7 ans. Ce dernier me demande d’aller au toilettes. Je m’adresse donc à une femme qui me semble être la responsable du lieu et celle-ci me répond, sans sourciller, que les toilettes existantes sont réservées au personnel et que donc, la clientèle n’y est pas la bienvenue. Jamais on ne vous répondrait cela en Floride !