Qui n’a pas été un jour interpelé par cette notion, la « psychanalyse » ?
Je dois avouer que je ne m’y intéressais que de loin mais je n’avais jamais compris l’incontestable fascination qu’exerçait un Jacques Lacan, par exemple, sur l’intelligentsia Française… Et, bien sûr, il y a l’incontournable figure de Freud même si on ne connait pas avec précision (ni profondeur) ni sa vie ni son oeuvre. Tout cela restait brumeux pour moi avec quelques représentations de Freud (ou même de Jung) au cinéma. Il m’arrivait même d’évoquer l’inconscient collectif de Jung sans vraiment savoir de quoi il s’agissait.
Tout a changé avec ces deux livres !
Tout d’abord, nous avons Le livre noir de la psychanalyse (publié en 2005, seconde édition en 2010) et, ensuite, plus tard (publié en 2010), Le crépuscule d’une idole de Michel Onfray.
Je viens de finir ces deux livres (sur papier, pas de version kindle de ces ouvrages, hélas !) et j’ai eu envie de vous en parler.
Je dois avouer que j’ai été complètement fasciné par la lecture de ces deux livres. Bien que les titres de ses ouvrages laisse peu de place au doute, je dois dire que j’ai été époustouflé par le contenu. J’ai commencé par le livre de Michel Onfray et j’ai terminé par le livre noir. Comme le dit si bien Michel Onfray, toute l’aventure freudienne est une extraordinaire affabulation. On est là en présence d’un mécanisme, d’une escroquerie, qui s’est déployée tout au long du XXe siècle et qui a eu un succès surprenant. C’est d’ailleurs cela qui m’a intéressé au premier chef. Car nous sommes en présence d’un phénomène tout à fait comparable au début du christianisme.
Si on se demande comment comment la fable chrétienne a pu se répandre et resté aussi présente aussi longtemps, eh bien il suffit de se pencher sur le freudisme pour en avoir une comparaison tout à fait valable sur bien des points. Qu’une pseudo science aussi ridicule et aussi tiré par les cheveux que le freudisme est pu ainsi prospéré est une énigme que Michel Onfray explique très bien en nous proposant une série de raisons pour lequel cette doctrine a pu s’imposer s’ancrer durablement dans le paysage médical, en France tout du moins.
Avec le freudisme, nous sommes en présence d’un dogme implacable qui résiste à tout les examens grâce à des mécanismes de défense imparable. Les défenseurs de ce dogme usent et abusent du sophisme et du raisonnement circulaire. Ainsi, comme le dirait Schopenhauer, ils sont certains d’avoir raison en toutes circonstances.
Grâce à ces deux ouvrages, on a aussi droit à une galerie de portraits haute en couleurs où se succèdent des escrocs les plus imaginatifs et les plus dépourvus de scrupules comme Lacan ou alors carrément complètement cinglée comme Dolto. Que ses personnages douteux puisse avoir vu un tel rayonnement intellectuel en dit long sur sur le déclin culturel en général et français en particulier. En effet, qu’un Lacan ait pu ainsi s’imposer et prospérer relève du paranormal et explique bien pourquoi nous sommes désormais loin de l’influence qu’on pouvait avoir à l’époque de Camus dont c’est en ce moment le centenaire.
La morale de cette histoire ?
Ne vous laissez pas impressionner par le jargon délirant des technocrates et/ou des pseudo scientifiques. Ces deux livres montrent, s’il en était besoin, que la crédulité humaine est toujours au plus haut et qu’on trouve toujours des petits malins pour en profiter.
Affligeant ! Comment peut-on être aussi péremptoire ? Et vous, avez-vous trouvé des crédules pour gober vos affirmations à l’emporte-pièces sur Freud et Lacan ?
Excellent !
J’adore me faire insulter par des sectaires (encore plus s’ils s’agit d’admirateurs de Lacan !)…
Cela me rappelle un truc sympa que j’avais lu il y a quelques années, dans le livre d’A.C. Clark « 3001, l’odyssée finale ». En 3001, le héros du livre lisait dans un dictionnaire quelque chose d’approchant comme « Psychanalyse : maladie ayant frappé l’homme au cours du XX ème siècle »… 😉
@alefevre
Bravo pour votre commentaire du 8 novembre 2013 : le mécanisme de défense que vous y employez illustre merveilleusement ce que vous reprochez aux Freudiens.
Par ailleurs, Onfray, sérieusement… plus dogmatique c’est pas évident. Je ne suis moi-même pas un grand amateur de Freud, mais j’ai eu la décense d’en lire plusieurs ouvrages avant de me faire une opinion. Je bloque sur Oedipe, mais son travail ne se limite pas à ça : il a surtout permis de faire admettre au monde l’existence de l’inconscient et par là-même il a fait sortir la médecine psychiatrique du Moyen-Âge. Avant les hystériques et les autistes étaient soignés à coup de décharges électriques et de lobotomies.
Par ailleurs la religion chrétienne, au-delà des mythes fantaisistes, s’est d’abord développée en réaction contre l’esclavage. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les premiers chrétiens étaient systématiquement martyrisés. Le dogme est une calamité, comme l’Inquisition et toutes les horreurs commises au nom de Dieu, mais doit-on réduire la religion chrétienne à cela ? Elle a façonnée les arts, les mentalités, la transmission du savoir, tous les aspects de notre société jusqu’à la Révolution – doit-on tout jeter?
Bref, tout ça pour dire qu’il s’agit d’être raisonnable. Ici vous vous montrez tout aussi dogmatiques que ceux que vous attaquez.
Suis-je vraiment si dogmatique quand j’énonce que toute l’histoire du freudisme est une suite d’affabulation (je ne suis pas le seul à le dire il me semble) ?
Suis-je dogmatique quand je suis surpris que la France soit encore si favorable aux thèses de Freud quand le monde entier a compris depuis longtemps qu’il ne s’agissait que d’une escroquerie ?
Bref, je vous laisse penser ce que vous voulez et défendre l’indéfendable, c’est votre droit le plus strict.