Tout a commencé de façon anodine : mon fils Quentin me propose de répondre à trois questions sur le féminisme, par email…
Voici les questions :
- Quelle est votre définition d’une personne féministe ? (et faites vous la différence, dans cette définition, entre 1 femme féministe et 1 homme féministe ?)
- Trouvez-vous que c’est bien, d’être féministe ?
- Si non, quel est selon vous la bonne attitude à avoir dans notre societé envers les gens autour de nous, qu’ils soient hommes ou femmes ?
Les questions étaient intéressantes, j’avais envie d’y répondre mais pas par écrit… j’ai donc réalisé une petite vidéo vite fait (la qualité est pas terrible mais c’était pour qu’elle reste légère et soit ainsi facile à partager…) :
Là-dessus, mon fils Valentin décide d’y répondre à son tour mais lui, par écrit… Voilà son texte, tel quel :
Définition du féminisme dans Larousse:
- Mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société.
Voici mes réponses:
-Une personne féministe est, en théorie, quelqu’un qui vise à défendre et étendre le rôle et le droits des femmes dans la société.
Dans ce sens, il n’y a pas de distinction à faire entre un et une féministe.
Cela dit, le féminisme est une chose très mal compris et très très mal interprété.
-Il ne s’agit pas de dire « c’est bien » ou « c’est mal », car de toute façon, aujourd’hui cette définition évoquée plus haut est complètement éclatée.
En effet, les revendications féministes initiales sont souvent légitimes, mais trop souvent manipulées pour donner lieu à un effet culpabilisant et revanchard malsain dans les mouvements de pensées récents du féminisme.
Aujourd’hui, ce sont presque intégralement des pensées déterministes, hystériques, exagérés par des groupes grotesques et extrémistes, comme le Femen, par exemple. Le concept de catégoriser le féminisme uniquement comme un mouvement qui est pour la libération des femmes contre les hommes oppressants, misogynes et égoïstes est une calamité.
L’émancipation de la femme n’est pas égale à sa libération des griffes de l’homme.
Le féminisme est mal compris, mal interprété et exagéré, ce qui conduit à bâtardiser les idées de bases, qui elles sont de nature positives et même nobles.
Le mouvement féministe moderne est aussi ridicule que mesquin, avec une vision erronée du monde. Ceci est parfaitement illustré par « la parité » et via l’argument de l’égalitarisme abstrait : argument complètement creux.
-Enfin, « La bonne attitude à avoir dans notre société envers les gens autour de nous, qu’ils soient hommes ou femmes » est une question trop vague est trop générale pour prétendre apporter une réponse utile, concrète et non-utopique.
Ce qu’exprime Val ici est très juste : une bonne cause peut-être gâchée par de mauvais militants… Le féminisme en est un parfait exemple avec son cortège d’exagérations absurdes. Du coup, on va assister à un retour de balancier excessif et ce sont toutes les femmes qui vont être pénalisées à cause de quelques hystériques en mal de reconnaissance… Triste.
Enfin, voici les réponses de Quentin, les plus positives des trois (j’aime beaucoup sa notion de l’humanité qui danse -mal- sur un pied) :
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Quelle est votre définition d’une personne féministe ? (et faites vous la différence, dans cette définition, entre 1 femme féministe et 1 homme féministe ?)
Une personne féministe (qu’elle soit homme ou femme, pas de différence pour moi), c’est quelqu’un qui, dans ses valeurs et dans ses actions, est pour le fait qu’il faut traiter les femmes de façon respectueuse. Et plus que ça ; là où il y a des failles, des injustices, pense qu’il faut continuer à progresser, améliorer le sort des femmes. Pour qu’il y ait une bonne entente avec les hommes et qu’elle trouve une bonne place dans la société.
Trouvez-vous que c’est bien, d’être féministe ?
Oui, car je le suis. Je veux que ma mère, ma future femme et toutes les femmes qui vont m’entourer dans ma vie puissent se sentir libérées, et bien traitées. Si elles se sentent opprimées, bafouées, c’est l’humanité qui perd. L’humanité qui se sent mal, qui essaye de cacher sa douleur, qui danse sur un seul pied car elle a mal à l’autre. Nous sommes sur cette planète avec nos différences, faisons-en une force et allions nous plutôt que de nous déchirer sur des stupidités.
Après, je ne veux pas tomber dans l’erreur classique de dire par exemple qu’une femme présidente serait mieux qu’un homme. Non, il faut rester concret et objectif : ce qui serait le « mieux » c’est une personne compétente à ce poste, que ça soit un homme, une femme, ou une personne handicapée ! Peu importe qu’il/elle soit dans un fauteuil roulant ; Roosevelt l’était et ça ne l’a pas empêché d’être le président des Etats Unis !
Si non, quel est selon vous la bonne attitude à avoir dans notre societé envers les gens autour de nous, qu’ils soient hommes ou femmes ?
Se mettre à leur place, les accepter tant que leurs valeurs n’empiète pas sur notre liberté et notre bonheur. Les aider et les pousser à être les meilleurs versions d’eux-mêmes et d’elles-mêmes !
Bravo à vous trois, mais encore plus à Quentin d’avoir tout compris si jeune, qui me touche évidemment quand il emploie les mêmes termes que moi et qui valent des actes : être la meilleure version de soi-même ! Féministe ou pas, ça devrait s’apprivoiser dès le plus jeune âge, tout au moins, ne pas se gâcher.
Sinon, le féminisme comme l’hypocrisie provoquent plus de torts que d’avancées vers une » normalité » des relations entre hommes et femmes, que de se respecter avec nos sensibilités, nos particularités, nos complémentarités, nos points communs. La société de la compétitivité créé de l’animosité plutôt que de la solidarité, de l’ego plutôt que de l’empathie.
Merci pour ce sujet, passionnant comme tant d’autres ici !