Comme je l’espérais, les lecteurs de mes livres prennent contact avec moi (par email principalement et c’est bien ainsi que c’est le mieux) afin de me signaler des fautes de frappes, d’accords, d’orthographes et de grammaires dans mes ouvrages…
Cet échange fonctionne à plein et je suis particulièrement reconnaissant à tous ceux et toutes celles qui ont cette démarche utile. Je ne peux tous les citer aussi, je vais me contenter de nommer les deux derniers en date : Joseph et Fabien, merci encore.
Bien entendu, les partisans des démarches traditionnels prisées par les éditeurs (tout aussi traditionnels…) ricanent : « ah, sacré Lefebvre, il transforme une faiblesse en avantage ! Très fort, très-très fort… » Et d’ajouter « Forcément que ses lecteurs trouvent des fautes : ses livres en sont truffés ! Il ferait mieux de passer par des correcteurs professionnels… ». Hum, à cette suggestion qui paraît frappée par le coin du bon sens, je voudrais juste opposer ceci :
1- mes livres ont eu droit à des relectures par des pros et ça n’a pas permis d’atteindre le zéro défaut pour autant (les correcteurs professionnels eux-mêmes admettent qu’ils laissent passer au moins une faute toutes les quinze pages et c’est considéré comme un taux tout à fait acceptable).
2- s’il fallait attendre qu’un livre soit « parfait » (au moins au niveau de sa forme si ce n’est dans son fond) pour être publié, le tome 1 de « Perdu dans le temps » attendrait encore sa première édition, dix ans après le premier bouclage du tapuscrit !
3- pour atteindre un bon niveau de qualité éditoriale, rien ne vaut le principe de la « très grande exposition » : faire lire votre livre par le plus grand nombre de lecteurs possible (après publication donc !)… Ainsi, vous avez plus de chances que les fautes résiduelles soient détectées, signalées, corrigées.
En 2001, dans mon livre « Le 3ème tournant« , j’écrivais ceci à propos de la qualité des programmes Open Source :
La loi du plus grand nombre
Car le debug est particulièrement efficace grâce à « la loi du plus grand nombre » :
Étant donné un ensemble de bêta-testeurs et de co-développeurs suffisamment grand, chaque problème sera rapidement isolé, et sa solution semblera évidente à quelqu’un.
Ou, moins formellement, « Étant donnés suffisamment d’observateurs, tous les bugs sautent aux yeux ». Les testeurs étant largement plus nombreux que les développeurs et cette grande exposition débouche sur une profondeur de correction inconnue dans le cadre de projets commerciaux où la date de lancement est souvent un élément inamovible qui prime sur tout le reste.
Plus de dix ans après, je m’aperçois qu’il en est de même pour les livres : bugs ou fautes, même combat !
Je vais donc poursuivre dans cette voie, confiant que ce sont mes lecteurs qui vont me permettre d’atteindre le niveau de qualité souhaitable. En plus, certains en profitent pour me donner leur avis sur ce qu’ils viennent de lire et ce retour m’est tout aussi précieux afin de comprendre ce qui a plu (ou déplu) dans l’histoire que j’ai essayé de faire passer…
Concluons en déplorant encore une fois combien est mal exploité le livre numérique aujourd’hui… ce processus de correction pourrait être optimisé si :
1- l’auteur pourrait avoir connaissance des notes des lecteurs partagées à partir de leur liseuse (bien souvent, cela permettrait de détecter ce qui cloche).
2- si les lecteurs pouvaient recevoir les nouvelles versions au fur et à mesure que l’auteur (ou l’éditeur) prend la peine de les mettre en ligne (seul Amazon propose cette fonction de « push » mais elle n’est pas automatique : il faut la demander ET la justifier… Le staff d’Amazon juge ensuite s’il est bon de le faire ou pas… je préférerais un système automatique qui laisserait à l’auteur/éditeur 5 « push » par an… ou 4 ou même 3 !).
3- si les librairies numériques, au moins, se dépêchaient de mettre à jour une version quand on leur envoi le fichier correspondant… actuellement, seul amazon est vraiment réactif (quelques jours) alors que les autres mettent (au bas mot) quelques semaines à chaque fois !
Bref, c’est à des signes (négatifs) comme ceux-ci qu’on se rend compte qu’on en est vraiment qu’au tout début de cette nouvelle ère !
Petites corrections, hihi: 1- L’auteur POURRAIT avoir connaissance…
3- …quand ON leur envoie…
Bref… comme ceux-CI …
Bonne journée.
Bravo à l’oeil de Lynx de Marjorie qui ne se contente pas de corriger « Perdu dans le temps » (T1 & 2 !) mais qui s’attaque aussi au blog désormais !
Attention Marjorie, là, il s’agit d’une vraie montagne à escalader… Je préfère qu’on se concentre sur mes livres !
Le » pourrait de la phrase au-dessus est correct, mais celui situé ici ne l’est pas ( » pouvait » sera correct ) : 1- l’auteur pourrait avoir connaissance
J’étais obligée là de corriger !