Vendredi dernier, je suis allé passer l’après-midi sur le circuit de Dijon-Prenois, théatre de la seconde manche des « super séries FFSA » avec, entre autres, le championnat de France GT où court mon ami Soheil Ayari (dont la biographie est quasiment bouclée). J’avais plusieurs raisons d’aller sur ce circuit :
- c’est le plus proche de chez moi (avec celui de Lédenon, où j’irais sans doute aussi cette année),
- le vendredi, il n’y a personne, ça me convient mieux,
- ça me permettait de voir les méthodes de travail de l’équipe lors de séances où il n’y a pas d’enjeu (le vendredi, il n’y a que des séances d’essais libres),
- je voulais rencontrer l’ingénieur de piste de l’équipe de Soheil, Fabien Valdenaire.
En effet, je voulais convaincre Fabien de me laisser accéder aux données de télémétrie de la voiture pour un projet dont je vous parlerais plus tard quand il sera plus avancé… Donc, j’ai vu comment se passait une séance de travail « en vrai » au sein de l’équipe « Luc Alphand Aventures » autour de la grosse Corvette C6-R.
Ce que j’en retire est une certaine intensité : même pendant une séance d’essais libres, personne ne flane et chaque minute est utilisée à plein. Tout est passé en revue, chaque détail compte. En clair, ça donne une impression palpable de professionnalisme.
Le plus intéressant était évidemment quand les pilotes sont réunis autour de l’ingénieur pour le débriefing. Là, les trois discutent dans un jargon inaccessible aux profanes, genre « j’ai du US1 à l’entrée du T1 » (comprendre, j’ai un sous-virage de premier niveau dans l’entrée du premier virage). Il se trouve que je suis un peu initié à ce jargon et je me suis donc régalé à les écouter…
Il était également particulièrement intéressant de voir Bruno Hernandez (l’équipier de Soheil) décortiquer la télémétrie d’un tour de Soheil pour comprendre où ce dernier passait plus vite. Bref, une après-midi passionnante pour l’amateur du vrai sport-auto que je suis (et le vrai sport-auto existe encore un peu aujourd’hui dans ces catégories où les voitures ne sont pas -encore- trop des ovnis…).
Conversation studieuse au fond des stands… On distingue Fabien Valdenaire à gauche, Bruno Hernandez au milieu et Soheil Ayari à droite. Dernier conciliabule avant de s’élancer sur la piste pour la séance d’essais à venir.
La monstrueuse Corvette C6-R de notre vaillant équipage… Lorsqu’elle repose dans les stands, le voiture est rarement en état de rouler : les mécanos sont toujours en train de travailler dessus et elle est le plus souvent partiellement désossées.
Epilogue : la première course du meeting eu lieu le samedi et la seconde le dimanche après-midi. Soheil et Bruno se sont classés 4ème de la course 1 et 3ème de la course 2…
Cette relative contre-performance (par rapport aux ambitions affichées) s’explique facilement : suite à la victoire et à la seconde place glanées à Nogaro, la Corvette était affublée d’un lest de 120 kgs !
Un handicap difficile à surmonter dans les grandes courbes du circuit de Dijon…
Très intéressant reportage. Je ne connaissais pas cette pratique du handicap de poids en course auto …
Grand veinard que tu es, je rêve de vivre ce genre de chose, proche des équipes réelles.