Ah, la question de l’objectivité !
Bon, répondons tout de suite à la question du titre : non. Non, ce n’est pas possible d’être totalement objectif sur tel ou tel sujet car nous sommes fait d’émotions et de préférences. Nous basculons vite dans le subjectif même quand nous croyons rester objectif (en fait, on ne l’est tout simplement jamais !). Donc, je ne vais pas ici vous proposer une critique *objective* de cette biographie mais, au moins, puis-je en parler de façon apaisée.
En effet, pour moi, il n’y a pas d’enjeu dans ce sujet : Musk ne m’est pas particulièrement sympathique tout comme il ne m’est pas franchement antipathique. En fait, je me fiche un peu de sa personne, je m’intéresse plutôt à ce qu’il a fait et les enseignements qu’on peut en tirer…
C’est le sujet de la petite vidéo que je vous propose ci-dessous :
J’avais déjà évoqué cette biographie dans un article précédent que vous pouvez retrouver ici…
Pour avoir lu deux biographies de Steve Jobs (celle de Walter Isaacson et iCon de Jeffrey Young), j’ai remarqué qu’Isaacson utilise principalement la personne au centre de la biographie et son entourage comme sources. Il prend garde de ne pas passer pour un lèche-botte, mais il reste relativement complaisant. Par exemple il donne la parole à Ed Catmull (co-fondateur de Pixar) qui fait l’éloge de Steve mais pas à Alvy Ray Smith (l’autre co-fondateur de Pixar) qui s’est par contre fritté avec Jobs et est loin d’être aussi tendre.
On retrouve la même chose avec la biographie officielle d’Elon Musk. Isaacson ne questionne que peu des détracteurs de Musk qui ont travaillé avec lui. Il est donc difficile de savoir si tout est vrai ou si la vérité a été embellie. Mais ce n’est pas surprenant: s’il veut continuer à pouvoir avoir un accès privilégié à une future personnalité ainsi qu’à son entourage pour sa prochaine biographie, il ne peut pas se permettre d’être trop critique.